Prise de parole lors de la manifestation du 12 juin

Nous sommes aujourd’hui plus de 800 à Dijon !

Nous sommes aujourd’hui des milliers dans tout le pays à avoir répondu à l’appel pour former ensemble un front des libertés, face à l’autoritarisme, au racisme, au sexisme, aux discriminations et à la haine des autres.

Nous nous sommes rassemblé·es pour réaffirmer notre combat commun contre l’extrême droite, ses idées, et toutes celles et ceux qui participent à sa propagation.

La fachosphère se déchaine sur le net, dans les médias des éditocrates vocifèrent leur racisme, leur sexisme, et aboient contre le système et le politiquement correct ! Ils revendiquent la liberté d’expression pour mieux imposer leurs idées rances. La tolérance est grande pour celles et ceux qui sont du côté des dominants ! Ce sont en fait les parfaits bouffons du pouvoir, à la fois garde-chiourmes et épouvantails, rouage important dans la préservation de l’ordre établi.

Non, le Rassemblement national n’est pas et ne sera jamais un parti comme les autres ! On a :

→ des tracts électoraux pour les départementales qui sont une véritable incitation à la haine contre les migrant-es et particulièrement les mineurs isolés

→ une tête de liste aux régionales mis en examen pour recel de détournement de fonds publics dans l’affaire des assistants parlementaires du FN et qui tient des propos méprisants aussi bien contre les agriculteurs que contre les femmes… Il est tout sauf un candidat du peuple !

Comme l’écrit le sociologue Ugo Palheta, la « possibilité du fascisme » se trouve à la croisée d’une série de dynamiques : le tournant libéral des politiques publiques ; le durcissement autoritaire de l’État ; le renforcement du nationalisme et du racisme ; l’affaiblissement politique du prolétariat.

Alors retroussons nos manches et luttons sur tous les fronts !

→ Luttons contre les mesures anti-sociales, et aussi contre les divisions du mouvement ouvrier, ensemble ! Le nationalisme et la xénophobie sont alimentés par le capitalisme, les effets de l’austérité, le développement des inégalités sociales et territoriales. Participons aux mobilisations sociales qui s’opposent à l’accaparement des richesses, à la destruction de la planète, à la disparition de nos droits et de tout ce qui fait société. Les nationalistes réclament des privilèges, nous revendiquons la justice et l’égalité !

Face au bras tendu, montrons le poing levé !

→ Luttons contre les dérives sécuritaires et anti-démocratiques, contre la répression et les violences policières, défendons nos libertés !

A ce propos, une victoire a été remportée hier : suite à la plainte de plusieurs de nos organisations, le conseil d’État a censuré des dispositions phares du schéma national de maintien de l’ordre qu’avait voulu imposer Darmanin ! Le Conseil d’État a repris les critiques émises contre des techniques policières dangereuses et des atteintes graves aux libertés de manifester et d’informer.

Soyons les voix qui s’élèvent pour nos droits, « compagnons, dans la nuit la liberté nous écoute ! »

→ Luttons contre le racisme et la xénophobie, traquons sans relâche ses moindres expressions, d’où qu’elles viennent ! Refusons la banalisation des propos racistes et sexistes. Résistons aux ministres Blanquer et Vidal qui prétendent contrôler la recherche universitaire ! Lutter contre les discriminations de sexe, de classe, de race, c’est pouvoir en étudier la genèse, en comprendre les mécanismes. Non à la police de la pensée !

→ Luttons contre le bruit des bottes, et aussi contre le silence des pantoufles ! Non, on « n’attend pas qu’ils reviennent » ! Clamons haut et fort notre attachement aux libertés, à la démocratie, à l’égalité, aux droits humains !

La trajectoire du désastre est-elle résistible ? Oui ! Par « la possibilité de l’action collective. Nous sommes des millions d’exploité·es et d’opprimé·es qui, à l’échelle nationale comme à celle de l’humanité toute entière, composent une majorité sociale. » Il est de notre responsabilité d’y œuvrer activement !

