Ciné-débat autour du film : Moi, Capitaine

À l’occasion de la journée internationale des migrants, la Ligue des droits de l’Homme de Lille, Amnesty International, SOS MÉDITERRANÉE et France terre d’asile sont partenaires du film « Moi, Capitaine » de Matteo Garrone. 

Le 18 décembre, la LDH Lille sera au Métropole à 19h30 pour l’avant-première de « Moi Capitaine ». 

Nous participerons à un ciné-débat plus indispensable que jamais pour échanger à l’occasion de la journée internationale des Migrants. Seydou et Moussa, deux jeunes sénégalais de 16 ans, décident de quitter leur terre natale pour rejoindre l’Europe. Mais sur leur chemin les rêves et les espoirs d’une vie meilleure sont très vite anéantis par les dangers de ce périple. Leur seule arme dans cette odyssée restera leur humanité.

La réservation se fait sur ce lien : https://www.ugc.fr/film.html?id=15555.  

ManifestationS samedi 16 décembre 2023

Ce samedi 16 décembre 2023, la section lilloise de la LDH sera présente à deux manifestations :

La manifestation du CSP59.

Aussi, comme chaque samedi, la LDH LILLE vous invite à vous joindre à la manifestation en soutien à la Palestine, ce samedi 16 décembre 14 h 30, place de la république ! La #LDH appelle les citoyen-nes à faire pression sur leurs gouvernants pour construire la paix, pour le droit, pour la justice. Vous pouvez retrouver notre communiqué ici.

Enfin, comme la semaine dernière, nous allumerons notre bougie pour la paix. Ce soir et chaque vendredi entre 19h et 20h: Allumons des bougies à la tombée du jour : sur nos balcons, fenêtres, dans nos jardins… Allumons des bougies pour dire notre solidarité, notre fraternité et notre colère. Une bougie pour la paix, une pensée solidaire avec toutes les victimes à Gaza et en Cisjordanie !

Appelons toutes et tous à un cessez-le-feu immédiat, à la libération des otages et au respect du droit international !

Une bougie pour la paix

Dimanche 10 décembre : Journée des droits de l’Homme.

Pour commémorer le 75e anniversaire de la #dudh on appelle à la paix!

Allumons des bougies à la tombée du jour : Sur nos balcons, fenêtres, dans nos jardins…Allumons des bougies pour dire notre fraternité et notre colère.

Une bougie pour la paix, une pensée solidaire avec toutes les victimes à Gaza !

Appelons toutes et tous à un cessez-le-feu immédiat, à la libération des otages et au respect du droit international !

3ᵉ EDITION DU FORUM DES LIBERTÉS

Entrée gratuite sur réservation : https://www.helloasso.com/associations/ligue-des-droits-de-l-homme-section-de-lille/evenements/forum-des-libertes


Découvrez notre programme:


Présentation de cette édition 2023

2023 aurait pu être l’année d’un joyeux 75ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Hélas, elle est celle de l’inquiétude : droit international bafoué, extension des dictatures et pays « illiberaux », mais aussi, chez nous, recul de l’État de droit, répressions des manifestations, menaces contre les militants écologistes et de la solidarité, ou encore « course à l’échalote entre la droite et l’extrême droite pour savoir qui sera le plus violent à l’égard des migrants »1. C’est dans ce contexte, et au moment où les inégalités et les injustices ne cessent de se creuser et où l’extrême droite étend son racisme, que se tiendra, les 9 et 10 décembre prochain, dans le cadre de la Journée internationale des droits de l’Homme, le Forum des Libertés organisé par la Ligue des Droits de l’Homme de Lille. Elle se tournera, cette année, vers le cinéma avec 4 œuvres remarquables qui illustrent 4 facettes de ces droits malmenés, à travers le monde et en France.

  • Le droit à un niveau de vie suffisant, alors que le taux d’extrême pauvreté en France grimpe en flèche? Discutons-en après le film Louise Wiemmer, de Cyril Mennegun sur l’exclusion, avec des associations engagées dans l’accompagnement et l’inclusion sociale ainsi que le mal logement. Séance de 14h.
  • Le droit au respect, avec le film de Marc Ball Police, Illégitime violence revenant sur la question des violences policières qui fut au centre des récents conflits sociaux et reste le quotidien dans de nombreux quartiers. Arié Alimi, après le débat, présentera et signera son livre l’État hors la loi: Logiques des violences policières. Séance de 18h.
  • Pour évoquer le droit à l’éducation suivons Pascal Plisson Sur le Chemin de l’école, nous en discuterons ensuite avec les enfants du Conseil Municipal des Enfants de Lille. Séance de 14h.
  • La résistance face à l’oppression est magnifiquement illustrée par le film Las 13 rosas du réalisateur espagnol Emilio Martínez-Lázaro sur les crimes de la dictature franquiste. Séance de 18h.

