Romeurope : Expulsion du Bidonville de Bobigny

Communiqué du Collectif Romeurope 93

 

Bobigny, mardi 21 octobre 2014, 14h.

La police nationale protège vaillamment le viaduc du chemin de fer à côté des Archives Départementales. Devant elle, un ennemi redoutable. Ce sont les rescapés de l’évacuation du bidonville des Coquetiers. Des 300-350 habitants du bidonville, 137 se sont vu proposer un relogement, souvent en province, plus de 100 se sont dispersés : sont restés ceux qui n’avaient vraiment aucune solution de repli possible, une quinzaine d’enfants de moins de 6 ans et leurs mères, de vieilles personnes souvent très malades – une soixantaine de personnes en tout.

Sous la pire averse de la saison, c’est à cet attroupement particulièrement dangereux qu’il faut à tout prix empêcher de se mettre à l’abri sous le viaduc du chemin de fer. Reculer de cinq mètres pour permettre à des bébés et à des vieillards de s’abriter d’une pluie torrentielle : impensable pour les garants d’un ordre public qui se doit d’être rigoureux.

Il s’agit ensuite de bannir de la ville cette bande de sans aveu. Bannir, au sens littéral du mot. Enfants, femmes, vieillards et soutiens sont libres d’aller où ils veulent, pourvu qu’ils veuillent emprunter les rues qui les amènent au-delà des confins de la ville – sous bonne escorte bien entendu. Et qu’on ne les revoie plus.

Paris, mardi, 21h. A la recherche désespérée d’un abri pour la nuit, la même bande de sans aveu se retrouve dans le hall d’accueil de l’hôpital Saint-Louis, où elle espère pouvoir passer la nuit. Mais l’Etat trouve alors les ressources dont il manque cruellement quand il s’agit de trouver des solutions de relogement. Voilà mobilisé pour faire face à ces émeutiers irréductibles un nombre de CRS en tenue de combat bien supérieur à celui des enfants, femmes et vieillards blottis dans le hall sous quelques couvertures de fortune. Rien n’est laissé au hasard : au milieu de deux cordons infranchissables les émeutiers sont poussés à la rue sans ménagement. 17 fourgonnettes, deux camions, un moyen blindé repartent alors, sans doute très fiers de l’exploit accompli.

L’Etat sanctionnera-t-il aussi -de manière exemplaire bien sûr- la Ville de Paris qui a osé donner abri pour la nuit dans un gymnase à ces trimards sans foi ni loi?

Un lynchage révoltant : Communiqué de Romeurope

COMMUNIQUE ROMEUROPE

Paris, le 17 juin 2014

Les médias rapportent depuis lundi soir le terrible lynchage d’un jeune de 16 ans vivant dans un bidonville de Pierrefitte-sur-Seine (93). Entre la vie et la mort depuis vendredi, cet adolescent aurait été séquestré puis roué de coups par des personnes le soupçonnant d’un cambriolage

Les auteurs de ces actes barbares doivent être identifiés et répondre de leurs actes devant la justice.

Ce fait divers est la terrifiante conséquence de plusieurs années de politiques publiques inefficaces et de prises de paroles d’élus, de représentants de l’État mais aussi de nombreux médias entretenant et surfant sur un climat malsain.

Face aux enjeux posés par la résurgence des bidonvilles dans notre pays, dans lesquels sont cantonnées des familles le plus souvent d’origine roumaine ou bulgare, la réponse n’a été que l’absurde ou l’abject. La destruction continuelle et intensive des bidonvilles ne fait que rendre les difficultés des familles qui y vivent encore plus compliquées à traiter. Cette misère entretenue ne suscite que l’indifférence et fait prospérer un racisme qui touche toute la société française.

Ce drame doit entraîner une prise de conscience ainsi qu’un positionnement clair et différent, au plus haut niveau quant à l’urgence de la mise en place d’une politique radicalement différente pour sortir les familles des bidonvilles et de la misère. Il faut d’urgence poser des actes forts pour arrêter la spirale des violences, sous peine que d’autres drames se produisent. Rien ne peut justifier et encore moins autoriser de tels actes.

