500 personnes dans la rue à Perpignan le jeudi 3 décembre à l’appel de l’ORDL, l’Observatoire pour le Respect des Droits et Libertés 66, avec la présence entre autres de Gilets jaunes. L’ORDL appelle à manifester à 11 heures samedi 5 décembre, place de la Victoire, au pied du Castillet, jour où partout dans le pays des manifestations se tiendront pour le retrait de la loi liberticide « sécurité globale ». La LDH, membre fondatrice de l’ORDL, appelle à descendre dans la rue nombreux ce samedi 5 décembre.
Perpignan : à plus de 300 pour réclamer le retrait de la loi Sécurité globale
Publié dans lindépendant.fr le 3 décembre 2020
Ce jeudi 3 décembre 2020, plus de 300 personnes (200 selon la préfecture, 500 selon les organisateurs) ont défilé dans le centre historique de Perpignan pour réclamer le retrait de la loi Sécurité globale. À l’appel de l’Observatoire Départemental pour le Respect des Droits et Libertés (ORDL), qui regroupe une vingtaine d’associations, syndicats et partis politiques.
Des citoyens de tous horizons ont une nouvelle fois défilé contre la loi Sécurité globale, ce jeudi, en fin d’après-midi, à Perpignan. Militants syndicaux, politiques et associatifs étaient notamment légion dans la foule qui s’est réunie sur les coups de 18 heures au pied du Castillet. Didier, un retraité pézillanais de 69 ans, adhérent à la CGT, était par exemple au rendez-vous. « Je pense qu’il est primordial de défendre la liberté d’expression de la presse, des syndicats et des associations, explique-t-il. Dans le projet de loi Sécurité globale, il y a bien sûr cette histoire de flouter la police sur les vidéos, mais je pense que le projet de loi dans son intégralité est liberticide. Il y a déjà des lois antérieures qui permettent de sanctionner les excès. Pour moi, il ne faut jamais accepter la violence, d’où qu’elle vienne. »
On ne veut pas de surveillance généralisée
Cependant, au-delà des militants, de nombreux citoyens n’adhérant à aucun syndicat, parti ou association avaient aussi effectué le déplacement. « J’ai tenu à être là pour soutenir ce mouvement contre une loi qui me semble aberrante », indique ainsi Jérémy, un intermittent du spectacle perpignanais de 29 ans. Nina, 37 ans, et Valentine, 28 ans, venues spécialement de Céret pour l’occasion, ne diront pas le contraire : « Cette loi est complètement liberticide. On ne veut pas de surveillance généralisée avec les drones et la reconnaissance faciale, mais une police mieux formée. »
Une nouvelle mobilisation contre la loi Sécurité globale se tiendra à Perpignan ce samedi 5 décembre, à partir de 11 heures, au pied du Castillet. À l’appel, cette fois, d’un collectif regroupant La France insoumise, le Parti ouvrier indépendant, la Libre-pensée et des Gilets jaunes.
Arnaud Andreu
L’Indépendant a omis de mentionner l’appel de l’ORDL à manifester samedi 5 décembre à 11 heures au pied du Castillet, appel lancé pourtant ce jeudi.
Publié dans madeinperpignan.com le 3 décembre 2020
Manifestation anti-loi Sécurité Globale à Perpignan
“Une menace pour le droit d’informer et d’être informé“
Pour l’Observatoire des libertés 66 : “Cette loi sécurité globale, bien loin de protéger, mettra toute la population sous surveillance. Des journalistes ou tout simplement des citoyens qui veulent témoigner sur des violences policières sont menacés de fortes amendes ou de peines de prison”.
Parmi les collectifs présents, la Ligue des droits de l’Homme s’inquiétait de voir ’”un jour tomber toutes ces mesures liberticides dans le droit commun ; et nous n’avons aucune certitude sur leur utilisation future”.
Voté en première lecture par l’Assemblée Nationale, le projet de loi sécurité globale a créé la polémique et exacerbé les clivages sur fond de dévoilement de plusieurs images montrant des violences policières.
Dans le viseur de ceux qui battent le pavé malgré la Covid, les articles 22 et 24 de la loi “sécurité globale”. À citer respectivement : une utilisation élargie de “caméras aéroportées” par les forces de l’ordre, notamment lors des manifestations ; un risque d’un an de prison et 45.000 euros d’amende pour “le fait de diffuser, par quelque moyen que ce soit et quel qu’en soit le support, dans le but qu’il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique, l’image du visage ou tout autre élément d’identification d’un fonctionnaire de la police nationale ou d’un militaire de la gendarmerie nationale, lorsqu’il agit dans le cadre d’une opération de police”.
Les membres de l’Observatoire des libertés :
AFPS. ASTI66. ATTAC66. UD CGT66. CNT 66. Collectif anti-ogm. EELV. « En commun » 66. Femmes Solidaires. FSU. Génération.s. Groupes d’action de la Fr.Insoumise. Legal Team 66. Liaison P. Ruff F.A. Ligue des droits de l’Homme. MJCF. MRAP. NPA66. PCF. PG66. Syndicat national des Journalistes. Syndicats SOLIDAIRES 66
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