Catégorie : HOMMAGES

HOMMAGE A DANIEL WILMOTTE (Lunel, 7 juillet 2020)

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Aujourd’hui, la section de la Ligue des Droits de l’Homme de Paray-le-Monial a voulu être présente pour rendre hommage à l’un des siens : Daniel Wilmotte, en fut en effet l’un des cofondateurs en juillet 2014. Malgré l’âge, la distance puis la maladie, c’est là qu’il a choisi de militer jusqu’à la fin de sa vie comme secrétaire, c’est là qu’il a choisi de se battre pour des valeurs et des principes républicains universels qu’il considérait comme essentiels :  toutes les valeurs, tous les principes : avec lui la section a porté haut le combat contre l’homophobie, le sexisme, la xénophobie et en faveur d’une laïcité pourvoyeuse de vivre ensemble qui lui a valu d’être honorée en 2017 par l’Observatoire de la laïcité.
Mais parmi toutes les causes défendues, c’est sans doute celle des 15 mineurs africains pris en charge qui lui tenait le plus à coeur. Fils d’émigrée italienne, il s’est engagé avec une grande générosité pour leur assurer un hébergement alors qu’ils étaient à la rue, leur procurer des papiers afin de légaliser leur présence en France et partager avec eux des moments d’échanges, des repas, des gâteaux. Aujourd’hui, après trois ans, tous sont sur la bonne voie, 14 sont en apprentissage et ils sont présents avec moi, aujourd’hui par le coeur et la pensée, Aly, Habib, Omar, Amara, Moussa et les autres pour rendre cet hommage à une personne qui a contribué rien moins qu’à changer le cours de leur vie.

Daniel, ta gaîté, ta bonne humeur, ta convivialité, ton regard optimiste sur l’être humain, ont procuré à notre section la chaleur et le réconfort indispensables à un militantisme de combat âpre et dévoreur d’énergie. Tu nous manqueras beaucoup, beaucoup…Mais nous saurons nous souvenir de toi  et faire vivre l’héritage que tu nous laisses.  Ton nom restera attaché à l’histoire de cette section comme celui, selon l’expression de Victor Bash, l’un des premiers présidents de la LDH,  d’une « vigie de la République » attentif au respect de tous les droits et en particulier par les pouvoirs publics dont tu ne manquais pas l’occasion de rappeler la mission ; mais aussi celui d’un humaniste ancré dans ses convictions, sachant accorder la parole et les actes, un humaniste sans faille, un de ceux, rares, qui sont l’honneur de ce pays et que la Ligue des Droits de l’Homme est fière de compter dans ses rangs.

Germaine Lemétayer

Présidente LDH Paray. 

Sur la photographie: Claudette Granger, Mamma Boumya, Odette Burtin, Germaine Lemétayer, Marguerite-Marie Wilmotte, Daniel Wilmotte.

COMMEMORATION DE L’ABOLITION DE L’ESCLAVAGE A PARAY-LE-MONIAL (23 mai 2020)


