Le campement devant la mairie du 20eme a disparu. La solidarité des habitants, des associations, des soignants et des élus du 20eme a été massive durant 4 jours et 5 nuits pour aider ces personnes en détresse .Le 17 novembre, 409 personnes dont 160 enfants ont obtenu une mise à l’abri par la mairie , elle a été refusée à ce jour par les services de l’État dont s’est la compétence
.Et maintenant, nous devons convaincre l’état d’attribuer un vrai hébergement digne, durable et adapté à chacun chacune.
Ci dessous le communiqué commun :
La LDH (Ligue des droits de l’Homme) de Paris 20, Jamais Sans Toit Ile De France, Zéro Bébé à la Rue, la FCPE Paris, RESF, Paris d’Exil, Association La Casa Paris, SUD Education Paris, la FSU-SNUipp Paris ont signé un communiqué commun de soutien et d’interpellation des pouvoirs publics.

Communiqué
La LDH (Ligue des droits de l’Homme) de Paris 20, Jamais Sans Toit Ile De France, Zero Bébé à la Rue, la FCPE Paris, RESF, Paris d’Exil, Association La Casa Paris, SUD Education Paris, la FSU-SNUipp Paris expriment leur solidarité active et concrète avec le campement installé devant la mairie du 20e, les habitants s’indignent et témoignent de leur soutien avec constance. Nous appelons les pouvoirs publics à réagir.
L’hébergement est un droit inconditionnel. L’article 3452-2 du Code de l’Action sociale et des familles stipule : «Toute personne en situation de détresse a accès, sans aucune condition de régularité de situation, à tout moment à un hébergement d’urgence.» De plus, l’Etat français étant signataire de la Convention internationale des droits de l’enfant, la responsabilité de mettre à l’abri ces personnes incombe aux pouvoirs publics.
Par bien des aspects, la réalité de l’hébergement et du logement à Paris n’est pas conforme au droit et aux principes humanitaires. Des centaines de familles sont à la rue. Le 115 ne répond plus aux besoins, trop saturé de demandes, il ne permet l’hébergement que des familles avec des enfants de moins de 3 mois. Le nombre de places d’hébergement diminue alors que le nombre de personnes à la rue flambe. Les associations locales, qui agissent sans relâche depuis des années pour pallier les manquements de l’État et des collectivités, sont aujourd’hui à bout de souffle, les citoyens n’ont jamais été aussi mobilisés
Les pouvoirs publics doivent réagir. Les familles à la rue sont dans la précarité la plus extrême et une solution d’hébergement digne, adaptée et sécurisée est indispensable au plus tôt. Nous demandons à l’État, à la région, à la mairie de prendre des mesures immédiates pour protéger ces personnes vulnérables en danger durant cette période hivernale. Sur le long terme, la politique des services publics, qu’ils soient nationaux, régionaux ou municipaux doit permettre la création de solutions d’hébergement et de logement durables et adaptées. L’Etat doit permettre la régularisation des étrangers en facilitant leurs démarches administratives afin qu’ils puissent travailler et accéder au logement . Nous demandons un engagement financier et politique fort pour sortir de la crise de l’hébergement et du logement qui touche Paris.
La LDH de Paris 20, Jamais Sans Toit Ile de France, Zéro Bébé à la Rue, la FCPE Paris, RESF, Paris d’Exil, Association La Casa Paris, SUD Education Paris, la FSU-SNUipp Paris demandent vivement aux pouvoirs publics de prendre en compte dans tous ses aspects la réalité de ces familles et de trouver des solutions adéquates à court et long terme.
Paris le 16/11/2025
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