Projet de vidéosurveillance à Andrésy

Depuis début mai 2011 s’est constitué à Andrésy un nouveau collectif, associant 8 associations et organisations, dénommé CERVA (Collectif d’étude et de réflexion sur la vidéosurveillance à Andrésy ) attaché à ce qu’un large débat public puisse avoir lieu sur le projet de vidéo-surveillance dans cette commune.
La section intercommunale de la Ligue des Droits de l’Homme est naturellement membre de ce Collectif, ayant déjà eu l’occasion d’intervenir publiquement sur ces questions dès 2009 auprès du Sous-préfet, Monsieur Imbert, lorsque s’étaient tenues des réunions avec les responsables d’associations d’Andrésy et de Conflans… et d’organiser un ciné-débat sur la « société de surveillance » qui s’installe… autour du film de science-fiction « Bienvenue à Gattaca » le 23/5/2009 (voir texte alors publié) …
Depuis la mi-mai, la section LDH participe à la conception et la diffusion chaque semaine à Andrésy d’un nouveau questionnement approfondi sur la vidéo-surveillance qui soulève de nombreuses interrogations justifiées
  • au regard des libertés individuelles et collectives
  • au regard de ses coûts : installation, maintenance…
  • au regard de la conservation des images
Les 3 premières interpellations publiques conçues par le Collectif, faisant suite à un questionnement approfondi envoyé par la section de la Ligue des Droits de l’Homme au Maire d’Andrésy, sont accessibles par téléchargement [en cliquant sur les liens suivants : CERVA – vidéo-surveillance en débat – semaine 1, CERVA – vidéo-surveillance en débat – semaine 2, CERVA – vidéo-surveillance en débat – semaine 3], ainsi que celui annonçant le lieu du débat public organisé le lundi 20 juin en soirée à Andrésy, qui n’a pu être édité que le 18 juin [Cerva – semaine4 – débat du 20-6-2011], le Maire d’Andrésy ayant initialement répondu négativement à la demande de salle au nom du CERVA (*).
Ce débat se tiendra donc finalement LUNDI 20 JUIN 2011 à partir de 20h30 au Centre Louise Weiss, en salle n°4, au 57 avenue des Robaresses, à côté de la piscine d’Andrésy,
avec la participation de Jean-Claude VITRAN, du Bureau national de la Ligue des Droits de l’Homme, co-auteur de « Une société de surveillance ? » (Ed. La Découverte – avril 2009). Pour en savoir plus sur la vidéo-surveillance : http://www.ravif.fr/
(*) Le Maire indique notamment, dans son courrier du 18 mai 2011, que les salles municipales ne pouvaient être mises à disposition que « des associations reconnues d’utilité publique par la municipalité et/ou subventionnées« … Une curieuse nouvelle déclinaison locale du concept d’utilité publique !

« A ciel ouvert » – 36ème Ciné-débat de la section LDH Conflans

Pour le 36e Ciné-débat organisé par la section locale LDH en partenariat avec le CinéVille de Conflans

(5 rue Arnoud Crapotte – Conflans – aux tarifs habituels du cinéma),

samedi 30 avril à 20h30,

projection du récent film d’Inès Compan, « A ciel ouvert »

(sorti en salles en France le 9 mars 2011).
AfficheLDH30avril2011CinéVilleConflans

A l’heure où le développement durable est dans tous les discours mais a du mal à s’imposer dans les politiques des gouvernements, ce documentaire d’Iñès Compan nous invite à partager le combat de populations argentines pour le respect de leur environnement autour de deux histoires parallèles.

Sur les hauts plateaux du Nord-Ouest argentin, les populations indigènes Kollas sont en lutte. La communauté de Cerro Negro décide un « corte de ruta » pour attirer l’attention du gouvernement argentin qui les a totalement abandonnés. On assiste ainsi au barrage de la route internationale. Durant trois jours de nombreux poids lourds seront bloqués, au point que les autorités se déplaceront pour entendre leurs revendications : achèvement de la construction de l’école, débutée il y a quinze ans, elle est toujours « à ciel ouvert », accès à l’eau et à l’électricité.

Dans un village proche, la population est confrontée à la réactivation d’une ancienne mine par une multinationale canadienne, dont l’objectif est d’en faire l’une des plus grosses mines d’argent « à ciel ouvert » du monde. Les mines de la région avaient été fermées en raison de la baisse des cours des métaux, provoquant le chômage de nombreux hommes, l’exode rural et l’alcoolisme. Les Kollas se battent néanmoins contre ce projet car il ne fait aucun cas de l’environnement, de l’économie basée sur l’élevage des lamas et du respect de la terre mère, la « Pacha Mama ». Les rivières seront polluées, et l’évidement de la montagne réduira l’espace dédié à l’élevage. Pour ceux qui ont choisi de se battre, les compensations proposées par la société canadienne sont dérisoires.

Selon la réalisatrice qui a filmé sur place pendant 2 années : « Ce qui est à la base du film est une sorte de lutte entre David et Goliath qui a lieu en Argentine, mais l’objectif du film n’est pas manichéen, c’est à dire qu’il ne se contente pas de montrer les « bons » d’un côté et les « méchants » d’un autre. Le but est de montrer la complexité qui existe dans un territoire où il y a des richesses à défendre. Il s’agit de montrer qu’il y a des difficultés et des divisions internes au sein des communautés indigènes, que tout n’y est pas rose finalement… Le film prend finalement la défense des communautés indigènes mais en montrant en même temps que la situation est très compliquée… »

Projection suivie d’un débat avec
> Thomas Schmitt, producteur du film,

> Jean-Louis Galzin responsable du groupe de travail national « Développement Durable » de la LDH.

Sur la problématique du développement durable, et au cœur de l’actualité, on peut lire aussi le récent éditorial de Jean-Pierre Dubois, président national LDH,

dans le plus récent numéro de la revue trimestrielle Hommes & Libertés dont des numéros sont en vente lors des Ciné-débats. Texte accessible en ligne en cliquant sur le lien ci-dessous

http://www.ldh-france.org/Lecons-de-Fukushima