Le 23 mai quelques membres de la section de Paray-le-Monial de la Ligue des Droits de l’Homme ont commémoré l’abolition de l’esclavage à travers un hommage au Parodien Pierre MOREAU. Confinement oblige, cette manifestation -qui n’a pas été rendue publique- s’est limitée cette année à un rappel de sa biographie, à la lecture de deux de ses textes contre l’esclavage et à une minute de silence. En un temps où ces commémorations sont contestées (statues renversées de Victor Schoelcher), nous avons la chance d’avoir, à Paray-le-Monial, un abolitionniste exceptionnel à plusieurs titres: 1- par la double condamnation qu’il fit de l’esclavage et de la colonisation alors que deux siècles plus tard, nombre d’abolitionnistes les ont dissociées d’où les contestations actuelles 2- par l’association qu’il opéra avec la liberté de conscience, l’égalité des droits face à l’école, une solidarité universelle 3-par la précocité de cette prise de conscience: il est le plus ancien des abolitionnistes de Bourgogne -Franche-Comté 4-par l’ostracisme dont il fut victime pendant 3 siècles à cause de son appartenance à la communauté protestante de Paray-le-Monial: c’est la présidente de la section de la Ligue des Droits de l’Homme de Paray qui a découvert Pierre Moreau et le commémore avec la section depuis 2014 dans le respect de sa mémoire et dans la dignité; ce sont les militants de la LDH paray qui, depuis, chaque année, organisent plusieurs manifestations en hommage à l’irénisme qui l’a inspiré et à sa communauté qui a partagé ses idées: recueillement devant la rue où il est né, en 1621, visite guidée de la ville protestante, conférence sur l’un des thèmes choisi dans son oeuvre. Nous regrettons tout de même avec incompréhension et colère que le déni dont il fut victime persiste encore à travers le déni de l’histoire de cette communauté, objet de conflits parfois violents, de commémorations-bidons et de tentatives de récupération par des associations catholiques non laïques. Cette instrumentalisation de l’abolition de l’esclavage est d’autant plus scandaleuse que l’histoire fait progresser les connaissances et permet maintenant de faire le tri entre les mystificateurs et les abolitionnistes authentiques.

Ci-dessous, les deux textes lus: extraits de son livre: Histoire des derniers troubles du Brésil

La servitude

« La nourriture même leur était déniée et on ne leur départissait seulement que quelques pièces de terre dans lesquelles, pendant le temps limité pour leur repos (car on les relevait de douze heures en douze heures), ils semaient des pois, des fèves et du mil pour blé de Turquie et faisaient échange de leur grappe (boisson qu’ils font avec de l’eau qu’ils jettent sur la gaine des cannes de sucre brisées, lorsqu’elles sont hors du pressoir) avec de la racine et farine de Manioque qui leur sert de pain que les esclaves du Labrador, qui se mêlent d’en faire et vivent de cette sorte, leur fournissaient, et étant malades, ils en avaient moins de soin que de bêtes. Que si quelqu’un tuait l’esclave qui n’était pas le sien, il en était quitte en payant au maître ce qu’il était estimé et n’y avait que l’action civile pour ce regard ; étant morts, la cérémonie était de leur faire lier le corps par trois ou quatre endroits à une perche et deux de leurs camarades les troussaient sur leurs épaules et les allaient jeter dans la ou en quelque rivière. Il leur était impossible de se dégager d’une si détestable servitude, vu que s’ils pensaient s’échapper, au lieu de trouver du refuge, reconnus à la marque de leurs maître qu’ils leurs imprimaient en divers endroits de leurs corps avec un fer chaud, ils y étaient ramenés et traités comme il a été dit…. Il est vrai que les Hollandais n’exerçaient pas cette sorte de barbarie… » p. 41

la violence contre les esclaves:

« J’appréhende quasi d’exprimer la façon inhumaine et pitoyable dont on use envers ces malheureux captifs puisqu’elle va au-delà de la compassion et excite le frémissement. Ils étaient tellement géhennés au travail assidu qu’on leur marquait, qu’encore qu’il excédait leurs forces, si quelqu’un manquait à point nommé à faire ce qui était prescript, on le liait et garrottait en présence de tous les autres esclaves qu’on faisait assembler : le facteur commandait au plus fort et vigoureux d’entre eux de le frapper et donner deux à trois cents coups de corde sans discontinuer, depuis la plante des pieds jusques sur la tête, de sorte que le sang ruisselait de toute part et que la peau toute déchirée de coups était frottée de vinaigre et de sel sans qu’ils osassent crier ni se plaindre, à peine d’en recevoir le double ; quelquefois selon la grandeur de la faute, ce châtiment ou plutôt bourrellement était redoublé par deux ou trois jours consécutifs ; de là on les serrait en un lieu obscur enchaînés et le lendemain plus souples qu’un gant on les remettait à la besogne ou plutôt que de manquer, ils se tuaient de peine, tous nus comme le bêtes ; leurs corps fondant en sueur enduraient patiemment l’ardeur des fourneaux qui purifiaient le sucre sans oser se retirer ni cesser de remuer avec des pelles et grands bâtons le sirop; de sorte que pour divertir les flammes et les étincelles de feu qui s’attachaient à leur peau et la grillaient, ils n’avaient autre liberté que celle de se trémousser » p. 40-41COMMEMORATION

