Mobilisation le 14 décembre 2024 pour défendre la protection et les droits des travailleurs migrants

A l’occasion de la Journée internationale des migrants, faisons entendre toutes nos voix pour défendre le respect de la protection et des droits des travailleurs migrants, de leurs familles et des personnes exilées .

Visuel manifestation 14 décembre 2024

Nous ne voulons pas d’une société raciste. Nous voulons pour nos voisin-e-s, collègues de bureau, d’atelier, nos camarades d’amphi, pour notre médecin, notre boulanger-e, pour la copine ou le copain de classe de nos filles, de nos garçons… une réelle égalité des droits.

Nous vivons ensemble, et ne concevons pas la société autrement que dans le respect de ce qui nous lie. La fraternité est aux côtés de la liberté et de l’égalité sur le fronton de nos édifices publics. Ces grands principes doivent se traduire par l’accès effectif à tous les droits, pour toutes et tous ; par l’accueil et la valorisation de la diversité qui fait la richesse de notre pays, de tout pays ; par le développement des solidarités pour et avec celles et ceux qui en ont besoin (…).

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Cet appel à l’initiative de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) a été signé par des associations, des collectifs et des syndicats : Amnesty International France, Attac France, Centre de recherche et d’information pour le développement (Crid), La Cimade, Confédération générale du travail (CGT), Emmaüs France, Fédération syndicale unitaire (FSU), Femmes Egalité, Groupe accueil et solidarité (Gas), Intercollectif de sans-papiers, Médecins du monde, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), Oxfam France, SOS Racisme, Syndicat des avocats de France (Saf), Syndicat de la magistrature (SM), Union syndicale Solidaires, Utopia 56.

Consulter la liste complète des signataires

Justice et théâtre – La pièce « LEVIATHAN » dénonce les conséquences des comparutions immédiates

La pièce Léviathan, mise en scène par Lorraine de Sagazan et co-écrite avec Guillaume Poix est le fruit de nombreuses rencontres avec avocats, magistrats, victimes et détenus. Léviathan s’intéresse ainsi aux lacunes de la justice institutionnelle et témoigne des difficultés que ressentent autant les justiciables que le personnel judiciaire. La pièce plonge le spectateur au cœur des failles du système judiciaire français en explorant les procédures de comparution immédiate.

Qu’est-ce que la comparution immédiate ?

La comparution immédiate est une procédure simplifiée qui dure en moyenne vingt minutes. Elle a pour but de juger l’auteur présumé d’une infraction à sa sortie de garde à vue. Critiquée pour son caractère précipité, elle est de plus en plus répandue et favorise largement l’incarcération. 70 % des peines prononcées sont des peines de prison ferme au détriment d’alternatives réparatrices ou transformatrices. En comparution immédiate, l’ordre juridique ne fonctionne pas comme une instance d’intégration et d’organisation collective. Il s’inscrit dans les conflits politiques et reproduit des rapports de forces. Cette justice expéditive, souvent qualifiée de rapide et brutale, révèle les inégalités structurelles et les dérives d’un système qui laisse peu de place à une défense équitable. Ce processus, présenté comme une solution d’efficacité, est en réalité un révélateur des tensions et des injustices qui traversent notre société.

Repenser la justice

La pièce Léviathan interroge la légitimité de nos institutions judiciaires. Elle propose une réflexion sur des modèles alternatifs, inspirés par la justice transformatrice. À travers la figure biblique du Léviathan, symbole d’un pouvoir régulateur mais oppressif, la pièce interroge la nature même de la justice :

  • La justice est-elle réellement équitable ?
  • Comment prendre en compte les besoins des victimes et des accusés dans ce processus ?
  • Peut-on imaginer un système judiciaire inclusif et humain ?

11 décembre 2024 : un rendez-vous à ne pas manquer !

À l’issue de la représentation du 11 décembre 2024 au théâtre L’Azimut à Châtenay-Malabry, un bord de plateau est organisé avec Arié Alimi, avocat et vice-président de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH). L’occasion d’échanger sur les dérives des comparutions immédiates et les effets destructeurs d’une justice centrée sur la punition. L’occasion de questionner ensemble le système judiciaire français, ses limites et ses possibles évolutions. C’est un appel à envisager une justice plus juste, où l’humanité, la réparation et l’équité remplacent l’exclusion et la brutalité.

Venez nombreux échanger et débattre !

Ressources pour en savoir plus

« Quel avenir pour les libertés associatives ? » Soirée-débat à Antony le 10 décembre 2024

A l’occasion de la Journée internationale des droits de l’Homme, la LDH d’Antony/Bourg-la-Reine/Sceaux organise une soirée-débat sur le thème des libertés associatives mardi 10 décembre 2024 à 20H, salle François Molé à Antony.

Flyer de la réunion-débat du 10 décembre 2024.

Le contrat d’engagement républicain (CER)

La loi du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la République a institué le contrat d’engagement républicain (CER). Le CER concerne les associations et fondations subventionnées ou titulaires d’un agrément. Il impose le respect d’engagements dont la méconnaissance est susceptible d’entraîner le retrait des subventions accordées. Cette mesure marque une défiance à l’égard du monde associatif et risque d’instaurer une censure néfaste pour le pluralisme et la démocratie.

La LDH d’Antony/Bourg-la-Reine/Sceaux a invité deux expertes, Marion Ogier et Maria Garmadi, afin de faire le point sur ce dispositif.

Venez échanger et débattre avec elles !

Rencontre avec deux spécialistes des libertés associatives

Marion Ogier est avocate et membre du Comité national de la LDH. Elle exerce au sein d’un cabinet investi dans la protection des libertés associatives, le conseil et l’accompagnement des associations. Le cabinet intervient en matière contentieuse sur la mise en œuvre du contrat d’engagement ou des dispositions applicables aux dissolutions, et contre les textes limitant la liberté constitutionnelle d’association.

Marion Ogier

Maria Garmadi est titulaire d’un Master 2 Migrations EHESS et travaille à l’Observatoire des libertés associatives. L’Observatoire des libertés associatives rassemble une coalition d’acteurs associatifs. Il a pour objectif de documenter la pluralité des atteintes aux libertés associatives et des entraves à la capacité d’agir collectivement des citoyens dans la France contemporaine.

Patrick Baudouin, président de la LDH, établit un état des lieux des libertés associatives en France. Il déplore une remise en cause croissante de la liberté d’association, une volonté de mainmise préoccupante par le pouvoir politique. Pourtant, la liberté d’association est essentielle en démocratie, où la société civile doit pouvoir s’exprimer par le biais de contre-pouvoirs.