Catégorie : Democratie – institutions

DU FICHAGE PSYCHIATRIQUE AU « CASIER PSYCHIATRIQUE » !

Communiqué Saf, SM et LDH   

( téléchargez en PDF  ici )

Le fichier Hopsyweb, vous connaissez ?

Vous l’ignorez peut-être, mais oui, les personnes hospitalisées sans leur consentement en raison de troubles mentaux sont fichées, depuis un arrêté du 19 avril 19941.

Ce fichier est dénommé Hopsyweb !

Mais rassurez-vous, le traitement automatisé de données à caractère personnel relatives à ces patients – sans possibilité d’opposition de la part de l’intéressé – n’est qu’un simple outil de gestion administrative destiné à « limiter les risques d’erreur dans la gestion des hospitalisations sans consentement » et d’éviter les condamnations de l’Etat, rétorquait l’administration en février 20112.

Petite précision : les données en question recouvrent les nom, prénom, domicile, date et lieu de naissance du malade, ainsi que des renseignements judiciaires et des informations médicales.

Surtout ne vous égarez pas, répétait le ministère des Solidarités et de la Santé en juillet 2018 à la suite des remous crées par la publication du décret du 23 mai 20183 élargissant l’utilisation de cette dénommée application, « Hopsyweb ne peut être défini comme un fichier dans la mesure où sa
finalité […] est d’assurer le suivi, par les agences régionales de santé, des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques sans consentement, et, plus précisément, de faciliter la gestion administrative des mesures de soins sans consentement qui associent des acteurs multiples »4.

Ne cherchez aucun loup dans la relance de ce fichier en 2018, au moment de la diffusion du Plan national de prévention de la radicalisation du 23 février 2018 proposant d’« actualiser les dispositions existantes relatives à l’accès et la conservation des données sensibles contenues dans l’application de gestion des personnes faisant l’objet d’une mesure de soins psychiatriques sans consentement (HOPSY) »5.

Bien sûr que non, n’y voyez aucune atteinte grave à la vie privée, aux droits des patients ou au respect de la dignité humaine avec des risques de stigmatisation manifeste pour les personnes concernées, ni une violation du secret médical.

Regardez, la Cnil a, certes en appelant à « une vigilance particulière »6, validé le décret du 23 mai 2018, de même que le Conseil d’Etat, qui ne l’a que très partiellement annulé7.

Allons bon, les masques ne sont pas tombés avec le décret du 6 mai 20198, qui vise à modifier les objectifs jusqu’alors affichés en ajoutant une finalité nouvelle, à savoir permettre « l’information du représentant de l’Etat sur l’admission des personnes en soins psychiatriques sans consentement
nécessaires aux fins de prévention de la radicalisation à caractère terroriste », se traduisant par une interconnexion entre les fichiers Hopsyweb et FSPRT9.

Cette interconnexion d’informations relevant du champ médical, et donc de l’intime, et de renseignements relevant du domaine de la lutte contre le terrorisme ne constituera en rien un outil de répression putative et de détection de ces nouveaux « signaux faibles ».

Comment ça, dans un contexte où la psychiatrie est au bord de l’asphyxie et où les personnes souffrant de troubles mentaux – et qui pour une majorité d’entre elles sont au contraire victimes d’infractions -, l’Exécutif alimente, en jouant avec des peurs infondées, la confusion entre troubles
mentaux et radicalisation ?

Regardez encore, le Conseil d’Etat, dans une nouvelle décision du 13 mars 202010, a rejeté les requêtes déposées par plusieurs associations et syndicats visant à annuler ce décret du 6 mai 2019, non sans entériner une nouvelle obsession sécuritaire.

A l’ère du traçage et de la surveillance de masse – avec pour dernière illustration la publication du décret « Gendnote » – les dispositifs panoptiques de contrôle policier continuent de se déployer et s’entremêlent ici, en aggravant la mise à l’écart des malades mentaux désignés comme dangereux.

