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Manifestations anti-G7 : 19 personnes ont été interpellées et des associations qui dénoncent “ l’hypersécurisation”
Les forces de l’ordre ont procédé à 19 interpellations sur l’ensemble de la journée de ce dimanche, et sur l’ensemble du dispositif sécurité G7 sur la côte basque. Les associations du contre-sommet dénoncent un climat de tension orchestré par les autorités.
Publié le 26/08/2019 à 07:33
Les forces de l’ordre ont procédé à 19 interpellations sur l’ensemble de la journée de dimanche, sur l’ensemble du dispositif sécurité G7 de la côte basque. Les gardes à vue ont été prononcées notamment pour « outrage », « transport et port d’arme par destination », « violence envers une personne dépositaire de l’autorité publique ». Les opposants au sommet du G7 ont poursuivi dimanche leurs manifestations et autres actions symboliques mais pas ce qui était initialement prévu.
A la mi-journée, les actions annoncées par la plateforme anti-G7 n’ont pas eu lieu. Annulées.
Au cours d’un point presse pour expliquer ce changement radical, la porte-parole d’Attac et d’Alternative G7, Aurélie Trouvé, explique :
La sécurité et l’intégrité de nos militants n’étant plus garanties nous préférons suspendre les actions prévues aujourd’hui.
Le mouvement est marqué par un coup qui lui est porté. Dans la nuit de samedi à dimanche, Joseba Alvarez, une figure de l’indépendantisme basque, membre de la coordination G7 EZ et de la gauche abertzale, a été arrêté.
Il faisait l’objet d’une interdiction de territoire jusqu’au 29 août. « Avec son arrestation et la vingtaine de blessés légers que nous avons eue, nous avons décidé de faire preuve de responsabilité et d’assurer avant toute chose l’intégrité des manifestants », argument Aurélie Trouvé.
La veille déjà, soixante-huit personnes avaient été interpellées dans le cadre du dispositif de sécurité, et 38 placées en garde à vue.
Les organisateurs du contre sommet ont révélé ce dimanche midi qu’un de leurs militants Joseba Alvarez a été arrêté la nuit dernière, vers 1 heure, à l’occasion d’un banal contrôle d’identité et selon eux trois autres personnes, des observateurs de la Ligue des droits de l’homme, ont également été interpellées.
La sécurité et l’intégrité de nos militants n’étant plus garanties nous préférons suspendre les actions prévues aujourd’hui.
Aurélie Trouvé, porte-parole de la plateforme.
« Ce sont les forces de l’ordre qui entretiennent le climat de tension », précise-t-elle en déplorant les blessés qui ont découlés de ces incidents.
Les différentes associations dénoncent de plus en plus fortement » l’hypersécurisation » de ce sommet.
Des militantes de la Ligue des droits de l’homme arrêtées
La Ligue des droits de l’homme a elle aussi réagi dimanche après l’arrestation de trois militantes. Samedi 24 août, plusieurs membres de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) ont été arrêtés lors d’un contrôle d’identité alors qu’elles y assistaient comme » observatrices des pratiques policières dûment identifiées avec leurs chasubles de la LDH. » précise l’association.
Eléonore, membre de la direction nationale de la LDH, Camille et Natti ont été placées en garde à vue pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations » en raison de la possession de matériel de protection dans leurs sacs, en l’occurence un casque et des lunettes, matériel utilisé aussi par la presse en prévision de manifestations et de violences. La ligue des droits de l’homme est monté au créneau :
La LDH dénonce fermement ces tentatives d’intimidations et ces procédures autorisées par le procureur de la République de Bayonne qui visent à dissuader des missions d’observations citoyennes qui sont organisées par la LDH et ses partenaires depuis plusieurs mois lors des mouvements sociaux afin d’éclairer les stratégies de maintien de l’ordre et les violences connues sur la base de faits dûment constatés.
Les trois militantes des Droits de l’homme sont passées en comparution immédiate avec pour résultat un rappel à la loi.
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