Nous sommes la France plurielle, métissée, colorée,

la France fière de ses origines multiples et de sa diversité.

Face à la haine, face aux injustices,

Nous sommes les militant·es du quotidien, de l’égalité, de la solidarité.

Nous sommes et nous resterons déterminé·es et motivé·es,

contre l’extrême droite, contre ses idées qui gangrènent notre société.

Construisons une réponse forte et unitaire qui dessine l’alliance des libertés, du travail et d’un avenir durable, contribuons à inventer un nouveau « nous » multiculturel, alternatif, populaire, antiraciste, féministe, écologiste, démocratique. C’est notre projet de société !

Marchons pour nos libertés, contre les idées d’extrême droite

APPEL A MANIFESTATION A DIJON

Depuis maintenant plusieurs mois nous constatons un climat politique et social alarmant. S’allier avec l’extrême droite ou reprendre ses idées ne constituent plus un interdit. Les propos et actes racistes et sexistes au travail et dans la vie se propagent. Les attaques contre les libertés et les droits sociaux s’accentuent gravement. Dans ce contexte politique, économique, social et sanitaire les injustices explosent et génèrent une forte misère sociale. Plusieurs lois liberticides organisent une société autoritaire de surveillance et de contrôle qui empêcheraient d’informer sur des violences policières, déjà trop importantes. De plus, si certaines de ces lois stigmatisent une partie de la population en raison de sa religion, d’autres en ciblent en raison de leur activité militante. Comme les signataires de l’appel pour les libertés et contre les idées mortifères de d’extrême droite (https://www.appelpourleslibertes.com), nous ressentons toutes et tous l’urgence de construire une réponse forte et unitaire qui dessine l’alliance des libertés, du travail et d’un avenir durable.Face à ce climat de haine, raciste et attentatoire aux libertés individuelles et collectives, nous avons décidé collectivement d’organiser le samedi 12 juin une première grande journée nationale de manifestation et de mobilisations. A Dijon, nous appelons à nous rassembler à 14h place de la République. Cette journée fait partie des initiatives unitaires qui se multiplient. D’ores et déjà, nos organisations syndicales, politiques, associations, collectifs, signataires de l’appel, ont décidé de co-construire ce combat dans la durée.

premiers signataires : UD CGT, FSU21, Solidaires21, Coordination SUD 21, Syndicat des Avocats De France, UNL Dijon et Antifasciste, Amis de l’Humanité/AdH21, Attac21, Collectif de soutien à la Maskarade BFC, LDH Dijon, Mouvement de la Paix, MRAP, SOS racisme, SOS refoulement, UJFP, Ensemble!21, La France Insoumise21, Mistoufle-FA, Nouveaux Démocrates, NPA21, Parti de Gauche21, PCF 21

Tous et toutes dans la rue le 20 mars

Contre toutes les lois et décrets liberticides, le fichage et la répression des manifestants !

Tous et toutes dans la rue le 20 mars

Contre toutes les lois et décrets liberticides, le fichage et la répression des manifestants !

Pour la liberté d’information !



Le gouvernement développe un arsenal répressif et autoritaire qui remet en cause les libertés fondamentales de toutes et tous. Dans une situation de croissance des inégalités, d’explosion de la pauvreté, de multiplication des licenciements il se donne les outils pour surveiller, réprimer et essayer de contenir la contestation et les luttes sociales, il contribue à étouffer la vie culturelle par :

Deux lois

-La loi dite de « sécurité globale » organise la surveillance policière de la population et s’attaque à la liberté d’informer. Elle s’appuie notamment sur le nouveau « schéma national du maintien de l’ordre » du ministère de l’Intérieur et renforce les moyens policiers de répression des manifestants.

-La loi «confortant les principes républicains», présentée le 9 décembre par le gouvernement qui se drape dans les valeurs de la République mais stigmatise une partie de la population et s’en prend à la liberté d’association. Ainsi, l’article 18 reprend, en l’aggravant, l’article 24 de la loi «sécurité globale». L’article 6 oblige les associations sollicitant une subvention publique à signer un « contrat d’engagement républicain » les engageant par exemple à agir « pour la sauvegarde de l’ordre public ». Si elle était adoptée, cette obligation, d’apparence formelle, serait lourde de conséquences pour les libertés en officialisant une ingérence des pouvoirs publics dans le monde associatif et syndical.