1 ARRÊTÉ DU 19 AVRIL 1994 (JORF N°101 DU 30 AVRIL 1994) RELATIF À L’INFORMATISATION DU SUIVI DES PERSONNES HOSPITALISÉES SANS LEUR CONSENTEMENT EN RAISON DE TROUBLES MENTAUX ET AU SECRÉTARIAT DES COMMISSIONS DÉPARTEMENTALES DES HOSPITALISATIONS PSYCHIATRIQUES.
2 INSTRUCTION DGS/MC4 N° 2011-66 DU 11 FÉVRIER 2011 RELATIVE AU RÔLE DES AGENCES RÉGIONALES DE LA SANTÉ DANS LA GESTION DES HOSPITALISATIONS D’OFFICE.
3 DÉCRET N°2018-383 DU 23 MAI 2018 AUTORISANT LES TRAITEMENTS DE DONNÉES À CARACTÈRE PERSONNEL RELATIFS AU SUIVI DES PERSONNES EN SOINS PSYCHIATRIQUES SANS CONSENTEMENT.
4 RÉPONSE DU MINISTÈRE DES SOLIDARITÉS ET DE LA SANTÉ PUBLIÉE DANS LE JO SÉNAT DU 19 JUILLET 2018 – PAGE 3645.
5 COMITÉ INTERMINISTÉRIEL DE PRÉVENTION DE LA DÉLINQUANCE ET DE LA RADICALISATION DU 23 FÉVRIER 2018 – « PRÉVENIR POUR PROTÉGER » PLAN NATIONAL DE PRÉVENTION DE LA RADICALISATION.
6 COMMISSION NATIONALE DE L’INFORMATIQUE ET DES LIBERTÉS – DÉLIBÉRATION N°2018-354 DU 13 DÉCEMBRE 2018 PORTANT AVIS
SUR UN PROJET DE DÉCRET MODIFIANT LE DÉCRET N°2018-383 DU 23 MAI 2018 AUTORISANT LES TRAITEMENTS DE DONNÉES À CARACTÈRE
PERSONNEL RELATIFS AU SUIVI DES PERSONNES EN SOINS PSYCHIATRIQUES SANS CONSENTEMENT.
7 CONSEIL D’ETAT 4 OCTOBRE 2019, N°421329.
8 DÉCRET N°2019-412 DU 6 MAI 2019 MODIFIANT LE DÉCRET N°2018-383 DU 23 MAI 2018 AUTORISANT LES TRAITEMENTS DE
DONNÉES À CARACTÈRE PERSONNEL RELATIFS AU SUIVI DES PERSONNES EN SOINS PSYCHIATRIQUES SANS CONSENTEMENT.
9 FICHIER DES SIGNALEMENTS POUR LA PRÉVENTION DE LA RADICALISATION À CARACTÈRE TERRORISTE.
10 CONSEIL D’ETAT 13 MARS 2020, N°431450, 431530, 432306, 432329, 432378, 435722.

Paris, le 3 avril 2020

Pour une Véritable  Citoyenneté de Résidence, réunion débat , Créteil, 28 février

 

Pour une Véritable  Citoyenneté de Résidence

Droit de vote pour toutes et tous, français et étrangers

 

 Réunion – débat

Vendredi 28 Février 2020 à 19h

 

 Centre Culturel MADELEINE REBERIOUX

27 Avenue François MITTERRAND,  94000 – CRETEIL
(Métro Ligne 8 Pointe du Lac)

 

Avec :

·    Roger Yoba, Ancien membre du Conseil Consultatif des Résidents Etrangers de Paris  – CCER- Paris

·  Bernard Delemotte, Association de soutien à l’expression des communautés d’Amiens – ASECA / Lettre de la Citoyenneté

Mohamed Ben Saïd, Union des Tunisiens pour l’Action Citoyenne – UTAC / Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives – FTCR

 Hédi Akkari,  Filles et Fils de la République  – FFR

Modératrice :Nadja Djerrah, Ligue des Droits de l’Homme – LDH – Section Créteil – Maisons Alfort


Réunion débat soutenue par :

le Collectif « J’y suis, j’y vote »

« Pourquoi et comment agir dans nos sections lors des municipales ? »

« Pourquoi et comment agir dans nos sections

lors des municipales ? »


Elections municipales
Téléchargez les nouveaux documents
des collectifs dont la LDH est membre

LDH

Il est fondamental de participer aux débats, de voter et faire voter.

C’est pourquoi la LDH entend porter dans le débat public des valeurs et des propositions qui servent l’intérêt général dans les politiques publiques, éclairées de droits et de libertés posés de manière égale pour toutes et tous, aptes à aider à un renouveau démocratique, social et écologique.

Télécharger le questionnaire du groupe de travail « Logement » destiné aux candidats et candidates aux élections municipales de mars 2020 que vous souhaiteriez interroger sur les enjeux du logement.

Lire la tribune « Un printemps de renouveau démocratique et social ? » de Malik Salemkour, président de la LDH.

Municipales 2020 : je m’engage et je le fais savoir – États généraux des migrations (EGM)

Dans les prochaines semaines, il s’agira de convaincre les futur-e-s élu-e-s du rôle qu’ils-elles ont à jouer pour une société plus juste, fondée sur l’accueil inconditionnel et l’égalité des droits entre toutes et tous, et de les inciter à s’engager auprès des EGM pour mettre en œuvre des actions concrètes d’accompagnement des personnes exilées. Parce que chaque territoire fait face à des réalités différentes, les stratégies d’interpellation sont nécessairement multiples et les outils pertinents varient.

