Le Mouvement de la Paix et le Café-Philo,
en partenariat avec la mairie, s’associent pour organiser au Coat Kaër vendredi
24 avril, à 20 h 30, une soirée qui sortira de l’ordinaire. Ils invitent, en
effet, Bernard Gerland, un comédien de 69ans, domicilié à Lyon, qui parcourt la
France depuis plusieurs années pour présenter un «spectacle» totalement
atypique baptisé «Ma guerre d’Algérie». Le succès est au rendez-vous, puisqu’il
en a déjà donné environ 300 représentations.
Sa propre histoire
Bernard Gerland connaît parfaitement son sujet, puisqu’il raconte sur scène sa
propre histoire. Il a été mobilisé en Afrique du Nord pendant deux ans, de 1960
à 1962, après y être allé à reculons. Comme il l’explique lui-même, «je partais
avec une conception d’humaniste mais j’entrais dans la guerre et la barbarie».
Bernard Gerland, qui a fait plusieurs métiers dans sa vie, a approché
tardivement le monde du théâtre ; et l’envie de raconter sa guerre est le fruit
d’un très long mûrissement. Poussé par d’autres comédiens, il a d’abord
entrepris un travail de mémoire qui s’est achevé par la rédaction d’un livre,
publié en 1995 (Editions Golias), puis par l’élaboration d’un véritable
spectacle qui ressemble à la prestation scénique d’un conteur, avec un discret
jeu de scène.
«Enorme silence»
Le «récit» lui-même dure un peu plus d’une heure, et Bernard Gerland entame
ensuite un dialogue fructueux avec le public. Comme l’a très bien dit un autre
auteur, Bernard Sigg, «la guerre d’Algérie n’est pas terminée. Elle se poursuit
dans cet énorme silence qu’elle a creusé en nous.»
Pratique Pour la soirée du 24, on peut réserver : à l’office
de tourisme (02.98.96.04.32), mais aussi à La Mouche qui Louche et dans les
librairies «Les Mots Voyageurs» et «Penn Da Benn». Tarifs : 5 € et 3 €.