Ce ne sont pas des faits divers, ce ne sont pas des accidents, encore moins des “crimes passionnels” : c’est bien le machisme qui tue.
Parce que ces meurtres ne sont pas une fatalité : ils peuvent être empêchés, ces femmes protégées et les hommes violents arrêtés.
Nous attendons du Gouvernement et du Président de la république des mesures immédiates et de grande ampleur.
Mère de famille tuée à Perpignan : son compagnon en garde à vue pour meurtre sur conjointe
Un terrible drame familial s’est noué ce vendredi dans la soirée au sein de la résidence le Conflent, située au numéro 121 de l’avenue de Prades à Perpignan.
Vers 23 heures, un appel d’urgence a été passé auprès des secours par une voisine déclenchant l’intervention immédiate du Samu, des sapeurs-pompiers et des policiers de la brigade canine. Là, dans cet îlot d’immeubles d’apparence paisible, ils ont alors pénétré dans un appartement. Malheureusement, il était déjà trop tard.
À l’intérieur, au milieu d’un véritable capharnaüm, ils n’ont pu que constater le décès d’une femme qui gisait au sol, vraisemblablement poignardée. La jeune mère de famille, âgée de 32 ans, aurait été tuée d’au moins un coup de couteau de boucher, au niveau du thorax.
En progressant plus loin, ils ont alors découvert que trois enfants se trouvaient sur les lieux, l’un âgé de 9 ans qui se serait réfugié au fond de la pièce et deux autres de 3 ans et 1 an qui auraient été couchés dans la chambre. Ne souffrant d’aucune blessure physique mais en état de choc, les petits ont été pris en charge et évacués vers le centre hospitalier de Perpignan dans l’attente d’une éventuelle mesure de placement auprès des services sociaux. Sachant qu’une quatrième fillette, âgée de 7 ans, était absente au moment des faits.
D’emblée, le compagnon de la victime et père de deux des enfants, âgé d’une quarantaine d’années, a été interpellé par les agents de police alors qu’il serait resté sur place. Placé en garde à vue pour meurtre sur conjointe, le suspect va être soumis à une expertise psychiatrique. Selon les résultats, il pourrait être déféré ce dimanche au parquet à l’issue de son audition. Selon nos sources, le quadragénaire aurait reconnu immédiatement être l’auteur des faits, sans fournir de plus amples explications.
D’après divers témoignages toutefois, les disputes auraient émaillé le quotidien de ce couple. Et selon les premiers éléments, un énième différend conjugal serait à l’origine de ce décès tragique, dans un contexte de misère humaine extrême.
Dans la nuit, les prélèvements et constatations de police technique et scientifique se poursuivaient pour tenter d’apporter des éléments de réponse à l’enquête aussitôt diligentée afin de faire toute la lumière sur cette affaire.
Laure Moysset
–> Publié sur francetvinfo.fr
Perpignan : une jeune femme tuée à coup de couteau devant ses enfants, son compagnon placé en garde à vue
Ses enfants étaient présents au moment du drame.
Une jeune femme âgée de 32 ans a été retrouvée morte, vendredi 6 juillet vers 23h, dans un appartement d’une résidence de Perpignan (Pyrénées-Orientales), a appris France Bleu Roussillon de sources concordantes. Elle a été tuée de plusieurs coups de couteau.
Son compagnon, un homme d’une quarantaine d’année, a été arrêté et placé en garde à vue. Le drame s’est déroulé en présence de plusieurs enfants, qui se trouvaient dans l’appartement. Des enfants âgés entre 1 et 9 ans qui n’ont pas été blessés, mais qui sont traumatisés. Ils ont été emmenés à l’hôpital de Perpignan.
Les faits se sont déroulés dans un appartement au premier étage d’une résidence calme, sur l’avenue de Prades, dans l’ouest de Perpignan. Les policiers ont été appelés par des voisins, qui faisaient état d’une violente dispute. La famille était d’ailleurs connue pour ses problèmes conjugaux, avec des disputes récurrentes.
–> Publié sur Le Monde avec AFP le 06 juillet 2019
Féminicides : plusieurs centaines de personnes mobilisées à Paris
Parmi les manifestants, 74 portaient des couronnes de fleurs, soit le nombre de féminicides recensés depuis le 1er janvier.
A Perpignan, dans la nuit du vendredi 5 au samedi 6 juillet, une femme de 32 ans a été tuée à l’arme blanche à son domicile. Selon les premiers éléments de l’enquête, elle serait morte lors d’une dispute, et son mari, suspecté de ce crime, est en garde à vue. Trois des quatre enfants du couple étaient présents dans l’appartement, selon le journal L’Indépendant. Deux jours plus tôt, jeudi 4 juillet, une femme de 20 ans, enceinte de trois mois, est morte frappée par son conjoint à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Le 27 juin, à Vaulx-en-Velin (Rhône), une femme de 29 ans a été tuée à coups de marteau par son mari, qui s’est ensuite pendu.
Il s’agit des trois dernières victimes de féminicide parmi les 74 dénombrées en France depuis le début de l’année, selon un collectif. Exigeant des mesures concrètes pour lutter contre les féminicides, le monde politique et la société civile sont montés au créneau ces derniers jours, par des pétitions, des tribunes ou des appels à la mobilisation.
Plusieurs centaines de personnes se sont ainsi rassemblées samedi 6 juillet à Paris pour réclamer des mesures immédiates et des moyens accrus pour lutter contre les féminicides, à l’appel d’un collectif de familles et proches de victimes. Parmi les manifestants – des femmes, mais aussi des hommes –, 74 portaient des couronnes de fleurs, soit le nombre de féminicides recensés depuis le 1er janvier.
Dans l’assistance figuraient la chanteuse Yael Naim et les actrices Julie Gayet, compagne de l’ancien président François Hollande, et Muriel Robin. Cette dernière a appelé les manifestants à observer symboliquement « 74 secondes de bruit et de colère », et interpellé le président Emmanuel Macron. « Vous avez parlé de cause nationale : où en êtes-vous ? Combien coûte la vie d’une femme ? » « Je veux une réponse », a martelé la comédienne, qui a incarné à l’écran Jacqueline Sauvage, condamnée – avant d’être graciée par François Hollande – pour le meurtre de son mari violent.
Le collectif à l’origine du rassemblement avait signé une tribune dans Le Parisien dimanche 29 juin. « Nous ne nous tairons plus », assuraient les signataires. La parution de ce texte a été suivie de nombreuses réactions, à commencer par celle de la sénatrice socialiste Laurence Rossignol. L’ancienne ministre des droits des femmes de François Hollande a écrit lundi aux ministres de la justice et de l’intérieur pour demander une enquête administrative sur les féminicides survenus depuis le 1er janvier qui, « souvent », « auraient pu être évités », selon elle.
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