Extrême droite

Comme toutes les sections de France, la section de Lille est engagée dans le combat contre les idées d’extrême droite, où qu’elles trouvent à se loger. Au premier rang de ce combat, elle a fait de la lutte contre le Rassemblement National une priorité.

Le contexte Lillois est marqué par l’existence d’un lieu (ex café devenu club privé) ouvertement suprématiste où se tiennent régulièrement des discours racistes et haineux. Le 24 février, les identitaires qui tiennent le lieu avaient annoncé l’organisation d’une soirée autour du thème « Qu’ils retournent chez eux ! » (heureusement, in fine, interdite par la Mairie). La LDH a participé au rassemblement, place du Général De Gaulle, des organisations démocratiques pour dénoncer cette nouvelle provocation.

Au quotidien cette lutte contre le racisme et l’extrême droite prend et prendra plusieurs formes, parmi lesquelles : l’organisation de manifestations, la distribution de tracts pédagogiques, la tenue de réunions publiques… Demain, comme hier, la section lilloise œuvrera à l ‘unité des forces citoyennes engagées avec elle dans ce combat qui est au cœur de son identité.


Lien vers les vidéos de la playlist « L’extrême droite au pouvoir, c’est non ! »
tournées par des militants de la section lilloise de la LHD pendant les semaines des élections législatives.


Face au discours de haine, votons pour la solidarité

Les 30 juin et 7 juillet, #VotonsSolidarité! Déjà 150 organisations, dont la LDH, et 560 personnes signataires ! Et vous ?

Nous, personnes militantes, bénévoles, salariées, associations, réseaux, et syndicats, investis au sein de Coordination SUD et d’autres collectifs de solidarité, appelons les électrices et électeurs à porter le respect des droits humains pour toutes et tous, la solidarité internationale, la justice sociale et climatique, dans leur vote des 30 juin et 7 juillet.

Ce vote est crucial pour garantir un environnement vivable, des sociétés justes, durables et en paix, ne laissant personne de côté, en France et dans le monde.

Les conflits armés, le changement climatique, les crises économiques, les crises sanitaires telles que le Covid-19, l’augmentation de la pauvreté et des inégalités déstabilisent le monde entier. Ils prouvent à quel point le futur de chacun d’entre nous est lié à celui des autres. La France est aussi affectée et nous savons combien les inégalités s’y creusent et impactent la vie quotidienne de nombreuses concitoyennes et concitoyens.

Mais ne nous trompons pas : le repli nationaliste, les discriminations, l’autoritarisme ne sont pas la solution.

La solidarité est le fondement de notre société, de notre État social, de notre démocratie.

C’est par la solidarité que, partout, nous luttons pour les droits de toutes et tous, pour la paix et le progrès social, contre les inégalités, contre toutes formes de racisme, l’antisémitisme, l’islamophobie et la xénophobie, contre toutes les formes de discriminations, dont celles touchant les populations les plus vulnérables, les femmes, les enfants, les jeunes, les personnes migrantes, en situation de handicap, et celles marginalisées pour leur identité sexuelle ou de genre.

La solidarité avec toutes celles et tous ceux qui en ont besoin, l’entraide, le vivre ensemble sont les seules réponses possibles et souhaitables face aux défis de nos sociétés, en France comme ailleurs.

Chaque voix compte et fait la différence.

Ensemble les 30 juin et 7 juillet, votons contre le repli, contre les idées qui nous isolent. Votons pour celles et ceux qui font le choix de la solidarité !

Plus de 150 organisations, dont la LDH, et 560 salarié⸱es, bénévoles, et volontaires, ont déjà soutenu cette tribune (voir la liste exhaustive).

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27 juin 2024 – Tribune de Nathalie Tehio “Le RN sape les avancées sanitaires et environnementales” publiée sur Reporterre

Tribune de Nathalie Tehio, présidente de la LDH

Lire la tribune sur Reporterre

Jordan Bardella, nouvelle figure de l’extrême droite française, au Rassemblement national (RN), ne voit dans l’Europe qu’une «machine à normer » handicapante pour les entreprises : «L’Union européenne est aujourd’hui devenue une industrie à normes […] qui empêchent nos entreprises de créer, d’innover, d’être compétitives dans l’économie mondiale », déclarait-il sur CNews le 6 juin.

C’est pourtant en produisant des normes que la Commission européenne s’est montrée la plus ambitieuse en matière de santé environnementale, qu’il s’agisse des pesticides ou de la pollution de l’air, et on peut même déplorer qu’elle ne l’ait pas été suffisamment dans certains domaines, notamment les nanoparticules. Si le Rassemblement national devait accéder au pouvoir en France, grâce à une majorité de voix aux élections législatives prochaines, les conséquences sur les plans sanitaire et environnemental pourraient donc être désastreuses, comme elles le sont déjà dans les pays ayant hissé des partis d’extrême droite au gouvernement.

