Risques systémiques financiers et Droits de l’Homme, il y a de quoi en découdre !

 

Le « No Mens Land » des transactions haute fréquence ne devra pas supplanter l’Humain. Le « Now Humains Land » est une question de survie à notre planète.

Autrement dit, en fonction de la charte des droits de l’homme, ne pensez-vous pas que le dernier degré du capitalisme actuel, derrière le paravent de l’Union Européenne comme des instances internationales, ne mène qu’à l’esclavage moderne de la majorité des citoyens de la planète ? Le mur du « çon » est franchi alors que les droits au logement,  au travail correctement rémunéré, l’égalité en santé et justice, enfin tous ces droits chèrement acquis sont directement  impactés  par la voracité d’une minorité, et de leurs multinationales de droit privé dominant peu à peu  les structures démocratiques, comme de l’Union de nations : Européenne comme Onusienne !

En clair, avec les appareils politiques actuels de tout bord, le tout va bien, c’est pour la  banque qui  puisera  encore sur les fonds de l’UE  prenant  sur nos impôts les pertes subies, le prochain risque systémique en gestation venant d’Allemagne ;  Ces fonds sont récupérés par des investisseurs professionnels « privés » conscients de leurs risques et non partageux de leurs profits passés, présents et futurs.  En plus clair, la représentativité par les parlementaires fait défaut, le rien ne va, c’est pour le citoyen  qui, sans  limite  matérielle comme morale,  payera pour  les pertes d’investisseurs professionnels privés : de fait «de rang miséreux, puisque  rendus  irresponsables,  à la charge de la société » ! La nationalisation de l’outil de travail serait un minimum ! La resocialisation des spéculateurs sans frein y compris de l’encadrement bancaire est l’obligation à assumer par tout ministère des finances, à chaque nation comme de l’Union !

Il est  crucial d’opérer en urgence une distinction claire et  nette entre la garantie apportée aux épargnants sur leurs dépôts et la caution en faveur des transactions commerciales d’une part. Et le chèque en blanc offert d’autre part aux investisseurs, pertinemment Le contribuable européen doit-il se résigner à éternellement couvrir les pertes et à cautionner les placements et les paris des investisseurs et des spéculateurs ? Car l’histoire des sauvetages bancaires  se résume en réalité au renflouement de cette classe privilégiée. Alors que le sauvetage d’un seul établissement financier important (à venir la Deutsche Bank) est susceptible de faire chanceler une grande nation, voir l’équilibre mondial,  et d’hypothéquer l’avenir de ses citoyens, les banques ont plus que jamais besoin des pouvoirs publics et de leur banque centrale, seule entité à même d’imprimer des billets qui serviront à cette remise à flots. Restons ferme que l’indispensable intégration européenne ne soit pas un paravent derrière lequel se cacheront ces banques afin de puiser subrepticement dans les fonds de l’Union.

A recenser les aides publiques octroyées au secteur bancaire de l’Union entre octobre 2008 et décembre 2011, ils ont  atteint le chiffre vertigineux de 1.616 milliards d’euros ! Voilà donc les résultats chiffrés des efforts consentis par les 27 pays membres – c’est-à-dire par nous citoyens européens – et, ce, sans même tenir compte de l’année 2012 en cours. Laquelle année 2012 aura en outre vu les banques espagnoles bénéficier d’une première tranche de 39 milliards d’euros, ou encore le système bancaire de la minuscule Chypre pomper pas moins de 10 milliards. Cette somme phénoménale de 1.616 milliards d’euros – soit 13% du P.I.B. de l’ensemble de l’Union ! – fut donc injectée à hauteur de 1.174 milliards dans les banques pour renflouer leurs liquidités, et à hauteur de 442 milliards pour soulager leur solvabilité et pour les délester de leurs créances toxiques.

Quant aux  banques britanniques, premières bénéficiaires avant le Brexit ! Qu’en est-il après ?

Ne pointons pas du doigt les établissements financiers espagnols pour leurs responsabilités, ni même les banquiers grecs pour leur hypothétique légèreté. Car c’est les banques britanniques qui furent les premières – avec 19% des sommes totales – à puiser dans cette cagnotte. Les banques allemandes et irlandaises étant secondes ex-æquo, avec 16%… Pourquoi le citoyen européen qui subit une austérité impitoyable est-il obligé de renflouer des banques britanniques qui ne jurent que par la City ? Qui  4 ans plus tard, après le Brexit se sentent flouées, alors que l’Union Européenne n’imagine même pas de remettre en cause « ses dons » de majestueuse seigneurie !

Quant aux épouvantails plantés dans les champs de la « presse sous ordres » de la scène médiatique nationale, à l’image du « burkini », on nous enfume allègrement ; le silence restant d’or coté emprise actuelle des financiers au plan mondial.

Sortir ou pas de l’euro ? Telle est la question !

En fait, d’abord créer une union socio-économique, puis une monnaie commune, et pas l’inverse aurait été une logique du « now new humans Euro-land » .

D’un côté, l’euro est vu comme un symbole ET un instrument de domination et de compétition dont il faut absolument se libérer. D’un autre côté, il est considéré soit comme utile (une monnaie forte face aux autres économies), soit comme nécessaire (sans l’euro, ce sera pire).
Sans revenir sur le fait que les Institutions européennes violent sans cesse leurs propres lois, soulignons que leurs traités ne prévoient pas de modalités spécifiques pour la sortie de la zone euro (contrairement à la sortie de l’Union prévue par l’article 50 du traité de Lisbonne). D’un point de vue légal, l’une n’entraîne pas l’autre. D’un point de vue légal, encore, l’expulsion d’un pays de la zone euro par les autres membres n’est pas possible, mais dans les faits ils peuvent bien sûr faire pression sur lui (via la BCE, entre autres).

D’un côté, on souligne qu’une sortie de l’euro entraînerait une forte dévaluation de la nouvelle monnaie et une fuite de capitaux. De l’autre, on dit que ces effets s’éteindront après une année et que plus on attend, pire ce sera. De plus, plusieurs scénarios de sortie de l’euro et alternatives sont possible :

-sortir de l’euro à plusieurs (voire se doter d’une monnaie commune alternative)

-négocier cette sortie / dévaluation avec l’Europe pour en limiter les effets négatifs
-appliquer une réforme monétaire redistributive
-utiliser une monnaie complémentaire à l’euro pour les échanges internes (comme en Équateur où de nombreux paiements quotidiens – dont les factures et certains salaires – se font sans utiliser le dollar, la monnaie officielle)
last but not least, demander l’avis à la population…

La sortie de l’euro n’est pas LA solution (avant l’euro, il y avait des problèmes, et le capitalisme était là) ; elle ne doit pas être présentée comme un préalable à toute politique.

Le préalable c’est l’arrêt de l’austérité.

Pour cela, il faut remettre en cause la dette illégitime. Si ces politiques peuvent être mises en place tout en restant dans le cadre européen (Europe et/ou euro), et que cela permet un changement de rapport de forces pour en changer profondément l’orientation et le fonctionnement, tant mieux. Si ces politiques ne peuvent pas être mises en place sans une rupture avec l’Europe et/ou l’euro (c’est ce que tend à montrer l’actualité grecque), alors il faut faire rupture.

Mais cette rupture ne doit pas se limiter à la sortie de l’euro. Pour empêcher le « ce sera pire après » et empêcher l’hémorragie, il faut un moratoire sur le paiement de la dette, un contrôle strict des mouvements de capitaux et la socialisation des banques.

Sources : Commission Européenne /cadtm Belgique / E. Santi- doc. décembre 2012  / R.André-ldh91