Et trois décrets

Sous couvert de lutte antiterroriste, trois décrets, parus le 2 décembre au Journal officiel, autorisent le fichage les personnes en fonction de leurs opinions, de leurs activités politiques, de leurs convictions philosophiques et religieuses ou de leur appartenance syndicale. Ces remises en cause de nos droits et libertés publiques individuelles et collectives construisent un avenir où violences sociales, répression et violences étatiques seront facilitées. Des centaines de milliers de citoyennes et citoyens ont déjà manifesté pour réclamer l’abandon du projet de loi « sécurité globale » dans tout le pays. Plus que jamais, défendre les libertés est une nécessité ! C’est possible !

Ensemble, exigeons :

-Le retrait de la proposition de loi « sécurité globale » et de la loi contre les «séparatismes», dite loi «confortant le respect des principes de la République»;

-L’abrogation des décrets du 2 décembre ;

-Le retrait du nouveau Schéma National du Maintien de l’Ordre (SNMO) ;

-L’arrêt immédiat de toutes les poursuites visant à criminaliser le droit de manifester

Manifestation samedi 20 mars à 14h place de la Libération à Dijon

. LDH, ATTAC, Amnesty International Dijon,  ,SOS Racisme, ,CGT,  FSU, MRAP, , coordination Sud 21, MAN,   Libre Pensée Dijon H.Barabant-cercle M.Martinet, MVT de la Paix, UJFP, NPA ,ADH,, PCF, , POID, Solidaires 21, comité de soutien à la Maskarade BFC, Génération.s Dijon, SAF, PS, Ensemble !, Ligue de l’enseignement, LFI, PG21, CSF21,oxfam, Les Amis de la Terre 21

 
 

Nos libertés sont en danger ! Marche pour les libertés samedi 30 janvier 14h place de la Libération Dijon

Depuis le 17 novembre 2020, l’opposition à la proposition de loi Sécurité globale ne cesse de se renforcer. Initiée par une coalition inédite de la société civile, elle a été rejointe et amplifiée par des centaines de milliers de manifestant·e·s, dans plus de 200 villes de France, pour dénoncer cette proposition de loi, et exiger notamment le retrait de ses articles 21, 22, et 24.

Ce projet porte des graves menaces à la liberté d’informer et d’être informé. Son article 24 vise à dissuader de filmer ou de photographier les interventions policières. L’importance de telles images est pourtant cruciale pour attester des cas de violences policières, comme l’actualité nous l’a rappelé ces dernières semaines :

  • Le 31 décembre 2020, les forces de l’ordre expulsent violemment un campement de personnes migrantes à Calais. En plein hiver, leurs tentes sont lacérées, afin d’être rendues inutilisables : ce sont les photos de deux journalistes qui ont permis de faire connaître cette nouvelle violation des droits fondamentaux, alors que ces pratiques sont documentées de façon quasi quotidienne par les associations.
  • Le 3 janvier 2021, une marche commémorait la mort de Cédric Chouviat, mort étouffé des suites d’un banal contrôle policier. Ce sont des vidéos amateur de témoins de l’interpellation, recueillies par les avocats de la famille suite à un appel sur les réseaux sociaux, qui ont permis de démontrer la violence et l’illégalité de l’interpellatio

A l’inverse, depuis le 6 octobre 2019, la famille d’Ibrahima Bah réclame les vidéos des trois caméras de surveillance qui ont filmé la mort de leur fils et frère, lors d’une intervention de police à Villiers-le-Bel. Mais la justice leur en refuse l’accès.

