Paul Rousseau, témoin courageux, militant syndical et ligueur

Son nom ne vous sans doute pas grand chose. Ouest-France lui a pourtant consacré un article, ce jeudi 13 octobre 2011, dans sa dernière page, qui est diffusée dans les 12 départements où il est diffusé.

Paul Rousseau, aujourd’hui âgé de 78 ans, est un ancien policier, qui a été le témoin direct du massacre des Algériens par la police, le 17 octobre 1961, à Paris. « Menacé par ses collègues de soutenir les bougnoules, Paul Rousseau se tait quelques jours. Mais des syndicalistes commencent à parler, des articles paraissent. Paul Rousseau, en tant que délégué du Syndicat général de la police du Xème arrondissement de Paris, adresse alors trois articles aux journaux. Il dénonce à la fois les attentats du FLN contre les policiers (une trentaine de morts en 1961) et les dérapages de la police. Pour ces articles, il est suspendu trois semaines et muté disciplinairement », indique l’article d’Ouest-France, signé Jean-Luc Cochennec.

Le 17 octobre 2011, Paul Rousseau participera à la commémoration de cet événement dramatique (qui avait été piloté par un certain préfet nommé… Papon) sur le pont de Clichy. Il y recevra la médaille d’or de la Ville de Clichy-la-Garenne.

Par ailleurs, Paul Rousseau a été président de la section de la Ligue des droits de l’Homme de Concarneau jusqu’en novembre 2010. Il avait rejoint la LDH après la manifestation de l’OAS (Organisation de l’armée secrète, qui regroupait des terroristes partisans de l’Algérie française) du 8 février 1962, qui donna lieu aux tristes événement du métro Charonne. Il a également fait partie de ceux qui ont dénoncé les actes de collaboration de Maurice Papon pendant la deuxième guerre mondiale, ainsi que son action en tant que préfet au début des années 1960.

Ci-dessous, deux article écrits par Paul Rousseau pour le journal de son syndicat, le S.G.P. (syndicat général de la police), au moment de ces événement dramatiques au cours desquels la police a souvent été mise à rude épreuve, par tous les protagonistes (OAS, FLN, gouvernement). (Merci à Michelle Daloz, de Quimperlé, pour son aide).

DEFENDRE LA REPUBLIQUE

L’heure de la vérité a sonné… Les policiers parisiens ont refusé et refusent toujours d’être considérés comme faisant le jeu des factions. La décision prise par le Comité de défense, appuyée ensuite par notre commission administrative et nos conseils syndicaux, montre parfaitement le soutien dont bénéficie notre Secrétaire général.

Il n’était pas opportun d’interdire la manifestation du 19 décembre à Paris, alors que la province obtenait une dérogation et voyait se dérouler ces mêmes manifestations sans incident.

Il n’était pas davantage opportun de nous faire heurter contre un peuple soutenant le fond de la politique actuelle du Gouvernement, négociation pour la paix en Algérie et lutte contre l’O.A.S., car la position prise par le Gouvernement risquait de nous faire considérer comme l’avant-garde des factieux, ce qui aurait conduit la Préfecture à une condamnation définitive.

Or, face à ces événements, la seule réponse donnée par les autorités a été les sanctions infligées à notre Secrétaire général.

Camarades, vous devez comprendre qu’un appui total à votre organisation est nécessaire. Vous ne pouvez pas, vous ne devez pas admettre que de telles mesures soient prises contre vos responsables syndicaux.

Nous devons nous unir pour bien démontrer que nous sommes résolus à défendre le syndicalisme et les institutions républicaines.

Pensez à demain, camarades, si le syndicalisme venait à disparaître, ce serait la fin de vos libertés et il vous faudrait à nouveau marcher comme au temps de l’occupation. Non ! Nous ne pouvons pas accepter la perte de notre syndicalisme !

La population a compris ses policiers, cette population que nous côtoyons chaque jour attend beaucoup de nous, elle nous fait confiance, nous ne devons pas décevoir cette confiance. Fort de notre unité, notre S.G.P. sortira grandi par cette prise de position. Nous devons nous montrer vigilants et prêts à appuyer notre Bureau fédéral dans ses entreprises.

Camarades, le syndicalisme est puissant, il vient de le démontrer, notre avenir est préservé, nous sortirons vainqueurs des épreuves qui nous sont imposées.

Face aux factieux, nous ne devons pas rester muets, notre devoir est de défendre les institutions républicaines, et de combattre pour la République.

ROUSSEAU, Délégué du 10ème

Il faut en finir

par ROUSSEAU, délégué 10ème arr.

Nous en avons assez ! Oui, c’est la phrase courante dans nos services qui est justifiée par le fait que nos camarades tombent presque journellement, les nerfs sont à fleur de peau. Il faut que les autorités supérieures tiennent compte du fait que certains éléments du personnel son actuellement susceptibles d’accomplir des actes regrettables, pour venger les collègues tombés à la suite de lâches attentats.

