Pour M. Valls, les Roms qui occupent des campements « ne souhaitent pas s’intégrer »

Le Monde

| 15.03.2013 à 12h11 • Mis à jour le 15.03.2013 à 12h25

Manuel Valls, le 21 février 2013.

Les Roms occupant des campements « ne souhaitent pas s’intégrer » en France, a déclaré jeudi 14 mars le ministre de l’intérieur, Manuel Valls, estimant dans un article au Figaro que la solution des villages d’insertion n’a qu’un intérêt limité.

Cette expérience des villages d’insertion « ne peut concerner qu’une minorité car, hélas, les occupants des campements ne souhaitent pas s’intégrer dans notre pays pour des raisons culturelles ou parce qu’ils sont entre les mains de réseaux versés dans la mendicité ou la prostitution », a observé le ministre.

Selon M. Valls, qui entend poursuivre le démantèlement des camps de Roms, « les préfets sont soumis à une contradiction car ils doivent à la fois démanteler les campements tout en répondant à la demande de mener un diagnostic social visant à trouver des mesures alternatives ».

Lire les témoignages : Portraits de Roms : ‘On est tous venus ici pour travailler’

« PROBLÈMES DE COHABITATION »

« Aujourd’hui, nous estimons qu’environ 20 000 hommes, femmes et enfants originaires de Roumanie et de Bulgarie pour la plupart occupent en toute illégalité plus de 400 campements dans notre pays, dont les deux tiers sont en Ile-de-France, note M. Valls. Implantés en bordure de quartiers populaires déjà percutés par la crise, ils sont à l’origine de problèmes de cohabitation qui prennent des formes parfois inquiétantes, comme en témoignent les incendies constatés la semaine dernière à Aubervilliers et Sarcelles. »

En 2012, la France a expulsé 12 800 Roumains et Bulgares sur un chiffre record de près de 37 000 reconduites à la frontière. Mais le nombre des Roumains et Bulgares reconduits est appelé à baisser en 2013 après la décision de M. Valls de supprimer l’aide au retour humanitaire qui leur était accordée (300 euros par adulte et 100 euros par enfant mineur).