Événement organisé dans le cadre du printemps de l’égalité 2019.
La section de Nanterre a projeté le reportage d’Anaïs Condomines, journaliste: « Cyber-harcelés: chronique de l’impunité 2.0 ».
Pour en visionner des extraits – Cliquer ici
[compte rendu des débats]
Dans le cadre du « Printemps de l’égalité », la section de Nanterre a organisé à un débat autour du cyberharcèlement.
Un sujet d’actualité
L’actualité des dernières semaines résonne avec le thème du débat organisé. Les affaires relatives à la « Brigade du LOL » ont mis en lumière des comportements de cyberharcèlement. Des journalistes ont harcelé leurs consœurs via les réseaux sociaux.
Le cyberharcèlement: un délit encore mal appréhendé par le droit
Le droit est primordial pour faire avancer la lutte contre le racisme, contre l’antisémitisme, et évidemment contre les comportements sexistes. Cependant, on constate que malgré les lois déjà existantes, les nouvelles lois ne sont pas suffisantes. Ainsi, la loi Schiappa ou les projets de lois à venir, sont en décalage permanent. Le droit peine à trouver un équilibre entre la répression des actes de cyberharcèlement et la réalité des faits. Il y a encore des difficultés dans l’application et l’effectivité de la loi.
En outre, les condamnations en matière de cyberharcèlement ne sont pas être suffisantes par rapport à la gravité des faits. De la même manière, face à ce nouveau type de violences morales que peut représenter le cyberharcèlement, il semble y avoir un obstacle dans les moyens actuellement mis en place par les pouvoirs publics. On peut notamment mettre en lumière l’absence de formations adaptées des forces de l’ordre.
Bien que le droit soit important, et que la loi ait une portée symbolique, il est nécessaire de faire évoluer les comportements. Cela passe par l’éducation et la sensibilisation, notamment des personnes plus jeunes pour qui l’utilisation d’internet et des réseaux sociaux occupe une place important au quotidien.
Une forme de violence qui affecte plus souvent les femmes
Les femmes sont fortement visées par les violences en ligne. Dans un rapport de 2015, intitulé « Lutter contre la violence en ligne à l’égard des femmes et des jeunes filles : Appel à une prise de conscience à l’échelle mondiale », l’ONU rapport que près de 73% de femmes ont été victimes de violences en ligne. Les mouvements féministes aussi également visés par la violence en ligne. Les féministes subissent souvent des notamment « backlash » sur les réseaux sociaux du fait des idées et des images promues.
Au fil des années, mais surtout au fil des affaires émergeant sur la toile et permettant de mettre en avant ces comportements, on remarque qu’il y a de moins en moins de tolérance. Des voix se font entendre afin de dénoncer et combattre ces violences qui sont souvent devenues trop fréquentes. Internet peut être un lieu accueillant les cyberharceleurs en toute impunité, mais il peut également servir à lutter contre ces nombreux comportements sexistes.
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