Le problème est grave, car il est difficile de se conduire en hommes raisonnables lorsque nous subissons et payons les coups d’une politique à laquelle nous n’avons aucune part à prendre.

Mais croyez-vous qu’emprunter le chemin de la violence aidera à résoudre une question dont le Gouvernement cherche encore la solution acceptable.

Le combat nous est imposé par l’adversaire, le Gouvernement doit nous donner les moyens de nous défendre et nous protéger, il doit également penser que la fin de cette guerre serait encore plus sage et que la joie reviendrait dans nos familles.

Nos femmes, nos enfants en ont assez de vivre dans l’angoisse. Les policiers sont des maris et des pères de famille avec des responsabilités morales comme les autres citoyens?.

Nous sommes des hommes conscients de notre tâche pour le maintien de l’ordre et la sécurité, mais nous n’acceptons pas d’être des cibles vivantes.

Camarades du S.G.P., NE VOUS LAISSEZ PAS ALLER à des actes qui ne sont pas en accord avec votre manière de penser, groupez-vous autour de vos cadres syndicaux, agissez comme des homme représentant la justice, et non comme des justiciers? C’est en nous donnant la main dans une même action légale que nous devons faire comprendre à nos responsables gouvernementaux que nous en avons assez.

Chef de l’Etat, Gouvernement, entendez la voix de ceux qui sont chargés de vous protéger.

DES PERES, DES MERES, DES ENFANTS, D’UN SEUL COEUR VOUS ADJURENT D’ARRETER CETTE GUERRE MEURTIERE ET DE NEGOCIER POUR LA PAIX.

Elections en Tunisie : Kamel Jendoubi président de l’ISIE

Kamel Jendoubi, président du Réseau Euro-Méditerranéen des Droits de l’Homme a été nommé président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) en Tunisie.

Les Ligueurs français connaissent bien Kamel Jendoubi : il est venu témoigner au congrès de Reims, le 12 juin dernier, en compagnie de nombreux autres défenseurs des droits des cinq continents.

Le fait que le gouvernement provisoire tunisien lui ait confié la présidence de cet organisme prouve la volonté de faire en sorte que ces élections se déroulent dans la légalité.

Voici quelques éléments de sa biographie (source : site de la Ligue des droits de l’Homme), et plus bas, la vidéo de son intervention au congrès de Reims.

Empêché par les autorités tunisiennes de fouler le sol de sa terre natale depuis 1994 du fait de ses activités de défense des droits humains, M. Jendoubi a été arbitrairement privé de son passeport tunisien depuis 2000. En 2005, il n’avait pas été autorisé à assister aux funérailles de son père.

Kamel Jendoubi a également été ces dernières années la cible de menaces et d’attaques de toutes sortes de la part des autorités tunisiennes, et notamment de violentes campagnes de diffamation dans les organes de presse contrôlés par le parti présidentiel.

M. Jendoubi a porté inlassablement les aspirations de la société tunisienne à la justice sociale et à des réformes démocratique auprès des instances internationales et de l’opinion publique. Depuis la répression du mouvement de contestation pacifique du bassin minier de Gafsa-Redeyef en 2008, qui préfigurait le mouvement initié en décembre 2010 à Sidi Bouzid, il ne cessait de rappeler que « Le dossier du bassin minier n’est pas clôt ».

Kamel Jendoubi est président du REMDH depuis 2003. Membre fondateur de la Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) et du CRLDHT -dont il est l’actuel président- Kamel Jendoubi est également membre du conseil exécutif de l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT), président de l’Institut du Caire pour les Etudes des droits de l’Homme (CIHRS) et membre du bureau de la Fondation Euro-méditerranéenne de soutien aux défenseurs des droits de l’Homme (FEMDH).

L’intervention de Kamel Jendoubi au congrès de Reims (il est intervenu après Pierre Barge, président de l’Association Européenne des droits de l’Homme (AEDH) et avant Souhaïr Belhassen, présidente de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) :

httpv://www.youtube.com/watch?v=TC0z2Ifsloc

Claude Guéant : l’infamie

La fédération des Bouches-du-Rhône de la Ligue des droits de l’Homme a publié le communiqué suivant, après les propos du ministre de l’intérieur, Claude Guéant, sur les Comoriens :

L’infamie.

C’est le seul terme qui convient aux allégations odieuses exprimées par le Ministre de l’Intérieur stigmatisant la communauté Comorienne de Marseille.

Avant-hier les boucs émissaires se nommaient « jeunes arabes des banlieues » ou encore « gens du voyage » hier « Roms » aujourd’hui « Comoriens » et demain ? Mais où va-t-il s’arrêter dans cette dénonciation insupportable et xénophobe.

