Contre la nuit (dite) du bien commun, rassemblons-nous pour un bal populaire

Rassemblement appelé par : Assemblée antifasciste, Assemblée Populaire, ATTAC21, CGT, Le FIL, FSU, LDH, La Maison Phare, Morvan Mobilisation Solidaire, Mouvement de la Paix, MRAP, Les Orageuses, Oxfam, Soulèvements de la Terre, Solidaires 21, SOS Racisme, STUCS CNT-SO, UJFP

NON aux nuits du « bien commun » de Pierre Édouard Stérin !!!

Ce milliardaire réactionnaire, évadé fiscal en Belgique, veut, grâce à sa fortune, favoriser l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir. Il est, comme il le proclame publiquement, « en croisade » !

• Il développe son projet PERICLES (Patriotes Enracinés Résistants Identitaires Chrétiens Libéraux Européens Souverainistes – rien que ça !!!) pour aider à la conquête de 300 mairies aux municipales de 2026 et œuvrer à la victoire complète de l’extrême droite à la présidentielle.

• Il entend diffuser et ancrer ses idées durablement dans la société en investissant à coups de millions d’euros, tous les champs possibles : éducation, médias, associations, culture…

• C’est ici qu’interviennent Les Nuits (dites) du bien commun : en apparence, ce sont d’innocentes soirées de collecte de fonds à destination d’associations, organisées dans une quinzaine de villes en France.

• Choisies par un comité stratégique composé de proches des réseaux du milliardaire, la plupart des associations bénéficiaires de ces dernières années à l’échelle nationale ont une fâcheuse tendance à se situer dans une mouvance réactionnaire (anti-avortement, anti-LGBT, révisionniste…).

• Toutes ne sont pas dans ce cas : nous savons les graves difficultés financières que connaît le monde associatif alors qu’il a, avec les services publics, un rôle fondamental dans le tissu social de notre pays, comme dans la solidarité internationale. Et le panel des associations lauréates est un savant mélange…

Par ailleurs, ces galas de charité permettent la mise en réseaux de partenaires financiers, associatifs et culturels via les comités de soutien locaux, qui pourront s’avérer précieux pour les prochaines campagnes électorales.

Stérin, évadé fiscal, contribue à asphyxier les associations et milite pour le désengagement de l’État, puis se présente comme leur sauveur. Certes, les plans de Stérin ont maintenant été largement mis au jour par des médias. Lui-même a quitté le Conseil d’Administration des Nuits du bien commun, mais il est habile à multiplier les intermédiaires et les sociétés pour rendre son système plus opaque. Il est toujours donateur du Fonds, et actionnaire d’Obole, la société organisatrice.

Partout nous nous organisons pour faire face, partout en France, des associations et des mécènes se retirent des Nuits du bien commun : à Dijon, trois associations et deux mécènes font ainsi faux bond au « philanthrope » cette année.

Partout s’organisent des mobilisations populaires : communiqués unitaires, rassemblements, grève des intermittent·es, expressions publiques (associations catholiques qui prennent de la distance, tribune de huit maires de grandes villes…).

Partout, nous nous dressons contre ces milliardaires qui, au mépris de la démocratie, tentent d’influer sur l’évolution de la société.

Appel à la marche blanche « Justice pour Mehdi », 20 ans, mort pour rien

Nous organisons dans l’urgence un rassemblement demain samedi 22 novembre, à 16h30 place de la Libération, pour décliner l’appel national des marches blanches « Justice pour Mehdi », sur la base du communiqué de la LDH paru ce jour et recopié ci-dessous. 

Manquant de temps pour recueillir des signatures, nous invitons les organisations qui le souhaitent à s’associer à cet appel et à le relayer. 

Communiqué LDH : Une marche blanche se déroulera samedi 22 novembre 2025, à Marseille à partir de 15h depuis le rond-point Claudie-Darcy, à l’appel de la famille Kessaci, et partout en France.

C’est sur ce rond-point que Mehdi Kessaci a été assassiné ce jeudi. Son frère, Amine Kessaci, est un militant engagé dans une lutte politique contre le trafic de stupéfiant. Il était placé sous protection policière car faisant l’objet de menaces. Il dénonçait et dénonce encore sans relâche l’oubli des quartiers populaires et l’échec des méthodes de lutte contre le trafic.

L’association qu’il a fondée, Conscience, accompagne notamment les familles des victimes du trafic de stupéfiants. Elle en appelle à la justice, pour la famille Kessaci et pour toutes les autres.

La LDH (Ligue des droits de l’Homme) appelle à participer à cette marche blanche qui sera silencieuse, sans banderole ni drapeau. Les participant-es sont invité-es à se vêtir de blanc.

Paris, le 21 novembre 2025

Rassemblement de solidarité avec le peuple soudanais

Soudan : urgence à l’arrêt des massacres

Depuis deux ans et demi une guerre dévastatrice oppose dans le silence de la communauté internationale l’armée du général au pouvoir Abdel Fattah al-Burhan à la milice des Forces de soutien rapide (FSR) dirigées par le général Mohamed Hamdan Dagalo dit Hemetti.

