Attention! Ne pas confondre cireurs de chaussures avec cireur de pompes des médias!

Boulots de merde : « On revient à une économie de type féodale, une économie de la domesticité »

PAR NOLWENN WEILER 30 NOVEMBRE 2016 / Bastamag

Produire ou servir plus, avec moins : c’est l’injonction faite à tous les travailleurs, des chaînes de montage automobiles aux couloirs des hôpitaux, en passant par les salles de classe ou les bureaux de poste. A la souffrance de ces boulots dégradés, s’ajoute la précarité grandissante de travailleurs qui quittent le salariat pour la « liberté » de l’auto-entrepreunariat. Une violence sociale féroce dans laquelle les journalistes Julien Brygo et Olivier Cyran ont plongé pour écrire leur ouvrage Boulots de merde. Ils y décrivent l’âpre quotidien de celles et ceux qui exercent des métiers difficiles et souvent utiles, à comparer avec certains boulots très bien payés et plutôt confortables, mais qu’ils jugent socialement nuisibles. Entretien.

Basta ! : Le titre de votre livre, Boulots de merde, se réfère au texte de l’anthropologue David Graeber sur les « bullshit jobs » [1]. Il y décrit les métiers absurdes qu’induit le capitalisme financier, tels que ceux exercés par les avocats d’affaire, lesquels s’ennuient prodigieusement au travail. Mais pour vous, les bullshit jobs ne concernent pas que les cols blancs, loin s’en faut. Pourquoi ?

Julien Brygo et Olivier Cyran [2] : Nous avons été séduits par cette idée de David Graeber selon laquelle, dans le capitalisme financier, des millions d’individus sont employés à ne rien faire d’utile, comme effectivement les avocats d’affaire : ils sont bien payés et très reconnus socialement, mais ils s’ennuient tellement au travail qu’ils passent leur temps à télécharger des séries ou à réactualiser leur page Facebook. Ceci dit, il nous semble que les « vrais » boulots de merde, ce sont quand même plutôt ceux qui sont exercés en bas de l’échelle sociale dans les secteurs du nettoyage, de la restauration, de la livraison à domicile, de la distribution de prospectus publicitaires, etc. Bref : des métiers pénibles où l’on paie de sa personne, qui participent à la croissance du PIB et à la baisse des chiffres du chômage.

Nous pouvons y ajouter les boulots « utiles » comme les infirmières, les professeurs ou les facteurs, dont les conditions se sont tellement dégradées qu’ils deviennent vraiment « merdiques » eux aussi. Nous avons voulu incarner ces vies et tracer un lien avec les gestionnaires de patrimoine et autres héros financiers tels que les journalistes boursiers, qui exercent des métiers nuisibles socialement : les gestionnaires de patrimoine font partie des organisateurs de ce qui est appelé béatement « l’optimisation fiscale » et qui prive la collectivité des recettes de l’impôt.

« À la faveur de l’entassement des richesses dans les mains d’une élite de plus en plus dodue et capricieuse, le secteur des tâches domestiques où l’on s’abaisse devant son maître se répand », dites-vous. Pouvez-vous détailler ?

Entre 1995 et 2010, dans le monde, le nombre de travailleuses domestiques a grimpé de plus de 60 %. 52 millions de femmes exercent ces « métiers ». Cette hausse correspond à la montée des inégalités. On revient à une économie de type féodale, une économie de la domesticité dans laquelle les plus riches sous-traitent leur confort en employant une nounou, ou bien une, deux ou trois bonnes. Le tout avec le soutien de l’État puisque, par exemple, la gauche plurielle de Lionel Jospin a instauré en France le subventionnement de tous ces métiers via les crédits d’impôts.

Des métiers que l’on croyait disparus, parce que réservés à une époque de semi-esclavagisme, refont leur apparition, comme les cireurs de chaussures, parfois avec l’étiquette « économie sociale et solidaire ». Suite à un appel à projets lancé en 2012 dans le département des Hauts-de-Seine, sous l’égide de Jean Sarkozy, le réseau « les Cireurs » a ainsi obtenu 50 000 euros de subvention au titre de « l’aide à l’économie sociale et solidaire ». Fondé par une diplômée d’école de commerce, ce réseau réunit des individus qui, en contrepartie du droit d’usage de l’enseigne (censée appâter le chaland), acceptent d’être auto-entrepreneurs. Pas d’indemnités en cas d’arrêt maladie, aucun droit aux allocations chômage.

Au lieu d’un salaire, le cireur touche un cachet horaire sur lequel il doit payer lui même une taxe de 23 %. De son côté, la structure démarche des centres commerciaux pour leur vendre l’implantation de ses « artisans cireurs ». Les cireurs paient de leur poche le matériel et l’habillement. S’ils n’ont pas les moyens d’investir, ils peuvent obtenir un prêt accordé par l’association pour le droit à l’initiative économique à un taux d’intérêt compris entre 6 et 8 % ! Au final, la rémunération du cireur est maigre, sa précarité totale. Mais on nous vend un métier « renouvelé », avec des gens qui travaillent « pour eux », sous prétexte qu’ils ne sont pas salariés.

« Je ne gagne pas un Smic, ça c’est clair », dit un cireur de chaussures que vous citez. Mais les auto-entrepreneurs ne sont pas les seuls à travailler à bas coût. Vous expliquez que des millions de salariés travaillent bien en-deçà du Smic.

On entend partout que le Smic c’est « l’ennemi de l’emploi ». Mais le Smic n’existe plus depuis longtemps. Il existe de nombreuses manières de passer outre le salaire minimum. Par exemple, le CDI à temps partiel, avec la pré-quantification du temps de travail. C’est ce qui a été négocié par les géants de la distribution de prospectus publicitaires, Adrexo et Médiapost. Les salariés que nous avons rencontrés travaillent 30% de plus en moyenne que ce qui est indiqué sur leur contrat, et que ce qui leur est payé. Un couple de retraités touchait à peine trois euros de l’heure, soit deux fois et demi moins que le Smic ! La convention collective de la restauration est un autre moyen de faire travailler les gens gratuitement : les heures supplémentaires ne sont pas payées. Résultat ? Les salariés sont payés 24 heures, et en font 60. Le reste étant – parfois – payé au black. Dans les secteurs où la France est championne – le tourisme, la grande distribution, l’hôtellerie-restauration… –, il y a au moins deux millions d’emplois payés entre 25 et 80 % du Smic !

Il y a en fait une vraie fascination du patronat pour le travail gratuit, et les dirigeants politiques s’empressent de leur donner des outils juridiques qui légalisent cette gratuité : prenons le service civique payé deux fois moins qu’un Smic – et même seulement 1/10ème du Smic pour l’employeur – ; ou encore le contrat de professionnalisation auquel recourt beaucoup la grande distribution : pour 150 heures de formation théorique – qui consiste en fait à remplir des rayons ou à faire du nettoyage – l’entreprise touche 2 250 euros par contrat. Le dispositif coûte des millions d’euros aux contribuables chaque année.

Y a-t-il là une spécificité française ?

La grande distribution, c’est une spécialité française. Et le secteur est friand de boulots dégradés. Le projet Europacity (immense centre commercial à proximité de Paris, ndlr), du groupe Mulliez et de sa filiale Immochan, c’est la promesse de 10 000 boulots de merde. Autre secteur passionné par cette économie du « larbinat » : le tourisme. Dans les Alpes, des vallées entières sont de véritables réservoirs à larbinat : tout le monde travaille pour les quelques privilégiés qui peuvent se payer des sports d’hiver. Il y a des contrats prévus pour les CDI à temps partiels, les intermittents, les apprentis, les stagiaires, etc. Précisons que la France est aussi championne du monde des anti-dépresseurs et des médicaments, notamment pour supporter tous ces travaux infernaux.