L’importante communauté Comorienne de Marseille est, rappelons-le, présente dans notre ville depuis plus de trente ans, pour la plupart, originaire de Mayotte (département français) et donc citoyens français. Le plus souvent pauvres, ils constituent une main d’œuvre surexploitée, très souvent regroupée dans les quartiers périphériques et sont eux aussi victimes d’actes xénophobes. Rappelons l’assassinat du petit Ibrahim Ali par des colleurs d’affiches du Front National.

La Fédération départementale de la Ligue des Droits de l’Homme tient à manifester son soutien sans réserves aux Marseillais Comoriens et à toutes les victimes de racisme.

Elle exige la démission immédiate du Ministre de l’Intérieur Claude Guéant, xénophobe récidiviste, qui par ses propos, a foulé au pied les valeurs républicaines.

Marseille le 13/09/2011.

Ces propos viennent après ceux que Guéant avait prononcés au sujet des Roms. A qui le tour demain ?

De nombreux journalistes dénoncent l’attitude de Guéant, qui n’hésite pas à falsifier les chiffres et à inventer des statistiques.

Vous pouvez lire le point de vue du sociologue Laurent Mucchielli sur le site de la section de Toulon.

A qui le prix P.A.P.O.N. ?

Remise du « prix P.A.P.O.N »

(Prix Attribué Pour Obéissance Notoire)

Jeudi 8 septembre 2011 à 18h30

Allées Frédéric Mistral à Toulouse

L’Association pour l’Art et l’Expression Libres (A.A.E.L), avec le soutien de nombreuses organisations organise le jeudi 8 septembre 2011, à Toulouse, une cérémonie au cours de laquelle un jury remettra le « prix P.A.P.O.N » au Préfet de la République qui, sur directives gouvernementales, a procédé au plus grand nombre d’expulsions de sans papiers !

Afin d’être parfaitement équitables, et que tous les Préfets de la République aient leur chance, une distinction sera faite entre le territoire métropolitain et les départements et territoires d’outre mer. Un certain nombre d’accessits pourra également être décerné aux fonctionnaires préfectoraux pour leur zèle dans ces expulsions.

Il ne s’agit évidemment pas de faire des assimilations abusives avec des évènements passés, mais de clairement « tirer la sonnette d’alarme », une fois encore, sur des pratiques scandaleuses dont on sait à quoi elles peuvent conduire.

Le gouvernement a, ces dernières années, engagé une chasse sans merci contre des hommes, femmes et enfants… Ainsi il n’est pas de jour sans que l’on n’arrête dans la rue, l’on piège aux guichets des préfectures, l’on sépare des familles, l’on détruise des vies et des avenirs en enfermant, jugeant, embarquant, souvent manu militari, dans des bateaux des avions…

Des fonctionnaires de la République, n’écoutant que les ordres et la voix de leur maître, contribuent, par leur servilité et leur zèle, à cette politique inqualifiable… au premier rang de ces serviteurs, nos « héroïques » préfets, assistés de leurs directeurs de services.

Il n’était que temps de leur rendre l’hommage qu’ils méritent !

La cérémonie se déroulera, comme il se doit, au Monument de la Résistance de Toulouse en présence de citoyennes et citoyens afin que chacune et chacun soient témoins de leurs exploits.

Rendez vous le 8 septembre 2011 à 18h30

Allées Frédéric Mistral Toulouse

AAEL, Association pour l’Art et l’Expression Libres

Avec le soutien de : Réseau Education Sans Frontières 31 – La Cimade – Ligue des droits de l’Homme

Toulouse et Colomiers – REFI M-P ( Réseau Emploi Formation Insertion) – Comité de liaison intercollectifs pour le soutien aux sans papiers (CLIC) : Cercle des Voisins du Centre de Rétention de Cornebarrieu – Confédération Syndicale des Familles Haute Garonne – Resf 31 – Sans papiers de Cugnaux – Fonsorbes sans papiers – Tournefeuille sans papiers -…La Maison du Gabon, – le Cri 31 – SOS Racisme Toulouse – A.L.– Aget FSE – CNT Toulouse – UAT – EELV 31 et Midi-Pyrénées – Alters Echos – Collectif anti-OGM 31 – Comité de soutien aux Faucheuses et Faucheurs Volontaires du 31 – Le COUAC – l’ OEil du Silence – Brancaleone – Le réseau du coin – La Case de Santé – Confédération Syndicale des Familles 31

Quels crimes ? Quelles peines ?

Nicolas Frize est co-responsable du groupe de travail « Prisons » de la Ligue des droits de l’Homme. Il est par ailleurs membre du Genepi, le Groupe d’Étudiants National d’Enseigement aux Personnes Incarcérées. Il nous livre ici quelques unes de ses réflexions sur le sens de le peine, dans une période où la politique du chiffre guide la politique judiciaire. On peut entendre ici une conférence que Nicolas Frize a donnée au forum de l’IRTS Lorraine le 3 décembre 2010, sur le thème « Le travail incarcéré ». A noter que Nicolas Frize est par ailleurs compositeur de musique.

