Communiqué LDHParis, le 23 janvier 2016
Déclarations de Manuel Valls sur l’état d’urgence : la tentation du pire
Manuel Valls vient de déclarer, à l’occasion d’une interview accordée à la
BBC, concernant la reconduction de l’état d’urgence en France « Tant que
la menace existe, nous devons employer tous les moyens dont nous disposons
dans notre démocratie, dans le cadre de l’état de droit, pour protéger les
Français ». Il semble également ressortir de ses propos qu’il souhaite
maintenir cet état d’exception « jusqu’à ce qu’on en finisse avec Daesh
».
Ainsi, si on tire les conséquences des propos du Premier ministre, les
craintes des citoyennes et des citoyens et des organisations de la société
civile mobilisés contre le maintien de l’état d’urgence sont confirmées.
Le gouvernement et son Premier ministre semblent s’engager dans la volonté
de faire vivre notre pays dans un état d’exception en s’accordant des
pouvoirs considérables en dehors de tout contrôle du juge judiciaire.
Ne nous y trompons pas, renvoyer le retour au fonctionnement normalement
démocratique de notre société à une hypothétique victoire aux contours
incertains contre le terrorisme international, c’est prendre le chemin de
l’arbitraire et de l’atteinte aux droits fondamentaux.
La LDH s’insurge contre de telles perspectives qui semblent se préciser
dans les discours de nos gouvernants et s’engagera toujours plus
résolument pour un retour au plein exercice de nos droits et de nos
libertés. C’est le message qu’elle portera, avec plus d’une centaine d’
autres organisations, lors des nombreuses manifestations qui se
dérouleront un peu partout en France le samedi 30 janvier.
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