Avec Hulot, avec culot, le gouvernement envisage de ré autoriser les pesticides tueurs d’abeilles et l’épandage aérien
Curieusement après élections, c’est un thème qui revient alors que leur nocivité du point de vue santé reste incontestable. À quel point s’expose-t-on aux pesticides présents sur les fruits quand ces derniers passent des champs à nos assiettes? L’association UFC-Que Choisir vient de publier une nouvelle enquête dont la conclusion montre que le risque est bien présent. De plus ce risque « tourne au vinaigre » quand ces derniers repassent des champs économiques à nos bancs de gouvernement et des assemblées démocratiques ; après les élections, cela prouverait que les pesticides sont d’autant plus dangereux pour notre démocratie, fusse-t-elle En Marche ! L’autorisation ré-accordée n’est qu’embrouille en plus dans les affaires contre la santé du citoyen, contre la santé de notre démocratie !
UFC-Que Choisir a confié à un laboratoire la recherche de résidus de plus de 500 pesticides sur 150 échantillons de pommes, poires, fraises et raisins, issus de l’agriculture conventionnelle ou biologique. Les analyses révèlent que de nombreux fruits cumulent plusieurs traces de ces produits chimiques. Plus précisément, le bilan a établi que 80% des fruits renfermaient au moins un résidu tandis que ceux qui n’en ont aucun sont pratiquement tous issus de l’agriculture biologique.
En moyenne sur un échantillon, et selon le type de fruit, 5 à 7 molécules sont retrouvées. Le raisin est le fruit qui en contient le plus (15 en moyenne), suivi des fraises (14), poires (12) et pommes (11). En tout, 85 substances différentes ont été retrouvées. Et même si ces doses sont minimales, il s’agit de « cocktails aux effets potentiellement nocifs pour notre santé », estime UFC-Que Choisir.
Les raisins contiennent le plus de molécules
Pour savoir si laver les fruits et éplucher ceux pour qui l’opération est possible suffisait à éliminer les traces de pesticides, l’association a procédé à un test sur huit lots de pommes, chacun divisé en trois groupes. Le premier a été analysé à l’état brut, le deuxième après avoir été lavé (frotter les pommes sous l’eau pendant environ 10 secondes) et le troisième après avoir été épluché.
Les résultats sont décevants. Sur les échantillons bruts « 9 molécules en moyenne sont détectées, sur les échantillons lavés le chiffre ne tombe qu’à 8 molécules et les pommes épluchées contiennent en moyenne 6 molécules ». Pourquoi ces méthodes ne sont-elles pas efficaces? Selon l’association, deux obstacles majeurs s’opposent à l’élimination des pesticides.
Le premier est l’utilisation de produits dits « systémiques ». « Appliqués notamment en enrobage des semences ou dans le sol et conçus pour pénétrer à l’intérieur de la plante, ils restent ensuite dans le fruit ». En clair, ce type de produit est absorbé par la plante ou le fruit pour s’attaquer aux parasites de l’intérieur et y demeure. Quant aux pesticides de « contact », c’est-à-dire présents sur l’extérieur du fruit, certains sont difficilement solubles dans l’eau.
Un mélange avec d’autres polluants
En juin dernier, une ONG américaine du nom d’Environnemental Working Group avait dressé sa liste annuelle des fruits et légumes les plus et les moins pollués. Outre la présence d’un total de 146 pesticides sur des milliers d’échantillons de fruits et de légumes examinés, ses tests ont révélé que les fraises, pommes, nectarines, pêches, céleris, raisins, cerises, épinards, tomates, poivrons doux, tomates cerises, et concombres affichaient les teneurs les plus élevées.
A l’inverse, les avocats, maïs sucré, ananas, choux, petits pois surgelés, oignons, asperges, mangues, papayes, kiwis, aubergines, melon miel, pamplemousse, melon cantaloup et chou-fleur étaient les aliments les moins exposés à ces molécules. Or, selon l’Association Santé Environnement France, les pesticides ont la particularité d’avoir des effets immédiats (tremblements, maux de tête) et différés (troubles d’orientation, maux de tête permanents) sur notre santé.
Même s’ils ne sont présents qu’en très petites quantités dans nos aliments, ils ne sont pas les seuls polluants rencontrés au quotidien puisque la pollution, les cosmétiques et les produits ménagers soumettent les consommateurs à un mélange de substances chimiques « dont l’effet que l’on nomme ‘effet cocktail’ est difficile à évaluer », conclut l’association.
L’épandage liberticide plus que jamais En Marche
Communiqué LDH : Se plaçant dans le sillage de la politique sécuritaire des pouvoirs publics précédents, le gouvernement a approuvé en Conseil des ministres, le jeudi 22 juin 2017, deux projets de lois attentatoires aux droits et libertés. Les préfets garderont seuls jusqu’au 1er novembre leurs pouvoirs exorbitants, sans juge pour prévenir les détournements constatés, notamment contre les mouvements sociaux.
Le premier tend à la prorogation de l’état d’urgence jusqu’au 1er novembre 2017 et aura pour effet de placer, pour la sixième fois, la France sous ce régime d’exception, pour une durée totale inédite de presque deux ans alors que ses conditions légales sont loin d’être réunies et que des rapports parlementaires ont démontré son inefficacité dans la lutte contre le terrorisme. La France demeurera ainsi seule, avec l’Ukraine et la Turquie, à subir ce droit d’exception, dont l’application a conduit à des abus, à des dérives et à une stigmatisation d’une partie de la population.
Le second, supposé nécessaire pour sortir de l’état d’urgence, introduit dans le Code de la sécurité intérieure, après les lois des 3 juin et 21 juillet 2016, des dispositions qui accroissent considérablement les pouvoirs de police administrative du ministre de l’Intérieur et des préfets, et qui sont inspirées, même si elles ne sont pas transposées, par l’état d’urgence (périmètre de sécurité imposant à tous des contrôles d’identité, palpations de sécurité, inspections visuelles et fouilles des bagages, visites des véhicules, mesures individuelles de surveillance à l’égard de personnes présumées suspectes de lien avec le terrorisme comportant des restrictions de libertés, perquisitions de jour et de nuit, saisies de données informatiques…).
La LDH condamne cette fuite en avant des pouvoirs publics, qui, se réfugient dans l’élaboration d’une nouvelle loi sans même avoir pris le temps de procéder à une évaluation pertinente des législations antérieures, et sans non plus s’interroger sur l’efficacité réelle de l’action des services de renseignement et de lutte contre le terrorisme. Se crée ainsi un véritable droit d’exception sans cesse renforcé qui ampute, sans retour possible, les droits et libertés de chacun, au mépris de l’Etat de droit et des engagements internationaux et européens de la France. Paris, le 23 juin 2017
Les raisins de la colère n’auront pas de pesticides
Les tas d’urgence seraient-ce un cocktail détonnant contre les arrosages, les épandages dans les champs de pouvoirs de l’agora citoyenne ? Les embrouilles, la now- langue continuent à éclore, à être En Marche. R.André -ldh91