Décédée dans un bus au Brésil à la frontière avec la Guyane

COMMUNIQUÉ de presse

Une enfant de 2 ans est décédée la nuit du 22 au 23 septembre 2012 dans le bus entre la ville frontalière franco-brésilienne d’Oiapoque et Macapá.

Faute de soins appropriés à Oiapoque au Brésil et d’une perspective de prise en charge à Saint-Georges de l’Oyapock en Guyane Française, sa mère a pris en « urgence » le bus de nuit à destination de la capitale de l’Amapá. L’enfant serait décédée des conséquences d’une “détresse respiratoire”.

La LDH dénonce l’absence d’hôpital capable de prendre en charge l’urgence médicale à Oiapoque, ville de plus de 20 000 habitants à plus de 7 h de bus de Macapá.

La LDH dénonce le défaut de coopération sanitaire effective entre Oiapoque et Saint Georges de l’Oyapock pour la prise en charge des urgences médicales à 20 minutes de pirogue d’Oiapoque et 3 h de l’hôpital de Cayenne.

La LDH interpelle le sous-groupe transfrontalier Franco-brésilien en santé, les autorités Françaises et Brésiliennes sur le défaut d’accès aux soins le long de l’Oyapock.

La LDH pose ces questions aujourd’hui sans réponse : Qu’en est-il de la coopération hospitalière transfrontalière ? Pourquoi ne pas utiliser le pont pour l’évacuation sanitaire d’urgence par ambulance ou encore l’hélicoptère ? Pourquoi les travaux n’en finissent pas à « l’hôpital » d’Oiapoque ? Quelle est la réalité de l’accès aux soins à Saint-Georges et à Oiapoque ? Combien de refus de soins pour les personnes en situation irrégulière ? Qu’en est-il des conditions d’hospitalisation insalubres …

La LDH exige une évaluation indépendante de la prise en charge dans les hôpitaux transfrontaliers, des moyens mis à disposition des patients et des parcours de soins.

La LDH exige des accords concrets, suivis et évalués entre les hôpitaux de Oiapoque, Macapá et Cayenne pour le suivi des patients, la refacturation entre hôpitaux pour garantir l’accès aux droits etc.

Transmission à la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme (FIDH, Paris), JUSTIÇA GLOBAL (CJG, Rio de Janeiro) et au MOVIMENTO NACIONAL DE DIREITOS HUMANOS (MNDH, Brasilia).

Le communiqué de presse en pdf : projet communiqué santé O et SGO, vf