Section Antony / Bourg-la-Reine / Sceaux

La section de la LDH intervient dans les domaines concernant la citoyenneté et les droits et libertés, collectifs ou individuels. > SUITE

Refusons le projet d’enquête nationale sur l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur et la recherche

Nous, étudiantes, étudiants, personnels de l’enseignement supérieur, citoyennes et citoyens attaché-e-s à la lutte contre toutes les formes de racisme et d’antisémitisme, exprimons notre profonde inquiétude quant à l’enquête nationale sur l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur et la recherche, annoncée dans un courrier daté du 18 novembre 2025 et signé par M. Jean-Luc Moullet, directeur général de la recherche et de l’innovation.

Texte de l’appel et signature de la pétition en cliquant sur le lien ci dessous

25 novembre 2025 : ciné-débat autour du film « Love me tender »

A l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, la section LDH d’Antony/Bourg-la-Reine/Sceaux et le cinéma d’Antony Le Sélect organisent un ciné-débat autour de l’avant-première du film « Love me Tender ».

Le film s’inspire d’une histoire vraie, celle de Constance Debré, avocate et mère d’un enfant, dont la vie bascule quand elle annonce sa nouvelle orientation sexuelle à son ex-mari. Celui-ci se retourne contre elle et obtient la garde exclusive de leur fils qu’il monte contre sa mère. Le film traite de façon intime des violences intrafamiliales, psychologiques et institutionnelles à l’égard des femmes et tout particulièrement les femmes LGBT.

Le débat qui suivra le film sera animé par l’équipe du Sélect et Marie-Christine Vergiat, membre du Comité national et co-responsable du groupe de travail « Femmes, égalité, genre » de la LDH.

25 novembre 2025 à 20h15 au Cinéma Le Sélect -10 avenue de la Division Leclerc – 92160 Antony

Mobilisation du 25 novembre 2025

Revue « Droits et libertés », la revue de la LDH

Des vidéos sur Arte

Plus d’une femme sur quatre dans le monde a déjà été victime de violence domestique, selon l’OMS. En Allemagne, selon le ministère de la Famille, une femme sur trois a été victime de violences physiques et/ou sexuelles au moins une fois dans sa vie. En France, 94 000 femmes sont victimes d’un viol ou d’une tentative de viol chaque année. Les femmes de tous les milieux sociaux sont concernées.

Pour accéder aux vidéos, cliquer ici

« Droits et Écologie » : une exposition dans le cadre du Festisol d’Antony

Venez rencontrer la section Antony Bourg-la-Reine Sceaux de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) autour de l’exposition « Droits et écologie » !

  • vendredi 21 novembre 2025 à 19h30
  • samedi 22 novembre de 14h à 18h.

Une exposition pédagogique et mobilisatrice

Cette exposition rappelle les droits que nous pouvons tous et toutes mobiliser pour faire face aux nombreux défis environnementaux. On y souligne que la nécessaire transition écologique doit être engagée sans la dissocier des droits sociaux : air sain, logement, alimentation, eau, énergie, mobilité pour tous et toutes !

Et aussi…

  • Vendredi 21/11 : ne manquez pas la conférence de Nicolas Delpierre «Les forêts sur Terre, au cœur du vivant». A 20h30 dans la grande salle.
  • Samedi 22/11, venez participer aux ateliers Zéro déchets, l’eau.
    de 14h à 18h dans la grande salle.

En savoir plus sur le programme du Festisol d’Antony,

La LDH soutient « L’Évangile de la Révolution », un film de François-Xavier Drouet

Le cinéma Le Select à Antony organise un ciné débat autour du film L’Evangile de la Révolution lundi 20 octobre 2025 à 20H30.

https://www.leselect.ville-antony.fr/events/50558-soiree-debat-levangile-de-la-revolution

Pour la LDH qui soutient ce documentaire, « l’articulation entre archives et témoignages est particulièrement réussie dans ce film qui, loin d’être un mausolée à la mémoire de la théologie de la libération, éclairera pour les plus jeunes des spectateurs tout un pan oublié de l’histoire de l’Amérique latine, et rappellera aux plus âgés d’entre eux, l’espoir et la ferveur révolutionnaire de ces années de lutte portés par les chansons de Victor Jara, Violeta Parra ou Daniel Viglietti. Le talent de François-Xavier Drouet est d’avoir su faire revivre cette espérance au présent.

https://www.ldh-france.org/la-ldh-soutient-levangile-de-la-revolution-un-film-de-francois-xavier-drouet/

Un documentaire réalisé par un collectif palestino-israélien de quatre jeunes militants 27 mars 2025

Jeudi 27 mars 2025 à 20h30 – NO OTHER LAND, primé aux Oscars comme « meilleurs documentaire 2025 », couronné à la Berlinale 2024 et aux European Film Awards, sera projeté au cinéma Trianon de la ville de Sceaux. Cette projection sera organisée autour d’une rencontre avec la section locale de la LDH, Amnesty International et CCFD Terre Solidaire.


