Catégorie : Etat d’urgence

Les tas d’urgence en droits de l’Homme sont d’annuler la camisole d’austérité, la chape de mal-être chronique qu’imposent le capitalisme néolibéral et ces rentiers minoritaires, au plan européen et mondial, laminant au passage le bonheur au travail

“Il n’y a pas d’ordre sans justice et l’ordre idéal des peuples réside dans le bonheur.” De Albert Camus

 L’émotion est essentielle dans le travail, dans la combativité, et la capacité à faire face à la vie. L’intelligence émotionnelle nous amène à nous centrer sur des choses fondamentales et durables.

Le facteur majeur de la réduction de l’intelligence au quotidien est le mal-être, limitant l’accès au cortex préfrontal. Dans beaucoup de situations, le stress chronique psychologique diminue les capacités cognitives. Il faut essayer en tout temps de garder son calme malgré les difficultés des situations, des pressions de l’environnement.

Au contraire, le stress créatif de courtes durées, liées à la motivation au travail, en la cité, en famille, vont être impactés par le sens, la finalité de notre mieux vivre ensemble. Ces deux facteurs ont donc un rôle déterminant dans notre capacité à faire ou à ne pas faire. L’intelligence émotionnelle, comportementale et sociale ne se révèle pas de la même façon en fonction des circonstances. L’engagement à long terme, les relations de confiance, ainsi que les passions qui nous font faire des choses créent du bonheur dans la mesure où nos horizons ne sont pas barrés par une chape de plomb en austérité martelée, en stress chronique de burn-out orchestré : des mises en scène par l’oligarchie dominante ;  leur  seul credo étant d’un toujours plus de Rentes-Habilité pour la très petite minorité et leurs multiples paradis : fiscaux, d’entre-soi, de justice alambiquée,  de pantouflage, d’occupations croisées de postes stratégiques, de médecine personnalisée.

La menace que font peser les paradis fiscaux et les pratiques des multinationales sur les démocraties est réelle, car elle remet fondamentalement en cause la souveraineté et la capacité d’agir des citoyens. Aux fragiles, l’austérité. Aux 1 % les plus aisés, les richesses et le pouvoir de décision. Nous avons le devoir d’agir, et une large union citoyenne et politique est nécessaire pour mettre fin à ce hold-up financier et démocratique qui représente un manque à gagner de près de 1 000 milliards dollars pour les Etats. C’est un problème de niveau mondial. Réguler au niveau européen ne sera pas suffisant. L’Europe devra faire bouger les lignes au niveau mondial pour que les entreprises n’aillent pas se loger ailleurs, au Delaware, à Singapour ou à Doha.

En consultant les statistiques de la Banque des règlements internationaux, on s’aperçoit que les flux financiers en provenance ou en direction des paradis fiscaux n’ont jamais cessé d’augmenter. La régulation anti blanchiment déjà en place aux Etats-Unis et en Europe n’empêche pas la compétition actuellement à l’œuvre à l’échelle internationale pour gérer ces énormes masses troubles de dollars ou d’euros. Ce qui rend la lutte difficile, c’est la coalition d’intérêts entre des individus riches qui veulent cacher une partie de leur fortune, des partis politiques qui ont besoin de fonds occultes pour leurs campagnes électorales et les multinationales qui souhaitent pouvoir créer des filiales fictives à leur guise afin de réduire l’impôt au minimum.

Le recul est en marche forcé sous le joug d’une doctrine libérale omniprésente ; les fractures s’officialisent. Il semble bien se dessiner deux justices, deux mondes du travail  dont le plus imposant par la masse  sera  la nasse qu’en d’autre temps on appelait « L’esclavage »…. “Si l’homme échoue à concilier la justice et la liberté, alors il échoue à tout.”…Disait encore Albert Camus.

 

Nos Vœux pour 2017, serait d’observer  la table des dix commandements en pays réellement  démocratique :

1)- Désobéir à l’Europe de la finance : l’austérité et le temps court  ne font que le jeu de la minorité des plus riches. Respecter les consultations référendaires ; redonner du temps à la gouvernance planifiée ; formater le futur proche librement ouvert à nos jeunes, seraient des minimums à tenir pour se sortir de l’impasse du  toujours plus de profit, de la croissance infini dans un monde fini ne menant qu’à la désertification.

2)- Engager, encourager  la mobilisation de tous les électeurs, y compris les étrangers intégrés, par des consultations référendaires en cours de mandats à fin de redonner du sens, réajuster le jeu démocratique, faciliter  la prise d’initiatives et de responsabilités. Engager la mobilisation en recherche, éducation, santé  et créneaux stratégiques, sous efficience et contrôle public.

3)- Engager un audit de la dette avec l’implication citoyenne. L’audit peut  être simultané à la suspension des remboursements de la dette, en tenant compte de la situation spécifique du pays. Redonnons du moteur à la créativité  plutôt que du frein de comptabilité.