La santé environnementale, qui repose sur la compréhension des interconnexions entre la santé humaine et l’environnement (l’air, les animaux, les écosystèmes, etc.), est depuis peu un enjeu de droit. En juin 2022, lors de son 91e congrès, la LDH (Ligue des droits de l’Homme) a adopté une résolution affirmant que le droit à un environnement sain est indissociable des autres droits fondamentaux. Le 28 juillet de la même année, l’Assemblée générale des Nations unies votait une résolution déclarant que l’accès à un environnement propre, sain et durable est un droit humain universel.

Faisant un pas de plus en mars dernier, le Réseau européen des institutions nationales des droits de l’Homme (Ennhri) exhortait, quant à lui, les États membres du Conseil de l’Europe à créer un instrument contraignant garantissant l’application de ce droit, accompagné d’un mécanisme de surveillance efficace.

Une nouvelle ère pour l’environnement et la santé pourrait donc s’ouvrir si les États défendaient l’interdiction des pesticides les plus dangereux, des produits provoquant l’essor des leucémies et tumeurs du système nerveux central chez l’enfant, ainsi que des cancers de la prostate, des lymphomes non hodgkiniens ou des maladies de Parkinson en cas d’exposition professionnelle.

S’ils développaient aussi les transports moins polluants (comme le train ou les pistes cyclables), rénovaient les logements — la pollution de l’air aux particules fines étant responsable, selon Santé publique France, de 40 000 décès par an dans notre pays. L’essor des énergies renouvelables — indispensable à la réduction des gaz à effet de serre, qui provoquent, en même temps que les soubresauts du climat, morts et maladies — contribuerait lui aussi à réduire sérieusement les facteurs environnementaux toxiques, déjà responsables de 15% des décès annuels en Europe.

«L’écologie punitive», un slogan-épouvantail

Dans sa résolution, la LDH a rappelé que la justice sociale impose que les améliorations à apporter aux politiques publiques dans une perspective écologique respectueuse du bien-être et du milieu de vie soient fondées sur les droits des personnes concernées. Pour autant, le but est de rendre effectif le droit à un environnement sain, propre et durable.

Or, au nom du rejet de «l’écologie punitive», slogan-épouvantail de la droite ultralibérale, le RN se montre très actif pour saper les avancées environnementales et sanitaires prometteuses. Il a en effet participé avec la droite traditionnelle, et quelques élus socialistes et libéraux, à l’affadissement du Pacte vert européen, pourtant porteur d’une réduction de 50% de l’usage des pesticides d’ici à 2030 (et de 65% pour les substances les plus dangereuses).

De même, malgré le nombre important d’études soulignant la dangerosité du glyphosate, les alliés parlementaires de droite et d’extrême droite, en soutien des lobbies industriels, sont responsables de la prolongation, par la Commission européenne, de son autorisation jusqu’en 2033. Une décision attaquée en justice.

Exit aussi la révision du règlement Reach, pilier de la stratégie «zéro pollution» du Pacte vert, qui devait permettre d’éliminer des milliers de substances chimiques dangereuses par familles entières (comme les PFAS, les bisphénols ou les parabènes), sous la pression d’importants acteurs de l’industrie chimique, dont les géants allemands Bayer et Basf, relayée au Parlement européen par le chef de file des députés conservateurs, Manfred Weber. Tout comme le Nodu, dans le cadre du plan Écophyto, qui offrait une vision objective de la dépendance de notre agriculture aux pesticides, victime de la pression exercée par la FNSEA — le syndicat majoritaire —, avec le soutien de la droite et de l’extrême droite.

En France, l’interdiction de fabrication, d’importation, d’exportation et de vente de certains produits contenant des PFAS, ces polluants éternels toxiques soupçonnés d’altérer nos fonctions immunitaires et d’avoir des effets cancérigènes, constitue une belle avancée. Malheureusement, une mobilisation des députés du Rassemblement national, de Renaissance et des Républicains à l’Assemblée nationale, en avril dernier, a permis d’exempter de ce texte les ustensiles de cuisine aux revêtements antiadhésifs, notamment la fameuse poêle en Téflon, objet pourtant quotidiennement utilisé.

Même si le programme du RN pour les élections législatives place parmi ses objectifs phares « la priorité à la santé », on pourrait continuer longtemps de démontrer que, dans les faits, la réalité est tout autre.

Assouplissement des obligations de rénovation énergétique des bâtiments, retardement de l’interdiction de vente de voitures thermiques neuves, etc., ce parti nationaliste ne remet jamais en cause la structure productiviste toxique de notre société. Sans compter que, malgré son discours social sur le «pouvoir d’achat des Français», il ne prévoit en rien de restaurer les hôpitaux publics ni de recréer une offre médicale dans les départements désertifiés.