  •  

L’article 24 de la loi Sécurité globale ne vise pas à protéger les policiers, mais bien les violences policières. Et la surenchère sécuritaire du gouvernement ne s’arrête pas là. D’autres dispositions de la loi visent à permettre à l’État d’accroître le contrôle sur la population (articles 21 et 22), à travers des outils de surveillance indiscriminés (drones et caméras-piétons), utilisables en manifestation ou lors de contrôles d’identité.

La loi dite « Séparatisme » intègre et élargit les dispositions de l’article 24 de la loi Sécurité globale. Et tandis que les propositions élargissant les mesures de surveillance de toute la population ont été votées à bas bruit par l’Assemblée nationale, le Conseil d’État vient quant à lui de légitimer les décrets d’extension du fichage de chacun·e sur la base de nos « opinions politiques, des convictions philosophiques, religieuses, ou à une appartenance syndicale ».

Confronté à une mobilisation sans précédent pour la défense des libertés, le gouvernement a opposé une fin de non-recevoir. Les enjeux touchent pourtant au respect même de l’État de droit, qui suppose le contrôle effectif des pratiques des personnes dépositaires de l’autorité publique par les citoyens, le parlement, la justice et la presse. Les mesures de surveillance de la population doivent quant à elles demeurer l’exception.

En France, la Défenseure des droits, la Commission Nationale Consultative des droits de l’homme, et à l’international, 5 rapporteurs spéciaux des nations unies, et la commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe ont tous vivement critiqué la proposition de loi Sécurité globale. La coordination nationale d’associations et syndicats a demandé à être reçue par le président de la République, censé veiller au respect des libertés constitutionnelles. Cette requête est à ce jour restée lettre morte.

Premiers signataires : LDH, ATTAC, Amnesty International,  OXFAM,SOS Racisme, CSF,CGT,  FSU, MRAP, , coordination Sud, MAN,Henri Barabant et Cercle Martinet  Libre Pensée, MVT de la Paix, Amis de la Terre, ARAC21, Ligue de l’Enseignement, AFPS21, UJFP
NPA,ADH, Génération.s, PCF, LFI, POID, PS, Ensemble ! EELV

Pour les libertés et contre l’arbitraire ce samedi 16 janvier

La coordination #StopLoiSécuritéGlobale appelle à de nouvelles marches des libertés partout en France ce samedi 16 janvier 2021. A Paris, une manifestation est prévue entre place Daumesnil et Bastille.

La proposition de loi dite « Sécurité globale » a été votée par l’Assemblée nationale et poursuit son cheminement parlementaire au Sénat. L’annonce par le gouvernement de la réécriture du texte par une commission indépendante a fait long feu puisqu’elle était tout simplement contraire au principe de séparation des pouvoirs. Une commission sénatoriale a consulté certaines organisations membres de la coordination en leur annonçant que l’article 24 de la loi serait bien réécrit pour être éventuellement introduit dans l’article 18 de la loi dite Séparatisme.

Aucune annonce n’a été faite à propos des articles 21 et 22 concernant la surveillance généralisée par drone et par caméra piéton, ni sur le Schéma national du maintien de l’ordre (SNMO). Le président de la République n’a pas davantage répondu à notre demande de rencontre formulée dans une lettre ouverte envoyée le 14 décembre. C’est dans ce contexte que la coordination #StopLoiSécuritéGlobale a décidé de poursuivre sa mobilisation contre ces textes liberticides. Elle continuera jusqu’à ce qu’ils soient définitivement abandonnés.

A Dijon rassemblement samedi 16 janvier à11h devant la préfecture


Pour la liberté d’informer et d’être informé ! Pour la liberté d’expression , retrait de la loi sécurité globale Marche des libertés

Appel à se rassembler le samedi 5 décembre 2020 à 14h30 place de la République à Dijon pour une manifestation massive et pacifique

https://reporterre.net/local/cache-vignettes/L720xH398/arton21683-e8bef.png?1605891068

 La loi « sécurité globale » suscite un refus massif des défenseurs des libertés
Elle porte lourdement atteinte à des libertés et droits fondamentaux,

