Le capitalisme mondialisé est à l’opposé des droits humains et de l’équilibre de la planète Terre
La mondialisation capitaliste a abouti à une crise aigüe du système à plusieurs facettes : crise climatique, écologique, alimentaire, culturelle, des réfugiés, de dette, ainsi que la multiplication des guerres et l’extension de la militarisation, jetant sur les routes de la migration les paysans dépossédés de leurs terres et les personnes dépossédées de leurs moyens de subsistance, fuyant les guerres et les violences. Cette crise sert à son tour de prétexte pour approfondir l’offensive contre les droits économiques et sociaux, contre les droits civils et politiques et contre la Nature et l’Humanité. La violence universelle des diktats néolibéraux a débouché sur la décomposition du tissu social et l’asservissement des peuples.
Les grandes puissances à travers les institutions internationales comme la BM, le FMI et l’OMC imposent des politiques néolibérales au profit des multinationales en bafouant la démocratie et la souveraineté des peuples.
Les accords de libre-échange (ALE), soient bilatéraux ou multilatéraux sont tous conçus pour assurer les profits des grandes entreprises. Celles-ci accaparent les ressources, les services publics, les terres agricoles des paysans et détruisent l’environnement. Elles détruisent les emplois, réduisent les salaires par la mise à concurrence des salariés et augmentent le chômage. Elles augmentent leur mainmise surtout sur les pays du Sud en accentuant leur dépendance structurelle alimentaire, financière et technologique. Elles inondent les marchés de ces derniers par des produits subventionnés du Nord qui détruisent leur tissu productif déjà fragilisé et dont la qualité suscite bien des méfiances. Elles sont fortifiées par les mécanismes de résolution de différents entre investisseurs et États qui leur confèrent plus de pouvoir exorbitant sur les Etats et sur les peuples. Ces derniers sont exsangues du fait du paiement du service de la dette et des politiques de destructions massives des droits sociaux qui en découlent. Le fardeau supporté par les femmes est particulièrement oppressif et inhumain.
ACCORDS DE LIBRE-ÉCHANGE, DES ACCORDS COLONIAUX CONTRE LES PEUPLES
Le système de la dette et les accords de libre-échange constituent les leviers les plus puissants d’intégration à marche forcée des pays dans la mondialisation néolibérale, avec tout ce que cela comportent : mesures d’austérité, dérégulations, privatisations, développement du commerce extérieur et déconnexion de la production de la satisfaction des besoins locaux, pénétration des multinationales et dépendance des grands pôles de décision (États-Unis, UE, IFI…), au détriment de la démocratie et de la souveraineté des peuples. Les négociations de deux accords gigantesques, Transpacifique, TPP (déjà signé) et transatlantique CETA (en cours de signature), TAFTA (encore en cours de négociation) vont accélérer et approfondir ce processus qui va encore accroître le poids et le pouvoir des multinationales, – et notamment d’origine des États-Unis- pivot des deux accords.
Par le biais de leur vaste lobbying clandestin, les multinationales ont mis en place des cadres politiques, légaux, économiques et commerciaux en vue de légitimer leur avidité de profits et la destruction de la nature:
-le Système juridictionnel des investissements (ICS en anglais) ou le Règlement des différends entre investisseurs et Etats (ISDS en anglais) ainsi que les accords de libre-échange (comme le Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement [TTIP], l’Accord économique et commercial global [CETA], l’accord de libre-échange Nord-américain [NAFTA], le Partenariat Transpacifique [TPP], les accords globaux de partenariat économique régional [RCEP]) sont tous biaisés en leur faveur.
Un vaste lobbying clandestin sous l’emprise des transnationales et institutions des Etats-Unis! le loup serait-il dans la bergerie?
Selon un article du « Monde » du 7 novembre, les entreprises européennes n’ont jamais eu aussi peur de l’Amérique. Peur de violer ses législations en matière de corruption internationale, d’embargos, de blanchiment d’argent, et d’encourir des sanctions qui se chiffrent en milliards de dollars.
Peur de se voir soumises à son invincible procédure pénale. Peur de se faire sortir manu militari du plus riche marché mondial. Peur de se faire espionner par ses grandes oreilles (la NSA et la CIA), et de voir leurs clients et leurs secrets de fabrique prestement siphonnés.
Après ses soldats et ses tanks, son Coca, ses Levi’s et ses films, ses normes comptables et ses exigences de retour sur fonds propres, ses systèmes d’exploitation et son Internet Protocol, sans oublier, bien sûr, Google, Apple, Facebook, Twitter et les autres – ces outils qui ont viralisé le monde –, voilà que l’Amérique nous impose son droit.
Un droit qui se réclame de la morale protestante et qui s’impose dans le droit international sans quasiment susciter de résistance. Au point que grands patrons et responsables politiques évoquent aujourd’hui un « abus de pouvoir »!
Alors pour quels raisons continuer ces processus de ratification en notre défaveur! C’est à se demander s’il y a addiction, hypnose ou maléfice en prise dans la tête de nos éminents dirigeants et fonctionnaires européens!
sources = Accords de libre échange, accords coloniaux contre les peuples-7 octobre par ATTAC/CADTM Maroc/ le Monde
R.André/LDH91
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