Dans le sud du pays, à Rafah, ville déjà surpeuplée, sont concentrés à présent deux millions de personnes, dans un dénuement total et qui cherchent désespérément refuge et moyens de subsistance, dans le froid et dans des conditions de survie épouvantables.
L’armée israélienne, en annonçant des représailles contre le Hamas et ses terribles crimes commis le 7 octobre contre la population israélienne, a systématiquement détruit les infrastructures les plus vitales pour la population : eau, assainissement, énergie, mais aussi habitations, commerces, écoles, universités, hôpitaux, églises, mosquées, agences de presse… Rien n’a échappé à cette fureur criminelle, pas même le centre culturel français, ni les structures onusiennes mises en place pour les réfugiés. Aux bombardements continuels depuis plus de 100 jours, s’ajoutent les destructions au sol et le nivellement par des bulldozers des décombres, avec leurs victimes enfouies.
Toujours plus de civils tués chaque jour, estimés à 25 000 au moins en 3 mois de guerre : femmes, enfants, et familles entières, médecins, ambulanciers, secouristes des ONG, agents de l’ONU, journalistes (plus de 100 !) mais on sait qu’il y a eu aussi 50 000 blessés, aux chances de survie extrêmement réduites en raison des conditions médicales et sanitaires totalement dégradées.
Le manque de soins et de nourriture compromet aussi la survie des plus fragiles : des bébés, meurent, des malades meurent, des personnes âgées… et des femmes accouchent seules dans les ruines…
Il ne s’agit plus d’une guerre contre le Hamas comme veulent le faire croire le gouvernement israélien et de nombreux médias occidentaux : en contraignant la population à fuir constamment dans un dénuement total, sans issue possible, l’objectif du gouvernement israélien apparait clairement comme la volonté de vider la bande de Gaza de ses habitants survivants, ce qui constitue un génocide, l’intention en a été nettement exprimée par plusieurs membres du gouvernement israélien. C’est sur ces fondements que l’Afrique du Sud a déposé une plainte devant la Cour internationale de Justice.
En Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est, autres territoires palestiniens, la population est soumise à la violence redoublée de l’armée et des colons : emprisonnements arbitraires, expulsions, destructions d’habitations, vol de terres, cultures détruites, accroissement de colonies illégales, apartheid et assassinats de civils.
En 2023, les autorités israéliennes ont supervisé la démolition de 1119 structures (un record depuis la collecte de données en 2009) déracinant 2210 personnes selon le bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU.
La France, au Conseil de sécurité, doit porter la voix de la paix et soutenir tout ce qui va dans le sens du droit international pour garantir aux peuples palestinien comme israélien le même droit à vivre en paix et en sécurité, dans le respect des résolutions des Nations Unies.
Dans l’urgence de cette crise humanitaire majeure, la France doit se joindre à l’ONU pour obtenir :
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Un cessez-le-feu immédiat
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La mise en place d’une aide humanitaire urgente à la hauteur des besoins de la population de Gaza
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La libération des otages enlevés par le Hamas et la libération des prisonniers palestiniens détenus arbitrairement par Israël
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La levée du blocus et une protection de toutes les populations à Gaza et en Cisjordanie
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La France doit soutenir la plainte de l’Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice
Ce sont les principales exigences immédiates que nous formulons en direction du gouvernement de notre pays car il faut tout faire face à cette catastrophe humanitaire majeure.
Dans le respect de la liberté d’expression, la France ne doit pas criminaliser le soutien au peuple palestinien.
Pour porter ces exigences, le collectif 21 pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens vous appelle à un rassemblement
samedi 27 janvier 2024
à 15h30 à Dijon, place Darcy
Le Collectif 21 pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens :
Amitiés Palestine Al Rowwad, Amnesty International, AFPS (Association France Palestine Solidarité), ARAC (Association Républicaine des Combattants), ATTAC (Association pour la taxation des transactions financières et l’action citoyenne), ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France), Collectif à bas la guerre, Dijon Autonomie Antiraciste, LDH (Ligue des Droits de l’Homme), MAN (Mouvement pour l’Action Non violente), Mouvement de la Paix, MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples), Libre Pensée (Fédération départementale, Cercle M. Martinet), UJFP (Union juive française pour la paix), SOS Racisme, CGT (Confédération générale du travail), CNT (Confédération Nationale du Travail), FSU (Fédération syndicale unitaire), Solidaires, UNEF (Union Nationale des Étudiants de France), Solidaires Étudiant-es, GES (Gauche Ecosocialiste), Ensemble !, LFI (La France insoumise), NPA (Nouveau parti anticapitaliste), PCF (Parti communiste français), POI (Parti ouvrier indépendant), UCL (Union Communiste Libertaire).