Débat avec RESF mardi 3 avril à Deuil

En novembre dernier, de nombreuses associations ont lancé un appel pour en finir avec la violation des droits des Jeunes Isolés Etrangers.

Tous les jours en France, des centaines d’enfants, de jeunes étrangers sont laissés à l’abandon, exclus de la protection qui leur est due, une charge qui incombe aux départements. Ceux-ci se partagent avec la police, les parquets et les tribunaux le soin de faire le «tri » entre les jeunes qui seront reconnus mineurs et les autres, déclarés majeurs après un entretien suspicieux, un document jugé douteux ou les conclusions aléatoires d’une expertise osseuse. Pour les «heureux » élus, trop souvent ne s’ensuit qu’un service minimum d’encadrement sans que les bilans obligatoires ne soient réalisés sur leur situation, leurs besoins en santé, en éducation.

Malgré l’encadrement prévu par la protection de l’enfance et ses dispositions réglementaires, les pratiques de trop de services de l’Aide sociale à l’enfance ou de certaines associations chargées de ces jeunes conduisent à de véritables maltraitances : «parcage» des mineurs isolés dans les hôtels ou hébergements inadaptés à l’accueil d’enfants et de jeunes, non-scolarisation. Quant aux exclus de la prise en charge, ils sont condamnés à l’errance, harcelés et contraints de décamper de leurs abris de fortune lorsqu’ils ne sont pas victimes de violences policières.

Heureusement, bien plus souvent qu’on ne l’imagine, des mobilisations courageuses se développent portées par les jeunes et leurs soutiens. Elles obtiennent parfois gain de cause, sauvant, trop rarement, quelques jeunes de leur misère pour une durée incertaine.

Face à l’hypocrisie des responsables politiques, les individus se mobilisent. Nous vous proposons lors de ce débat de faire un état des lieux sur la situation locale et de mettre en commun informations et expériences.

 

NON aux voisins vigilants !

Les mairies de Montmagny et Deuil-la-Barre s’engagent après bien d’autres communes dans l’opération « Voisins Vigilants » dont l’objectif est de « lutter ensemble contre  le fléau des cambriolages ». Cet appel public à la suspicion et à la surveillance joue sur le sentiment d’insécurité savamment entretenu, en se parant de vertus d’entraide et de solidarité. La Ligue des droits de l’Homme considère que dans une démocratie la sécurité des biens et des personnes est une mission de l’Etat et que toute délégation de ce pouvoir régalien affaiblit la confiance en la police et est potentiellement dangereuse. De nombreux maires refusent les propositions de la société vendant le dispositif « Voisins Vigilants », comme celui de Soisy-sous-Montmorency, qui a pourtant promu le système de vidéo-surveillance sur la communauté d’agglomération. Par ailleurs, les communes ont déjà tous les outils nécessaires pour développer solidarité et entraide.

Plus de détails dans le tract « NON aux Voisins Vigilants »

distribution au petit matin à la gare

 

au marché de Deuil-la-Barre

MONTMAGNY : LA LIGUE DES DROITS DE L’HOMME SUR LE PAVÉ

Contrairement aux années précédentes, le Maire de Montmagny, Patrick Floquet, vient d’évincer la Ligue des droits de l’Homme du bénéfice d’usage des salles de réunion et d’expositions de la commune pour ses activités. Celles-ci, pourtant, lui avaient été attribuées, par convention entre les deux parties, le 17 juillet 2015.
Le motif, « des raisons de modification de planning », est d’une indécente désinvolture :
Comment comprendre l’éviction, de la ville de Montmagny, d’une association
internationalement reconnue, qui œuvre pour la promotion des droits de l’Homme, pour
« des raisons de modification de planning » ??? Pour nous, l’argument n’est pas recevable.

En effet, la section de la Ligue des droits de l’Homme de Montmagny & Vallée de Montmorency travaille, depuis plusieurs années, à la défense des droits fondamentaux et à la promotion de la citoyenneté auprès de la population magnymontoise. Elle organise des activités, expositions, débats, sur des thèmes divers :

– Chaque année, la participation des établissements scolaires au concours national « Des écrits pour la fraternité » dont le sujet en 2016 est « On ne naît pas citoyen ou citoyenne, on le devient ».

– La lutte contre le harcèlement entre jeunes, à l’école et ailleurs, en 2014, dont la Mairie a cofinancé la réalisation avec l’État. Les écoles primaires, le collège Copernic et les adultes de différents services municipaux en ont bénéficié ; le collège Utrillo est actuellement demandeur de l’exposition.

– Cette année, « L’égalité Filles/Garçons » qui est au cœur des problématiques de la cohésion sociale. Les programmes scolaires l’ont inscrit dans l’éducation morale et civique. Les centres sociaux et tous ceux qui ont en charge l’organisation des loisirs des jeunes en font une priorité tant il est important de lutter contre les stéréotypes.

– L’écoute, l’assistance, l’accompagnement, l’orientation individuelle et collective auprès de familles en difficulté.

Par conséquent, on est en droit de s’interroger sur ce traitement, qui paraît être réservé à la LDH, lequel viole manifestement le principe républicain d’égalité. À travers cette décision, on est aussi en droit de s’interroger sur les motivations et les objectifs poursuivis par Monsieur le maire de Montmagny.
La ville de Montmagny prend-elle le chemin de Hénin Beaumont, Béziers et Mantes la Ville?

Á un moment où notre société a plus que jamais besoin d’une cohésion sociale fondée sur les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité, la Ligue des droits de l’Homme ne peut accepter cette décision arbitraire et demande, à nouveau, à pouvoir bénéficier des salles de réunion et d’exposition de la commune comme cela a toujours été le cas.

Pour soutenir la section LDH de Montmagny-Vallée de Montmorency, et vous indigner, vous pouvez écrire au maire de Montmagny : patrick.floquet@ville-montmagny.fr Tél : 01 34 28 69 00