Les demandes d’intervention des détenus représentent près de 5% du nombre total des dossiers adressés au Défenseur des droits (plus de 4000 demandes par an). Ceci signifie qu’une personne incarcérée saisit l’institution 50 fois plus souvent qu’une personne libre.
Cent cinquante délégués tiennent des permanences dans les prisons et maisons d’arrêt en France (collectivités d’outre-mer comprises). Ces derniers reçoivent directement 90% des saisines qui leur sont communiquées verbalement par les détenus, preuve du caractère majeur de leur rôle dans l’accès au droit. Par ailleurs, la présence des délégués prévient l’effet désocialisant de l’emprisonnement et permet de créer pour les prisonniers un temps d’écoute et de parole, qui se révèle souvent être une réponse suffisante à leurs difficultés. Cet accompagnement apporte aussi, dans la réintroduction d’une relation avec les services administratifs (mise à jour de carte vitale, allocations de la CAF…), un premier pas vers la réinsertion sociale.
Outre ce bilan, le rapport présente également une série de recommandations au gouvernement.