145Personnes touchées25Interactions

MERCI AUX PERSONNELS DE L’HOPITAL… (12/4/2020)

 

 

MERCI AUX PERSONNELS DE L’HOPITAL, DES EHPAD ET SERVICES INFIRMIERS DE PARAY-LE-MONIAL, TOUS AU FRONT DU COMBAT!
MERCI AUX CAISSIERES, POSTIERS, EBOUEURS, MANUTENTIONNAIRES, AIDES A DOMICILE, BOULANGERS… QUI CONTINUENT A TRAVAILLER EN PRENANT DES RISQUES!
Les élus municipaux de l’opposition
Avenir Citoyen
CGT Multipro
PCF Charolais-Brionnais
LDH Paray le Monial
Nous vous invitons à adresser directement des mots d’encouragement, dessins d’enfants …aux personnels de l’hôpital de Paray à l’adresse suivante: secretariat.direction@ch-paray.fr

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PAS UN JOUR SANS NOUS! APPEL A LA MOBILISATION (11 DECEMBRE 2018)

#StandUpForHumanRightsLes droits pour tous et toutes, toutes et tous pour les droits !La #LDH appelle celles et ceux…

Publiée par Ldh Paraylemonial sur Mardi 11 décembre 2018

Pas un jour sans nous

Appel à la mobilisation initiée et coordonnée par le Forum civique européen, dont la LDH est membre
 

Le 10 décembre 1948, la Déclaration universelle des droits de l’Homme était adoptée

En cette journée, les États membres de l’ONU reconnaissaient l’universalité et l’indivisibilité des Droits de l’Homme. Ils reconnaissaient que les libertés d’expression et de réunion, les droits de faire grève, de quitter son pays et de migrer, de vivre en paix… ainsi que l’accès effectif à l’éducation, la santé, au logement, au travail, … étaient les droits de tou-te-s.

Depuis lors, à travers le monde, faisant des promesses de la Déclaration universelle des droits de l’Homme une réalité quotidienne, une grande variété de mouvements civils et sociaux, d’associations, d’ONG, de défenseurs des Droits de l’Homme, de philanthropistes… travaillent, militent, prodiguent assistance, soins et services à des centaines de millions de personnes.

En même temps, dans de nombreux pays et régions du monde, durant ces 70 ans, des défenseurs des droits ont souffert et souffrent toujours de l’oppression et de persécutions. Nombre d’entre eux ont sacrifié et sacrifient aujourd’hui encore leur liberté et leur vie pour leur engagement.

70 ans après, dans l’UE, les défenseurs des droits et les citoyens engagés doivent faire face à une pression toujours plus grande

En Europe, nous observons aujourd’hui que les droits sont de plus en plus menacés au nom de l’austérité, empêchant les acteurs civiques de jouer pleinement leur rôle. Les politiques actuelles limitent le soutien public à ceux qui sont le plus dans le besoin privant de fait de nombreuses personnes d’accéder aux droits économiques, sociaux, culturels et environnementaux.

Dans certains pays, les organisations et mouvements civiques critiques des autorités et des politiques publiques du jour, ou encore investiguant les conflits d’intérêts, font face à des campagnes de diffamation les accusant d’être des agents de l’étranger, des menaces à la sécurité… Nous voyons se développer des tendances inquiétantes de criminalisation d’actes de solidarité et humanitaires envers les demandeurs d’asile. Organisations et militants affrontent des poursuites judiciaires pour violations de « soi-disant » secrets professionnels qui sont en fait des atteintes aux droits. Les restrictions de l’espace civique prennent des formes variées, et les gouvernements autoritaires (certains se disant libéraux) sont en la matière de plus en plus inventifs.