Le secteur privé n’est pas le seul à malmener les travailleurs. Les fonctionnaires sont eux aussi essorés par les « restructurations » de services et les suppressions de postes en pagaille. Que vous-ont raconté les fonctionnaires que vous avez rencontrés ?

L’obsession pour la réduction des effectifs est un drame. Tout le monde semble s’accorder pour dire qu’il est important de réduire le chômage. C’est constamment dans la bouche des responsables politiques. Mais la phrase d’après, c’est : « Je m’engage à virer 500 000 fonctionnaires ». Parce qu’ils n’arrivent pas à se figurer que des métiers qui ne dégagent pas de marge financière puissent néanmoins être utiles. Tout doit être « rentable ». Nous payons des années de convergence idéologique entre les élites politiques et les détenteurs du capital. Les gens chargés de « réorganiser » drastiquement le CHU de Toulouse, où nous avons fait un reportage, sortent d’écoles de commerce. Ils ont officié chez Carrefour, Pimkie et Danone. Ils se retrouvent à gérer sur ordinateur de l’humain, alors qu’ils ne connaissent que les chiffres.

Les aides soignantes et les infirmières sont censées remplir des chiffres bêtement sans se poser de questions. Elles doivent soigner tant de malades en une journée, peu importent les spécificités des personnes malades ou les imprévus. Elles ont tant à faire en si peu de temps que leur travail est devenu impossible (Ndlr : lire notre article sur le sujet : Sauver des vies en temps de crise : le difficile quotidien des infirmiers). En fin de journée, elles sont épuisées et complètement stressées parce qu’elles ne savent plus si elles ont posé correctement telle perfusion, donné tel médicament à la bonne personne au bon moment…

Tous les services publics sont touchés par cette recherche de rentabilité. Les facteurs se sont ainsi transformés en vendeurs de systèmes de télésurveillance, ou en promeneurs de chiens. L’objectif est de soutirer de l’argent à cette importante manne financière que sont les vieux en France. Cela porte évidemment atteinte à la dignité des facteurs, qui ont toujours aidé les plus anciens au cours de leurs tournées, mais gratuitement ! Les policiers de leur côté sont devenus des machines à gazer des manifestants ou des réfugiés. Certains en ressentent un certain malaise. Être obligé de reconduire tant de migrants à la frontière chaque année, cela n’est pas sans conséquences mentales sur les personnes.

Vous expliquez que tous ces « remaniements » de services publics sont inspirés du « lean management », une méthode élaborée dans les années 1950 au Japon par les ingénieurs de Toyota, et revue par le très libéral Massachusetts Institute of Technology (MIT) aux États-Unis au début des années 1990. Comment cela se traduit-il dans le monde du travail ?

Le « lean management » est devenu la marotte des directions de ressources humaines, et s’immisce et se propage dans tous les secteurs du monde du travail : dans les multinationales ou les services publics, chez les gros industriels et les sous-traitants. Il consiste à imposer aux salariés de faire plus avec moins, en s’attaquant notamment à tous les temps morts : les pauses jugées superflues, les respirations qualifiées d’improductives, toutes les minutes qui ne sont pas « rentables ». Dans nos reportages, tout montre que les travailleurs n’arrivent pas à faire face à cette intensification du travail. Ce qu’on leur impose en terme de rythme et d’objectifs n’a plus de sens. Nous nous dirigeons vers un état de souffrance au travail généralisée. Il y a des vagues de suicides partout. Et on parle là des secteurs de la santé ou de l’éducation : ce sont des secteurs fondamentaux de notre vie sociale.

Tout cela ne se fait-il pas avec le prétendu assentiment des salariés, que l’on somme de participer au changement organisationnel ?

Si. C’est toute la perfidie du « lean management ». On donne aux salariés l’illusion qu’ils peuvent changer le système ; en fait on les oblige à accepter de se faire humilier. C’est le principe de la bonne idée rémunérée chez PSA : 300 euros pour l’idée simple, 500 euros pour la super idée, 1 000 euros pour l’excellente idée. On fait croire aux salariés qu’ils sont d’accord et qu’ils valident le système. Alors que c’est faux, bien entendu. Neuf salariés sur dix pensent qu’ils ont besoin de plus de collègues, et de plus de temps pour pouvoir bien faire les choses. Un infirmer de Toulouse nous a expliqué qu’il a besoin de moins de produits anesthésiants lorsqu’il prend le temps de parler avec ses patients avant de les endormir. Mais ce n’est pas du tout intégré par la nouvelle organisation. Il doit faire vite, endormir tant de patients en une journée, peu importe si pour cela il doit consommer plus de produits. Toute cette organisation du travail a des effets criminels : il y a eu quatre suicides cet été à l’hôpital de Toulouse.

En France, la « loi travail », qui a fait l’objet d’une intense mobilisation durant l’année 2016, a-t-elle pour conséquence d’entériner ces méthodes ?

Avec cette loi, qui vise à faire passer le code du travail au second plan, on s’éloigne encore davantage du principe « une heure travaillée = une heure payée ». Elle est taillée sur mesure pour les entreprises qui veulent en finir avec le salariat. L’article 27 bis précise par exemple qu’il n’y a pas de lien de subordination entre les plate-formes de mise en relation par voie électronique comme Uber et les auto-entrepreneurs qui travaillent pour elles. C’est ce lien qui définit le salariat et permet entre autres aux travailleurs d’aller aux Prud’hommes faire valoir leurs droits. On désarme complètement les travailleurs, alors qu’ils subissent un vrai lien de subordination – ce sont les plate-formes qui leur donnent du travail, évaluent les travailleurs et les sanctionnent – sans les compensations garanties par le statut salarié.

Un livreur à vélo pour une « appli » de repas à domicile le souligne dans notre livre :« Pour arriver à un salaire intéressant, il faut travailler une soixantaine d’heures par semaine. Sur ce revenu, il faut payer environ 23% d’impôts au titre de l’auto-entrepreneuriat. L’arnaque totale. T’es taxé alors que eux, tes patrons, ils ne paient aucune cotisation sociale. » Les livreurs sont incités à aller très vite, quitte à frôler les accidents, étant donné qu’ils sont payés à la course. Et celui qui tombe de son vélo, il se fait non pas virer, mais « éliminer ». Il « quitte le jeu », en quelque sorte. Il ne touche plus aucun salaire, ni aucune indemnité. C’est un système d’une violence incroyable, qui se fait passer pour cool, jeune et dynamique. Les livreurs n’ont pas le droit au scooter, ils ne doivent rouler qu’à vélo – qu’ils doivent se procurer eux-mêmes – parce que cela donne une image écolo à l’entreprise…

Vous reprochez aux médias leur complicité avec ces conceptions très libérales du travail…

Les médias jouent un rôle central dans la diffusion de cette idée sous-jacente que la précarisation est nécessaire. Il faut travailler pour avoir une existence sociale quels que soient l’emploi et les conditions de travail. Le fait de donner chaque mois les chiffres du chômage nous plonge dans une vision statisticienne du monde, avec cet objectif de faire baisser le chômage quoi qu’il en coûte. Les journalistes relaient avec beaucoup de zèle cette idée selon laquelle « mieux vaut un mauvais travail que pas de travail du tout ». Cela devient légitime d’accepter un boulot de merde simplement parce qu’il est proposé. Évidemment, pour rien au monde les journalistes ne feraient ces boulots de merde. Nous avons là une vision de classe.

