Annulation de l’arrêté anti-burkini de Fréjus : une nouvelle victoire pour la LDH et pour la laïcité

A la suite d’un recours de la Ligue des Droits de l’Homme, l’arrêté anti-burkini pris par la municipalité RN de Fréjus a été annulé le 5 août par le Tribunal administratif de Toulon.

C’est une victoire pour la laïcité, dont la LDH ne peut que se féliciter.

La laïcité n’est pas la police du vêtement. Elle repose sur la liberté de conscience des citoyens et la neutralité de l’État.

Les plages de Fréjus ne constituent pas un bâtiment public et les baigneurs ne sont pas des fonctionnaires en service, astreints à un strict devoir de neutralité.

En réalité, les arrêtés anti-burkini pris par les municipalités de droite ou d’extrême droite sont des arrêtés anti-islam contraires au principe de laïcité édictés par pure xénophobie.

La LDH d’Hénin-Carvin a rendu hommage à Joseph Fontaine

Ce matin, les militants de la LDH d’Hénin-Carvin étaient à Hénin-Beaumont pour participer à l’hommage à Joseph Fontaine, organisé conjointement avec le PCF local.

Des militants communistes, socialistes et écologistes étaient présents, ainsi que les trois élus héninois du groupe Osons pour Hénin-Beaumont, Marine Tondelier, Inès Taourit et Gianni Ranieri.

Au nom du PCF, Gianni Ranieri a rappelé l’importance d’être là pour rendre hommage à Joseph Fontaine, dans une période où les groupuscules d’extrême droite multiplient les provocations tandis que l’extrême droite institutionnalisée de Marine Le Pen compte de nombreux députés et étend son emprise sur de nouveaux territoires.

Au nom de la Ligue des Droits de l’Homme, David Noël, président de la section d’Hénin-Carvin, a rappelé qu’après le 6 février 1934, un véritable « printemps des comités » avait fleuri dans toute la France jusqu’à Hénin-Liétard où plusieurs milliers de manifestants s’étaient rassemblés le 11 avril 1934 pour protester contre la tenue d’une réunion publique de l’Action française.

La LDH, à l’époque, comptait 180 000 adhérents investis dans de nombreux comités antifascistes partout en France, aux côtés du PCF, de la SFIO, de la CGT et de la CGTU.

En 1934 comme en 2023, l’antifascisme et la défense des droits et des libertés publiques font partie de l’ADN de la Ligue des Droits de l’Homme et c’est la raison pour laquelle notre association est aujourd’hui attaquée par Gérald Darmanin, Elisabeth Borne et toute l’extrême droite.

David Noël a appelé les militants présents à rejoindre notre section LDH d’Hénin-Carvin, qui a besoin de militants et de bénévoles pour mener le combat antiraciste, organiser conférences, expositions et actions, et mener plus d’actions d’éducation populaire à destination de la jeunesse et du public scolaire sur notre vaste territoire.

Choqués par les attaques contre notre association, trois militants ont franchi le pas ce matin et donné leur adhésion à la LDH. Le fait qu’ils aient choisi de nous rejoindre à l’issue de l’hommage à Joseph Fontaine est un formidable encouragement.

Bienvenue à eux !

Comme à eux, vous pouvez nous soutenir de différentes manières, en participant à nos actions ou tout simplement en adhérant en cliquant ici afin de nous donner de la force et les moyens de poursuivre le combat pour les droits de l’homme et les libertés publiques.

La première mesure des élus du RN : chasser la LDH

LDH à HENIN-Beaumont © Radio France – Mathilde Lemaire.

A quelques jours du second tour des élections présidentielles, L’Humanité consacre aujourd’hui un article aux relations entre la LDH et l’extrême droite.

Alain Pruvot, président de la section à l’époque, et Alain Vantroys, notre délégué régional, reviennent sur l’expulsion de la section d’Hénin-Carvin du local qu’elle occupait à Hénin-Beaumont.

Pour lire l’article, cliquez sur ce lien.