Toutes les projections se tiendront à l’École Supérieure de Journalisme et seront suivies d’un débat !

Journée internationale contre les violences faites aux femmes

En cette journée internationale du 25 novembre,dans un contexte de guerres qui se multiplient, notre soutien va à toutes les femmes dans le monde, premières victimes avec les enfants des conflits armés. Nous manifestons particulièrement notre soutien aux femmes d’Ukraine, de Birmanie, de Palestine, d’Israël, du Haut-Karabakh. Nous clamons haut et fort notre solidarité avec nos soeurs afghanes maintenues sous le joug d’une oppression effroyable où même aller à l’école devient un acte héroïque. Nous réaffirmons notre sororité avec les femmes iraniennes et kurdes en révolte pour leur liberté. Femme, Vie, Liberté. Nous apportons notre soutien aux femmes ouïghoures, persécutées, victimes de politique génocidaire.

Le 25 novembre nous marcherons pour rendre hommage à toutes les victimes de la violence machiste, les femmes, les personnes LGBTQIA+, à toutes celles qui souffrent et qui luttent. A toutes celles que nous avons perdues.

Les violences sexistes et sexuelles surviennent partout, et tout le temps : dans nos espaces familiaux, sur nos lieux de travail et d’études, dans l’espace public,dans les transports, dans les établissements de soin, les cabinets gynécologiques, dans les maternités, dans les milieux du théâtre, du cinéma, du sport, en politique… Dans tous les milieux sociaux. Elles touchent les femmes comme les filles. Elles trouvent racine dans le patriarcat et se situent aussi, souvent, au croisement d’autres discriminations. Ainsi les femmes les plus touchées par ces violences sont celles qui souffrent déjà de multiples oppressions : les femmes victimes de racisme, les femmes migrantes, sans papiers, les femmes précarisées, en situation de handicap, les femmes lesbiennes et bi, les femmes trans, les femmes en situation de prostitution et celles victimes de l’industrie pornocriminelle.

Une prise de conscience collective a eu lieu avec #MeToo. Elle n’est pas suffisante, les chiffres parlent d’eux-mêmes. En France, depuis 2017 ce sont 848 féminicides ayant fait plus de 1000 enfants orphelin∙es qui ont été commis par un conjoint ou un ex conjoint. Le nombre de femmes victimes de violences dans le couple et les enfants qui en subissent les conséquences ne diminue pas (213 000 par an) tout comme les viols ou tentatives (94 000 par an). La quasi-totalité des agresseurs sont des hommes (97,3%).Une femme en situation de handicap sur 5 a été victime de viol. 50% des lesbiennes et 75% des bi ont été confrontées à des violences dans l’espace public et 85 % des personnes trans ont déjà subi un acte transphobe.

La plupart du temps, encore, les victimes ne sont pas crues, les plaintes classées sans suite, l’impunité des agresseurs persiste. La justice reste encore largement sourde à reconnaître ces violences. 160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles chaque année, en majorité au sein de la famille. Mais leur parole peine toujours à être reconnue. Bien plus, les mères qui cherchent à les protéger de l’inceste subi sont souvent elles-mêmes poursuivies et se voient retirer la résidence de leurs enfants.

Au bout de 2ans, le gouvernement veut supprimer la Commission Indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants sous prétexte que son travail est terminé. Nous exigeons son maintien. Les femmes demandeuses d’asile sont très vulnérables aux réseaux de prostitution, de proxénétisme et de traite des êtres humains. Ceux-ci sont déjà à pied d’oeuvre pour satisfaire l’augmentation de la demande de marchandisation du corps des femmes et des filles avec les Jeux Olympiques et Paralympiques en France en 2024. Le projet de loi « Asile et immigration » ne fera que dégrader encore plus la situation de ces femmes comme celle de toutes les femmes sans papiers.

Sur les lieux de travail plus de 8000 viols ou tentatives ont lieu chaque année et un tiers des femmes subissent du harcèlement sexuel. Les employeurs publics et privés doivent faire cesser les violences et protéger les victimes y compris de violences conjugales. Nous ne nous contentons pas de la ratification par le gouvernement de la convention 190 de l’Organisation internationale du travail à moyens constants. Nous exigeons la mise en place de nouvelles obligations pour renforcer la protection des victimes !

