Roms de Châtenay : l’expulsion n’est pas la solution

Roms de Châtenay : l’expulsion n’est pas la solution

Le 26/02/2011 – Communiqué de la Fédération LDH 92, des sections de Châtenay, Meudon-Clamart, Antony :

Le préfet des Hauts-de-Seine a décidé de faire évacuer et démanteler à brève échéance le campement précaire situé à Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine), entre la nationale 118 et le bois de Verrières, dans lequel s’abritent depuis un an une quarantaine de Roms de nationalité roumaine. On connait la suite : emploi de la force publique pour déloger les occupants puis du bulldozer pour détruire le campement et « nettoyer »le terrain. Quant aux Roms, ils seront « renvoyés dans leur pays », en Roumanie.
Nous ne contestons pas les raisons invoquées par la préfecture pour justifier son action : occupation illégale du terrain, campement insalubre et potentiellement dangereux etc. Mais n’y a-t-il pas d’autre choix que la destruction du camp et l’expulsion des familles ?
On le sait bien, outre le traumatisme infligé aux familles et en particulier aux enfants, ceci ne règlera rien. Stigmatisés et maltraités en Roumanie, ils ne manqueront pas de revenir dans les mois, voire les semaines qui suivent. Déjà chassés de Meudon en 2008, puis de Clamart, la persistance de leur présence est la marque de leur volonté de s’établir dans notre pays. Des associations sont prêtes à les y aider, tant sur le plan matériel qu’en aidant à la scolarisation des enfants et à l’alphabétisation des parents.
On a su, dans le passé, éradiquer des bidonvilles en proposant de meilleures conditions d’hébergement ; on peut encore le faire aujourd’hui, à condition que les pouvoirs publics fassent le choix de l’intégration et non de l’exclusion.
Discriminés depuis toujours, ce sont des Européens « pas comme les autres » puisque nul ne leur reconnaît les droits que leur confère pourtant leur citoyenneté européenne. Si le cas des Roms doit bien évidement être traité au niveau européen et en particulier en Roumanie, la France se doit d’en assumer sa juste part et permettre à ceux qui en ont fait le choix de pouvoir vivre parmi nous dans des conditions dignes.

Le 1er février 2011 – Pour soutenir les postiers victimes de la répression dans le 92 : signez la pétition !

Le 1er février 2011 – Pour soutenir les postiers victimes de la répression dans le 92 : signez la pétition !

Pendant plusieurs semaines, un mouvement social a touché La Poste dans les Hauts-de-Seine au cours du Printemps 2010.
En cause, la réorganisation de l’activité de distribution du courrier et le projet « facteur d’avenir » qui met en place des restrictions de personnels, des réductions de tournées, une nouvelle dégradation du service rendu aux usagers avec, entre autre la suppression du principe « un facteur, une tournée » et des conditions de travail aggravées.
Alors qu’un protocole de fin de conflit a été signé, actant le maintien de l’emploi et la transformation de CDD en CDI, La Poste, revancharde, assigne 16 collègues au tribunal de grande instance de Nanterre pour une pseudo séquestration (procès prévu en juin 2011) et sanctionne particulièrement 3 cadres syndicalistes départementaux :
– Un fonctionnaire sanctionné par 12 mois d’exclusion de fonction dont 3 mois avec sursis.
– Un fonctionnaire sanctionné par 24 mois d’exclusion de fonction dont 6 mois avec sursis.
– Un salarié de droit privé pour qui la Direction a décidé le licenciement pour faute grave
L’Inspection du travail, compétente pour les salariés de droit privé, a estimé que les griefs n’étaient pas établis, et a refusé son licenciement. La Poste a fait un recours au Ministre du Travail.
Alors que cette décision devrait remettre en cause toutes les poursuites et sanctions, La Poste persiste dans sa politique anti syndicale et sa volonté de criminaliser le mouvement social.
Nous exigeons que les sanctions et poursuites engagées soient abandonnées.
Les signataires expriment leur solidarité avec les syndicalistes sanctionnés ainsi que tous les salariés sanctionnés pour fait syndical à La Poste et dans d’autres entreprises. Les signataires exigent l’abandon des sanctions et poursuites engagées et demande au Ministre du Travail de confirmer la décision de l’Inspection du travail.

Premiers signataires : CGT FAPT 92, FSU 92, Gauche Citoyenne 92, Gauche Unitaire 92, FASE 92, AC 92, LDH 92, NPA 92 N, Union Révolutionnaire Communiste de France IDF, SUD Poste 92, MPEP 92, PCF 92, UD CGT 92…

Pétition en ligne : http://comitesoutien92.rezisti.org/