Sur le site de l’ AFP :
En France, les jeunes de nouveau dans la rue pour l’action climatique
Des milliers de jeunes gens – dont environ 15.000 à Paris – étaient de nouveau dans la rue vendredi en France pour réclamer aux dirigeants davantage d’action contre le réchauffement planétaire, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Cette 2e grande journée de grève pour le climat a cependant moins mobilisé que le
Dans la capitale, 14.800 personnes ont défilé, à vive allure, d’Opéra à République, selon un comptage du cabinet Occurrence pour un collectif de médias dont l’AFP. En mars elles étaient entre 29.000 et 40.000 selon les sources.
« Désolé maman, je sèche comme la planète », résumait une pancarte.
Dans la foule, Pauline, Franco-Allemande de 16 ans, déjà là en mars. Elle montre sa pancarte « make no CO2 » avec un drapeau de l’UE: « les élections européennes sont super importantes car c’est le dernier Parlement qui pourra faire quelque chose », avant qu’il ne soit trop tard pour le climat, estime-t-elle.
Maxence, 19 ans, étudiant en Sport Étude, d’Aubervilliers, explique marcher « pour (son) avenir, pour dire qu’on peut en avoir un ». Il dit avoir épluché les programmes des partis et regarder ceux qui parlent « du climat et des études ».
En tête de cortège, des militants anti-capitalistes. Aperçus aussi, des militants anti-nucléaire, des anti-publicité décrochant les affiches, une poignée de « gilets jaunes »…
A deux jours du scrutin européen, la France insoumise, tracts en main, Europe Écologie (EELV) ou les Jeunesses communistes sont là.
Avant le départ, certains manifestants s’étaient rendus à la mairie du XIXe arrondissement pour retirer le portrait officiel du président Emmanuel Macron, dans une campagne de « décrochage » menée depuis trois mois pour réclamer plus d’action contre le réchauffement, portrait qu’ils ont porté pendant la marche.
– « Chaud must not go on » –
A Lyon, la journée a réuni 3.000 personnes selon les organisateurs, 2.000 selon la préfecture, avec en banderole de tête « 6e extinction, toutes et tous en action ».
La mobilisation était plus faible qu’en mars (12.000), mais l’organisation affichait sa satisfaction après la tenue de plusieurs actions de désobéissance civile: 60 arbres plantés, et 6 tronçons de pistes cyclables peints à la bombe. Selon l’association Alternatiba, deux mineurs ont été interpellés pour avoir tracé les fausses pistes.
Trois portraits d’Emmanuel Macron ont été décrochés par des militants d’Alternatiba et de Youth for climate.
Dans le cortège, Fleur, lycéenne de 1ère, s’était dessiné deux traits verts de guerrière du climat sur les joues: « Je suis là pour inciter les gens à voter Verts dimanche parce que nous on peut pas le faire ».
A Montpellier, 1.400 (préfecture) à 3.000 (organisateurs) jeunes, accompagnés d’enseignants, de syndicalistes et de gilets jaunes, ont défilé avec énergie. « État d’urgence climatique », « No nature, no future », disaient leurs banderoles.
« Des gaz à effet de serre, du plastique dans les mers, de cette société-là, on n’en veut pas ! », scandaient-ils, huant aussi des panneaux électoraux installés pour les européennes de dimanche.
Plusieurs adolescents ont défilé en caleçon avec des feuilles de vigne: « The Chaud must not go on », « Garder la Terre avant de viser la Lune », pouvait-on lire sur les pancartes. Un préavis de grève avait été déposé par une large intersyndicale à l’université de Montpellier.
A Nantes, 2.600 manifestants, selon la police, ont participé à un « die-in » avant de déambuler dans une ambiance survoltée.
A Lille, 850 protestataires ont aussi fait les morts, équipés de pierres tombales en carton disant par exemple: « Daphné, 2003-2019, tuée par Monsanto-Bayer », « Marika, 1994-2019, morte d’un cancer dû aux particules fines ».
Ailleurs, ils étaient environ 1.00 à Tours, quelques centaines à Marseille, 500 à Rennes, entre 750 et 1.500 à Dijon, 650 à Angers selon la police (3.600 le 15 mars), , 650 à Grenoble et 700 à Valence selon la police, 500 à Clermont-Ferrand, entre 300 et 400 à Bordeaux, idem à Toulouse. « Terrien, sans la terre, t’es rien », soulignait une banderole marseillaise.
Publié sur lindépendant.fr
Perpignan : une centaine de collégiens et lycéens manifestent pour le climat
Une bonne centaine de lycéens, collégiens et quelques adultes étaient mobilisés ce vendredi après-midi « parce que l’urgence climatique n’attend pas ! ». Après un bref rassemblement place Catalogne le cortège intergénérationnel a défilé dans les rues du centre-ville en scandant des slogans.
« C’est important pour moi de me mobiliser à nouveau. C’est ma cinquième manif’ pour le climat et je reviendrai autant de fois qu’il le faudra ! » martèle Antoine, élève de seconde au lycée Arago. Lui, et une bonne centaine d’autres lycéens et collégiens mélangés se sont retrouvés à l’occasion de cette « Grève mondiale pour le Climat » qui a rassemblé des milliers de jeunes à travers la France, et ailleurs.
« Il faut que nous agissions au plus vite »
« Si je manifeste encore aujourd’hui, c’est parce que j’en ai marre de l’inertie et de l’indifférence des dirigeants qui font de belles promesses mais ne les tiennent jamaismartèle le jeune homme. Les océans et les forêts sont en train de crever à petit feu, la pollution étouffe nos villes, les fleurs et les insectes disparaissent… Un exemple : l’autre fois je me suis baladé dans un sous-bois que je fréquente depuis l’enfance, et bien je n’y ai vu aucune coccinelle et plus que de très rares abeilles, alors qu’avant elles pullulaient en cette saison. Il faut que nous, les jeunes, agissions au plus vite si on veut retrouver la faune et la flore de notre enfance. »
Alors, à coups de slogans et de pancartes contre le dérèglement climatique et pour la préservation des espèces – y compris l’Homme – ils ont marché, d’un pas sûr et rapide, malgré une pluie persistante. Pas assez pour doucher leur ténacité et leur détermination.
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