Les médias jouent aussi beaucoup avec la culpabilisation du chômage, en répétant sans cesse à quel point c’est honteux de ne pas travailler, et en enchaînant les « Une » sur les avantages de l’auto-entreprenariat. Nous sommes étonnés de constater, même autour de nous, à quel point les gens ont honte de dire qu’ils touchent des prestations sociales. Alors que cet argent, les gens l’ont cotisé, via leurs boulots antérieurs. Ce sont des garde-fous qui ont été mis en place pour éviter que des gens ne tombent dans la misère totale.

Les médias sont par ailleurs très sévères quand ils décrivent les luttes sociales, comparant volontiers les grévistes avec des preneurs d’otages, ou les manifestants avec des casseurs. Entre ces jugements très négatifs et la répression qui va grandissante, les luttes collectives peuvent-elles se faire une place, et redonner du sens au travail ?

Il nous semble que le patronat va tout faire pour imposer l’idée selon laquelle il faut qu’on accepte cette société de mini-jobs, sans salaire minimum, avec des contrats « modernes », c’est-à-dire au rabais, davantage proche de l’auto-entrepreunariat que du salariat avec ses « acquis » sociaux qu’ils jugent « insupportables ». Au niveau juridique et législatif, tout est bouché. L’inspection du travail est attaquée de front. Les procédures prud’hommales engendrent parfois plus de cinq ans d’attente – et de paperasse – pour obtenir réparation et se faire rembourser l’argent volé. C’est un combat très inégal.

La criminalisation des mouvement sociaux et la répression des luttes collectives répondent à l’obsession politique clairement formulée qui vise à désarmer la CGT : ils veulent empêcher les travailleurs de reprendre le contrôle de leur travail et d’exercer leur capacité de nuisance sociale afin d’inverser un rapport de force. Cela indique que le patronat et ses relais politiques sont prêts à un affrontement, qu’ils exigent même la violence de cet affrontement.

Ils veulent faire sauter les derniers verrous, ils veulent une société sans filets, où quelques privilégiés auront accès à des métiers survalorisés socialement et correspondant même à des compétences, tandis qu’en bas, ils poseront les jalons d’une société de logisticiens du dernier mètre payés à la tâche, esclaves des machines et de l’auto-exploitation auquel le capitalisme les auront assignés presque naturellement. Et lorsque le logisticien sera remplacé, il pourra toujours louer sa maison, sa guitare, sa voiture, pourquoi pas vendre père et mère, pour ne pas sombrer dans la misère ni « vivre avec la honte » d’être un « assisté ». On va sans doute aller vers une radicalisation des mouvements sociaux. Avec une grande répression derrière. C’est la seule possibilité pour le libéralisme économique de continuer à structurer nos vies : par la force.

Propos recueillis par Nolwenn Weiler

Julien Brygo et Olivier Cyran, Boulots de merde, du cireur au trader. Enquête sur l’utilité et la nuisance sociale des métiers, éditions La Découverte, septembre 2016, 240 pages.

Ldh91-R.André

Les tas d’urgence quant à l’addiction aux drogues : un marché en augmentation durant l’état d’urgence ! Le nombre de signalements d’intoxications à la cocaïne a doublé depuis 2015. La tendance semble se poursuivre en 2017. 2,2 millions de Français ont déjà consommé de la cocaïne.

Des chiffres qui inquiètent. Le nombre de signalements d’intoxications à la cocaïne a doublé l’an dernier en France et continue à augmenter en 2017, a alerté vendredi l’Agence du médicament (ANSM).

Augmentation du nombre et de la sévérité des intoxications liées à la consommation de cocaïnehttps://t.co/zIjv64z8cu

— ANSM (@ansm) August 11, 2017

 

Les chiffres transmis par les 13 centres d’addictovigilance du pays font état d’« une augmentation préoccupante du nombre et de la sévérité des intoxications liées à la consommation de cocaïne », indique l’Agence nationale de sécurité du médicament. Les données de ce réseau « semblent montrer un nombre de signalements (…) multiplié par deux entre 2015 et 2016 et cette augmentation continue d’être constatée pour l’année 2017 », ajoute-t-elle. L’agence ne donne toutefois pas le nombre exact de cas signalés car les données sont « en cours d’analyse », a expliqué une porte-parole.

Une enquête en cours pour confirmer l’ampleur du phénomène

Les résultats d’une enquête nationale d’addictovigilance, chargée « de mieux circonstancier les cas et l’évolution de la consommation de cocaïne en France », sont attendus « d’ici la fin l’année », a-t-elle ajouté. Cette recrudescence « pourrait être liée à l’augmentation de la concentration du produit vendu (augmentation de la « pureté » de la cocaïne) et à sa plus grande disponibilité », avance l’ANSM.

2,2 millions de Français ont déjà consommé de la cocaïne

Face à ce phénomène, l’agence sanitaire invite les services d’urgence à être attentifs aux symptômes évoquant une intoxication à la cocaïne, « afin de permettre une prise en charge médicale plus rapide de ces patients ». Cette intoxication peut se manifester par des signes généraux (tremblements, vomissements, pupilles dilatées, peau molle et pâle…) mais aussi par des complications cardiovasculaires (tachycardie, hypertension…), neurologiques (convulsions) ou psychiatriques (hallucinations, paranoïa…).

Selon l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), 2,2 millions de Français ont déjà consommé de la cocaïne (soit 5,6 % des 18-64 ans), dont 450.000 (1,1 %) dans l’année précédant l’enquête, publiée en 2015. « Le taux moyen de pureté des échantillons saisis dans la rue se situe à 51 % en 2016, soit une teneur en nette hausse depuis 2011 où la teneur moyenne était de 27 % », note aussi l’observatoire, qui estime que « cette hausse pourrait continuer à favoriser la nouvelle accélération de la diffusion de cocaïne récemment observée ».

ldh91-R.ANDRE

Lé tas d’urgence concerne aussi la liaison dangereuse école publique / armée, l’endoctrinement non seulement cultuel, ces têtes-chercheuse « I.frapé » d’idéologie sont positionnées en manœuvre perpétuelle !

Education nationale – défense nationale : les liaisons dangereuses

La « symbiose » armée – école, vieux rêve d’un ancien ministre socialiste de la Défense (Charles Hernu, 1982) n’en finit pas de se renforcer. En imposant au système éducatif une mission d’endoctrinement politique, illégitime dans son principe, le dernier protocole signé entre les deux ministères va encore beaucoup plus loin que les précédents. Et ceci, dans l’indifférence générale.

 Aujourd’hui, pour la session 2017 du Brevet, l’éducation nationale soutraite l’évaluation en morale et civique de quelque 800 000 collégiens  par l’armée (avec l’aimable participation de l’iFRAP, (Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques qui défend, entre autre, la suppression du SMIC (1)).

EMC = éducation morale et civique. Il s’agit d’une des matières officielles de l’Education, couvrant l’ensemble de la scolarité, faisant l’objet de programmes officiels et d’une épreuve écrite obligatoire dans le cadre du DNB (diplôme national du brevet).

Aujourd’hui, pour la session 2017, l’éducation morale et civique de quelque 800 000 collégiens est évaluée conjointement par l’iFRAP, une fondation ultralibérale et par l’armée. Vous avez dit moral et civique ?