Depuis le 26 octobre 2025, les paramilitaires des FSR ont conquis la capitale du Darfour du Nord El Fasher, entraînant la fuite désespérée de dizaines de milliers de personnes, et se livrant aux pires atrocités : massacres, viols, pillages, dans un sentiment de totale impunité.

En présence d’un tel drame humanitaire et de crimes de masse documentés en direct, y compris par leurs auteurs, donnant lieu à un nettoyage ethnique en cours, nous en appelons aux Nations unies, à la France, à la communauté européenne, et à tous les États impliqués dans le conflit pour la mise en œuvre d’extrême urgence de tous les moyens à leur disposition afin de faire cesser les massacres, de venir en aide aux populations victimes de violences barbares, de relancer sans délai un processus de paix, et de poursuivre devant la justice les responsables de crimes contre l’humanité.

Premiers signataires : Les Soudanais·es de Dijon, ACO, Amnesty International Dijon, ATTAC 21, CCFD terre solidaire, CFDT 21, CGT 21, Cimade, FSU, LDH Dijon et agglomération, Maison-phare, MAN, Mouvement de la Paix, MRAP, Solidaires 21, SOS racisme, SOS Refoulement, Syndicat des Avocats de France, l’APRèS, les Écologistes, Génération.s, LFI, PCF, PS Dijon…

Retour sur la journée mondiale du refus de la misère

Depuis plusieurs années, notre section LDH participe au Collectif 17 octobre, autour notamment d’ATD quart-monde. Pour 2025, c’est le thème de la maltraitance institutionnelle qui était mis en lumière. Lors du rassemblement du 18 octobre à Dijon, place Notre Dame, la LDH a lu un texte de la Fédération des Acteurs de la Solidarité BFC qui évoque une action commune : 

« A Nevers l’espace public n’est plus pour tout le monde

A Nevers, depuis 2024, un arrêté municipal interdit, chaque période de fête et chaque été, la mendicité et la présence prolongée des personnes sans domicile dans une grande partie du centre ville, comprenant des parcs. Sous couvert d’ordre public, il conduit en réalité à exclure les plus pauvres de l’espace public, à les rendre invisibles, à les repousser d’un trottoir à l’autre, parfois en plein soleil et alors que la canicule se fait sentir, lorsque la police municipale leur intime de quitter les zones d’ombre.

Pour la Fédération des Acteurs de la Solidarité, pour ATD-Quart monde, pour la Ligue des Droits de l’Homme, et leurs partenaires, c’est une forme criante de maltraitance institutionnelle quand des politiques publiques censées protéger deviennent des instruments d’exclusion, d’humiliation, de fragilisation. Le message est clair : les pauvres ne sont pas les bienvenu·es dans l’espace public, alors même qu’ils n’ont d’autre patrimoine. 

Notre action a consisté à agir sur plusieurs fronts :
– un recours en justice contre l’arrêté, déposé avec la LDH
– une lettre ouverte aux élu·es pour dénoncer la stigmatisation des plus précaires
– une mobilisation citoyenne pour rappeler que la pauvreté n’est pas une infraction et que nul·le ne devrait être puni·e pour sa misère.

Cette démarche, nous la menons au nom d’un principe simple : le respect de la dignité humaine.
Car la maltraitance institutionnelle ne réside pas seulement dans les actes, mais aussi dans le renoncement collectif à regarder la pauvreté en face. Nous croyons qu’une société juste ne se mesure pas au silence et à l’invisibilisation qu’elle impose à ses pauvres, mais à la place qu’elle leur accorde pour vivre, s’exprimer et être considéré·es comme des citoyen·nes à part entière. »

Rassemblement du collectif handicaps 21

Le lundi 10 février, un appel national invitait à se rassembler à l’occasion des 20 ans de la loi de 2005, pour dénoncer les insuffisances de sa mise en application, et les discriminations qui perdurent.
Insuffisance des moyens humains et financiers, absence de volonté politique, manque de formation des acteurs, immobilisme des gouvernements successifs… les avancées sont trop lentes, trop partielles, trop éloignées des besoins. 

Prise de parole de la LDH devant la préfecture de Dijon

Une quarantaine de personnes étaient présentes au rassemblement à Dijon, où les différentes associations impliquées ont pris la parole (vous trouverez ci-après le texte lu par la LDH) avant d’être reçues en Préfecture. En projet : d’autres actions durant l’année 2025. 

Pourquoi accepte-t-on encore que des personnes n’aient pas le choix de leur logement, ne puissent pas se rendre dans un restaurant ou un commerce ? Pourquoi accepte-t-on que des travailleurs soient écartés d’opportunités professionnelles ? Pourquoi accepte-t-on que des personnes soient mises en danger par un diagnostic trop tardif de leur maladie ? Pourquoi accepte-t-on que des enfants soient exclus de l’école, marginalisés dans leur apprentissage, discriminés par leurs pairs ? Pourquoi la société continue-t-elle de fermer les yeux sur ce que vivent des millions de personnes ?
En France, vivre avec un handicap reste synonyme d’empêchements quotidiens, de précarité, de discriminations et d’exclusion.

C’est pourquoi, nous citoyens et citoyennes engagées, responsables associatifs, personnalités politiques, lançons un appel à mobilisation forte pour défendre le droit des personnes en situation de handicap et leurs proches.