Un centre de « répit » au Barcarès

Un centre « de répit » bien isolé.
Des membres de la Ligue des droits de l’Homme 66 sont allés rencontrer les réfugiés venus de
Calais qui résident actuellement dans un centre de vacances d’une station balnéaire de notre
département.
Petit retour en arrière : le Ministère de l’Intérieur, pour désengorger la « jungle » de Calais, a
effectué depuis 2 mois une sélection entre les réfugiés qui veulent rester en France et essayer
de régulariser leur situation, et ceux qui veulent aller vers un autre pays.
Ainsi une trentaine de personnes, célibataires, ont échoué dans ce centre, elles sont d’origine
pakistanaise, syrienne, soudanaise, et afghane.
L’Etat a confié à une association qui s’occupe de logement social pour les étrangers le soin
d’héberger ces migrants pour 2 mois, à partir du dépôt de leur demande d’asile politique. Ils
ont eu un bilan de santé et suivent des cours d’alphabétisation.
Mais, afin de garder le plus possible ces migrants isolés de tout contact de proximité, leur
demande d’asile a été faite non pas auprès de la Préfecture de Perpignan, et avec l’aide
d’associations locales dont c’est l’engagement habituel de suivre ces dossiers, mais auprès de
la Préfecture de Montpellier, empêchant ainsi des liens avec des soutiens bénévoles aux sans
papiers qui existent sur Peprignan. Ils sont également loin des avocats qui instruisent leurs
dossiers.
Ce n’est pas ainsi que la Sté française pourra accueillir et intégrer dignement les nombreux
réfugié-es qui, depuis leur traversée en bateau, leur arrivée périlleuse en Europe par l’Italie ou
la Grèce, sont balloté-es en attendant une hypothétique acceptation de leur demande d’asile,
car il faut rappeler que très peu de demandes sont acceptées (autour de 20%). Ces « déboutés »
du droit d’asile seront expulsés, dans le silence la plupart du temps, et renvoyés vers un
quotidien qu’ils voulaient fuir car sans futur, dans la misère et souvent au milieu des conflits