Le document sur lequel les élèves sont censés travailler – « les grands principes de la défense nationale » – est effectivement tiré d’un article publié par la très médiatique fondation d’Agnès Verdier-Molinié, qui sera heureuse d’apprendre qu’elle a dorénavant ses entrées à l’Education nationale, dans le cadre d’un examen officiel. Précisons toutefois que les sujets d’examen étant préparés loin en amont, le présent ministre n’a probablement pas eu l’occasion de participer à leur élaboration. Même s’il n’en est probablement pas mécontent.

Le thème retenu – les grands principes de la défense – n’est malheureusement pas nouveau. Spécificité française, l’éducation à la défense est organisée conjointement par l’EN et par l’armée dans le cadre de protocoles dont le premier remonte à 1982, complétés et renforcés jusqu’au dernier en date (20/05/2016) signé par NVB et Le Drian (1). La philosophie en est simple et forte : l’éducation à la défense « vise à faire comprendre [aux élèves] que les militaires servent la Nation […]. Pour remplir pleinement ces missions, les militaires ont besoin du soutien de l’ensemble de la Nation. » Et pour remplir ces missions, tous les moyens sont bons, y compris le bourrage de crâne et la manipulation malhonnête comme c’est le cas avec la présente épreuve : le document ne porte pas sur l’implication de l’armée française dans le génocide du Rwanda ni sur les agressions sexuelles à laquelle se livrent certains militaires dans le cadre de leurs missions, mais, plus honorablement, sur la mobilisation d’une dizaine de camions militaires réquisitionnés dans le Loiret contre les inondations du printemps 2016.

Pas de quoi choquer de jeunes esprits… et encore moins leur faire appréhender d’un regard critique la dernière question à laquelle ils ont à répondre : « Montrez en quelques lignes que l’armée française est au service des valeurs de la république et de l’UE ». Ce tour de passe-passe – de braves militaires pataugeant dans la boue au service des sinistrés du Loiret – permet de faire passer le message : les multiples interventions militaires de la France (plus d’une centaine depuis les années 90, 25 pour la seule année 2015), le plus souvent au service d’états corrompus ou d’intérêts économiques, le commerce des armes, qui entretient la guerre et dont la France est l’un des premiers contributeurs mondiaux, la bombe atomique, expression d’un terrorisme d’état, les invraisemblables dépenses militaire de la France (premier budget militaire en Europe après la Russie), la légitimité d la violence dans la résolution des conflits etc, tout cela ne doit faire l’objet d’aucune interrogation de la part des élèves : « l’armée est au service de la nation », puisque c’est ce qu’on leur répète tout au long de leur formation « morale et civique ». Le protocole armée-école ne prend même pas la peine de dissimuler son objectif fondamental : « permettre aux élèves de percevoir concrètement les intérêts vitaux ou nécessités stratégiques de la nation, à travers la présence ou les interventions militaires qu’ils justifient. » Autrement dit, en France, dans le cadre de leur formation « morale et civique », les élèves sont censés apprendre à l’école que, quoiqu’il décide en la matière, le gouvernement a toujours raison : les interventions militaires sont « justifiées », même les plus criminelles, même lorsqu’elles sont motivées – c’est le cas de la plupart d’entre elles – par la défense des intérêts des industriels de l’armement.

Formation du jugement, de l’esprit critique, liberté de conscience ? Ces valeurs dont on abreuve les élèves tout au long de leur scolarité – à condition qu’ils se contentent de les réciter par cœur – s’arrêtent à la porte des salles de classes, pendant les cours d’EMC. Et même si l’EN n’a pas la possibilité matérielle de savoir ce qui se passe réellement dans les salles en question, cette épreuve du DNB permet de contourner la difficulté, comme le reconnaissait Florence Robine, directrice générale de l’enseignement scolaire sous le précédent gouvernement : déplorant de ne pouvoir « contrôler systématiquement l’acquisition des connaissances », elle pouvait s’en consoler en ajoutant « même si nous pouvons faire en sorte que des sujets liés à la défense soient régulièrement posés aux examens. » Effectivement.

L’éducation à la défense a de multiples implications qui traversent toute la scolarité des élèves (2). Reste cette question : pourquoi, depuis 35 ans que l’éducation à la défense gangrène l’éducation civique, que cet enseignement relève d’un absolu manque de respect pour la liberté de conscience et les valeurs légitimes de chacun, pourquoi, donc, les enseignants, les parents, leurs organisations représentatives, les mouvements éducatifs n’ont-ils jamais contesté cette dérive ?

(1) Le programme de cet institut promeut :
La réforme de la fonction publique : réduction des effectifs de la fonction publique, réserver le statut des fonctionnaires aux missions régaliennes,
La réforme de la fiscalité : pour favoriser le financement des nouvelles entreprises, suppression de l’impôt sur les grandes fortunes,
La réforme du marché du travail : ouverture des magasins le dimanche, des allocations des chômeurs dégressives pour ne pas rendre la situation de recherche d’emploi plus attractive que le salariat, suppression du Salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC).

Le fondateur de l’Ifrap, Bernard Zimern, est par ailleurs l’auteur de La Dictature des syndicats : FO, CGT, SUD… nos nouveaux maîtres, Albin Michel, 2003

En 2011, Franck Ramus, directeur de recherche au CNRS indique sur son blog : « aucun des « chercheurs » de l’IFRAP examinés ci-dessus n’a jamais publié le moindre article dans une revue internationale d’économie […] j’hésiterais à dire que l’IFRAP est un institut de recherche, et que ses membres sont des chercheurs au sens usuel du terme. Lobbyistes serait sans doute un terme plus juste. Notez qu’il n’est pas honteux d’être lobbyiste. En revanche il est plus discutable de le dissimuler derrière une étiquette fallacieuse de « chercheur », et de faire passer ses opinions pour des connaissances scientifiquement établies ».

Ldh91- R .André : nous relayons un texte du 9 juillet 2017 issu de « Question de Classes » collectif Q2C 

Les Tas d’Urgence concerne évidemment le respect de nos Lois

8 JUIL. 2017 — Quelques informations avant les vacances :
A. LES DIX INFRACTIONS D’ENEDIS
Aujourd’hui la liste des infractions d’Enedis est longue :

— CODE DE LA CONSOMMATION
1 – Pratiques commerciales agressives interdites par le Code de la consommation, en violation des articles L. 121-6, L. 121-7, L. 132-10 et L. 132-11.
2 – Violation des articles L. 111-1 et L. 111-2, L. 224-1 à L. 224-7, ainsi que R. 212-1 alinéa 3 et R. 212-2 alinéa 6 du Code de la consommation (interdiction de modifier un contrat unilatéralement).

— DROIT COMMUNAUTAIRE :
3 – Installation forcée, hors la loi, en l’absence de la notion d’obligation d’installation, aussi bien dans la réglementation européenne que française

— CODE CIVIL ET CODE DES ASSURANCES
4 – Installation contrainte, hors la loi, en l’absence de l’accord préalable du client et/ou de la signature d’un avenant, obligatoires en pareil cas.
5 – Violation de l’article 2 du Code civil.
6 – Pour l’absence de l’assurance responsabilité civile professionnelle et de l’assurance biennale et décennale obligatoires : violation des articles 1792-3, 1792-4 et 1792-4-1 du Code Civil.

— CODE PÉNAL
7 – Pour les compteurs situés à l’extérieur d’une propriété, mais à l’intérieur de son bornage, et remplacés sans l’accord du client : violation des articles 226-4 et 432-8 du Code pénal.

