COMMUNIQUE

Le Président de la République a été reçu le 9 avril 2018 par la Conférence des Evêques de France.

Aucun Président, avant lui, n’avait répondu favorablement à cette invitation.

Les paroles prononcées, à cette occasion, par Emmanuel Macron, à l’attention des catholiques sont particulièrement inquiétantes : « Le lien entre l’Église et l’État s’est abîmé, et qu’il nous importe à vous comme à moi de le réparer (…) Un Président de la République prétendant se désintéresser de l’Église et des catholiques manquerait à son devoir. »

Ces propos constituent une grave violation de la loi du 9 décembre 1905 de séparation des Eglises et de l’État dont le Président de la République doit être le garant.

La suite de son discours est encore plus préoccupante car Emmanuel Macron semble convaincu que l’Histoire de notre pays se résume à l’histoire de l’Eglise catholique : « Je suis convaincu que les liens les plus indestructibles entre la nation française et le catholicisme se sont forgés dans ces moments où est vérifié la valeur réelle des hommes et des femmes. Il n’est pas besoin de remonter aux bâtisseurs de cathédrales et à Jeanne d’Arc: l’histoire récente nous offre mille exemples, depuis l’Union Sacrée de 1914 jusqu’aux résistants de 40, des Justes aux refondateurs de la République, des Pères de l’Europe aux inventeurs du syndicalisme moderne …. »

Ces assertions nous paraissent spécieuses.

Nos Républiques successives ont été édifiées autour du concept de séparation des Eglises, de toutes les Eglises et de l’Etat : la LAICITE.

L’article premier de la Constitution du 4 octobre 1958, dispose que La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale.

La Ligue des Droits de l’Homme ne laissera pas le premier des « républicains » et son gouvernement remettre en question l’un des concepts fondamentaux de notre démocratie et de notre conception de la République.