Ce texte prévoit la pénalisation de la diffusion d’images de policiers ou de gendarmes agissant dans le cadre de leurs missions d’ordre public, portant atteinte à la nécessaire transparence de ces opérations. Une telle mesure, si elle était adoptée, avec des sanctions très lourdes (1 an d’emprisonnement et 45 000 € d’amende) empêcherait tout contrôle citoyen, voire le travail des journalistes, en favorisant l’impunité d’auteurs de violences policières. Clairement, ce sont non seulement les journalistes, reporteurs-photo, reporteurs d’images, documentaristes, membres d’observatoires citoyens qui sont visés, mais aussi quiconque, qui avec son téléphone portable prendra des photos, notamment lors de manifestations ou mouvements sociaux.

> En revanche, les membres des forces de l’ordre pourront tout à loisir filmer ou photographier la population. Alors que depuis 2016 les images des « caméras mobiles » portées par les policiers étaient uniquement utilisées a posteriori pour éclairer des faits contestés, l’article 21 de la loi « sécurité globale » permettrait leur utilisation immédiate et une analyse automatisée pour reconnaître en temps réel l’identité de tous les manifestants (reconnaissance faciale) avec le risque d’arbitraire par des gardes à vue préventives ou l’empêchement de se joindre au cortège au mépris de la liberté de manifestation.

De plus, il organise une privatisation de la police en contradiction flagrante avec les normes constitutionnelles en déléguant aux agents privés de sécurité des pouvoirs réservés à la police judiciaire comme la verbalisation d’infractions et le relevé d’identité pouvant conduire à la rétention de la personne contrôlée.
Allant encore plus loin dans la surenchère sécuritaire, la proposition de loi prévoit d’instaurer une surveillance généralisée de l’espace public, en autorisant l’Etat à utiliser des drones avec caméras, visant explicitement le contrôle de tous les manifestants. Les manifestations massives dans tout le pays de ces derniers jours ont ébranlé les positions du gouvernement . La mobilisation doit se poursuivre.

Rassemblement soutenu par LDH, MAN, Ligue de l’enseignement, MVT de la Paix, Amnesty international Dijon, CGT 21, FSU21, , SOS Racisme, ATTAC, , SAF, Libre Pensée cercle Martinet, CSF, Les Amis de l’Humanité, LFI, PS Dijon, PCF, NPA, Ensemble ! 21, Génération.s, EELV…

Téléchargez à cette adresse l’attestation dérogatoire permettant de se rendre au rassemblement dans le respect du confinement actuel :https://www.ldh-france.org/wp-content/uploads/2020/11/Attestation-de-d%C3%A9placement-d%C3%A9rogatoire-pour-manifester.pdf?fbclid=IwAR0hrHdFaMetbeU0IDtR8UHax75vakMgSZi21RLmtq4c-fIvHqFL20PJ7jY0

https://stoploisecuriteglobale.fr/

Pour la liberté d’informer et d’être informé ! Pour la liberté d’expression contre une loi liberticide !

Appel à se rassembler le mardi 24 novembre 2020 à partir de 18h devant la préfecture de Dijon

Une fois de plus, le Parlement examine une proposition de loi présentée par des députés de la majorité gouvernementale « relative à la sécurité globale » qui s’inscrit dans le sillage sécuritaire des abondantes réformes des dernières années et des recours successifs à l’état d’urgence. Alors que cette proposition de loi porte lourdement atteinte à des libertés et droits fondamentaux, elle est l’objet d’une procédure accélérée qui évince, de fait, le rôle législatif des parlementaires.

Ce texte prévoit la pénalisation de la diffusion d’images de policiers ou de gendarmes agissant dans le cadre de leurs missions d’ordre public, portant atteinte à la nécessaire transparence de ces opérations. Une telle mesure, si elle était adoptée, avec des sanctions très lourdes (1 an d’emprisonnement et 45 000 € d’amende) empêcherait tout contrôle citoyen, voire le travail des journalistes, en favorisant l’impunité d’auteurs de violences policières. Clairement, ce sont non seulement les journalistes, reporteurs-photo, reporteurs d’images, documentaristes, membres d’observatoires citoyens qui sont visés, mais aussi quiconque, qui avec son téléphone portable prendra des photos, notamment lors de manifestations ou mouvements sociaux.