— INFRACTION À LA LOI INFORMATIQUE ET LIBERTES – CNIL ET AU CODE DE L’ÉNERGIE
8 – Pour le transfert des données personnelles des clients entre le compteur et le concentrateur par courant porteur en ligne (CPL) : absence d’une licence d’opérateur Télécom obligatoire, permettant la transmission de données (data) par voie hertzienne ou par ondes radio sur le territoire national, en violation du décret n° 93-534 du 27 mars 1993.
9 – Concernant la captation et l’utilisation sans autorisation de la courbe de charge et des données personnelles : violation des engagements signés par EDF avec la CNIL en juin 2014, ainsi que de la recommandation de la CNIL du 2 décembre 2010 et de sa délibération du 15 novembre 2012 ; violation de l’article L. 341-4 du Code de l’énergie, ainsi que de l’article 38 de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés.

— VIOLATION DU DÉCRET RELATIF À LA QUALIFICATION PROFESSIONNELLE EXIGÉE
10 – Pour les emplois non qualifiés des poseurs de LINKY : violation du décret n° 1998-246 «relatif à la qualification professionnelle exigée pour l’exercice des activités prévues à l’article 16 de la loi n° 96-603 du 5 juillet 1996 relative au développement et à la promotion du commerce et de l’artisanat ».

Une liste éloquente et impressionnante

B. 388 COMMUNES, RECENSÉES À CE JOUR, REJETTENT LES COMPTEURS COMMUNICANTS
Voir liste ci-dessous
http://refus.linky.gazpar.free.fr/

C. ACTION COLLECTIVE CONJOINTE EN JUSTICE CONTRE LINKY : déjà 189 inscrits
https://mysmartcab.fr/christophe-leguevaques/actions/refus-linky

5704 signatures sur notre lettre ouverte. Merci. Continuez de nous soutenir en partageant ce lien :
https://www.change.org/p/lettre-ouverte-a-enedis-rappel-à-la-loi/u/20608196

Bonnes vacances à ceux qui partent !
La rentrée sera décisive

Le collectif Stop Linky des Citoyens
stoplinky.grandparis@gmail.com

ldh91-R.André

Les tas d’urgence quant aux raisins de la colère seraient-ils sans pesticides?

Avec Hulot,  avec culot, le gouvernement envisage de ré autoriser les pesticides tueurs d’abeilles et l’épandage aérien

Curieusement après élections, c’est un thème qui revient alors que leur nocivité du point de vue santé reste incontestable. À quel point s’expose-t-on aux pesticides présents sur les fruits quand ces derniers passent des champs à nos assiettes? L’association UFC-Que Choisir vient de publier une nouvelle enquête dont la conclusion montre que le risque est bien présent. De plus ce risque « tourne au vinaigre » quand ces derniers repassent des champs économiques à nos bancs de gouvernement et des assemblées démocratiques ; après les élections, cela prouverait que les pesticides sont d’autant plus dangereux pour notre démocratie, fusse-t-elle En Marche ! L’autorisation ré-accordée n’est qu’embrouille en plus dans les affaires contre la santé du citoyen, contre la santé de notre démocratie !

UFC-Que Choisir a confié à un laboratoire la recherche de résidus de plus de 500 pesticides sur 150 échantillons de pommes, poires, fraises et raisins, issus de l’agriculture conventionnelle ou biologique. Les analyses révèlent que de nombreux fruits cumulent plusieurs traces de ces produits chimiques. Plus précisément, le bilan a établi que 80% des fruits renfermaient au moins un résidu tandis que ceux qui n’en ont aucun sont pratiquement tous issus de l’agriculture biologique.

En moyenne sur un échantillon, et selon le type de fruit, 5 à 7 molécules sont retrouvées. Le raisin est le fruit qui en contient le plus (15 en moyenne), suivi des fraises (14), poires (12) et pommes (11). En tout, 85 substances différentes ont été retrouvées. Et même si ces doses sont minimales, il s’agit de « cocktails aux effets potentiellement nocifs pour notre santé », estime UFC-Que Choisir.

Les raisins contiennent le plus de molécules

Pour savoir si laver les fruits et éplucher ceux pour qui l’opération est possible suffisait à éliminer les traces de pesticides, l’association a procédé à un test sur huit lots de pommes, chacun divisé en trois groupes. Le premier a été analysé à l’état brut, le deuxième après avoir été lavé (frotter les pommes sous l’eau pendant environ 10 secondes) et le troisième après avoir été épluché.

Les résultats sont décevants. Sur les échantillons bruts « 9 molécules en moyenne sont détectées, sur les échantillons lavés  le chiffre ne tombe qu’à 8 molécules et les pommes épluchées contiennent en moyenne 6 molécules ». Pourquoi ces méthodes ne sont-elles pas efficaces? Selon l’association, deux obstacles majeurs s’opposent à l’élimination des pesticides.

Le premier est l’utilisation de produits dits « systémiques ». « Appliqués notamment en enrobage des semences ou dans le sol et conçus pour pénétrer à l’intérieur de la plante, ils restent ensuite dans le fruit ». En clair, ce type de produit est absorbé par la plante ou le fruit pour s’attaquer aux parasites de l’intérieur et y demeure. Quant aux pesticides de « contact », c’est-à-dire présents sur l’extérieur du fruit, certains sont difficilement solubles dans l’eau.

Un mélange avec d’autres polluants

En juin dernier, une ONG américaine du nom d’Environnemental Working Group avait dressé sa liste annuelle des fruits et légumes les plus et les moins pollués. Outre la présence d’un total de 146 pesticides sur des milliers d’échantillons de fruits et de légumes examinés, ses tests ont révélé que les fraises, pommes, nectarines, pêches, céleris, raisins, cerises, épinards, tomates, poivrons doux, tomates cerises, et concombres affichaient les teneurs les plus élevées.

A l’inverse, les avocats, maïs sucré, ananas, choux, petits pois surgelés, oignons, asperges, mangues, papayes, kiwis, aubergines, melon miel, pamplemousse, melon cantaloup et chou-fleur étaient les aliments les moins exposés à ces molécules. Or, selon l’Association Santé Environnement France, les pesticides ont la particularité d’avoir des effets immédiats (tremblements, maux de tête) et  différés (troubles d’orientation, maux de tête permanents) sur notre santé.

Même s’ils ne sont présents qu’en très petites quantités dans nos aliments, ils ne sont pas les seuls polluants rencontrés au quotidien puisque la pollution, les cosmétiques et les produits ménagers soumettent les consommateurs à un mélange de substances chimiques « dont l’effet que l’on nomme ‘effet cocktail’ est difficile à évaluer », conclut l’association.

L’épandage liberticide plus que jamais En Marche

Communiqué LDH : Se plaçant dans le sillage de la politique sécuritaire des pouvoirs publics précédents, le gouvernement a approuvé en Conseil des ministres, le jeudi 22 juin 2017, deux projets de lois attentatoires aux droits et libertés. Les préfets garderont seuls jusqu’au 1er novembre leurs pouvoirs exorbitants, sans juge pour prévenir les détournements constatés, notamment contre les mouvements sociaux.

Le premier tend à la prorogation de l’état d’urgence jusqu’au 1er novembre 2017 et aura pour effet de placer, pour la sixième fois, la France sous ce régime d’exception, pour une durée totale inédite de presque deux ans alors que ses conditions légales sont loin d’être réunies et que des rapports parlementaires ont démontré son inefficacité dans la lutte contre le terrorisme. La France demeurera ainsi seule, avec l’Ukraine et la Turquie, à subir ce droit d’exception, dont l’application a conduit à des abus, à des dérives et à une stigmatisation d’une partie de la population.