4)- Engager le contrôle strict et l’imposition des mouvements de capitaux au-dessus d’un montant supérieur aux  mouvements en  aides  familiales. Soyons ferme avec les multinationales françaises comme étrangères, il ne peut pas y avoir un arbitrage au-dessus de nos lois et justice. Seul ou avec l’Europe des droits, il ne peut y avoir de secret d’affaires ; il ne peut pas y avoir de tribunal du  capitalisme ;  imposons aux  entreprises, aux multinationales,  la légalité formelle et matériel  du pays, dans le respect total de l’humanité, de notre planète.

5)- Socialiser le secteur financier et le secteur de l’énergie. A savoir,  décréter un monopole public  pour les banques et les assurances : un rendu service public dont les pouvoirs de contrôle, de régulation, de pénalisation  soient hautement efficients et citoyens. Engager la transition écologique quant à la production et distribution de l’énergie, quant à la production et distribution alimentaire.

6)- Engager une monnaie complémentaire non convertible pour une sortie ou un maintien dans la zone euro. Une monnaie d’échange invariable pour le marché intérieur des services non soumise à la politique de la Banque Centrale Européenne,  en allégeant la charge des petites entreprises en services à la collectivité.

7)- Réformer radicalement  la fiscalité. Supprimer la TVA sur les biens et les services de consommations et de soins de base tels que nourriture, électricité, eau, produits et soins de santé, produits et travaux au logement. Par contre,  augmenter la TVA sur d’autres produits : alcool, tabac, jeux, produits de luxe…. Rééquilibrer les impôts sur les bénéfices des entreprises privées et des revenus d’un niveau certain par de l’impôt progressif relié à un engagement citoyen et écologique.

8)- Dé privatiser les secteurs stratégiques. Racheter pour un euro symbolique les entreprises privatisées. Racheter les entreprises prospérant que de l’octroi public sans réel investissement sur place en ressource humaine. Changeons les modes de recrutement,  la gouvernance élitiste et le pantouflage spécifique à la haute fonction publique.

9)- Remettre la finance au service des entreprises et de la cité. Réduire le temps de travail avec maintien des salaires. Inclure la formation continue à tout échelon,  abroger les lois antisociales, rééquilibrer le vivre-ensemble en entreprise et dans la cité  pour  l’expansion raisonnablement humaine, dans le cadre mondial fini. Freiner l’accélération, la fuite du temps, le burn-out devenu épidémie. Donner, accompagner et transformer le travail à ne plus perdre la vie à la gagner.

 

10)- Concevoir le processus constituant  compacté à 250 en effectifs et en 5 régions. (régions équilibrées démographiquement selon modèle poste & télécommunications) Dissoudre le parlement et le sénat  pour une assemblée constituante unique, laïque  équilibrant la diversité des Hommes, des peuples, de leurs richesses culturelle, cultuelle et professionnelle, d’un apport en mixité sans exclusion. Aucune professionnalisation, l’élu après 2 mandats courts retournera à  sa vie civile sans retirer d’avantages liés. CONTRE LES ABUS DE POUVOIR, seule une Assemblée constituante désintéressée, forcément TIRÉE AU SORT, sera capable d’écrire une bonne Constitution. Il n’y aura pas de porosité avec les élus locaux, avec la fonction publique, avec les partis politiques et avec le syndicalisme.

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Tout le reste découlera naturellement des contrôles permanents qu’une telle assemblée désintéressée instituera ; afin que  la justice économique et sociale  sera durablement équilibrée,  en ordre de marche dans un vivre-mieux-ensemble notre cité, notre pays,  notre planète.

“Il n’y a pas d’ordre sans justice et l’ordre idéal des peuples réside dans le bonheur.” De Albert Camus / Actuelles

Les dix points de la table ci-dessus s’inspirent  en partie de la conférence donnée à Bilbao le 25 septembre 2016 pour la prise de pouvoir par le peuple afin de ne pas reproduire la capitulation que nous constatons en Grèce / ldh fédé91 – R . André

Le choix orchestré quant aux mises en états d’urgences, de stress, de compétitions, de phobies, de racismes, d’insécurités allant à l’encontre de l’humanité, des règles de vie, d’existence de notre planète Terre.

Le choix orchestré d’élaboration de murs en nos têtes quant aux mises en états d’urgences, de stress, de compétitions, de phobies, de racismes, d’insécurités, d’insalubrités, d’ostracismes va à l’encontre de l’humanité, de la diversité, de la mixité, des qualités de vie, d’existence durable de notre planète Terre.

L’état de guerre économique est un choix politique délibéré, pas une catastrophe naturelle. Jacques Généreux nous montre que la modification de quelques réglages financiers, sociaux et fiscaux suffit déjà à transformer radicalement notre système économique. Le plus stupéfiant, c’est que seule une petite minorité profite de ce système et des politiques imbéciles de nos gouvernements. Même la plupart des entrepreneurs auraient intérêt à un autre système, où la compétition serait mieux régulée, où l’économie ne serait pas menacée régulièrement par des crises financières.