Une vague brune déjà néfaste en Europe

En cela le Rassemblement national n’est pas une exception. Tous les partis d’extrême droite au pouvoir mènent des politiques favorables aux lobbies et défavorables à la population, notamment en ce qui concerne le développement des énergies renouvelables. En Hongrie, avec le Premier ministre Viktor Orbán, leur part a chuté, en même temps que remontaient les émissions de carbone. Parallèlement, une partie des fonds européens destinés à des initiatives écologiques a été détournée au profit des proches du gouvernement, ou pour subventionner des projets allant à l’encontre des objectifs écologiques des financements européens, comme les mines de lignite.​

En Allemagne, Alternative pour l’Allemagne (AfD) compromet aussi la transition énergétique européenne. Aux Pays-Bas, le Parti pour la liberté (PVV) a fait annuler des mesures ambitieuses pour réduire les émissions d’azote et favorise une horticulture productiviste qui utilise massivement des pesticides, augmentant, entre autres maladies graves, le nombre de cas de maladies de Parkinson à des niveaux jamais atteints.

Nous pourrions aussi évoquer le parti Fratelli d’Italia (Frères d’Italie), qui propose de développer les hydrocarbures en Afrique pour sécuriser les approvisionnements énergétiques de l’Italie, ignorant les énergies renouvelables; la coalition de droite suédoise arrivée au pouvoir en 2022, qui a significativement reculé sur les engagements climatiques, ou encore M. Bolsonaro, au Brésil, sous la présidence duquel la déforestation en Amazonie, un des poumons verts du monde, a atteint son plus haut niveau depuis plus d’une décennie.

L’essor de l’extrême droite représente de fait une menace sérieuse pour les générations futures et pour la planète. La Ligue des droits de l’Homme appelle donc à se mobiliser et à soutenir les parlementaires qui porteront des politiques de santé environnementale ambitieuses et justes, et à aller voter massivement contre l’extrême droite lors des élections législatives des 30 juin et 7 juillet prochains.

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COMMUNIQUÉ COLLECTIF EN MARGE DU MEETING DU RASSEMBLEMENT NATIONAL À LÉCLUSE

À l’heure où commence le meeting du RN dans notre département, dénonçons une nouvelle fois la rhétorique dangereuse de l’extrême droite!

Communiqué suite aux inscriptions xénophobes sur les locaux du Planning familial et de l’Offensive à Lille

Solidarité et soutien aux assos et militants ciblés par ces dégradations ignobles!
Dans un contexte nauséabond, luttons unis contre le racisme, l’antisémitisme, les violences ou menaces d’extrême droite, dans les rues, les assemblées, les médias, sur les campus…

06 février 1934 – 06 février 2024 : La République face à l’extrême droite

La Ligue des Droits de l’Homme vous invite à réfléchir, à partir de cet évènement, à la situation d’aujourd’hui. Ce temps d’échange se déroulera le mardi 6 février à 18 heures dans l’amphithéâtre René Cassin – campus Moulins de l’Université de Lille. En présence de représentants de partis, syndicats et associations engagés dans la lutte contre l’extrême droite. Il sera précédé d’un rappel historique par Sylvain Lesage – Historien, maître de conférences à l’université de Lille – IRHIS.

24 FÉVRIER 2023: CONTRE LE BAR RACISTE  « LA CITADELLE »

La Ligue des Droits de l’Homme réaffirme sa volonté inébranlable de faire barrage aux discours et actes racistes émanant de l’officine dite « La Citadelle ».

FERMETURE DE LA CITADELLE PAR LA VILLE DE LILLE !

Luttons contre les idées d’extrême droite dans un contexte de libération de la parole raciste que nourrit une politique d’immigration toujours plus répressive et indigne !

EXTRAIT DU COMMUNIQUÉ DE LA LDH LILLE

« Plus que jamais  mobilisons-nous face aux idées, partis et députés d’extrême droite ! « 

COMMUNIQUÉ LDH NOUVELLES AGRESSIONS INACCEPTABLES DE L’EXTRÊME DROITE CONTRE LA LIBERTÉ ASSOCIATIVE

Nouvelles agressions inacceptables de l’extrême droite contre la liberté associative !

23 AVRIL 2022 : MANIFESTATION UNITAIRE CONTRE L’EXTRÊME-DROITE

Appel à manifester samedi 23 avril à 14 h 30 à Lille, place de la République.

CONTRE L’EXTRÊME DROITE, VOTEZ !

Appel unitaire à rassemblements « Non » à l’extrême droite, pour la justice et l’égalité !

5 FÉVRIER 2022 : NON À L’EXTRÊME DROITE, NON AU RACISME, NON À ERIC ZEMMOUR !

La section de Lille s’est jointe à l’appel à manifester contre la venue d’Eric Zemmour, le 5 février, sur le parvis des droits de l’homme, place de la République.