Le second, supposé nécessaire pour sortir de l’état d’urgence, introduit dans le Code de la sécurité intérieure, après les lois des 3 juin et 21 juillet 2016, des dispositions qui accroissent considérablement les pouvoirs de police administrative du ministre de l’Intérieur et des préfets, et qui sont inspirées, même si elles ne sont pas transposées, par l’état d’urgence (périmètre de sécurité imposant à tous des contrôles d’identité, palpations de sécurité, inspections visuelles et fouilles des bagages, visites des véhicules, mesures individuelles de surveillance à l’égard de personnes présumées suspectes de lien avec le terrorisme comportant des restrictions de libertés, perquisitions de jour et de nuit, saisies de données informatiques…).

La LDH condamne cette fuite en avant des pouvoirs publics, qui, se réfugient dans l’élaboration d’une nouvelle loi sans même avoir pris le temps de procéder à une évaluation pertinente des législations antérieures, et sans non plus s’interroger sur l’efficacité réelle de l’action des services de renseignement et de lutte contre le terrorisme. Se crée ainsi un véritable droit d’exception sans cesse renforcé qui ampute, sans retour possible, les droits et libertés de chacun, au mépris de l’Etat de droit et des engagements internationaux et européens de la France.  Paris, le 23 juin 2017

Les raisins de la colère n’auront pas de pesticides

Les tas d’urgence seraient-ce un cocktail détonnant contre les arrosages, les épandages dans les champs de pouvoirs  de l’agora citoyenne ? Les embrouilles, la now- langue continuent à éclore, à être En Marche. R.André -ldh91

Les tas d’urgence s’amplifient: mettre un terme aux violences policières à l’encontre des migrants et réfugiés,

C’est un véritable coup de gueule que poussent près de 300 organisations et collectifs de la société civile, et non des moindres. Amnesty, Emmaüs, la Ligue des droits de l’Homme, Médecins du monde, le Secours catholique, des collectifs locaux de La Chapelle (Paris) ou de la vallée de La Roya (Alpes-Maritimes), des syndicats (FSU, Solidaires)… critiquent la répression policière et les entraves préfectorales qui se multiplient contre les migrants et les Français qui leur apportent de l’aide. « Face à ce qui constitue un véritable « état d’urgence », nous appelons les responsables politiques et administratifs à poser les vraies questions : notre conception de la justice admet-elle que des militants de solidarité soient harcelés, et jugés comme délinquants, ou que des distributions alimentaires soient interdites par arrêté municipal ? », interpellent-elles. Voici leur appel.

Le ministre de l’Intérieur a fait connaître ses premières intentions en matière de politique migratoire, et nous déplorons qu’y manque l’engagement impératif de mettre un terme aux violences policières à l’encontre des migrants et réfugiés. De même, aucun mot n’a été prononcé pour annoncer la fin de l’intimidation à l’égard de citoyens ou associations, qui sur le terrain s’efforcent d’assurer accueil et solidarité à leur égard. Deux priorités qu’il faut d’urgence mettre en œuvre au regard des situations qui prévalent à Paris, de nouveau à Calais, à la frontière franco-italienne, mais aussi ailleurs en France.

Pourtant, la situation actuelle le démontre implacablement : la gestion répressive des migrations internationales et le non-respect du droit d’asile qui prévalent dans la plupart des pays d’Europe, et en France en particulier, sont un échec effroyable. Tout d’abord parce que les guerres, les violations des droits humains, l’aggravation des inégalités et les catastrophes climatiques jettent un nombre incompressible de personnes sur les routes de l’exil, et aucune police au monde ne pourra jamais empêcher des jeunes de chercher à se construire un avenir, ou des familles de vouloir protéger leurs enfants.

Ensuite parce que « tarir les flux d’arrivées », selon les mots mêmes du Ministre, relève de l’illusion et du mensonge, que nous payons au prix fort : des milliers de vies perdues chaque année en Méditerranée ou sur les autoroutes d’Europe, des centaines de millions d’euros gaspillés tous les ans, d’insupportables souffrances humaines, mais aussi des territoires sous tension, des bénévoles et des citoyens choqués et épuisés… De tels choix politiques fracturent nos territoires, dressent les hommes et femmes les uns contre les autres et nourrissent le rejet de l’autre et le repli sur soi.

Nous, membres d’associations nationales, collectifs de migrants ou citoyens réunis dans des initiatives locales de solidarité avec eux, composons une grande partie de la « société civile » organisée, qui tous les jours sillonne le terrain pour pallier les manquements, l’aveuglement et l’inhumanité des politiques publiques. Nous avons vu des dizaines de milliers de personnes, ces derniers mois, s’engager, dans leurs quartiers ou dans leurs villages, pour témoigner de l’humanité la plus élémentaire : offrir réconfort et dignité à des personnes accablées par des parcours de souffrance et de danger, voyant leurs droits fondamentaux tout simplement niés par les autorités de l’État.

Face à ce qui constitue un véritable « état d’urgence », nous appelons les responsables politiques et administratifs à poser les vraies questions : notre conception de la justice admet-elle que des militants de solidarité soient harcelés, et jugés comme délinquants, ou que des distributions alimentaires soient interdites par arrêté municipal ? Les droits fondamentaux que nous aspirons à voir respectés à travers le monde sont-ils compatibles avec la détention de milliers de personnes qui ont pour seul tort d’avoir cherché à survivre et bâtir un avenir meilleur ?

Nous qui construisons chaque jour une France solidaire et accueillante, nous appelons donc le Président de la République et le Premier Ministre à convoquer d’urgence une conférence impliquant tous les acteurs, afin qu’émergent des politiques alternatives d’accueil et d’accès aux droits empreintes de solidarité et d’humanité.

Le 15 Juin 2017 / Bastamag / R.andré-ldh91

Au-delà des élections, l’abstention à plus de 50% en métropole et 75% à l’Outremer pose problème!

du 23 avril 2017 par Collectif Questions de classe(s)

Quels que soient les résultats électoraux, il n’est plus possible d’ignorer que les institutions sont à bout de souffle. Le rejet de la politique pour des conceptions gestionnaires ou l’abstention en sont les signes les plus voyants. Pourtant, sans relation conflictuelle à elle-même, sans réflexion approfondie sur un devenir commun souhaitable à travers le débat contradictoire et la délibération collective, la société finit par se décomposer. C’est en effet la critique continuelle et raisonnée qui lui permet de se surpasser et de se renouveler. Si la question de la société est l’affaire de toutes et tous, alors le développement de l’esprit critique et la formation à la réflexion sont incontournables.

La privatisation de la chose publique et le déclin du politique
L’accaparement de la chose publique par des minorités et autres professionnels de la politique et les scandales retentissants que cela suscite démontre à quel point nous vivons dans l’illusion de la démocratie, ceux et celles qui se présentent comme les gardiens des valeurs républicaines faisant comme s’ils bénéficiaient d’une charge à vie et comme si la politique était leur bien propre ou un droit divin. A bien des égards, la démocratie n’est plus que le régime où il suffit d’avoir le consentement des masses de temps à autre, une pure formalité en somme. Aussi ne faut-il pas s’étonner qu’une partie de la population, souvent la plus précarisée, s’engage dans un processus de dés-identification vis-à-vis d’institutions qui ne lui permettent pas de faire entendre sa voix. Mais comme c’est la politique qui donne le sentiment d’appartenir à une communauté, permet de donner du sens à sa vie et d’accéder à la reconnaissance, et puisque une vie humainement acceptable ne saurait se réduire à celle de simple producteur-consommateur, son effacement ne peut conduire en retour qu’à d’autres formes d’identification. D’où la montée des intégrismes ou des appartenances fermées et exclusives, selon des modalités totalitaires.