«LE STRESS DE LA COMPÉTITION NOUS REND BÊTES, AU SENS LITTÉRAL DU TERME»

Donc l’alternative progressiste n’est pas bloquée par la prétendue absence des marges de manœuvre ni par les intérêts bien compris de la majorité. Il faut reconsidérer deux blocages trop souvent oubliés : celui de l’intelligence et celui du système politique. L’éducation doit donc être repensée pour former un peuple de citoyens animés par le goût de la réflexion critique, entraînés à la délibération et à la reconnaissance de leurs propres biais cognitifs. Quant au système politique, on voit bien que, dans une société de communication instantanée, la démocratie représentative n’est plus qu’un marché des bulletins de vote régi par le buzz médiatique, les émotions fortes et les images chocs, bref, un terrain de jeu idéal pour la pensée réflexe la plus bête. Les citoyens sont dépossédés du pouvoir réel, au profit de prétendus «représentants» qui font carrière sur un marché qui sélectionne les plus doués pour la lutte des places, et non pas les plus compétents ni les plus engagés dans la quête du bien commun. Il est urgent de restaurer les conditions d’une souveraineté citoyenne réelle et de l’intelligence collective.

Extrait d’article Marianne, avec J. Généreux / essai « la déconnomie »

ldh91 R.André

Des tas d’urgence, seul le pluralisme culturel et cultuel tient de L’universalité des Droits de l’Homme

Des tas d’urgence quant au refus du modèle  d’état d’urgence à perpétuité. Seul le pluralisme culturel et cultuel tient de l’universalité  des droits de l’Homme !

La Palestine, oubliée

Une tribune libre de Pierre Stambul, de l’Union juive française pour la paix (UJFP)

le 26/10/2016

Le coprésident de l’Union juive française pour la paix (UJFP) revient de deux voyages en Cisjordanie et à Gaza. Témoignage.

 

Avec le chaos que connaît le Proche-Orient, les médias ne parlent plus de la Palestine. Les choses sont pourtant simples. Entre Méditerranée et Jourdain, 50 % de la population est palestinienne. Mais les Juifs israéliens possèdent tout : la terre, la richesse, l’eau, la puissance politique, la puissance militaire, la liberté de circuler. Des décennies d’occupation, de colonisation, de crimes impunis, d’emprisonnement massif et de discriminations, ont fragmenté la société palestinienne. On vit une situation d’apartheid avec un gouvernement israélien d’extrême droite qui nous rappelle les pires moments du colonialisme français. Les dirigeants occidentaux soutiennent inconditionnellement la reconquête coloniale et le « sociocide » à l’œuvre. Le gouvernement français qui multiplie les signes d’amitié à des fascistes comme Lieberman et qui essaie de criminaliser le BDS (« Boycott, Désinvestissement, Sanctions ») porte une grave responsabilité dans la situation en Palestine.

Deux voyages récents, l’un en Cisjordanie (décembre-janvier) et l’autre dans la bande de Gaza (mai-juin) m’ont permis de mesurer l’aggravation de la situation. Je précise que dans les deux voyages, je me suis systématiquement présenté comme coprésident de l’Union Juive Française pour la Paix (UJFP) et comme militant pour un « BDS » total contre l’État d’Israël. Les Palestiniens répètent à l’envi : « Nous ne sommes pas contre les Juifs, nous sommes contre l’occupation.  » En Cisjordanie, la colonisation n’est plus rampante. Tous les jours, des colonies s’agrandissent, des maisons sont démolies, des terres sont confisquées. Ce qui reste de la Palestine ressemble de plus en plus à des réserves indiennes encerclées avec quelques zones surpeuplées, isolées les unes des autres. 700 000 Israéliens vivent au-delà de la « ligne verte », la frontière internationalement reconnue. Les colons forment plus de 10 % de la population mais aussi la moitié de l’armée et du gouvernement. Les colons et l’armée sont très violents. Plus de 400 Palestinien-ne-s ont été tué-e-s depuis octobre dernier. Dans la ville d’Hébron, 700 « fous de Dieu  » protégés par 2 000 soldats agressent quotidiennement la population et caillassent impunément les enfants qui vont à l’école.

Gaza est une gigantesque cage où 2 millions de personnes sont bouclées. Les jeunes ne sont jamais sortis de la cage. Trois grands massacres ont eu lieu entre 2008 et 2014. La mort arrive de tous les côtés : par mer (les vedettes maritimes), par drone, par hélicoptère, par avion de chasse (les F16), par tank, par les tours automatisées. L’occupant empêche les pêcheurs de pêcher et les paysans de cultiver. Tout est fait pour faire des Gazaouis des « assistés ». Les Gazaouis ne sont pas des terroristes. Gaza est une société normale dans une situation totalement anormale. Il y a une incroyable diversité d’opinions sur tous les sujets. Au blocus s’ajoute une autre plaie : la division palestinienne. La population majoritairement est très critique contre les deux grands partis (Fatah et Hamas). Elle survit grâce à une société civile éduquée, qui fait jouer toutes les formes de solidarité et qui pallie les carences des deux gouvernements rivaux en acceptant de travailler gratuitement.

