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Le 8 avril 2020 vers 22h une personne sans domicile fixe et manifestement non prise en charge a été contrôlée pour violation du couvre-feu et interpellée par les services de police municipale.
La LDH BÉZIERS, dont un des membres était présent dans un logement adjacent, a constaté une présence très importante de véhicules de police, au nombre de 4 (au moins) qui bloquaient les deux rues.
L’homme interpellé a dû être maîtrisé selon les dires même de la police municipale.
Consciente qu’une enquête est en cours, diligentée par la police nationale, la LDH relève que :
- une fois encore les modalités d’interpellation mises en œuvre par la police semblent disproportionnées
- l’enquête de voisinage est opérée par la police nationale sans précautions particulières dans un quartier populaire, dont la population reste craintive face à la police.
Il devient urgent que les personnes sans domicile fixe soient prises en charge de façon humaine et adaptée. Les personnes sans domicile fixe non prises en charge ressentent encore plus fortement l’exclusion sociale, de par le confinement et le couvre-feu. Face à ces conditions exceptionnelles, l’égalité des citoyens ne doit pas être remise en cause.
Il est inadmissible qu’en France une personne décède du fait de sa pauvreté et de sa grande vulnérabilité sociale et de la mise en place de mesures d’exception comme le couvre-feu.
De même les amendes à répétition puis interpellation d’un vieil homme sous curatelle, verbalisé plus de 19 fois en 13 jours, et convoqué à une audience pénale sont des réponses inadaptées à la situation sanitaire.
Pénaliser, contrôler et interpeller les personnes en déserrance ou vulnérables est contraire à la dignité de la personne humaine : nous appelons les pouvoirs publics à prendre en considération les personnes vulnérables selon des mesures adaptées.
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