[infocom-ldh] LDH fédération des Bouches-du-Rhône – Communiqué

COMMUNIQUE 

La Ligue des Droits de l’Homme, fédération des Bouches-du-Rhône condamne l’agression, à caractère raciste, antisémite, commise par un adolescent de 16 ans dans le 9e arrondissement de Marseille le 11 janvier 2016.
 Nous exprimons toute notre solidarité avec cet enseignant et à toutes celles et ceux victimes du racisme, de la haine et du fanatisme, victimes des persécutions.
 Ce jeune adolescent sera traduit en justice, mais nous devons nous interroger sur ces processus de radicalisation, qui a conduit un jeune homme, présenté comme socialement intégré, au passage à l’acte meurtrier.
 La recrudescence des actes racistes et antisémites à Marseille appelle une attention soutenue et une mobilisation citoyenne, sans faille et unitaire.
 Dans une déclaration commune avec la LICRA, le MRAP et SOS racisme, nous indiquions que :
« Racisme et antisémitisme progressent dangereusement. En France et dans le monde, ils provoquent la montée des haines et des violences, de plus en plus meurtrières. Ils sont nourris par des discours démagogiques qui se saisissent de difficultés objectives, de peurs et de colères pour justifier l’injustifiable : la désignation de boucs émissaires et leur exclusion, au prétexte de répondre aux problèmes qu’affrontent le monde et donc, nos sociétés.
 Nous connaissons ces mécaniques ; elles ont déjà malheureusement marqué notre histoire et elles resurgissent dans les moments difficiles, car les crises favorisent discriminations et atteintes aux droits de l’Homme. Nous savons qu’elles conduisent à exalter la force, à pratiquer la violence, à conjuguer la haine des faibles, des minorités et des étrangers. Nous savons qu’elles déstabilisent ainsi le vivre ensemble, l’ordre public, l’idée même d’un avenir commun. Bien que dangereuses, ces idées sont aujourd’hui au cœur du débat public, dont elles donnent trop souvent le ton. »
 De tels processus traduisent, pour partie, un délitement social qui appelle bien plus à l’urgence des droits qu’à l’état d’urgence.
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