Et si la Palestine était le laboratoire de la société carcérale qui s’annonce chez nous ?

Pierre Stambul

Nous relayons la tribune publiée dans le Ravi n°144- septembre 2016

R.André/ldh91

Des tas d’urgence quant à l’éducation « évacuer le bachotage », l’école ne serait plus ce mammouth mais une fourmilière créative !

Tout le système éducatif est basé sur ce bout de papier à obtenir. Un bout de papier qui ne vaut pas un clou en-dehors. Nous relayons ci-dessous un texte du blog de Bernard Collot de juin 2015 : «  En supprimant le bac, c’est tout le système en amont qu’on libèrerait »

Qu’a besoin un jeune adulte qui termine ou qui sort du temps scolaire ? D’un« bilan de compétences » lui permettant de décider :

– soit vers quelles voies de la vie active ou vers quelles formations professionnelles il pourrait s’engager,

– soit de rester momentanément dans le système éducatif pour améliorer des potentialités,

– soit de poursuivre dans la partie supérieure du système éducatif l’exploration de domaines spécifiques (les diverses branches de l’université à l’issu desquelles d’autres bilans de compétences devraient pouvoir être faits).

Un bilan de compétences n’a rien à voir avec un examen se soldant par un diplôme ou avec n’importe quel contrôle classique, qu’il soit continu ou non.

Or, nous savons les faire puisqu’ils existent dans la vie professionnelle et constituent même un droit. Il y a des outils, des techniques, des spécialistes formés aux longs entretiens que cela nécessite. Un bilan de compétences demande du temps et de la tranquillité, s’effectue dans la confiance.

Remplacer une dernière année de course à la fin des programmes, de bachotage stérile, pour un résultat sans grande signification, par une année de réflexion sur un long vécu, de débriefing, de discussions collectives, de discussions avec des actifs, des étudiants, de visites… et de multiples entretiens individuels avec des spécialistes formés qui ne seraient plus des profs, un année toujours dans le système éducatif mais libérée de toutes contraintes, de tout stress, de toute sanction (spectre de l’échec) ou récompense fallacieuse (un papier), ne serait-ce pas le souffle à donner pour que chacun vole de ses propres ailes ce qui est quand même la vraie finalité d’une éducation ?

En supprimant le bac, c’est tout le système en amont qu’on libèrerait, jusqu’à la maternelle. On devine facilement tous les possibles qui s’ouvriraient immédiatement, toutes les transformations pouvant s’opérer, tous les problèmes sur lesquels buttent sans solution l’école qui n’existeraient plus ou deviendraient différents (rythmes, programmes, évaluations, apprentissages…).

Et c’est peut-être bien ce qui fait peur et fait maintenir ce verrou que tout le monde ou presque admet comme néfaste ; c’est bien la remise en cause radicale de tout ce qui le précède. Autrement dit, le bac serait nécessaire pour ne rien changer ! On cherche bien en boucle, sans y arriver, à améliorer, à modifier le verrou, mais pas à le supprimer. Pourtant, si on veut recoller l’école à l’évolution continue, ce ne peut être qu’une école sans bac, sans diplômes figés à vie. C’est incontournable.

Ne  changer que sur la forme, ce replâtrage un immobilisme : c’est au mieux rester en cours de route, sûrement revenir toujours en arrière toute : des points de vue bien connus (que nous relayons d’un texte de B. Girard du blog questions de classe.s ), des points de vue qui se répètent à l’identique d’une année sur l’autre, d’un temps révolu, une sorte de nostalgie qui s’auto-entretient ; des idées fixes sur le système éducatif, usant jusqu’à la corde ces thèmes que voilà : « déclin et ensauvagement d’après-mai 68 », « effondrement du niveau et baisse des  exigences », « abandon des savoirs » ( grands auteurs », « grands hommes », « grandes dates historiques »), « autorité du maître et critique de la mixité » renvoyant à un mépris réel pour les élèves, « bonnes vieilles méthodes  à base de répétition et de par cœur », inépuisable phobie du « pédagogisme » à la formation des maîtres, dénonciation obsessionnelle du collège unique, examens « bradés ». La liste est longue des  attaques brutales, répétées et assumées contre les élèves « issus de l’immigration », de plus en plus ouvertement assimilés à des fauteurs de troubles, des terroristes en devenir, l’école ayant sombré, et la France avec elle, depuis qu’elle s’est ouverte aux élèves de tous les milieux, de toutes les migrations.