La mode bat son plein, pas de soldes pour ces produits, la bourse est stable, tout se vend, tout s’achète, les courbes grimpent, l’inflation montre ici un visage positif, elle jubile de son succès, elle guette ses progrès incessants ! Oui, ces questions de sanctions publiques ont le vent en poupe, et sont frappées de plein fouet par leur propagande ; le climat est au spectacle, au théâtre du crime ou du délit, au théâtre de la justice et de la police. Incontrôlée, la dérive sécuritaire génère un vent de répression et d’intolérance, armée de son bras droit : les médias. La médiatisation progresse et se sophistique pour mieux coller à son époque, comme toute industrie lucrative, capable de faire événement de tout, de se surenchérir à elle même, dans un double mouvement de banalisation et de dramatisation.

Elle fait chou gras de tous les actes de transgression quels qu’ils soient jusqu’aux anecdotes en sous main de la machine policière, judiciaire et pénitentiaire.

Nous n’avons pas assez conscience de la complicité tacite et structurelle entre les médias et les pouvoirs législatif, exécutif et économique. Chaque fait divers est d’abord émouvant, susceptible de faire loi ou décret, et parallèlement, chaque loi ou décret fait publicité. Dans ce ballet de causalités d’intérêts, la répression sur les individus – et donc sur le collectif – est une arme de soumission et de séduction.

Nous n’avons peut-être pas besoin de citer ici l’accumulation des mesures répressives qui se sont abattues sur le pays (peines planchers, bracelet électronique tous azimuts, recul des libérations conditionnelles, fichiers des empreintes génétiques, STIC et autres, suivi médical « obligatoire »…), accélérant encore ce qui avait été amorcé depuis l’abolition de la peine de mort en 1981 (périodes de sureté incompressibles…).

De toute évidence la transgression fascine et excite certains de nos concitoyens (cf. la presse spécialisée sur les faits divers crapuleux et les émissions de télévision thématiques retraçant l’histoire des grands crimes…), qui, terrassés par leur propre culpabilité de s’intéresser de si près et de se répandre en fascination dans ces horreurs, réclament à corps et à cris les peines les plus immondes, les plus longues, les plus dures et les plus inéluctables. On croit rêver, en observant les États-Unis, qui brillent par l’excellence et l’hystérie de leur arsenal répressif, de voir à quel point celui-ci n’a aucun effet quantitatif ou qualitatif sur la criminalité ! Ce qui n’est pas dit, c’est que ces mesures punitives démentielles n’ont pas pour naïveté de faire reculer par la dissuasion les velléités criminelles des citoyens, elles ont d’une part pour objet d’asseoir un État sur le principe de son pouvoir absolu, de son autorité souveraine et de ses méthodes de « terreur », d’autre part, de se donner les moyens de régler par la coercition toutes les difficultés liées au dérèglement économique de la vie des gens (discriminations, précarités, chômages, immenses disparités entre les couches sociales, dérives psychiatriques, maladies liées à l’abandon social…).

Quels combats reste-t-il à mener dans le champ pénal trente ans après l’abolition de la peine de mort ? Qu’est-ce qui continue à faire débat aujourd’hui dans le champ pénal ?

Nous avons plutôt envie de répondre : tout et rien ! La question n’est pas tant sur le terrain du champ pénal que sur le terrain du politique, à un niveau macro !

La société a les comportements journalistiques, politiques et judiciaires qu’elle décide. Alors voilà, si nous acceptons de rester à la surface des petites horreurs qui dépassent de la norme, pour ne pas nous occuper de leur source, nous allons ergoter ardemment pour « négocier » que les enfants bénéficient d’accompagnement scolaire en prison (quelle honte), que des victimes puissent être présentes dans les commissions d’application des peines (quelle souffrance), que nos prisons soient plus sécurisées, plus fiables (quel mensonge) et qu’il en soit construites 50 de plus pour palier à la surpopulation pénale (quelle imposture), que les droits fondamentaux [les règles européennes] soient respectés (oui absolument !)…

Nous allons juste participer de plus en plus à la perfectibilité d’une machine sociale, qui punit tout ce qu’elle est incapable d’accueillir, tout ce qu’elle a déjà rejeté par impuissance, tout ce qu’elle a réduit au malheur, par la discrimination sociale (le racisme au sens large !), la discrimination économique (l’impossibilité pour certains d’être les premiers !), la discrimination idéologique (les théories essentialistes), la discrimination culturelle (l’aptitude à la « modernité » incessante !)…

Les crimes passionnels, les attaques à main armée et la pédophilie ont bon dos pour nous faire avaler toute la machine répressive entière. Incapable de prévention, incapable d’égalité, incapable de solidarité, incapable de démocratie participative, la société nous enjoint de nous pencher avec les yeux bandés sur des ersatz, les incidents de parcours, les boutons de fièvre, tout ce qui dépasse trop et fait « désordre ». Alors que le désordre est dans la structure, dans les fondements de l’architecture !

