COMMUNIQUE

Loi pour une « immigration maîtrisée, un droit d’asile effectif et une intégration réussi »

Le projet de loi pour une « immigration maîtrisée, un droit d’asile effectif et une intégration réussi » vient d’être adoptée le 22 avril, cette nouvelle loi restreindra considérablement les droits des populations migrantes arrivant sur le sol français, elle remet en cause la dignité de notre République, en n’étant par ailleurs que la transposition légale des discours nauséabonds que nous avions tous cru révolus.

Force est de constater que cette nouvelle loi est aussi en totale contradiction avec les promesses du pacte républicain auquel nous avons tous – de bonne foi – adhéré à la veille du second tour de l’élection présidentielle.

Sous le prétexte d’éviter de faire le lit des partis extrémistes de droite (FN et dans une certaine mesure LR), la majorité LREM a choisi une voie particulièrement dangereuse, celle d’orienter ses choix vers une législation attentatoire à nos droits fondamentaux, mais aussi aux conventions internationales régulièrement ratifiées par notre pays.

Ce choix fait perdre à notre République son esprit mais aussi une partie de son âme.

Parallèlement à ces renoncements, des militants extrémistes d’extrême droite ont unilatéralement choisi de contrôler et de réguler les passages d’une partie de la frontière terrestre franco-italienne (Col de l’Echelle – Hautes-Alpes).

Face à cet acte particulièrement choquant, ni le Premier ministre ni même celui de l’intérieur n’ont condamné sur le moment cette substitution d’autorité et n’ont pas pris la peine de mettre un terme à ces manoeuvres d’intimidation face à des réfugiés hagards, démunis et épuisés.

Nous craignons que ce lieu puisse devenir le théâtre d’affrontements entre les extrêmes rajoutantune division supplémentaire à notre pays qui pourrait au vu de l’actualité largement s’en passer.

La section LDH d’Ermont-Eaubonne, regrette que notre pays adopte des lois contraires à la fois à notre tradition d’accueil mais aussi à nos libertés.

Nous condamnons ceux et celles qui se livrent à des activités de milices privées et punitives renouant ainsi avec les heures les plus sombres de notre histoire contemporaine.

Nous demandons au gouvernement dont c’est la prérogative, de rétablir l’ordre républicain dont il répète à l’envie qu’il en a la maîtrise absolue partout, sur tout le territoire de la République.