Ces « fameuses bonnes vieilles méthodes » défendent en réalité un modèle figé d’école étroitement sélective, et d’exclusion ; une école de classe d’un ordre social brutalement inégalitaire, lourdement administrative, grandement inapte à coller à l’évolution de plus en plus rapide. Un bon bilan de compétence du système éducatif lui-même et tout ce qu’il induit  n’est à priori que constructif dans le sens où le savoir-faire se valorise à sa base, des profs qui par d’autres moyens que ceux de programmes et de leçons se préoccupent surtout de libérer la pensée de leurs élèves, de révéler, d’améliorer leurs capacités créatrices, et ce, pas seulement dans le domaine littéraire ou des maths. Il n’est à priori que constructif si avec l’allongement de la scolarité entre 3 et 18 ans on introduit en même temps ces bilans de compétence à différents échelons à la place de ce bout de papier à l’issue de la classe terminale !

ldh91- R. André

Des Tas d’urgence le travail n’étant pas que chiffres de rentiers

Nous relayons ici le texte de l’intersyndicale pour la manif du 15/09/16:

La loi Travail n’est pas bonne pour les salariés et les jeunes. Elle ne le sera pas non plus pour l’économie du pays. Alors que le chômage et la précarité augmentent, en affaiblissant les conventions collectives au profit des accords d’entreprise, cette loi accroît la concurrence entre les entreprises poussant à l’alignement sur le « moins offrant » pour les salariés. Cette logique de dumping social va engendrer davantage de flexibilité et de précarité et remettre en cause nombre d’acquis sociaux.

Cette loi contrevient aux conventions 87, 98 et 158 de l’Organisation Internationale du Travail relatives à la négociation collective, aux libertés syndicales et aux licenciements.

Les organisations syndicales étudient tous les recours et moyens juridiques possibles pour s’opposer à la mise en œuvre de la loi Travail.

L’emploi, les salaires et les conditions de travail restent des préoccupations majeures pour les citoyens.

Le chômage et la précarité sont des fléaux pour notre pays. Les créations d’emplois, dans le privé comme dans le public, sont pourtant nécessaires pour répondre aux besoins de toute la société. La stabilité et la qualité des emplois sont non seulement gage de progrès social et de qualité de vie pour les salariés et les jeunes, mais sont aussi un facteur essentiel de création d’emplois. La loi Travail tourne le dos à cet enjeu ! Tous les pays qui ont fait l’expérience d’une telle réforme du droit du travail (Italie, Espagne, Portugal, Grèce, Allemagne) en mesurent aujourd’hui les conséquences néfastes.

Affaiblir le code du travail, c’est affaiblir les droits de tous les salariés !

Il est clair qu’à terme la fonction publique sera aussi concernée car nombre de règles statutaires relève de la transposition de dispositions du code du travail (dialogue social, respect de la hiérarchie des normes et des droits collectifs, temps de travail, etc.).

C’est pourquoi nos organisations continueront à mener tous les débats nécessaires avec les salariés et les jeunes pour, à l’inverse de cette loi, promouvoir d’autres propositions, obtenir son abrogation et gagner de nouveaux droits pour toutes et tous.

Pendant l’été, de nombreuses initiatives locales se sont développées et la carte postale au Président de la République a été largement utilisée. Comme nous l’avons écrit au Président de la République, « on se retrouve à la rentrée… », notamment sur les meetings et débats unitaires déjà programmés.

Les organisations dénoncent les faits de répression dont sont aujourd’hui victimes des militants syndicaux, des jeunes, des salariés et des agents publics.

Les organisations syndicales de salariés et de jeunesse CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL appellent les salariés, privés d’emploi, étudiants, lycéens, retraités à se mobiliser massivement pour réussir la journée d’actions du 15 septembre contre la loi Travail, selon des modalités décidées localement (rassemblements, manifestations, grèves, etc…), pour obtenir l’abrogation de cette loi et conquérir de nouvelles garanties et protections collectives.

LDH91-R.ANDRE

Des tas d’urgence de Sécurité Sociale

(source AFP) – Manger sainement, prendre rendez-vous chez le dentiste ou l’ophtalmo… Des comportements indispensables pour rester en bonne santé mais dont se privent les plus pauvres en raison de leur coût, révèle une étude publiée mardi pour le Secours populaire.

 Parmi les Français les plus pauvres (ceux qui appartiennent à un ménage dont le revenu mensuel net est inférieur à 1.200 euros), la moitié a déjà renoncé ou repoussé une consultation chez le dentiste, soit un bond de 22 points par rapport à 2008, et près de 4 sur 10 un rendez-vous chez un ophtalmologiste (39%, +9 points), selon le 10e baromètre Ipsos/Secours populaire.

Dans les foyers les plus modestes, 64% indiquent avoir eu des difficultés au moment de payer des actes médicaux mal remboursés par la Sécurité sociale.

Disposer d’une mutuelle santé est financièrement compliqué pour 53% des ménages modestes, et 48% d’entre eux n’ont pas les moyens de se procurer une alimentation saine.

« Dans ses permanences d’accueil, le SPF (Secours populaire français, NDLR) perçoit une dégradation de l’état de santé de familles, de mères seules, de jeunes, de retraités, de beaucoup d’enfants. Fait récent, le travail n’apporte plus forcément la garantie d’une autonomie financière: certains salariés ne sont plus à l’abri des privations et peinent également à se soigner ».