> En revanche, les membres des forces de l’ordre pourront tout à loisir filmer ou photographier la population. Alors que depuis 2016 les images des « caméras mobiles » portées par les policiers étaient uniquement utilisées a posteriori pour éclairer des faits contestés, l’article 21 de la loi « sécurité globale » permettrait leur utilisation immédiate et une analyse automatisée pour reconnaître en temps réel l’identité de tous les manifestants (reconnaissance faciale) avec le risque d’arbitraire par des gardes à vue préventives ou l’empêchement de se joindre au cortège au mépris de la liberté de manifestation.

De plus, il organise une privatisation de la police en contradiction flagrante avec les normes constitutionnelles en déléguant aux agents privés de sécurité des pouvoirs réservés à la police judiciaire comme la verbalisation d’infractions et le relevé d’identité pouvant conduire à la rétention de la personne contrôlée.
Allant encore plus loin dans la surenchère sécuritaire, la proposition de loi prévoit d’instaurer une surveillance généralisée de l’espace public, en autorisant l’Etat à utiliser des drones avec caméras, visant explicitement le contrôle de tous les manifestants. 

Téléchargez à cette adresse l’attestation dérogatoire permettant de se rendre au rassemblement dans le respect du confinement actuel :https://www.ldh-france.org/wp-content/uploads/2020/11/Attestation-de-d%C3%A9placement-d%C3%A9rogatoire-pour-manifester.pdf?fbclid=IwAR0hrHdFaMetbeU0IDtR8UHax75vakMgSZi21RLmtq4c-fIvHqFL20PJ7jY

rassemblement à l’initiative des organisations suivantes : LDH, MAN, Ligue de l’enseignement, MVT de la Paix, Amnesty international Dijon, Amis de la Terre; CGT 21, FSU21, Solidaires21, SOS Racisme, ATTAC, MRAP, SAF, LFI, PS Dijon, PCF, NPA, Ensemble 21, Amis de l’Humanité…

Rassemblement en hommage à Samuel Paty, pour la liberté et contre la terreur : à Dijon 15h place de la République

A l’appel de plusieurs syndicats d’enseignants, un rassemblement aura lieu en hommage au professeur de Conflans-Sainte-Honorine ce dimanche 18 octobre à 15 heures place de la République à Dijon. La section LDH de Dijon se joint à cet appel et vous invite toutes et tous à participer à ce rassemblement, et à le diffuser autour de vous.Vous trouverez ci-dessous le communiqué interassociatif et syndical dont la LDH est signataire, appelant à se rassembler en hommage à Samuel Paty, pour la liberté et contre la terreur.

Ce vendredi à Conflans-Sainte-Honorine, Samuel Paty a été assassiné devant le collège où il enseignait l’histoire et la géographie. Victime d’un attentat perpétré au nom d’une conception dévoyée de l’Islam, il était depuis plusieurs jours la cible d’une vindicte publique. Pourquoi cette vindicte ? Parce qu’il avait montré des caricatures de Mahomet dans l’une de ses classes où il étudiait avec ses élèves la liberté d’expression. Comme tout enseignant, il cherchait ainsi à préparer des jeunes à l’exercice de l’esprit critique, condition essentielle à une pleine citoyenneté.
Face à cette horreur, nous appelons les citoyennes et les citoyens à se rassembler ce dimanche 18 octobre à 15h sur la place de la République à Paris. Au-delà de ce rassemblement, nous appelons nos représentations locales à appeler à des rassemblements dans les autres villes de France.
Nous nous rassemblerons pour dire des choses simples et importantes.Que nous pensons à Samuel Paty ainsi qu’à ses proches endeuillés.
Que les enseignants doivent être soutenus dans l’exercice de leur métier.
Que nous sommes attachés à la liberté d’expression et que nous refusons les logiques extrémistes et obscurantistes.
Que nous sommes attachés à la laïcité, qui garantit la liberté de conscience.Que ça n’est pas par la haine que nous répondrons à la haine qui a coûté la vie à Samuel Paty mais par la promotion de la liberté, de l’égalité et de la fraternité.

