-LDH, Démocratie, Laïcité, Religion
Que sont Les Droits de l’Homme au regard de la Démocratie, de la Laïcité, de la Religion !
Pour l’Europe qui ne fait plus rêver, les divers États-Nations développent des réponses différenciées tenant compte de leur histoire, la religion restant en retrait au même titre que la royauté. La question qui se pose à tous : y a-t-il une démocratie sans égalité en droits, sans laïcité admise par tous, sans justice indépendante efficiente, sans solidarité du mieux vivre ensemble, sans santé accessible et de traitement égal pour tous ?
A propos des religions, le continent européen depuis 17 siècles est sous dominance judéo-chrétienne alors que l’islam et d’autres y compris juive sont établis dans le Sud et l’Est du bassin méditerranéen, l’épicentre de la tectonique des plaques religieuses monothéistes étant Jérusalem.
De façon globale en regard de l’humanité,
il est navrant de constater que de siècle en siècle les affrontements se perpétuent « ad vitam aeternam », entre les religions comme au sein de chaque religion !
Il est navrant de constater l’effacement de toute trace de civilisation précédente ; voyez la cathédrale de Constantinople qui est devenue une mosquée !
il est navrant aussi de constater l’élimination méthodique de l’intérieur, par l’inquisition!
il est navrant de constater que quand la religion est au sommet de l’Etat d’un quelconque pays : les quotidiens de vie se répètent sans réelle essor des droits de l’homme, l’homme devant se fondre dans la masse, suivre des cérémonies, surtout ne pas se poser de questions, le moulin à prières devant être la règle matin, midi et soir en moutons s’en remettant au Berger !
il y a d’autres lieux procédant de la sorte, les droits étant piétinés face à l’argent-roi :
A l’hyperconsommation : le marketing, la publicité, la mode du paraître classe vip et leurs logos de marques, la femme ou l’enfant
En politique, les représentations surmultipliées du peuple, leurs « messes », leurs « dorures », leurs organisations normées hors classe comme pyramidale
le front-running financier, ses rentiers, ses transactions haute fréquence d’une caste mondiale
la front-running d’élites en vase clos du monde politico-économique ou religieux: le corporatisme, la cooptation, le pantouflage, le parachutage sont leurs méthodes.
On peut parler des droits de l’Homme que du moment où l’on accorde et se donne le droit de savoir, le droit de pouvoir-être femme, homme ou enfant ! Cela implique l’éducation universelle à tous, la liberté, sans différenciation de genre ou de race, à se faire sa place au travail dans son cadre de vie. Cela implique aussi que l’homme reprenne sa vraie place de simple chainon de l’écosystème dans le respect de vie de la planète qui nous héberge, la planète étant elle-même dépendante de sa place spécifique dans l’univers ! Même si l’Homme pourrait-être supérieur à toutes les espèces : il n’a aucun droit de casser sa baraque, la planète, pour le seul profit de quelques rentiers en final. En sociologie et anthropologie le constat est clair : L’essor de la nature, de la vie, ne se fait qu’en équilibre, que par symbiose, bien à l’opposé de la confrontation, du rapport de force, de la guerre, de l’état d’urgence perpétuelle ; dans cette horizon négatif, le pire sera devant nous ; notre savant bien connu Albert Jacquard nous précise que : « Le pire de tout c’est dans les écoles, c’est d’en avoir fait des lieux où l’on est en compétition les uns contre les autres ». Si notre école est en péril le futur proche le sera aussi. Le vivant se renouvelant à l’infini, chaque génération doit veiller à assurer un futur proche ouvert à tous dans son cadre de vie ; nos libertés se sont d’abord des droits et devoirs de se former, de travailler, de créer, de se réunir, d’agir collectivement dans le respect à la cité, et sa laïcité !
Si la laïcité est le principe de séparation de l’Eglise et de l’Etat, elle est surtout le seul garant de liberté, le seul terreau de convivialité, le seul gendarme de la pluralité fraternelle ; la laïcité c’est le contraire de l’exclusion, c’est le contraire du vase-clos ; la laïcité est l’espace public multiforme où se croisent toutes les cultures, toutes les sensibilités, dans la tolérance, la souveraineté du peuple, la liberté d’opinion, l’égalité des droits et d’un futur fraternel ! On ne naît pas laïque ; on s’en imprègne au contact, au dialogue avec l’autre. En naissant on entre dans une situation de vie qu’il s’agit d’adopter, de connaître, de prolonger, d’assurer l’écosystème, par delà les dogmes ; l’éducation que familiale ou clanique ne suffit pas : à chaque époque nos gouvernants doivent répondre de façon appropriée aux évolutions, à la nécessité d’éducation, d’adaptation ! La révolution numérique, l’internet, les systèmes d’écoute et de surveillance sont eux-mêmes à mettre sous surveillance en regard des droits de l’Homme. La laïcité, la démocratie peuvent être défigurées par des propos haineux de « croisade laïque », un racisme cherchant à diviser pour mieux régner. Nous devons contrer ce piège tendu par quelques terroristes comme de nos gouvernants ! En installant la peur, la division, l’éloignement en superstructure de gouvernances, on transforme peu à peu l’espace démocratique en zones verrouillées, sous état d’urgence perpétuel ! La tentation de ne vouloir qu’un seul ministère police et justice confondues, nous conduirait inévitablement à l’opposé du pouvoir par le peuple.