Le groupe chantier « Elections Municipales » des EGM vous propose ainsi deux documents « ressources » que vous pourrez utiliser à votre convenance :

1. Un argumentaire à destination des candidat-e-s, suivi d’un bulletin d’engagement.

2. Un recueil de ressources à l’attention des Assemblées locales.

Rendez-vous sur le site dédié pour en savoir plus

Campagne « Pour une véritable citoyenneté de résidence » – Collectif J’y suis, j’y vote

La vie locale est un lieu essentiel de la vie démocratique, les élections en sont des moments importants. Chaque citoyen doit pouvoir contribuer aux décisions prises au nom de l’intérêt général et choisir les personnes qui le représentent. Les organisations réunies dans le collectif « J’y suis j’y vote » ne peuvent accepter qu’une partie de nos concitoyens, parce qu’ils sont étrangers, n’aient pas la possibilité de participer aux élections communales.

Télécharger le vade-mecum du collectif

Télécharger « Le regard des Français sur le droit de vote des résidents étrangers aux élections locales »

Elections municipales 2020 la vie associative, une richesse locale
– Le mouvement associatif

Le mouvement associatif liste 20 engagements municipaux en faveur de la vie associative pour une action communale véritable partenaire de l’action associative, pour une vie communale riche de projets associatifs, pour une vie communale en soutien des besoins des associations.

 

32 mesures concrètes pour construire des communes plus écologiques et plus justes
– Pacte pour la transition

L’échelle locale est primordiale pour la transition écologique, sociale et démocratique, et les élections municipales de mars 2020 seront un moment clé pour encourager cette transition partout en France. C’est pour répondre à cet enjeu qu’a été conçu le Pacte pour la Transition, 32 mesures concrètes pour construire des communes plus écologiques et plus justes.

Rendez-vous sur le site dédié pour en savoir plus

Fiche pratique et guide – Collectif national droits de l’Homme Romeurope (CNDH Romeurope)

Dans le cadre des élections municipales 2020, CNDH Romeurope a préparé une fiche pratique de préparation aux rendez-vous avec les équipes candidates, ainsi qu’une check-list qui peut vous permettre de façonner au mieux les rendez-vous.

L’équipe de coordination est à votre disposition : clementine.sinquin@romeurope.org

Vous pouvez également utiliser le guide « Les élus locaux face à la résorption des squats et bidonvilles » et sa synthèse.

Rendez-vous sur le site dédié pour en savoir plus

LES ENJEUX DES ELECTIONS MUNICIPALES POUR LA LDH, débat, Paris13, 13 février

LES ENJEUX DES ELECTIONS MUNICIPALES POUR LA LDH

Situation dans les 5ème et 13ème arrondissements
Examen du questionnaire à adresser aux candidats portant notamment sur les thèmes suivants :

Droit au logement, à l’hébergement des SDF, accueil des migrants, police municipale…

 

le Jeudi 13 Février à 19h30 

à la Maison de la Vie Associative et Citoyenne [MVAC], 11 rue Caillaux, 75013 PARIS. 

 

 

Invité Henri Leclerc, France Inter , 23 janvier matinale.

Comme très souvent Henri Leclerc dit tout  ce qui est important

sur les droits de l’homme .

 

Réécoutez le ici ***********

https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-23-janvier-2020

La question de la violence d’Etat, Conflans, 1 février 2020

La fédération des Yvelines de la LDH organise un débat
le samedi 1er février 2020 de 15h à 17h
à la maison de quartier de fin d’Oise de Conflans Ste Honorine (plan d’accès joint)
sur le thème de la violence d’état avec deux intervenants :
  •  Dominique NOGUERES vice présidente de la LDH et déléguée au groupe de travail justice-police
  •  Gérald CASSON membre de la section de Conflans Ste Honorine et du groupe de travail justice-police
La réunion sera suivie d’un pot amical.
plan d’accès.

Les Medias en question, Conférence- débat, Ivry 15 janvier 2020

Sans citoyens informés,  il ne peut y avoir de véritable démocratie 
Conférence – débat  le 15 janvier
 avec Arié Alimi, avocat  
Laurent Mauduit, journaliste à Médiapart
L’ espace Robespierre est à la sortie du métro Mairie d’Ivry.
Contact – Alain Monchablon, 06 76 28 32 07

« Quelle place pour les citoyens dans la démocratie ? », Fresnes, 10 janvier 2020

La Ligue des droits de l’Homme vous propose

Une réunion débat
vendredi 10 janvier 2020 à partir de 20 heures

à la MJC Louise Michel, 2, avenue du Parc des Sports 94260 FRESNES

Accès : RER B Antony, Bus 286, arrêt 8 mai 1945 ou Bus 396, arrêt Pasteur

« Quelle place pour les citoyens dans la démocratie ? »

Pour la Ligue des droits de l’Homme, il est urgent de replacer les citoyens au centre du fonctionnement de notre démocratie.
Des expériences en France et dans le Monde ouvrent la voie à une nouvelle façon de considérer et d’associer les citoyens dans la vie de leur territoire ou de leur pays.