Depuis plus de 5 ans, Basel Adra, un activiste palestinien en Cisjordanie, filme l’expulsion de sa communauté par l’occupation israélienne qui détruit progressivement les villages et chasse ses habitants. Il rencontre Yuval, un journaliste israélien, qui le soutient dans ses démarches. Une amitié inattendue voit le jour. Ce film réalisé par un collectif palestino-israélien de quatre jeunes militants a été réalisé comme un acte de résistance créative sur la voie d’une plus grande justice.

De gauche à droite

BASEL ADRA est un avocat, journaliste et réalisateur palestinien originaire de Masafer Yatta. Il est militant et documentariste depuis l’âge de 15 ans, luttant contre l’expulsion massive de sa communauté par Israël. (1er )

YUVAL ABRAHAM est un cinéaste israélien et un journaliste d’investigation de Jérusalem. (2e)

HAMDAN BALLAL est un photographe, cinéaste et agriculteur palestinien originaire de Susya. Il a travaillé comme chercheur pour plusieurs groupes de défense des droits de l’homme qui luttent contre l’occupation. (3e )

RACHEL SZOR, est une directrice de la photographie, monteuse et réalisatrice israélienne originaire de Jérusalem. (4ème)

Le groupe d’activistes et de cinéastes palestiniens et israéliens a réalisé ce film avec l’intention de mettre fin à l’expulsion de la communauté de Masafer Yatta et de résister à l’apartheid dans laquelle ils sont nés. Entourés par une réalité de plus en plus effrayante, violente et oppressive, ils ont réalisé ce film qui est une proposition pour les Israéliens et les Palestiniens de vivre sur cette terre en pleine égalité.

Projection d’un petit « Making of »

La projection sera précédée d’une courte vidéo tournée par les réalisateurs du film pour en montrer la construction.

Rencontre avec les associations à partir de 20h avant et après le docu

La projection sera suivie d’un débat en présence de :
– Christine Triboulot – CCFD-Terre Solidaire
– Martine Brizemur – Amnesty International

Ressources

Site du distributeur

Dossier de presse

Bande d’annonce

Rencontre avec Olivier Mannoni – 19 mars 2025

Rencontre avec Olivier Mannoni mercredi 19 mars 2025 à 19h00 à Antony salle François Molé, place Devedjian – Réservation conseillée auprès de la librairie La Passerelle ou sur le site de l’événement

Fallait-il vraiment traduire Mein Kampf ? Quel était votre projet ?

Olivier Mannoni – La question ne se pose pas en ces termes. Le livre avait déjà été traduit en français et publié en 1934 sous le titre Le procès Mein Kampf aux éditions Fernand Sorlot à l’initiative de l’Action française. L’Action française, antisémite et antiallemande, voulait faire connaître en France les intentions d’Hitler. Hitler, lui, ne voulait pas dévoiler ses plans et a fait interdire la diffusion du livre qui doit être pilonné. La LICA (ancêtre de l’actuelle LICRA) va aider l’Action française à en subtiliser 5000 exemplaires pour le diffuser auprès des décideurs, des politiques…

J’ai travaillé pendant 10 ans avec des historiens, des philologues. Notre projet, au-delà d’une simple traduction, visait à réaliser une édition critique pour dénoncer les mensonges et restituer le contexte.  Dans Mein Kampf apparaissent les intentions bellicistes d’Hitler, le concept de « Lebensraum ». En revanche, pas d’annonce de ce qui deviendra la Shoah. Lors de sa sortie, le livre est étrillé par la presse, même la presse nazie. Le style est lourd et incohérent. Il s’agit d’un texte monstrueux mais qui a joué un vrai rôle en Allemagne. Il a permis à Hitler de se poser en intellectuel, de prendre la direction de son parti et même de devenir riche grâce aux droits d’auteur !  Le texte est peu lu en Allemagne pour la bonne raison qu’il est très confus et donc illisible. Il s’impose néanmoins comme le livre de la doctrine nazie, centrée autour de la figure du Juif qui tient tous les pouvoirs, tant économique que culturel, et s’infiltre dans la société grâce aux mariages entre juifs et aryennes.

