La LdH Marseille apporte tout son soutien à Alexandre Georges après la garde à vue qui lui a été imposée cette semaine.
L’éborgnement d’Alexandre Georges lors d’une manifestation pacifique contre un évènement
organisé par la manif pour tous est le point culminant d’actions violentes et répétées de plusieurs individus habillés en noir, décidés à taper du « pédés ».
Ces individus, sans brassards, naviguaient sans entrave au milieu des forces de l’ordre. Ils
ressemblaient à des nervis et se comportaient comme tels.
Alexandre a été frappé au visage par l’un d’eux, il en a perdu un œil.
Cette semaine Alexandre a été placé en garde à vue par le parquet de Marseille en raison
d’une plainte pour violence avec arme sur personne dépositaire de l’autorité publique.
Parce qu’elle croise deux plaintes. L’une d’un manifestant éborgné, l’autre d’un policier, cette
affaire illustre la différence de traitement, la différence de moyens mis en œuvre pour
l’enquête.
Dans un contexte d’instrumentalisation croissante du maintien de l’ordre à des fins politiques,
de trop nombreuses enquêtes sur des violences commises par des policiers sont trop
souvent entachées d’irrégularités, d’inertie.
Les actes d’enquête rapportés par Alexandre, notamment auprès du corps médical, la
divulgation du secret médical, les pratiques des enquêteurs posent légitimement question.
S’ils étaient confirmés ils laisseraient penser qu’il s’agit encore une fois de faire condamner
un citoyen, certes révolté, et de dédouaner le comportement violent d’un policier, alors
même qu’il n’était pas en fonction.
C’est pourquoi la LdH va se constituer partie civile dans cette affaire, cela permettra à notre
association, par la voie de ses avocats, Me Luongo et Chartier, d’avoir tous les éléments
présents dans la procédure relative à l’agression homophobe dont a été victime Alexandre.
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