Ciné Droits , « Après l’ombre », l’Haÿ les Roses, 18 octobre
La Ligue des droits de l’Homme
avec le soutien de: l’Observatoire International des Prisons
et d’Amnesty International
Vous invite à une soirée au cinéma autour du documentaire :
« Après l’ombre »
Suivie d’un débat avec:
Stéphane Mercurio réalisatrice du film
Henri Leclerc, avocat, président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme
Le jeudi 18 octobre 2018
Cinéma La Tournelle – 20h
14 rue Dispan L’Haÿ-les-Roses, Tarif : 4,20€ (4€ abonnés La Tournelle)
Ce film remarquable, réquisitoire implacable et bouleversant contre notre système carcéral,
s’attarde souvent avec douceur sur les visages, les regards, ouvre des espaces de pensée…
Ce film nous plonge au cœur d’une aventure humaine sans pareille :
la création d’une pièce de théâtre avec quatre anciens « longues peines » et la compagne de l’un d’eux, qui évoquent leurs souvenirs de cette période d’incarcération, sous la direction pleine d’empathie du metteur en scène Didier Ruiz. La réalisatrice les accompagne depuis les premiers entretiens avec celui-ci jusqu’au début de la première à la Maison des métallos, que nous suivons des coulisses.
Réquisitoire implacable et bouleversant contre notre système carcéral, ce documentaire est aussi une ode magnifique au théâtre.
Tourné à la Maison des métallos et dans d’autres endroits où la « troupe » est en résidence, il alterne moments de répétition proprement dits, discussions dans le groupe – que l’on voit exister de plus en plus fortement – et moments d’apprentissage et de pause, parfois magiques, comme ce séjour près d’un lac, où l’espace, les arbres, le vent semblent faire écho à leur liberté retrouvée. Dès les premières minutes du film, nous sommes saisis d’une profonde émotion, où gronde la colère :
Personne à la sortie pour aiguiller Alain (« J’étais perdu… »), permissions refusées à André pour un dernier adieu à sa mère, son père, son frère, neuf ans d’isolement pour Eric, pendant lesquels il ne parle quasiment pas…
Petit à petit, les « longues peines » disent «l’impensable», « l’indicible», «l’inimaginable », selon les mots de Didier Ruiz. La prison détraque tout et s’inscrit dans les corps.
En écho, le douloureux sentiment d’impuissance d’Annette, compagne de Louis, son expérience frustrante des parloirs, ses efforts pour protéger leur fils.
Aucun tabou dans ce que racontent ces hommes, qui se mettent à nu avec une dignité remarquable. « Est-ce que tout cela [ce qu’ils ont vécu en prison] est nécessaire ? », s’interroge le metteur en scène. Sa réponse : « Bien sûr que non » ; « C’est du salut public de vous entendre. »
Le documentaire ne nous montre pas la totalité du spectacle, mais ce que nous en voyons, devinons, est en lien étroit avec les interrogations et combats de la LDH et d’autres d’associations à propos de la politique carcérale, comme le rappelle la lettre ouverte aux parlementaires du 19 février dernier.
34, rue Jean-Jaurès 94240, L’Haÿ-les-Roses
ldh-lhay-valdebievre@ldh-france.org
https://ldh94valdebievre.wordpress.com/
@LDH_ValDeBievre
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