A Mantes la ville, le Front National discrimine spécifiquement les Musulmans

Communiqué de la Ligue des Droits de l’Homme – Fédération des Yvelines

Voici à peine un mois que le Front National dirige Mantes la Ville, et les manifestations d’intolérance n’ont pas tardé.

Les personnes de culte musulman, devaient avoir droit, comme toute personne d’une autre confession, de disposer d’un local pour pratiquer leur culte et y accomplir les rites.

Article 18 de la déclaration universelle des Droits de l’Homme : « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites ».

Toutes, sauf les Musulmans à Mantes la Ville.

Il avait été prévu par l’ancienne équipe municipale, de vendre à l’Association des Musulmans de Mantes Sud (AMMS) les locaux de l’ancienne trésorerie pour en faire un lieu de culte.

Toutes les délibérations autorisant la cession de ce lieu à l’AMMS ont été votées à une très large majorité. L’association des Musulmans de Mantes Sud a respecté toutes les obligations légales pour l’achat de ce local.

Comme il était prévu lors de la signature du compromis de vente, la somme nécessaire à la transaction a été déposée chez le notaire qui a convoqué pour le 15 mai 2014 M. le Président de la CAMY, M. le Maire de Mantes la Ville et M. le Président de l’AMMS.

Or depuis quelques jours le Maire de Mantes la Ville, multiplie les déclarations disant son intention de ne pas se rendre chez le notaire, bloquant ainsi le processus de vente.

Cette décision ne peut pas s’expliquer autrement que par la volonté idéologique du maire Front National de discriminer les Musulmans.

Nous rappelons que tous les autres cultes présents à Mantes la ville disposent de locaux adaptés à leurs pratiques.

Dans un climat inquiétant et délétère, le Maire Front National de Mantes la Ville, fait preuve d’un dogmatisme anti musulman, bien loin de ce qu’il a mis en avant lors de son investiture. Lui qui se voulait « le maire de tous les Mantevillois » est, dans les faits, celui qui cherche à détruire le vivre ensemble, en commençant par discriminer les citoyens de confession musulmane.

Le rapport Romeurope 2013/2012 : Harcèlement et stigmatisation

Harcèlement et stigmatisation : politiques et paroles publiques aggravent la précarité des habitants des bidonvilles

Malgré le changement de gouvernement, force est de constater avec consternation que la situation des personnes vivant en squats et bidonvilles s’est dégradée: évacuations des lieux de vie, expulsions du territoire…la même politique sécuritaire et coûteuse est conduite. Les bilans pourtant concordent tous:

Cette politique est inefficace et inhumaine.

Le CNDH Romeurope dénonce le traitement spécifique dont sont victimes les personnes roumaines ou bulgares ou venues d’Ex-Yougoslavie que les discours politique et médiatique dominants enferment dans une identité «rom» assignée et stigmatisée

.

Pourtant une autre politique est possible sur la base de principes incontournables et dans le respect du droit commun pour mettre un terme à ce cercle vicieux orchestré dans lequel ces familles sont enfermées.

Le CNDH Romeurope détaille son analyse dans ce rapport et soumet des propositions au gouvernement ainsi qu’aux candidats aux élections municipales.

L’exclusion que subissent ces familles doit s’arrêter ! Des solutions existent pour mettre un terme à ces situations !

Consultez le rapport du CNDH Romeurope et sa synthèse:

www.romeurope.org

Contact presse:

Lola Schulmann, CNDH Romeurope: 06 68 43 15 15

Municipales 2014 – C’est Notre Affaire – La LDH ouvre le débat.

Les Municipales 2014 comme toute élection sont l’occasion pour les citoyens de faire un choix et de mettre en avant les valeurs qu’ils veulent défendre.

La LDH participe à ce débat en rappelant les principaux enjeux de ces élections :

Fidèle à ce qu’ont toujours été ses engagements, la LDH entend lutter contre l’abstentionnisme, aider nos concitoyen(ne)s à démasquer ce qui peut se cacher derrière les discours d’une extrême droite toujours aussi habile à poser de fausses questions qu’à formuler de mauvaises réponses. Elle ne soutient aucune liste, aucun candidat et veille à son indépendance associative. C’est forte de cette indépendance qu’elle élabore des propositions servant l’intérêt général et qu’elle les soumet au débat afin de contribuer à construire une société fondée sur des valeurs d’égalité et de solidarité.