Toutes ces violences ne sont pas une fatalité. Nous serons massivement dans la rue le 25 novembre pour faire valoir nos revendications, pour exiger la fin des violences machistes. Nous exigeons l’application des lois existantes, un plan d’urgence national, des politiques publiques s’élevant contre la tolérance sociale, promouvant la prévention, la protection et la solidarité vis à vis des victimes et des co-victimes, mettant fin, enfin, à l’impunité des agresseurs ! Disons stop aux annonces du gouvernement non suivies d’effet et exigeons la mise en place d’une loi-cadre !

Le dernier rapport de la Fondation des femmes publié en septembre dernier estime que pour lutter efficacement contre les violences faites aux femmes, il faudrait au minimum 2,6 milliards d’euros. L’Etat en dépense aujourd’hui 184,4 millions. On est loin du compte. C’est ainsi que des associations d’aide aux victimes, qui les soutiennent, les hébergent et leur permettent d’entamer leur reconstruction se retrouvent en grande difficulté. De qui se moque -t-on ? Nous exigeons l’obtention immédiate de 3 milliards d’euros pour combattre enfin efficacement ces violences !

Non à la videosurveillance algorithmique !

Mobilisons-nous contre le déploiement de la vidéosurveillance « intelligente » que le gouvernement veut nous imposer en prévision de la Coupe du Monde de rugby (octobre 2023) et les JO (été 2024).

La vidéosurveillance algorithmique, cela veut dire que ce sont des machines développées par des entreprises privées qui seront mises au service des pouvoirs publics et des forces de l’ordre pour déterminer ce qui sera identifié comme des comportements suspects dans l’espace public, et ce en toute opacité, sans contrôle citoyen, potentiellement discriminatoire et probablement de façon pérenne, une fois réalisés les investissements d’ampleur requis par la mise en place de la « vidéosurveillance automatisée ».

En mars 2023, le Parlement français a adopté de nouvelles dispositions sécuritaires en amont des grandes compétitions sportives que notre pays accueillera en 2023 et 2024.

Cela nous concerne à Lille, car notre métropole sera hôte de matches en septembre et en octobre 2023 lors de la Coupe du monde de rugby et à l’été 2024 pour les jeux olympiques. Parmi les mesures adoptées par le Parlement figure le recours massif et soi-disant expérimental à « l’intelligence artificielle » censée renforcer la sécurité dans un certain nombre de lieux (enceintes sportives et leurs abords, transports publics, gares, espace public).

Nous souhaitons manifester notre hostilité au déploiement dans la métropole lilloise de ces technologies de vidéosurveillance algorithmique dont nous sommes convaincus, avec la CNIL et la Défenseur des Droits, qu’elles constituent un risque en termes de libertés publiques, de discrimination et d’usage abusif, notamment par le recours à terme à la reconnaissance faciale

Nous alertons par ailleurs sur le fait que l’introduction de ces technologies à titre expérimental ne doit leurrer personne : la surveillance « intelligente » de masse, une fois déployée, restera en usage au-delà du terme prévu par la loi (janvier 2025), comme cela a été le cas lors de précédentes « expérimentations ».

Reposant sur l’usage de données biométriques recueillies sans notre consentement, la VSA est tout aussi dangereuse pour nos libertés que ne l’est la reconnaissance faciale. Le risque de discrimination et de criminalisation d’un certain nombre de « comportements » dans l’espace public (se tenir statique, courir, porter une banderole, etc.) est manifeste.

NOUS NE VOULONS PAS ETRE CONSIDERES COMME TOUS SUSPECTS !

Nous ne voulons pas que, sous prétexte de sécuriser ces compétitions, l’État français et les entreprises qu’il mobilisera pour déployer ces technologies à grande échelle et aux frais du contribuable, disposent de moyens de contrôle social similaires à ce que l’État chinois a mis en œuvre pour surveiller certaines populations avec les conséquences que nous connaissons.

Nous appelons la présidence de la MEL et les pouvoirs publics locaux à sursoir à la mise en place de la surveillance généralisée et automatisée de l’espace et des transports publics dans la métropole lilloisE.

Nous les appelons enfin, si leur décision était de procéder au déploiement de la VSA, à tenir le public des implications concrètes de ces dispositifs en termes de surveillance de l’espace public.