La société Française ne s’intéresse pas à elle-même. En Norvège, lorsqu’un tueur fou et inspiré va au bout de ses idées ou de ses démences, toute la société s’interroge sur les conséquences et les origines de ses motivations, philosophiques, éthiques, idéologiques, sociales. Quand est-ce que le viol, les agressions physiques, les conduites en état d’alcoolémie, la dépendance aux stupéfiants, la prostitution, la grande précarité, les psychoses… soulèveront une fois le désir collectif de débattre de nos mœurs, de nos idées, de nos façons de vivre, de nos institutions, de nos règles… et de nous mobiliser, dans la rue, les facultés, les écoles, les lieux de travail ?

Le combat qu’il nous faut ? Se mettre debout ensemble.

Nicolas Frize

Coresponsable du groupe de travail « Prisons » de la LDH

Guéant : contrôler le niveau linguistique des candidats à la naturalisation

Libération nous apprend que Claude Guéant souhaite que les étrangers voulant s’installer en France aient une «maîtrise de langue française» comparable à celle «d’un élève en fin de scolarité obligatoire (entretien à paraître mercredi 24 août dans l’Express). Il précise : «Je veux que les connaissances exigées se situent au niveau de celles d’un élève en fin de scolarité obligatoire», soit un niveau de fin de collège. Concernant les naturalisations, «Je viens de signer une circulaire destinée aux préfets pour les guider dans l’instruction des demandes», annonce-t-il, en soulignant que «les conditions de l’assimilation — c’est le mot utilisé par le Code Civil – doivent être étroitement vérifiées».

Faisons un petit test. Imaginons un candidat à la naturalisation qui dirait par exemple :  » Ma détermination n’a rien changé » (comprendre : « ma détermination n’a en rien changé »). Ou : « si y en a que ça les démange d’augmenter les impôts ». Ou encore : «  Mais franch’ment, par moments, on s’demande c’est à quoi ça leur a servi toutes ces années pour avoir autant de mauvais sens ! ».

Poursuivons le test : « on commence par les infirmières parce qu’ils sont les plus nombreux ». Ou :  » comme y’aura l’allongement de la durée de la vie, y’aura de plus en plus de gens qui voudront partir faire des tours en croisière. ». Et une dernière pour le plaisir : « j’préfère qu’vous savez qu’vous soyez avec un actionnaire que vous connaissez ici».

Question : ce candidat pourra-t-il obtenir la nationalité française ?

N.B. Toutes ces citations sont extraites de discours ou de déclarations de l’actuel président de la République…

Appels pour Sara et les demandeurs d’asile

On ne peut évidemment plus rien pour Sara. Si ce n’est de l’accompagner dignement : une cérémonie de recueillement aura lieu très vraisemblablement mercredi matin, avant la crémation, au centre funéraire de Saint-Brieuc. Nous confirmerons cette date et indiquerons l’heure de la cérémonie dès qu’elles seront arrêtées définitivement, et nous souhaitons être nombreux pour accompagner Sara.

Sara attendait depuis 5 ans des papiers qui ne sont jamais venus. Elle a fini par choisir de ne plus lutter. Son parcours a été très dur, ses difficultés certainement insurmontables.

Prompt à payer le billet d’avion pour expulser les demandeurs d’asile, l’État n’a même pas été capable d’accorder un visa à la fille de Sara, qui réside en Mongolie : ce sera sa tante qui viendra à Saint-Brieuc. L’État n’a pas non plus l’intention de prendre en charge les frais liés à son incinération : ils s’élèvent à 2000€. Nous renouvelons notre appel à la solidarité, pour aider sa sœur qui a déjà dû payer un billet d’avion. Vous pouvez prendre contact par mail avec la section (ldhloudeac@orange.fr).

Sara est partie, restent à Saint-Brieuc plusieurs dizaines de demandeurs d’asile, dont la situation est toujours aussi précaire. Pour certains d’entre eux, l’échéance est fixée au 18 août, pour d’autres au 31 : ils devront alors trouver d’autres logements. Et on va se retrouver dans la même situation que fin juin. Le collectif a écrit au Préfet pour lui demande d’organiser une table ronde réunissant administrations, élus, organismes, associations et citoyens, pour chercher et trouver une solution à ce problème récurrent. En attendant, il va falloir s’organiser : ce sera l’objet de la réunion du collectif, mercredi 17 août, au local d’ASTI, centre social Saint-Jouan, à Saint-Brieuc, à 18h.

D. Guibert : l’action sociale ne doit pas être un sous-produit de l’économie !

Secrétaire général de la Ligue des droits de l’Homme (il vient d’être reconduit à son poste par le congrès de Reims), Dominique Guibert a publié cette tribune dans l’Humanité dimanche datée du 28 juillet.

