Perpignan : un sursis pour la famille albanaise menacée d’expulsion
Ce mercredi matin, une centaine de personnes se sont rassemblées devant l’hôtel perpignanais où la famille Mitaj est assignée à résidence afin de s’opposer à son expulsion.
Les hommes de la police aux frontières (PAF) sont repartis bredouilles. L’expulsion de la famille Mitaj n’a finalement pas pu avoir lieu. Ce mercredi matin, le couple d’Albanais déboutés du droit d’asile et leurs deux enfants de 10 et 16 ans ont refusé de suivre les policiers qui devaient les emmener à Toulouse pour prendre l’avion. Afin de maintenir la pression, une centaine d’opposants à l’expulsion s’étaient réunis devant l’hôtel perpignanais où la famille est assignée à résidence.
Une trentaine de professeurs du collège Pons, au sein duquel l’un des enfants concernés, la jeune Amarilda, vient d’obtenir son brevet avec mention Trés Bien, étaient notamment présents. « Il y a une injustice notable, estime l’enseignant en histoire-géo Sébastien Saqué. Il s’agit d’une famille qui a un réel désir d’intégration. »
4400 signatures en moins de 48 heures
La professeur de maths Sabrina Nouni renchérit : » En plus, il y a une preuve matérielle irréfutable des risques qu’ils encourent s’ils retournent en Albanie (un article de journal relatant la tentative de meurtre dont a fait l’objet le père de famille, NDLR). On ne comprend pas que cette preuve ne soit pas prise en compte. »
Dans le cadre de leur assignation à résidence, les Mitaj doivent se présenter comme chaque semaine dans les locaux de la PAF ce mercredi après-midi à 14 heures. Leurs soutiens prévoient de faire le pied de grue devant le bâtiment jusqu’à ce que la famille en ressorte.
Ce mercredi, à 10 h 30, la pétition en faveur de la famille albanaise lancée lundi soir sur Internet avait atteint les 4400 signatures.
–> Pétition de soutien
À l’attention : Préfet des Pyrénées-Orientales
La famille d’Amarilda a été convoquée à la PAF ce lundi 27 août à 10h. Il lui a été notifié de quitter le territoire dès mercredi 29 août.
Cette famille est en demande de réexamen, actuellement en recours à la Cour Nationale du Droit d’Asile. Ce recours n’est pas suspensif et donc ne les protège pas de cette reconduite dans leur pays. La décision de refus de l’OFPRA qui a motivé ce recours est scandaleuse. En effet, la demande de réexamen était fondée sur des articles de presse citant le père d’Amarilda en toutes lettres et relatant la tentative de meurtre à son encontre, ce qui confirmait ses déclarations précédentes.
L’OFPRA argue que l’article ne comporte que des initiales de la victime, ce qui prouve que les documents n’ont pas été lus avec attention car ceci indiquent clairement le nom du père d’Amarilda.
En tous cas, le danger encouru par cette famille en cas de retour ne fait aucun doute. Cela implique une mobilisation importante pour les soutenir.
Voir la page facebook du Comité de soutien aux Sans-papiers 66
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