Sur l’ensemble des Français interrogés, 68 % estiment que les inégalités en matière d’accès à la santé se sont aggravées au cours des dernières années.

Plus du tiers des sondés (38%) a déjà connu la pauvreté et cette proportion augmente (3 points de plus par rapport à 2015, selon le baromètre Ipsos)

« Comme le pointait déjà le baromètre Ipsos-SPF en 2013, les femmes sont souvent le plus affectées (39%). Emplois précaires, temps partiel subi, chômage : ces dernières paient un lourd tribut à la crise mais aussi aux persistantes inégalités de genre. Les ouvriers et employés comptent aussi parmi la catégorie la plus exposée », explique l’association.

Les Français anticipent un avenir sombre pour eux comme pour leurs proches: plus d’un sur deux (55 %) juge que sa vie quotidienne est menacée par la pauvreté, un peu moins que l’année dernière mais 10 points de plus qu’en 2007 (45%), avant la crise économique.

Les Français sont également 83% à penser que les risques que leurs enfants connaissent une situation de pauvreté sont plus élevés que pour leur génération.

Problème, les résultats sur le front de l’emploi, eux, se font  cruellement attendre. « Sur l’ensemble du quinquennat, le chômage au sens du BIT augmenterait de 100.000 personnes malgré 720.000 créations d’emplois », prévoit l’OFCE. Les créations d’emploi dans le secteur marchand ne dépasseraient les suppressions de postes qu’à partir de 2017. Soit quatre ans après l’annonce de l’inversion de la courbe du chômage par François Hollande… Plus grave, le sous-emploi a considérablement progressé en quatre ans. En additionnant les demandeurs d’emploi, les temps partiels subis et les chômeurs non inscrits, ce sont près de 6 millions de personnes qui souffrent du chômage, soit 8 % de plus qu’il y a quatre ans (440.000 personnes).

LDH91-R. André au 06/09/2016

Des tas d’urgence : démocrature & l’algo-meat que nous devenons

 

De la même manière qu’au sein d’une dictature, l’Etat français s’est réservé le droit d’enfermer administrativement des opposants politiques, des citoyens contestataires, sans juge judiciaire, et ce, tant que l’état d’urgence qu’il a déclaré, perdure. Les militants écologistes de la Cop21 ont été un exemple frappant ce ce nouveau modèle « judiciaire ». La police, les services de renseignements, en démocrature française, ont des possibilités plus étendues qu’avec le système purement démocratique : ils peuvent intervenir à tout moment, à tout endroit, pénétrer les domiciles en défonçant les portes, arrêter tout citoyen considéré comme suspect par les services de renseignement, sans aucun contrôle d’un juge judiciaire. Comme en dictature.

Ce régime politique hybride, mis en place par étapes, qui justifie son existence par le danger terroriste, est pernicieux à plusieurs titres. Le premier est qu’il reste invisible pour une majorité de la population — celle qui ne correspond pas aux critères de dangerosité terroriste établis aujourd’hui — et le second, qu’il parvient à légitimer aux yeux des citoyens, des actes, procédures, comportements et attitudes de l’Etat, de ses fonctionnaires, absolument anti-démocratiques et donc liberticides.

La démocrature est mouvante, glissante, s’adapte en permanence aux événements, avec plusieurs constantes : les libertés individuelles ne sont plus centrales, l’indépendance judiciaire est mise entre parenthèses sur ordre du politique, qui finalement applique le vieil adage : « la fin justifie les moyens »

 

Le pouvoir politique déjà soumis au règne de l’algorithmie

En 2016, l’Etat français se vante déjà d’utiliser l’algorithmie et les big data, pour « améliorer le fonctionnement collectif, garantir plus de sécurité, économiser les budgets publics ». La chasse aux fraudeurs sociaux via les algorithmes a commencé, la reconnaissance faciale a été testée, la détection des comportements terroristes ou de radicalisation sur Internet, etc (Lire l’article reflets.info : « Nous vous scrutons, bien que ce ne soit pas vous la cible« ). Combien de domaines sont déjà sous gestion algorithmique ? Jusqu’à quel point la liberté de l’individu peut-elle rester compatible avec un traitement statistique et mathématique des comportements par l’administration ? Le Darpa (Département de recherche technologique de La Défense américaine), ne s’embarrasse pas de précautions puisqu’il fait la publicté de ses systèmes de détections d’anomalies au public américain avec son programme Adams : Anomaly Detection at Multiple Scales  sans aucun complexe.