À la fin du XIXe siècle, Aristide Bruant chantait les pauvres, les opprimés, les sans-grades, les ouvriers. Il appelait au respect de leur dignité et de leur grève?! Mais, aujourd’hui, il y a comme un parfum de revanche sociale chez ceux qui nous gouvernent qui mérite toute notre attention. La démission de Xavier Emmanuelli en est le dernier avatar.

Ce que l’on appelait la question sociale a connu les revendications, les grèves, le Front populaire, le programme social du CNR, issu des combats de la Résistance, Mai1968. Mais il y a comme un parfum de revanche sociale qui mérite toute notre attention. Le temps du bling-bling, du repas de chez Maxim’s, de l’ostentation du fric décomplexé est-il cependant vraiment fini ? Que nous dit la promotion d’un Laurent Wauquiez au rang de ministre de l’Enseignement supérieur après son effrayante déclaration sur les méfaits de l’assistance sociale que provoque, selon lui, le RSA, en particulier dans sa version socle ? Intervenant après les informations sur les fraudes au social, cette déclaration faisait sens : non seulement les pauvres grèvent le budget de l’État, mais en plus ce sont des tricheurs. Et Jean-François Copé (UMP) fait ce pour quoi il existe : en rajouter une couche chaque fois qu’il est possible de jouer sur la démagogie antifiscalité, anti-impôt, bref, antisociale.

La démission de Xavier Emmanuelli de la présidence du SAMU social est la dernière en date des illustrations du cours actuel de la politique sociale. Parce que c’est la crise et qu’elle touche tout le monde, dit-on, il faut se serrer la ceinture. Mais c’est oublier que tout le monde n’est pas touché de la même façon et qu’il n’y a rien de commun entre ceux qui vivent de la crise et ceux qui la subissent. Au nom de la réduction des dépenses publiques, au nom de la nécessaire augmentation de la productivité ou du développement de la performance, les inégalités en période de crise galopent !

Enfin, point d’aboutissement sans doute provisoire de ce constat général de démolition, les subventions allouées aux associations qui accomplissent, faut-il le rappeler, une grande part du social que ne fait plus le service public, sont soit signifiées à des dates imbéciles en fin d’année pour l’exercice courant, soit en extinction totale, soit en forte diminution. C’est ce que vient de subir le SAMU social. Bénéficier en urgence d’un toit, d’un abri, même provisoire, l’espace d’un soir ou d’une nuit, n’est plus considéré comme une action prioritaire. Et si l’on ne traite plus l’urgence, que devient le droit au logement, considéré comme un principe constitutionnel, depuis la loi DALO ?

Le président de la République affirmait, au temps de sa campagne, qu’il disait ce qu’il faisait et qu’il faisait ce qu’il disait. Peut-on lui faire le reproche de ne pas croire ce qu’il dit ? Car si lui et ses porte-étendards croient vraiment ce qu’ils disent, c’est qu’ils sont, au mieux, mal informés, au pire parfaitement cyniques. Leur explication renvoie les personnes à leur sort individuel et à leur responsabilité personnelle. Au contraire d’être une situation collective d’inégalité, l’accent est mis sur le fait qu’être pauvre, ou chômeur est une décision. Ainsi, agissant en toute connaissance de cause, en pleine possession des informations, chaque personne arbitrerait entre une situation d’emploi et une situation d’assistanat. Et cela est permis par l’existence d’indemnisations ou d’allocations trop généreuses qui incitent à préférer le social plutôt que le travail. Dans cette vision, les programmes de socialisation des risques sont des freins au fonctionnement du marché du travail. Dans ce schéma de pensée, les mesures collectives d’aide ne permettent pas à l’individu d’agir rationnellement pour sa propre défense. Autrement dit, le collectif c’est l’ennemi, l’individuel la solution.

Pour notre part, nous considérons que les droits de l’homme ne sont pas une des possibilités de la politique, mais une obligation. Il ne suffit plus de dire que les fondamentaux de l’économie sont bons en oubliant que ce sont les droits qui sont fondamentaux. Le social ne devrait pas être un simple sous-produit de l’économie. La LDH défend et promeut l’universalité et l’indivisibilité des droits. C’est dans la dialectique entre les droits civiques et politiques et les droits économiques, sociaux et culturels que réside leur effectivité et c’est le sens du « pacte pour les droits et la citoyenneté » que nous avons construit avec 50 syndicats et associations, pour faire du débat électoral une occasion de discuter avec les organisations politiques qui se préparent à exercer le pouvoir de son contenu. Vive la sociale !

Respect aux pauvres !