L’institution scolaire elle-même n’échappe pas à la crise et il suffit de discuter avec les élèves les plus fragiles ou en situation de marginalisation pour percevoir le désenchantement dont elle fait l’objet. Il devient en effet de plus en plus difficile de croire qu’elle puisse permettre de se réaliser et d’exister socialement.

Les insuffisances de la « pure instruction » et la nécessité de la tension créatrice
Force est de constater que la démocratie devient un mot sans portée voire falsifié quand il est utilisé pour qualifier un régime qui la réduit à sa portion congrue ou son contenu le plus pauvre. Si l’on veut bien reprendre le principe démocratique à sa racine et lui redonner toute sa charge provocatrice, ce ne peut être que le gouvernement du peuple par le peuple pour le peuple, le mouvement au cours duquel toutes et tous décident collectivement et ouvertement du devenir commun.

Mais il n’y a pas d’expérience de la démocratie sans culture démocratique, sans formation à la critique et tension créatrice. C’est pourquoi il faut sortir de la pure instruction qui laisserait à penser qu’il pourrait suffire d’en revenir aux connaissances de base, à savoir lire, écrire, compter, ou de se tourner vers la réussite à tout prix en s’arrêtant à des savoirs purement utilitaires. Car c’est en faisant l’expérience de la coopération et de la solidarité mais aussi du conflit et du désaccord, en acquérant la faculté de se mettre à la place de l’autre, qu’il devient possible d’ouvrir un nouvel horizon d’espérance partagé.

Une école de la soumission où les jeunes ne sont pas formés à l’art de la controverse et de la délibération, à l’esprit critique, ni en droit de s’interroger sur le pouvoir mais seulement de s’y conformer passivement, ne peut répondre à la menace de pourrissement social.

Or à aucun moment un débat sérieux ne s’est ouvert durant la campagne sur la régression démocratique et sur la nécessité de renouer avec le jugement critique dès l’école. Nous sommes loin d’une politique éducative qui favorise des agir collectifs permettant le développement de capacités répondant aux enjeux d’une vraie démocratie – la construction en acte des libertés.

Le combat pour l’appropriation collective de la politique par le débat – y compris et surtout sur les « questions vives » – doit se poursuivre à l’école aussi !

Mais il n’y a pas d’expérience de la démocratie sans culture démocratique, à savoir sans affichage des réels chiffres des représentativités aux élections. Être élu avec 50% d’abstention en métropole et 75% d’abstention en outremer n’a plus de sens!

article relayé par R.André- ldh91

Les tas d’urgence poussent encore plus vite!

Code du travail, chômage, retraites : ces réformes prêtes à êtres dégainées après les élections législatives. De plus, la justice est de plus en plus mise au rencart, dans la nouvelle mouture en marche, dans nos préfectures, nous semons nos propres navets hybrides variante erd’game & net’anya’noo, les juges à venir étant limités en charge en la défense de nos droits dans un pays des lumières plutôt grises en perspective! 

Des migrants détenus dans une zone de non-droit illégale, en France

PAR SOPHIE CHAPELLE 9 JUIN 2017 / Bastamag

Une zone de non-droit dans une commune française ? Les locaux de la police aux frontières (PAF) de Menton, dans les Alpes-Maritimes, sont dans le viseur d’associations et syndicats [1]. Dans un communiqué commun, ces organisations dénoncent l’utilisation de ces locaux « pour enfermer illégalement les personnes migrantes avant de les refouler en Italie ». Lors d’une mission exploratoire menée à la frontière franco-italienne entre le 15 et le 20 mai dernier, l’Anafé (Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers) et la Cimade se sont vu refuser l’entrée dans cette « zone de rétention provisoire », constituée de bâtiments préfabriqués et de sanitaires amovibles. Une deuxième visite a permis de confirmer que des personnes y étaient bien privées de liberté.

Les organisations citent le commandant de la PAF, qui a « dans un premier temps affirmé qu’il s’agissait d’une zone d’attente » [2]. Les représentants de ces associations étant habilités à visiter toutes les zones d’attente sur le territoire français, le commandant se serait ensuite rétracté pour leur refuser l’accès. Il aurait alors parlé d’une « zone de rétention provisoire pour les personnes non admises » et d’un « lieu privatif de liberté pour les personnes qui vont être réadmises en Italie ». D’après les sources de ces associations, « le premier étage de la gare de Menton-Garavan est également utilisé comme lieu d’enfermement ».

Pas de lit, pas de matelas, pas de nourriture

Ces associations et syndicats ont décidé de saisir le 6 juin le tribunal administratif de Nice. L’audience a eu lieu le lendemain matin. « Selon les témoignages des migrants qui sont passés par ce lieu, il n’y a pas de lit, pas de matelas, uniquement des bancs. Ils n’ont pas non plus à manger », souligne Laure Blondel, coordinatrice générale de l’Anafé, contactée par Basta !. 100 à 150 personnes passeraient chaque jour par ce lieu. « Ce sont des durées très courtes, une journée, certains restent la nuit, le temps d’être convoyé en Italie. Mais cela reste catastrophique sans base légale. Certains migrants avaient par exemple réussi à se faire enregistrer pour leur rendez-vous de demande d’asile, mais ils ont été interpellés, envoyés dans cette zone puis renvoyés en Italie. Sans prendre en compte qu’ils peuvent être des demandeurs d’asile ou des mineurs isolés, ni leur laisser la possibilité d’une assistance juridique. C’est la première fois que l’on se retrouve face à un tel lieu en France ! »

Les organisations ont donc déposé une requête en référé-liberté, procédure d’urgence en cas d’atteinte « grave et manifestement illégale » aux libertés fondamentales par une administration. Elles demandent de « faire la lumière sur ce lieu de privation de liberté illégal » en effectuant une visite sur place, de « suspendre la décision informelle de sa création prise par le préfet des Alpes-Maritimes » et de« mettre immédiatement fin à la situation de privation de liberté des personnes qui y sont détenues ».

« L’État est responsable de la mise à l’abri des personnes en quête de protection. Il est temps qu’il prenne ses responsabilités au lieu de les renvoyer en Italie en toute illégalité », concluent les organisations. C’est également dans cette zone, à la frontière franco-italienne, que des poursuites judiciaires sont menées contre les citoyens qui aident les migrants (lire notre reportage). La décision du tribunal administratif devrait être rendue d’ici le 12 juin prochain.

Notes

[1ADDE (Avocats pour la défense des droits des étrangers), Anafé (Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers), Gisti (Groupe d’information et de soutien des immigré.e.s), La Cimade, SAF (Syndicat des avocats de France)

[2Une « zone d’attente », lieu où sont retenues les personnes à qui l’entrée sur le territoire est refusée, est distincte d’un « centre de rétention » où sont enfermées les personnes déjà présentes sur le territoire.

R.andré_ldh91

A peine élu, le nouveau président, comme le précédent, offre une nouvelle victoire aux grandes banques

mardi 6 juin 2017, par Attac France

À peine élu, Emmanuel Macron a demandé le report de la discussion européenne sur la taxe sur les transactions financières (TTF) pour donner des gages aux banques françaises. Cette taxe permettrait pourtant de lutter contre la spéculation, à l’origine des crises financières, et de lutter contre le réchauffement climatique dans les pays du Sud.

