Guerre Israël-Hamas – le communiqué de la LDH du 17 octobre
la LDH appelle à la mobilisation la plus large pour la protection des populations civiles et
pour un cessez le feu immédiat.
Des crimes de masse, visant essentiellement des populations civiles, ont été
commis le 7 octobre par des milices lourdement armées du Hamas dans de
très nombreuses localités israéliennes. Ces actes de terrorisme révulsent en
nous l’Humanité. Injustifiables, ils portent en eux le pire et n’annoncent que le
pire pour tous les autres.
Le droit d’Israël à se défendre à la mesure de l’attaque qu’il a subie est
incontestable. Mais les gouvernants israéliens ont choisi de riposter en mobilisant
une énorme capacité de destruction et de mort.
A Gaza, véritable prison à ciel ouvert, ce n’est pas le Hamas, mais plus de deux
millions de personnes qui subissent des bombardements massifs, fuient sans
issue viable leurs maisons détruites, et le blocus, en vigueur depuis 2007, va
aujourd’hui jusqu’à la privation d’eau, de vivres, de médicaments, de carburant et
d’électricité y compris dans les hôpitaux. La rapporteuse spéciale des Nations
unies, Francesca Albanese, après l’ordre donné aux Palestiniens d’évacuer le
nord de Gaza, a dénoncé un risque de nettoyage ethnique.
Le choix de la vengeance plutôt que de la justice a déjà été fait à de multiples
reprises, sans jamais assurer à quiconque ni la sécurité, ni la paix, ni la justice.
Parce que toutes les vies comptent, parce qu’elle condamne les crimes de guerre
et les crimes contre l’humanité où qu’ils aient été commis, la LDH (Ligue des
droits de l’Homme) demande à la communauté internationale, à l’ONU, au
Conseil de l’Europe, à l’Union européenne et à la France de tout mettre en oeuvre
pour faire appliquer le droit humanitaire international.
Ce que ce droit exige, c’est :
- la libération immédiate, sans condition, de tous les otages israéliens et d’autres
nationalités actuellement détenus par le Hamas ; - un cessez-le-feu immédiat, avec la fin des bombardements et du déplacement
forcé de la population ; - la protection de toutes les personnes civiles quelle que soit leur nationalité ;
- la mise en place d’un corridor humanitaire permettant d’acheminer les produits
de première nécessité ; - la levée complète du blocus.
Au-delà, la LDH rappelle que la paix se construit. Le cycle infernal de la terreur
ne pourra être brisé que dans le droit enfin effectif, pour les deux peuples, de
vivre dans un Etat reconnu et viable. C’est pourquoi elle appelle à ce que la
communauté internationale fasse enfin respecter le droit international à
commencer par la résolution n° 242 du Conseil de sécurité des Nations unies en
date du 22 novembre 1967 sur l’instauration d’une paix juste et durable au
Proche-Orient, exigeant le retrait des forces armées israéliennes des territoires
occupés et la fin de tout acte de belligérance, avec droit pour chaque Etat de la
région de vivre en paix à l’intérieur de frontières sûres et reconnues. - La LDH appelle à la plus large mobilisation, à laquelle elle entend prendre toute
sa part, pour que les populations d’Israël et de Palestine puissent enfin
construire une paix leur épargnant la haine, la violence et la terreur.
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