Dominique Guibert secrétaire général de la Ligue des droits de l’Homme

LHumanité Dimanche du 28 juillet au 3 août 2011

Syrie : massacre à la veille du Ramadan, communiqué du REMDH

Le Réseau Euro-Méditerranéen des Droits de l’Homme (REMDH) condamne avec la plus grande fermeté l’escalade meurtrière en Syrie et dénonce la persistance des autorités syriennes à vouloir réprimer le mouvement de contestation pacifique qui touche désormais l’ensemble du pays.

Le 31 juillet, l’armée syrienne a investi, à l’aube, la ville de Hama et sa banlieue, faisant usage d’armes lourdes contre la population civile, causant de nombreuses victimes et un nombre encore inconnu de blessés. Les autorités syriennes ont en parallèle lancé des offensives dans les différentes régions du pays en particulier contre les villes de Deraa (sud), Deir Ez Zor et Boukemal (est), et dans la banlieue de Damas, notamment à Moadamiyyaeh.

Le REMDH a obtenu une liste de 75 victimes, dont 56 à Hama, parmi lesquels figurent deux enfants, Lyal Askar (8 ans, de Deraa) et Omar Al Masri (13 ans, de Hama), ainsi qu’un chauffeur d’ambulance de la région de Hama, Haitham Najib Abdelrahman. Le bilan réel est vraisemblablement beaucoup plus lourd, mais encore impossible à établir avec précision aujourd’hui du fait de l’interdiction de l’accès au pays pour tout observateur étranger.

Selon des organisations de défense des droits de l’Homme en Syrie en lien avec le REMDH, des centaines de personnes auraient également été arrêtées de façon arbitraire en moins de 48 heures, notamment à Boukemal et Deir Ez Zor (est), à Lattakieh (ouest), à Qameshli (nord), à Deraa (sud) et dans la région de Damas (Douma, Al Qadam, Moadamyya, Berze notamment). Parmi les personnes arrêtées figure notamment le cheikh Nouaf Ben Ragheb Ben Hamoud Al Bachir, membre de la direction de la Déclaration de Damas en Syrie. Le REMDH rappelle que les disparitions forcées et la pratique de la torture pratiquées dans le cadre d’une attaque généralisée ou systématique constitue un crime contre l’humanité.

Kamel Jendoubi (voir son intervention au congrès de Reims ici), président du REMDH, a déclaré « Le régime syrien a volontairement choisi d’entraîner le pays vers un bain de sang. L’usage délibéré de moyens militaires contre la population civile est un crime international, et les responsables devront être jugés.» Le REMDH demande à l’Union européenne et à l’ensemble de la communauté internationale de porter assistance au peuple syrien et d’utiliser l’ensemble des moyens diplomatiques à leur disposition pour mettre un terme à la répression, y compris par l’adoption d’une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies renvoyant les faits relatifs à la commission de crimes contre l’Humanité devant la Cour pénale internationale.

Pour plus d’informations, contactez : + 45 30 82 83 37

Citoyenneté, liberté, psychiatrie : déclaration d’entrée en résistance

Le collectif « Mais c’est un Homme », qui dénonce depuis sa préparation la loi du 5 juillet 2011 relative « aux droits et à la protection des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques et à leurs modalités de prise en charge » appelle à la résistance contre cette loi.

Lire aussi l’article du Monde consacré à ce problème.

Déclaration du 1er août 2011 du collectif « Mais c’est un homme » :

La loi du 5 juillet 2011 relative « aux droits et à la protection des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques et à leurs modalités de prise en charge » et ses décrets d’application entrent en vigueur. Le mouvement fort de lutte contre cette loi peut et doit se poursuivre après sa promulgation.

Cette loi, — dans la même veine que celles sur les étrangers, l’immigration, la récidive, la rétention de sûreté, la justice des mineurs, la sécurité intérieure, etc…— participe des atteintes considérables portées aux libertés et aux droits sociaux. Elle organise la surveillance sociale des vulnérables et précaires stigmatisés en « classes dangereuses ». A l’exemple du fichage généralisé de tout fauteur de trouble et mauvais élève potentiel, elle ouvre même un « casier psychiatrique » des « malades mentaux », sans véritable « droit à l’oubli ».

Cette loi est fondamentalement inacceptable car elle impose la contrainte et le contrôle social comme organisation du soin en psychiatrie, de l’hôpital au domicile, sous la nouvelle appellation aberrante de soins sans consentement. La position soignante dans sa qualité relationnelle y est dégradée en « expertise de dangerosité », ce qui aggrave la situation actuelle faite de souffrance psychique et de désillusions dans de nombreuses équipes, avec pour résultat d’amplifier les errements de sens du soin à domicile.

L’« entrée » en observation et soin se fera désormais par une garde à vue psychiatrique de 72 heures, sans même les garanties arrachées récemment dans le cas de la garde à vue policière.

La psychiatrie contemporaine a remis en cause significativement le grand renfermement. Les luttes organisées par les professionnels, les usagers, les militants des droits de l’homme ont obtenu le développement des droits et mis en cause la légitimité de l’enfermement et du statut d’exception du « fou ».