Signataires : SOS Racisme, la FSU, le Sgen-CFDT, l’Unsa-Education, le SNALC, la FCPE, la FIDL – le syndicat lycéen, la Fage, l’UEJF, « Dessinez Créez Liberté », la LDH, le Mrap, le CIFORDOM, l’Uniopss et la Fédération Léo Lagrange.

Paris, le 17 octobre 2020

Premiers rassemblements :
Paris : dimanche 18 octobre à 15h place de la République
Nancy : samedi 17 octobre à 17 h place Maginot
Périgueux : dimanche 18 octobre à 15h devant l’Arbre de la liberté
Saint-Denis de La Réunion : mardi 20 octobre à 18h sur le Parvis des droits de l’Homme et de la Laïcité
Dijon : dimanche 18 octobre à 15h place de la République 

Plus d’informations sur le site de la LDH : https://www.ldh-france.org/rassemblement-hommage-samuel-paty/

Que reste-t-il de nos libertés : retour sur la conférence d’Arié Alimi

Le 31 janvier dernier, l’Observatoire côte-d’orien des libertés publiques et de la répression a organisé une conférence-débat, animée par Arié Alimi et Dominique Clémeng, avocats, sur le thème :  » que reste-t-il des nos libertés ? « .

Avec plus de 160 personnes venues échanger sur ce sujet, cette conférence fut d’une grande richesse. De nombreux sujets ont été abordés : entraves aux droits des migrants, au droit de manifester, violences policières systémiques, y compris sur des jeunes, avec une volonté de limiter toute contestation, dérive autoritaire au sein de la démocratie, l’Etat ne craignant pas l’illégalité dans les mesures prises…

Petit retour sur cette soirée, à travers quelques photos de Cécile et surtout le compte-rendu détaillé de la soirée par Cécile et Isabelle : 200207 Conférence Libertés publiques Arié Alimi 31 janvier

Merci à tout.es les participant.es

Communiqué de la LDH Bourgogne-Franche-Comté : solidarité avec les accompagnateurs.rices scolaires

COMMUNIQUE DE LA LIGUE DES DROITS DE L’HOMME
BOURGOGNE – FRANCHE COMTE

Le vendredi 11 octobre, une mère accompagnatrice d’ élèves de Belfort, venus découvrir le fonctionnement du Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté a été violemment prise à partie par le chef de groupe des élus RN. Celui-ci, au nom d’un principe de laïcité déformé, a exigé qu’on lui fasse retirer son foulard. Suite au refus de la Présidente d’obtempérer, le groupe a quitté l’hémicycle. Devant la violence de ces propos inadmissibles et contraires aux principes de notre laïcité, les accompagnateurs et le groupe d’enfants ont quitté la salle.

La loi de 1905 qui a instauré la laïcité, promulgue la liberté de conscience et de culte dans son article 1, et la neutralité de l’Etat et de ses fonctionnaires dans son article 2 . La LDH s’oppose à toute tentation d’étendre l’exigence de la neutralité de l’Etat à la société tout entière pour offrir une juste place à tous les parents sans discrimination. Elle défend inlassablement le principe selon lequel la liberté est la règle et sa limitation l’exception

Les attaques haineuses et discriminatoires de l’extrême droite s’inscrivent dans une idéologie raciste et xénophobe et doivent être réprimées au nom du respect des principes de notre république.

Les comités régionaux de Bourgogne et Franche-Comté de la Ligue des droits de l’Homme, affirment leur pleine solidarité avec cette mère accompagnatrice d’enfants et avec tous les accompagnateurs partenaires des projets d’apprentissage des règles et instances démocratiques.

Jean-Pierre DEBUISSY Pierre LIBANORI,
délégués régionaux LDH de Franche-Comté et de Bourgogne

 

A lire également, le communiqué publié par la LDH nationale.