Tromperie, démagogie et violence de la langue

Revenons à la langue…Quels parallèles faites-vous avec l’époque actuelle ?

Olivier Mannoni – La langue est illisible ! Les historiens ont souhaité restituer le livre tel qu’il était, ce qui a abouti à la traduction illisible d’un livre illisible. On peut cependant y trouver des blocs erratiques de haine qui nous donnent des indications sur le fonctionnement du régime. Et c’est là que des parallèles avec notre époque sont possibles. La structure du langage dans Mein Kampf est identique à celle utilisée par Donald Trump. De même, quand Hitler s’attaque au prénom des gens pour les en faire changer, comme cela a été demandé au linguiste Victor Klemperer, comment ne pas penser à Eric Zemmour réclamant que tous les hommes prénommés Mohammed choisissent un autre prénom ?

La langue des nazis se caractérise par la violence et la brutalité, notamment chez Goebbels qui désigne clairement les adversaires de l’Allemagne : les juifs, les chômeurs qui ne retrouvent pas assez vite du travail, les communistes, les socialistes, les professeurs, les artistes…  La langue crée également un vocabulaire de la dissimulation destiné à masquer les actions des nazis qui pourraient leur nuire si elles étaient connues. Par exemple l’expression « Partis sans laisser d’adresse »désigne en fait des personnes déportées. Ce vocabulaire de la dissimulation a fonctionné. Un autre exemple pour illustrer le parallèle avec notre époque : aujourd’hui on parlera de « remigration » pour désigner des personnes renvoyées massivement dans leur pays d’origine.

Quand le langage politique a-t-il commencé à déraper dans notre pays ?

Olivier Mannoni – Il faut comprendre qu’à partir d’un certain moment, on décide de ne plus dire les choses mais de jouer avec le langage. Nicolas Sarkozy le premier s’y essaie. Pour contrer le Rassemblement national, il pratique la triangulation en utilisant les mêmes arguments. Il use également d’un vocabulaire violent, pré guerre civile, par exemple les célèbres « Casse-toi, pauvre con », ou « On va nettoyer des quartiers au karcher ». Il fait un grand usage du mot « identité » qui suggère une idée d’ethnie qu’il faudrait défendre. Or, il faut se rappeler que ce concept apparaît en 1940. Il n’est pas un héritage de la Révolution française qui elle, crée la notion de citoyen. Il est issu de Vichy.

Quid des dérapages complotistes ?

Olivier Mannoni – Un tract argumenté, mettant en cause l’augmentation du prix de l’essence a déclenché le mouvement des Gilets jaunes. Très vite, le mouvement a dérapé en raison du conspirationnisme. Autre exemple, pendant le COVID, le général retraité Delawarde, interviewé sur Cnews, évoque une minorité contrôlant la « meute médiatique ». Voulant des précisions, le chroniqueur Claude Posternak insiste : « Qui ? Mais qui ? ». Réponse : « La communauté que vous connaissez bien ». L’expression « Qui ?» est ensuite reprise sur des pancartes lors de manifestations pour désigner implicitement la communauté juive.  Le langage politique est parti en morceaux. Il n’y a plus de dialogue démocratique. Or, on constate toujours que le langage précède les actes.

Pouvez-vous faire un focus sur le mot « Liberté » ?

Olivier Mannoni – « On ne peut plus rien dire » entend-on régulièrement à l’extrême-droite ! Détournant le principe de la liberté d’expression, l’extrême-droite utilise la diffamation pour tuer politiquement certaines personnes et souhaiterait ne pas être inquiétée pour cela. Pour l’extrême-droite, l’État de droit n’a pas à encadrer la force. C’est une négation de la République. Quand Donald Trump proclame « La loi fédérale, c’est moi », l’attaque passe par le langage. La parole ouvre les portes vers le pire.

Quel serait selon vous le discours adéquat pour contrer ces dérives langagières et les actes pouvant en découler ?

Olivier Mannoni – On peut déjà dénoncer cette dérive et s’en indigner. A cet égard, je rends hommage à Stéphane Hessel pour son essai Indignez-vous. Mais l’indignation ne suffit pas. La colère est récupérée et si on se contente de surfer de colère en colère, on va droit vers le populisme.

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