Reconnaître les Droits de l’Homme…

Reconnaître les Droits de L’Homme, c’est déjà simplement s’engager, se libérer de contraintes nous étouffant : être   contre  les suites préprogrammées, à l’après-Municipales, à l’après-Présidentielles, du refus de la dette organisée à la ville,  de corriger l’acte III de la décentralisation, de renoncer au « traité atlantico-européen » nous plaquant de facto  sous la coupe de financiers Européens, Américains de Wall Street, de la City, de Francfort, du CAC 40 ! A leurs yeux, nous ne sommes qu’un numéro de carte bancaire revalidé régulièrement. Il fut une époque où le prisonnier en pyjama rayé avait son numéro matricule imprimé dans le dos ! Aujourd’hui le fin des fins c’est que votre carte bancaire même à l’abri de votre poche se fait lire au passage d’une borne.

À  l’image des assurances obligatoires qui gonflent les poches d’une minorité de la sphère privée, l’éducation, la santé, la retraite, l’eau, l’air, les routes, nos chemins de vie sont et seront transformés en pôles de marchandisation. Après avoir laminé nos protections du monde du travail, c’est bien évidemment le service public la cible, les cotisations de notre couverture sociale ; le mouvement syndical bien affaibli restant englué, enfermé dans des « conclaves ministériels bidons » !  En ces temps, être femme, homme humaniste ce n’est plus seulement défiler dans les rues ! Le comptage y est pipé, la forêt de drapeaux et banderoles amplifie un folklore  sans réelle implication sur les actes de gouvernance ; c’était un folklore ne suscitant qu’un piaillement pour un fromage tombant dans le bec à tout média. Aujourd’hui, on a changé de registre avec les brutalités transformant un simple débonnaire défilé en champs de bataille : l’Etat d’urgence ne semble pas étranger quant à l’agressivité dégagée.

Être dans la fraternité, ce n’est plus seulement prendre la défense des plus faibles ! Cette forme d’action « caritative » s’est  caricaturé en ces temps où « le social » est déguisé en « de l’assistance ». Nos formes d’action devront donner la parole, le droit de vote et d’éligibilité aux élections locales ouvert à tous, aux exclus y compris tous les étrangers, qu’ils ressortent ou non de pays membres de l’Union européenne, ceux  prenant part quotidiennement à l’essor de nos bassins de vie, plus proche de la commune que de la grande région. Il ne s’agit pas de compassion envers des exclus mais de la réalisation d’une pleine citoyenneté pour toutes et tous. Il s’agit d’élargir la démocratie au peuple à l’inverse de la grande région trustée par nos dominants de tous poils. La France aujourd’hui peine à faire place aux jeunes, aux femmes, à sa diversité. Les décideurs politiques, massivement, semblent hélas bien s’en accommoder, au prétexte de la dureté des temps ou de la difficulté de l’exercice. Si les temps sont durs, il nous faut être d’autant plus démocrates rigoureux ; et s’ils sont difficiles, d’autant plus courageux dans l’intérêt général et l’exemplarité. Surtout lorsque la République affronte de malsaines ardeurs  xénophobes  en mal de revanche et en soif d’hégémonie.

Nos représentants toujours trop cumulards se tiennent main dans la main dans la « hors normalité » et jusqu’à le « hors-la-loi » ;  le changement ce n’est mains-tenant qu’aux autres, les plus faibles bien évidemment ! Quant à nos gouvernants et dominants de la stratosphère européenne, sans légitimité républicaine, ils se cooptent pour nous diviser à l’infini ! Les seuls maîtres à bord ne peuvent plus être des représentants-cumulards qui organisent la dette, qui nous verrouille par la dette ; une dette dont l’origine provient du capitalisme privé. Les seuls maîtres à bord ne peuvent plus être des financiers dont leurs bulles nous exploseront encore en pleine figure!

Être simplement humain : c’est s’engager, voter en toute fraternité d’opinions partageant l’intérêt général.  A la commune, à l’agglomération, à la nation, à l’Europe : changeons pour la réelle Démocratie. Remettons-les : nos représentants et nos banquiers,  au service de l’humanité, et pas l’inverse ! Introduisons l’écologie politique à notre arsenal, le pouvoir décisionnaire s’expatriant, sachons penser, agir, créer, voter autrement !

source R.André / revue de presses européennes