Nous n’acceptons pas que la psychiatrie et la santé mentale soient embrigadées comme faisant partie des polices de la société. Nous récusons la politique de la peur.

Faisant fi de tout débat sur l’obligation de soin et le droit au refus de traitement, le pouvoir impose des dits « soins sans consentement » jusqu’au domicile : assignation à résidence, programme de soins imposé et appelé à fonctionner sur le mode du chantage ou du marchandage, traitements médicamenteux contraints y compris à domicile, géolocalisation, etc… Nous dénonçons l’hypocrisie du législateur et la duperie de la loi : un véritable soin psychique ne peut se concevoir sans le consentement.

A cette orientation répulsive donnée au soin psychiatrique s’adjoignent les effets et conséquences de la logique entrepreneuriale et de la casse du service public. Nous refusons le type de moyens supplémentaires attribués après le discours d’Antony de décembre 2008 pour « sécuriser ». Nous exigeons une orientation et des moyens qui relancent la psychiatrie de secteur, assurent et pérennisent les pratiques fondées sur l’éthique de la complexité, du prendre soin, de l’accueil, de l’hospitalité, du rôle des tiers sociaux et familiaux, de l’accompagnement, d’une réelle réhabilitation, …

Pour en former contours et contenus, nous sommes favorables à un débat national dont l’objet soit :

  • l’abrogation de la loi du 27 juin 1990 et celle du 5 juillet 2011.
  • l’abrogation de la loi du 27 juin 1990 et celle du 5 juillet 2011.
  • La nécessité d’une loi qui en finisse avec l’exception psychiatrique et qui relève du soin psychique bien conçu articulé au droit commun : c’est-à-dire de l’autorisation et du contrôle du juge civil.
  • la mise en chantier d’une loi programmatique pour une psychiatrie démocratique dont l’objet et l’éthique sont proposés dans notre manifeste initial, qui soit à l’opposé des gouvernances de mise au pas gestionnaire dont sont représentatifs les plans de santé mentale actuels et annoncés.

Il nous faut débattre, mais il nous faut également agir. Nous ne devons respecter les lois que si elles mêmes respectent le droit, en l’occurrence les libertés individuelles et l’intimité de la vie privée. La loi, qui dans la tradition est libératrice, est désormais un instrument du contrôle social. Elle formate, arrêtés et certificats à l’appui. La tradition de désobéissance civile, c’est depuis 1789 de s’opposer aux lois, mais c’est aussi désormais de combattre la loi par le droit. L’application servile de la loi ne créerait pas seulement l’injustice ou l’aberration psychiatrique ; elle créerait l’illégalité. La loi est celle d’une majorité conjoncturelle, mais le droit, construit dans le temps, est l’œuvre de tous.

Où allons-nous ? Vers ce qui n’est pas écrit, et seule la radicalité de l’analyse permet de s’extirper des modèles bien-pensants, déjà prêts à nous ensevelir.

Dans l’immédiat et à cette date du Premier août qui marque l’entrée en vigueur de la loi, nous proposons un plan d’action et de résistance éthique :

  • le refus des psychiatres et des soignants, dans la mesure du possible, de mettre en place des mesures de contrainte. Et notamment, le refus des collectifs soignants de tout programme de « soins contraints » à domicile contraires à la déontologie et aux droits fondamentaux. De même, il faut opposer un refus de tout avis médical sans avoir pu examiner le patient.
  • la saisie systématique du juge des libertés, le patient devant être entendu hors visioconférence.
  • Développer l’information, notamment lors des 72 heures, afin que les personnes ne tombent pas dans la trappe psychiatrique que cette loi organise, mais accèdent aux soins psychiques auxquelles elles ont droit.
  • Le soutien des recours et défenses des patients soumis à ces « soins sans consentement », y compris les QPC qui ne manqueront de survenir. La création d’un collectif d’avocats et juristes sera essentielle en ce sens.
  • La construction d’un observatoire national de suivi de l’application de cette loi qui assure le recueil de données, l’alerte aux droits des personnes soumises aux « soins sans consentement », qui rapporte au législateur, au contrôleur des libertés et des lieux de détention, à la commission nationale consultative des droits de l’homme et au public les atteintes aux droits de l’homme et à l’éthique du soin psychique.

Nous sommes et demeurerons mobilisés pour concrétiser une œuvre de démocratie et de professionnalités.

Mais c’est un Homme

Contact: Claude Louzoun: claude.louzoun@wanadoo.fr

Organisations signataires membres du collectif “Mais c’est un Homme”:

Advocacy France, CRPA, La coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et

maternités de proximité, Europe Écologie Les Verts, FASE, LDH, PCF, Parti de Gauche, SUD santé sociaux, SNPES PJJ/FSU, Syndicat de la Magistrature, USP.

Télécharger la déclaration au format .pdf : Declaration_1er_aout_MCUH.