La fraternité n’a pas de frontière

Ce vendredi 6 juillet 2016, le Conseil Constitutionnel à consacré un nouveau principe constitutionnel: la Fraternité.

Ce principe de Fraternité a motivé la censure partielle de l’article L.622-4 du CESEDA, disposition qui détermine les conditions d’exemption de poursuite pour « l’aide à l’entrée et au séjour irrégulier » (plus connu comme le « délit de solidarité« ).

Aujourd’hui, l’aide apportée à un étranger n’est plus sanctionnable, dès lors qu’elle est désintéressée.

Nous nous réjouissons de cette décision, elle apparaît comme une piqure de rappel dans un contexte d’oubli généralisé de nos valeurs fondamentales.

Mais soyons lucides, les conditions de vie et d’accueil des étrangers sur notre sol resteront déplorables et honteuses parce que c’est la politique voulue par le ministre de l’intérieur. Nous sommes indignés de la gestion désastreuse et xénophobe (au sens premier du mot) de l’accueil des étrangers par les autorités françaises.

Nous continuerons à dénoncer ce qu’il se passe à la frontière franco-italienne, notamment la chasse aux réfugiés dans les montagnes par la police et maintenant par des groupuscules d’extrême droite.

 

Mais aider des personnes perdues dans la montagne peut encore être poursuivi.

Ainsi, mettre à l’abri des ressortissants non-communautaires qui seraient en danger au milieu des frontière « naturelles » de la France peut encore être incriminé. L’Etat a poursuivi et poursuit encore des citoyens frontaliers parce qu’ils tendent la main à une personne au travers de la frontière. Nous savons que le ministère de l’intérieur cherchera encore à intimider et réprimer la fraternité.

Aussi, nous soutenons sans réserve Martine Landry et vous invitons à la soutenir lors du verdict de son procès le vendredi 13 juillet ainsi que tous les délinquants solidaires d’ici et d’ailleurs.

Et pour qu’émerge un débat démocratique sur la question migratoire, nous vous invitons à apporter votre soutien à l’ICE « Let us help ».