Il est frappant de voir à quel point tous les droits (économiques, sociaux, politiques et civiques) sont menacés dans l’Europe d’aujourd’hui. Rappelons avec force que les droits sont indivisibles et universels (pour tous, partout), autant quand ils progressent que lorsqu’ils sont attaqués !

Le 10 décembre 2018, montrons la valeur qu’apportent à l’effectivité des droits dans la société l’action des organisations et mouvements civiques !

Chaque jour, nos organisations contribuent, de manière décisive et concrète, à rendre nos sociétés plus démocratiques, égalitaires et solidaires, et ce pour tous.

Nous le faisons tout en étant confrontés à une réduction de l’espace civique et des ressources, à une concurrence sociale et intergénérationnelle croissante dont l’effet est de mettre les gens en compétition pour bénéficier de leur accès aux droits, générer des tensions à l’encontre des migrants, ou encore créer des divisions entre les pauvres et les précaires.

Que ce soit dans nos actions de service ou de plaidoyer, nous contribuons à rendre nos sociétés inclusives et donc plus démocratiques.

Lorsque notre rôle, pourtant essentiel, est ignoré, nié ou menacé, c’est l’espace démocratique dans son ensemble qui se réduit.

Nos sociétés ne pourront réaliser les promesses de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme comme celles des Traités de l’UE qu’avec la participation d’une société civile dynamique et reconnue, organisée à tous les niveaux, capable d’agir et répondant à tous les besoins.

C’est ce message que nous souhaitons exprimer de manière forte et visible le 10 décembre, tant l’enjeu est important pour nos sociétés.

Appel à l’action le 10 décembre 2018: “PAS UN JOUR SANS NOUS”

Nous appelons tous les acteurs de la société civile, organisations et mouvements, tous les citoyen.ne.s, qui soutiennent la lutte pour les droits et la justice, l’égalité et la solidarité, les libertés et la démocratie, qui souhaitent faire de notre planète un meilleur endroit pour les générations d’aujourd’hui et de demain, à nous rejoindre pour cet événement “Pas un jour sans nous”, une journée symbolique mais visible à travers l’Europe.

Que ce soit dans de grandes villes ou petites communautés, sur votre lieu de travail habituel ou réunis dans les espaces publics, en larges ou en petits groupes, devant les institutions ou avec les médias, en ligne ou sur le terrain…

En brandissant des affiches ou des bannières, en distribuant des dépliants aux personnes que nous rencontrons ou assistons, en prenant des photos et des vidéos et en les partageant avec la communauté MEGA.

Ne pas arrêter notre travail mais montrer et affirmer toute sa valeur !

Comment participer ?
Cette journée d’action est organisée dans le cadre de la campagne MEGA – Make Europe Great for All (Faire l’Europe pour tous) – initiée et coordonnée par le Forum Civique Européen.

Pour participer à cette journée, veuillez remplir le formulaire qui offre différents types d’actions ainsi que la possibilité de partager vos propres suggestions d’actions pour la journée avec tous ceux qui veulent y participer.

L’équipe coordinatrice sera en contact avec vous pour planifier les actions, fournir le matériel visuel et d’autres informations pertinentes.

11 MAI 2018: CONFERENCE AU CCC DE PARAY-LE-MONIAL: « L’ESCLAVAGE MODERNE ET LES MIGRANTS »

VENDREDI 11 MAI, A 19 HEURES,AU CENTRE DE CULTURE ET DE CONGRES,La Section de la Ligue des Droits de l’Homme de…

Publiée par Germaine Lemetayer sur lundi 7 mai 2018