                  François Garçon,  historien, universitaire et spécialiste de la Suisse

nous présentera le fonctionnement de la démocratie directe en Suisse

                  Yvan Lubraneski, Maire de la commune des Molières (Essonne)

témoignera de son engagement en faveur de ce qu’il nomme la « coopération citoyenne ».

un pot amical en fin de soirée

offert par les sections de Fresnes et Antony-Bourg la Reine-Sceaux

permettra de continuer les échanges

contactez-nous :  ldhfresnes@gmail.com/antony92@ldh-france.org

Libertés menacées, état d’urgence, mouvements sociaux, contrôles , soirée de débat Nanterre Université, 28 novembre

observatoire des pratiques policières de Seine-Saint-Denis, création le 9 octobre

Réunion de lancement de

l’observatoire des pratiques policières de Seine-Saint-Denis

Réunies par une préoccupation commune face à l’ampleur des dérives dans l’emploi de la force publique et aux dysfonctionnements du service public de la sécurité, nos organisations appellent toutes les militantes, tous les habitants concernés, spécialistes ou non, à contribuer aux travaux de l’Observatoire, à faire connaître son existence et à informer largement la population sur les droits et les libertés face aux abus.

Après une présentation générale et une prise de parole des organisations qui fondent l’Observatoire, un échange s’engagera avec la salle.

Membres et partenaires de l’Observatoire des pratiques policières 93 : CEMEA Île-de-France, Femmes Solidaires de Saint-Denis, LDH 93, MRAP Saint-Denis, Nénuphar Pantin, Observatoire de la Fraternité 93, SAF Bobigny, Zonzon 93.


Salle Henri Oreste

l’Observatoire des pratiques policières de Seine-Saint-Denis

Depuis plusieurs années, la mise en œuvre de lois sécuritaires alimente un climat de tension entre la police et la population, au prétexte du maintien de l’ordre public.

Dans les rues, les quartiers, les commissariats, les relations de la police avec la population se dégradent.

L’instrumentalisation des forces de police et de gendarmerie par le Gouvernement aboutit, de fait, à faire obstacle à l’expression de la contestation dans l’espace public, notamment par l’emploi d’armes de guerre (LBD, grenades GLI F4…), d’abord dans les quartiers populaires, à l’encontre des jeunes en particulier, puis lors des manifestations, avec pour conséquence des traumatismes, des blessures graves, ou même des mutilations.

Ces dérives dans l’emploi de la force publique, avec leur cortège de contrôles abusifs et de violences, procèdent d’une même doctrine d’engagement, non pas justifiée par l’ordre et la paix publiques, mais par un objectif de contrôle politique et social. Cela conduit à remettre en cause l’exercice des droits et des libertés, en plus d’empêcher les agents de police d’être véritablement au service de la collectivité.

Ce n’est pas nouveau, mais la période récente a vu une multiplication de cas très graves que les institutions ne reconnaissent que marginalement, quand elles ne sont pas dans le déni, quelque chose que la Seine-Saint-Denis entre autres connaît bien depuis de nombreuses années dans les rapports de la population avec la police. Les difficultés à déposer plainte, notamment pour les femmes victimes de violence, sont un autre signe du dysfonctionnement de ce service public.

Parce que nous refusons de nous résigner face à l’iniquité, parce que nous sommes convaincues que la diffusion de l’information et l’élargissement du débat public sur ces questions peuvent contribuer à éveiller les consciences, nous, organisations locales et réseaux nationaux, militantes ou habitants concernés, spécialistes ou non, voulons participer à documenter ces pratiques abusives, à notre échelle, depuis la prise de décision d’engager des forces de police jusqu’au suivi judiciaire.

Nous créons donc un observatoire des pratiques policières en Seine-Saint-Denis.

Des observatrices et observateurs seront présents sur les lieux où s’exercent ces pratiques et recueilleront des témoignages. Des rapports et analyses seront rendus publics afin de sensibiliser les citoyens, les acteurs de la justice et les pouvoirs publics, d’alimenter le débat d’intérêt général sur les libertés et d’apporter une réponse collective à ces dérives.

Informations : contact@obs93.org