Les responsables politiques actuels ont, en 2016, fermement établi une nouvelle règle implicite mais centrale pour justifier leurs actions : ils ne gouvernent plus, mais gèrent le pays. La différence entre gouvernance et gestion est très importante et directement reliée à l’algocrature en cours de constitution. Gouverner politiquement un pays c’est avant tout soumettre à une population un projet, basé sur une vision de la société. Gouverner c’est se donner les moyens d’atteindre — au moins partiellement — l’objectif que l’on a soumis à la sagacité des électeurs. Gouverner est mettre en œuvre des idées, des idéaux. A l’inverse, gérer ne requiert aucun idéal politique, ni idées à accomplir : gérer un pays, une société est une activité quotidienne technique. Technocratique dans le cas d’un gouvernement. La gestion requiert des outils, et des techniciens qui les utilisent afin d’optimiser toutes les activités censées être optimisées, maintenues.

Quoi de mieux, dans une société technocratique dont les gouvernants sont des gestionnaires, que la modélisation statistique ? Qu’elle soit prédictive ou non, l’application des théories mathématiques dans le traitement des données à des fins statistiques ou de contrôle, est le rêve de tous les individus de pouvoir. Les sensations de maîtrise, de vision globale, de capacité à anticiper, stopper les évènements défavorables qu’offre l’algopolitique sont grisantes pour le politicien en charge des affaires : un problème trouve toujours une réponse directe que la statistique et l’observation des formes générales couplée à la détection des anomalies font surgir.

Il est ainsi probable que dans un futur très proche, nos vies soient entièrement traitées et analysées, voire accompagnées par l’agorithmie, et contrôlées administrativement. Les véhicules autonomes (donc géolocalisés) vont se généraliser, tout comme les calculs de vitesse de nos déplacements routiers par caméra (pour ceux qui seraient encore avec des véhicules anciens), les objets connectés les plus anodins renverront des informations sur nos modes de vie, les assurances calculeront automatiquement les montants de nos cotisations en fonction de nos données médicales.

Nous laissons tous une empreinte numérique unique, et le machine learning — en perpétuelle amélioration  — au service de la gestion administrative du pays, ne peut que pousser les responsables  politiques à les utiliser de plus en plus. Au point que chacun d ‘entre nous ne sera plus, au final, qu’une partie d’une forme générale, une tendance ou… une anomalie scrutée de façon intrusive et invisible. Que fera l’administration des anomalies déclarées « dangereuses » ?

Au delà de toutes les problématiques concrètes en termes de liberté et de droit à la vie privée, de droit à la confidentialité, gardons à l’esprit que nos activités et nos comportement traitées par les systèmes « intelligents », même anonymes, nous transforment — dans tous les cas — d’individus, de sujets, en une vulgaire matière statistique binaire. Une partie du code. Un point sur une carte. Un numéro.

Nous relayons un texte de reflets.info « Bienvenue en algocrature » : https://reflets.info/france-2016-bienvenue-en-algocrature/

R.André

Des tas d’urgence quant à filmer sur la voie publique les violences, mêmes policières cela peut sauver une vie !

 

Le droit de filmer la police Documents et articles relatifs au droit de filmer les fonctionnaires de police dans l’exercice de leurs fonctions. Article 11 de la Déclaration Des Droits De L’Homme Et Du Citoyen De 1789. « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre à l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ». Article 10 de la Convention Européenne Des Droits de L’Homme. 1. Toute personne a droit à la liberté d’expression. Ce droit comprend la liberté d’opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu’il puisse y avoir ingérence d’autorités publiques et sans considération de frontière. Le présent article n’empêche pas les Etats de soumettre les entreprises de radiodiffusion, de cinéma ou de télévision à un régime d’autorisations. 2. L’exercice de ces libertés comportant des devoirs et des responsabilités peut être soumis à certaines formalités, conditions, restrictions ou sanctions prévues par la loi, qui constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité nationale, à l’intégrité territoriale ou à la sûreté publique, à la défense de l’ordre et à la prévention du crime, à la protection de la santé ou de la morale, à la protection de la réputation ou des droits d’autrui, pour empêcher la divulgation d’informations confidentielles ou pour garantir l’autorité et l’impartialité du pouvoir judiciaire. Cour de Cassation – 9 juillet 2003. « Les droits au respect de la vie privée et à la liberté d’expression, revêtant, eu égard aux articles 8 et 10 de la Convention européenne et 9 du Code civil, une identique valeur normative, font ainsi devoir au juge saisi de rechercher leur équilibre et, le cas échéant, de privilégier la solution la plus protectrice de l’intérêt le plus légitime » Saisine n°2005-29 Avis de recommandations de la Commission nationale de déontologie de la sécurité. A la suite de la saisine, le 23 mars 2005 par Mme Marie-Christine Blandin, Sénatrice du Nord. Constatant une nouvelle fois l’inobservation manifeste par des services de police des instructions relatives à la dignité des personnes en garde à vue, la Commission, trois ans après l’entrée en vigueur de la circulaire du 11 mars 2003, estime ainsi constitué un manquement à la déontologie. Elle recommande également, ainsi que le prescrit le code de procédure pénale, que les services enregistrent sans délai les plaintes fondées sur des violences policières, quel qu’en puisse être le bien-fondé apparent. Il paraît opportun à la Commission qu’il soit rappelé aux forces d’intervention, notamment aux CRS, qu’elles doivent considérer comme normale l’attention que des citoyens ou des groupes de citoyens peuvent porter à leur mode d’action. Le fait d’être photographiés ou filmés durant leurs interventions ne peut constituer aucune gêne pour des policiers soucieux du respect des règles déontologiques. Conformément à l’article 7 de la loi du 6 juin 2000, la Commission a adressé son avis à M. Nicolas Sarkozy, ministre d’État, ministre de l’Intérieur et de l’Aménagement du territoire, ministre d’État, ministre de l’Intérieur et de l’Aménagement du territoire Réponse de Nicolas Sarkozy : Filmer un policier dans l’exercice de ses fonctions n’est donc pas une atteinte à l’article 226 – 1 du Code Pénal. Ces articles et documents sont confortés par une circulaire du ministère de l’intérieur en date du 23 décembre 2008.

