Alors que la nouvelle municipalité de Perpignan vient d’être élue, sera inaugurée ce samedi 11 juillet une exposition consacrée au peintre Michel Bertrand dans les locaux du Centre d’art Walter Benjamin ; l’association Prix Européen Walter Benjamin rappelle qu’une lettre ouverte parue dans le Monde daté du 30 juin 2020 demande à ce que le nom de Walter Benjamin ne figure plus au fronton de cet établissement municipal, après la victoire électorale d’un candidat qui a été depuis le début des années 90 l’un des principaux leaders du Front national, dont Walter Benjamin eut à coup sûr totalement désapprouvé l’idéologie. Et qui, aujourd’hui, en tant que migrant persécuté par la guerre, n’aurait sans doute pas grâce à ses yeux.
L’association Prix Européen Walter Benjamin vient de recevoir un courrier des deux petites filles et héritières de Walter Benjamin, Mona et Kim Benjamin, qui conforte absolument cette position. Elles écrivent notamment :
“La pensée que le nom de notre grand-père puisse être utilisé pour promouvoir l’idéologie de l’extrême-droite nous remplit d’horreur. Monsieur Aliot et le Rassemblement national représentent tout ce contre quoi notre grand-père, ainsi que notre grand-mère Dora Benjamin, et notre père Stefan, se sont opposés émotionnellement, politiquement et intellectuellement. Le simple fait que le nom de Walter Benjamin puisse être utilisé pour célébrer ou propager les convictions de l’extrême-droite est un affront à l’histoire de notre famille, et à l’histoire collective de toutes celles et tous ceux qui ont combattu et qui continuent de se battre pour un monde meilleur, pour l’équité et les droits de tous.”
L’association Prix Européen Walter Benjamin s’associe tout naturellement à la vive émotion de Mona et Kim Benjamin et entend les accompagner dans leur combat.
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