Voici les quelques thèmes que vous retrouverez sur notre site :

1. Ma ville, ma vie, je la veux… Fraternelle

2. Ma ville, ma vie, je la veux… Solidaire

3. Ma ville, ma vie, je la veux… Juste

4. Ma ville, ma vie, je la veux… Libre

5. Ma ville, ma vie, je la veux… Accueillante

6. Ma ville, ma vie, je la veux…Ouverte

7. Ma ville, ma vie, je la veux… Démocratique

Communiqué RESF

20 novembre 2013, journée internationale des droits de l’enfant
sous la présidence de François Hollande

18 mois de présidence Hollande, et pour les enfants de parents sans papiers, les mineurs isolés et les
jeunes majeurs étrangers, un début de quinquennat à l’image du reste : vous voulez un dessin ?
Le nombre des enfants enfermés en rétention avec leurs parents dans l’attente d’une expulsion a
largement diminué depuis juillet 2012. Mais cette pratique (pour laquelle l’Etat français a été condamné
par la cour européenne de justice), n’est toujours pas interdite et au moins une vingtaine d’enfants en
ont été victimes. Si Mitterrand et Badinter avaient supprimé la peine de mort comme Hollande et Valls
ont interdit la rétention des enfants, la guillotine continuerait à fonctionner.
Quant aux enfants des familles sans papiers qui échappent à l’enfermement, ils sont assignés à
résidence, le plus souvent arrachés à leur école, leur quotidien est fait de l’angoisse de leurs parents,
qui pour échapper aux menaces, discriminations, violences, aux guerres et à la misère, ont fait le choix
de partir vers un pays d’asile. Errant d’un pays à l’autre pendant des mois, parfois des années d’exil,
rejetés de partout, ils continuent à espérer pour leurs enfants et pour eux-mêmes une autre vie, un
avenir.
Pour échapper à l’expulsion qui les renverra, bannis de France, dans un pays hostile, certaines familles
vivent cachées, sans savoir quand ils pourront un jour revivre librement, ici ou ailleurs.
Dans les écoles, on continue à compter les chaises vides des enfants déplacés, cachés, et celles de
ceux qui ont été expulsés avec leurs parents. Celles des enfants qui dorment dans la rue, dans des
cabines téléphoniques, sur des cartons, celles des enfants roms, déplacés, stigmatisés, celles des
mineurs isolés, que les passeurs ont jetés sur le trottoir des gares et des aéroports, et qu’on se repasse,
d’un département à un autre, sans prise en charge, sans leur assurer le droit fondamental à une vraie
scolarisation qui leur ouvre l’accès à une formation et un avenir. Enfants invisibles, coupables d’être
mineurs, accusés de mentir sur leur âge, sur leur nom, sur leur vie pour apaiser la conscience de ceux
qui sont chargés de s’en débarrasser, de les exiler, de les renvoyer à leur misère natale ?
Est-ce que c’est normal d’avoir peur quand on va à l’école ? demandaient en 2007 les enfants de
parents sans papiers ? Est-ce normal ? en 2013 ? Avec un président de la République, un Premier
ministre, un ministre de l’Intérieur socialistes ?
L’affaire Léonarda et l’expulsion de Khatchik, les manifestations de lycéens
ont obligé le ministre l’Intérieur à suspendre les expulsions de familles ayant
des enfants scolarisés et celle de lycéens. Il ne s’en vante pas, mais les faits
sont là. C’est un progrès mais ce n’est pas assez. Il faut maintenant
l’assumer publiquement, le revendiquer même. Et surtout le traduire dans les
lois. La loi doit changer, offrir un avenir aux enfants, à tous les enfants et
pour cela régulariser et assurer avec une application qui change
profondément avec les méthodes antérieures, les droits fondamentaux des
enfants.

Réseau national des militants, collectifs
d’établissements, syndicats et associations
pour l’information et le soutien aux jeunes
scolarisés étrangers sans papiers

Adresse postale : C/o EDMP 8 Impasse Crozatier 75012 Paris –
educsansfrontieres@free.fr / www.educationsansfrontieres.org