Avec la majorité des citoyens européens, nous refusons que la TTF soit sacrifiée sur l’autel de la finance. Nous publions cette lettre, ouverte aux signatures de toutes et tous, pour enjoindre le nouveau président à entériner l’accord européen. Vous pouvez la signer et la diffuser largement afin de mettre le maximum de pression sur le nouvel exécutif !

La discussion sur l’adoption de la taxation des transactions financières (TTF) a été retirée de l’ordre du jour de la dernière réunion des ministres de finance de l’UE (ECOFIN) du 22 mai, à la demande de la France.

M. Macron, lors de la campagne présidentielle, vous refusiez l’étiquette d’ancien banquier et de candidat de la finance. A peine élu, le nouveau président, comme le précédent, offre  une nouvelle victoire aux grandes banques, vent debout contre une mesure dont l’objectif est de lutter contre la spéculation au cœur de leur activité.

Nous déplorons vivement cette obstruction qui saborde le résultat de plus de trois années de négociations, alors que l’un de vos objectifs déclarés est de renforcer la coopération européenne.

L’accord était en vue pour l’adoption du projet de directive sur la TTF, négocié dans le cadre d’une coopération renforcée entre dix pays européens, dont l‘Allemagne, l’Italie et l’Espagne. Ce projet est soutenu par la plupart des ONG ainsi que par la majorité des citoyens européens, comme le montrent les enquêtes.

Outre la lutte contre la spéculation, cette taxe doit contribuer au financement la transition énergétique. L’ancien président Hollande avait proposé que les revenus tirés de cette taxe, estimés à environ 35 milliards d’euros, soient en partie utilisés pour abonder le Fonds vert, destiné à aider les pays du Sud à lutter contre le réchauffement climatique dont ils sont les principales victimes.

Voulant profiter du Brexit, les places financières de Paris et Francfort cherchent à prendre des parts de marché à la City britannique. Une de leurs armes, dans la bataille pour tirer parti du Brexit, est d’organiser un véritable dumping fiscal, au profit des grandes banques. M.Macron, en faisant échouer le projet de TTF, vous tomberiez clairement le masque d’un président au service de l’industrie financière, et non de l’intérêt général.

Avec la majorité des citoyens européens en faveur de la TTF, nous refusons que soient sacrifiées sur l’autel de la finance, d’une part, la lutte contre la spéculation, à l’origine des crises financières, et d’autre part, la lutte contre le réchauffement climatique dans les pays du Sud.

Nous demandons que la France adopte l’accord préparé par l’Autriche, lors du prochain lors du prochain sommet européen ECOFIN au mois de juillet.

Dominique Plihon, porte-parole d’Attac France et Peter Wahl, cofondateur d’Attac Allemagne

r.andré-ldh91

Grenoble 2017, la LDH en congrès, vent debout pour la défense des droits et des libertés

Grenoble 2017, la LDH en congrès, vent debout pour la défense des droits
et des libertés

Du 3 au 5 juin 2017, la Ligue des droits de l’Homme a réuni ses délégués,
représentant les sections, fédérations et comités régionaux, lors de son
89e congrès national, à Grenoble.
Le président de Grenoble-Alpes métropole, Christophe Ferrari, et le maire
de Grenoble, Eric Piolle, ont montré leur attachement à la défense des
droits et à la lutte contre les discriminations.

La solidarité et les droits des femmes au coeœur du congrès

La LDH a mis à l’honneur la solidarité en recevant les délinquants
solidaires, Léopold Jacquens et Pierre-Alain Mannoni, ainsi que les droits
des femmes partout dans le monde en accueillant Nabia Haddouche,
présidente de l’Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM) et
vice-présidente d’EuroMed Droits, Magda Grabowska, chercheuse en sciencesci
sociales et militante féministe, Pinar Selek, sociologue, écrivaine et
militante féministe membre de la LDH de Nice.

Un congrès tourné vers l’international

Maryse Artiguelong, vice-présidente de la Fédération internationale des
Ligues des droits de l’Homme (FIDH), Claude Debrulle, secrétaire général
de l’Association européenne pour la défense des droits de l’Homme (AEDH),
Michel Tubiana, président d’EuroMed Droits, ont rappelé l’importance de la
défense des droits et des libertés, notamment dans le contexte actuel et
face à la promulgation de l’état d’urgence.

Le congrès a adopté trois résolutions :

-	Vive la démocratie ! - La démocratie est l’avenir du monde, à condition
que le monde s’en occupe. Car les droits, les libertés, la fraternité et
le bien-être, s’ils sont rendus possible par la démocratie en sont aussi
la condition et l’horizon, un objectif qui doit sans cesse être réaffirmé.
-	La lutte contre le racisme ne se divise pas - La LDH réaffirme son
engagement dans la lutte contre toutes les formes du racisme. La LDH
appelle les organisations et personnes, soucieuses de lutter contre le
racisme sous toutes ses formes, à se rassembler pour mieux organiser un
combat nécessairement commun.
-	Législatives 2017, voter pour les droits et les libertés - La protection
des libertés individuelles et collectives est un impératif démocratique.
Nous appelons donc nos électrices et nos électeurs à se déterminer. Ils,
elles, détiennent le pouvoir de faire changer les choses et d’imposer leur
volonté d’une société plus libre, plus égale, et plus fraternelle.

La LDH en action

Le rapport moral, le rapport d’activité et le rapport financier ont été
adoptés par une forte majorité des délégué-e-s des sections.
Un message de soutien a été adressé à l'action des ligueurs de Corse.


Malik Salemkour élu président de la LDH

A l’issue du congrès, le Comité central renouvelé a élu le Bureau
national. Malik Salemkour a été élu président de la LDH. Maryse
Artiguelong, Françoise Castex et Dominique Noguères sont vice-présidentes
; Dominique Guibert est secrétaire général ; Martine Cocquet, Stéphane
Lenoël, Fabienne Messica et Vincent Rebérioux sont secrétaires généraux
adjoints. Alain Esmery est trésorier national. Stéphanie Calvo, Patrick
Canin, Philippe Legrand et Jan Robert Suesser sont membres du Bureau
national.
Le congrès a élu par acclamation Françoise Dumont présidente d'honneur.

Alimi Arié, Artiguelong Maryse, Bordji Sandra, Bectarte Clémence, Biache
Roland, Blondin Stéphane, Calvo Stephanie, Canin Patrick, Castex
Françoise, Cocquet Martine, Coquard Yves, Djerrah Nadja, Esmery Alain,
Eynaud Bernard, Garrigues Paul, Gharbi Mohamed, Ghermani Odile, Grethen
Geneviève, Guibert Dominique, Hamida Khaled, Lacoste Lucie, Laville
Philippe, Legrand Philippe, Lelièvre Jean-Marie, Lemétayer Germaine,
Lenoël Stéphane, Levasseur Fabienne, Manceron Gilles, Messica Fabienne,
Mignard Jean-François, Miné Michel, Molesin Julien, Montacié Jacques,
Nakache Pascal, Noguères Dominique, Nowak Clémence, Pineau Philippe,
Rafier Jean-Pierre, Ramond Thierry, Rebérioux Vincent, Salemkour Malik,
Selek Pinar, Stervinou Matthieu, Suesser Jan Robert, Tricoire Agnès,
Tubiana Michel, Véron Christiane, Vossah Koffi composent désormais le
Comité central.

Grenoble, le 5 juin 2017 / Yvette LE GARFF