infos relayées par ldh91-R.André

Des tas d’urgence quant aux « enchainements» de mal-vivre la Démocratie et « déchainements » de l’état des Droits de l’Homme !

 

Un récent rapport de la commission parlementaire signifie que l’état d’urgence n’a eu qu’un effet très limité malgré les forces déployées jusqu’à 10.000 hommes. Des hommes à bout de nerf tant la tâche qui leur incombe est hors limite humaine ; ceci parait-il pourrait expliquer ce regain de violences policières envers les manifestants citoyens contre la loi El Khommeri. Nos agences du renseignement sont « minées » bien avant 2012 par l’ex-président & ex-ministre de l’intérieur. Le Bataclan était en ligne de mire depuis 2 à 3 ans selon des sources égyptiennes  pourtant nos forces policières ont besoin de 2 heures pour entrer en action ; alors que nos forces politiques mettront à peine ½ heure pour paraître aux écrans avec en toile de fond les lieux du drame. Autre anomalie, les grenades à dé-encercler ne sont pas utilisées au niveau du sol sur les jambes comme le prévoit le règlement d’usage fourni avec l’arme, la tête et le dessus pour un groupe sont ciblés expressément. Pour finir mon coup de gueule, il y a une forte ressemblance entre une grenade à dé-encercler de nos forces de police et la grenade à dé-encercler le 49.3 à l’assemblée nationale, utilisé par notre premier ministre & ex-ministre de l’intérieur. Toutefois, il  reste toujours la question en suspens quant aux inconséquences désastreuses des enchainements & déchainements de mal-vivre  et ces impunités quant à la gouvernance hors la démocratie, hors les droits de l’Homme / ldh91-R.André du 05/07/16.

Des tas d’urgence quant au maintien de l’ordre qui dévisse!

Dix recommandations pour des manifestations sans violences

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Romain Dussaux a été touché à la tête par la déflagration d’une grenade de désencerclement, le 26 mai, à Paris.

1 – L’interdiction de l’usage des lanceurs de balles de défense (LBD) doit être édictée en France, comme elle l’est dans d’autres pays, à commencer par notre voisin allemand.

2 – L’interdiction absolue des tirs tendus de grenade doit être impérativement rappelée aux membres des forces de l’ordre par l’autorité responsable, qui doit veiller à ce que ces consignes soient strictement respectées par les unités engagées.

3 – L’utilisation des grenades dites de « désencerclement » doit être interdite, ou à tout le moins très strictement limitée à des usages prévus par la définition de cette arme de dégagement d’une unité en difficulté.

4 – L’emploi des Compagnies d’intervention devrait être recadré. Il apparaît en effet que leur action sur le terrain conduit à de nombreux actes incontrôlés et dangereux.

5 – L’emploi de policiers en civil devrait être strictement limité. L’emploi de policiers en civil sans signe visible d’identification de leur qualité devrait être interdit.

6 – Une étude sur l’application des principes de « désescalade » en situation de maintien de l’ordre doit être menée auprès des autorités d’autres pays qui les pratiquent.

7 – Les personnes assurant des fonctions de secouristes au sein de manifestations ne doivent pas être privées de leur matériel de premiers soins ni être la cible d’attaques, de menaces ou de pressions lors des actions de maintien de l’ordre.

8 – Le respect impératif par les policiers et les gendarmes de la liberté des journalistes d’observer les manifestations et autres mouvements sociaux doit être assuré.

9 – Des études doivent être entreprises par des organismes indépendants sur les effets sanitaires de l’inhalation et de l’exposition cutanée des produits lacrymogènes, et autres composés chimiques utilisés dans les actions de maintien de l’ordre.

10 – Une étude par un organisme indépendant du ministère de l’Intérieur doit être menée sur la composition exacte des gaz et produits chimiques utilisés dans les grenades lacrymogènes. La composition du contenu de ces grenades doit être rendue publique.

 


Source : Camille Martin,  Hervé Kempf, Nicolas de La Casinière, Julie Lallouët-Geffroy, Sarah Lefèvre et Marine Vlahovic pour Reporterre; relayé par R.André-ldh91