Notre démocratie serait représentative : un système politique dans lequel on reconnaît à une assemblée restreinte le droit de représenter un peuple, une nation ou une communauté. Cette démocratie là semble n’être qu’illusion dans la mesure où la chaine de traitement se rallonge en un mille-feuilles indigeste, incompréhensible mais finement contrôlable par une minorité dominante ! Ceci conforte la forte abstention autour de 50% des citoyens ! De plus la démocratie directe a été bafouée lors du référendum de 2005 par nos gouvernants successifs. La remise en cause de la loi que les pollueurs ne sont plus les payeurs des dégâts occasionnés est une autre forme de traîtrise. Le cumul des mandats va également à l’encontre. La réserve parlementaire est une autre anomalie criante qui participe à l’achat de voix et pipe les dés de la démocratie représentative. On nous fait croire en la démocratie où les changements se décident par le peuple, en réalité sont mis en batterie des gouvernants bien normés se succédant tour à tour, mais surtout, se ressemblant comme deux gouttes d’eau dans leurs actions pré-qualifiées, pré-planifiées par une petite équipe invisible de l’oligarchie. En réalité cette démocratie est tout à fait particulière, de l’ordre dogmatique, bien établi d’avance, pour que le mouvement des affaires reste presque inchangé, la circulation de l’argent devant être de plus en plus rapide et que profitable à quelques-uns de l’oligarchie financière, politique et médiatique. Il est navrant de constater que « l’élite de l’élite » détient le pouvoir suprême, nous dicte sa vision du monde, verrouille le système par ses réseaux d’influence écrasant dans l’œuf tout germe de changement ! Le pouvoir « monopolisé » prend de moins en moins de peine pour se dissimuler sous des apparences démocratiques. Il n’est même plus besoin de faire croire qu’on use du pouvoir modestement, humblement pour le bien commun. Ceux qui l’ont aujourd’hui s’en montrent propriétaires-rentiers à vie. Leur arrogance est sans limite, toujours plus de pouvoir et la soumission sans respect des droits de l’Homme est l’objectif atteint par l’état d’urgence. Et la reconnaissance d’une opposition possible, d’une minorité, d’une marge, d’une voix discordante? Tout cela est aujourd’hui révolu dans les mœurs politiques locales, comme nationales.
Dans cette démocratie bien particulière, la régression majeure est l’abandon du mieux-vivre la relation à son travail, dans sa cité et sa laïcité, jusqu’à la cellule familiale qui implose. La reconnaissance de l’autre, du jeune, du moins jeune, du droit au travail et au logement, de la paix sociale et sa solidarité, ces reconnaissances n’existent pas quand l’argent devient une fin en soi bien supérieure à toute autre forme de valeur !
Coté Autorités policières : le signe le plus discriminant, inquiétant et humiliant c’est le contrôle d’identité au faciès où la personne d’apparence différente, plus jeune, aura 10 fois plus de malchance de se faire contrôler, de se faire embarquer à la moindre incartade sous l’état d’urgence. Dans les « no-mans land » sans-droits, il y a les centres de rétention administrative règlementés et il y a des centres sauvages de type calaisien ! Dans les deux cas des têtes d’autruches sont la norme nationale comme locale parmi nos gouvernants ! Tant que le souci principal des hommes politiques est d’assurer leur réélection, les dérapages les plus indignes se font à tout niveau des mondes biens fermés de l’économie, de la finance, des médias normés !
L’autre interrogation serait sur la validité de l’élection ! Serait-elle un piège à con comme nos jeunes l’avance régulièrement ! Pour un philosophe, la question de ce qui peut être vrai, ou juste, ou bien: ne peut pas être une question de nombre. Le peuple peut être trompé par la simplification de vue, la stigmatisation orchestrée ! Le peuple peut se tromper, il peut élire des Pétain, des Franco, des tyrans, des enfoirés ! On peut remarquer qu’en une démocratie bafouée, un système totalitaire ne crée rien, ne produit rien, ne change rien, sa hantise majeure c’est le changement et la perte de pouvoir ; et de fait, toute son énergie ne sert qu’à neutraliser, déraciner la moindre trace de renaissance des droits du peuple, l’état d’urgence et la perte de nationalité venant en parade sécuritaire inutile, mais hautement performant en muselage anti-démocratique ; l’autre forme de muselage étant le racisme et la paresse ou le refus de penser par nous-mêmes en simplifiant la vision du mal-être !
La conclusion serait : fuyons les dogmatismes, fuyons les sectes d’enfoirés, fuyons le fondamentalisme néolibéral de bankster, élargissons notre humanité, valorisons le mieux-vivre de l’écosystème ! Il y a tant de richesses qui augmenteraient au partage : au-delàs de l’accueil humble, de l’amitié, il y a toujours la laïcité, la démocratie, la fraternité, la solidarité, la convivialité se multipliant, s’enrichissant au partage. A l’opposé, fissurées, minées par stigmatisations savamment orchestrées, nous assisterions au retour de gouvernances bien obtus ! Les manquements aux droits de l’Homme gagnant du terrain, la question se pose est-ce que c’est par le silence, la soumission, le non-vote, le repli dans sa bulle familiale, qu’on réglera ce retour en arrière de civilisation ? Au contraire, nous devons remodeler un futur accessible à nos jeunes en confortant un mieux vivre aux plus faibles.
source R.André
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