A l’occasion de la journée internationale des migrants, projection du film MOI CAPITAINE de Matteo Garrone au cinéma Castillet avec le soutien de la LDH

En avant première le lundi 18 décembre à 19h avec débat

Avec le soutien de la LDH, France terre d’Asile, SOS Méditerranée et Amnesty International

En salle dès le 18 décembre 2023

Genre : Drame

Réalisé par Matteo Garrone

Avec Seydou Sarr, Moustapha Fall, Issaka Sawadogo, Bamar Kane, Afif Ben Badra

Seydou et Moussa, deux jeunes sénégalais de 16 ans, décident de quitter leur terre natale pour rejoindre l’Europe. Mais sur leur chemin les rêves et les espoirs d’une vie meilleure sont très vite anéantis par les dangers de ce périple. Leur seule arme dans cette odyssée restera leur humanité.

Voir la bande annonce

https://www.cine-movida.com/castillet/film/556770/video/

LES EXTRÊMES DROITES SONT DANGEREUSES POUR LA DÉMOCRATIE

Communiqué LDH 28.11.2023

Durant le week-end dernier, une bande de quatre-vingts à cent personnes, se réclamant des extrêmes droites, a défilé dans le quartier de Romans-sur-Isère (Drôme) auquel appartiennent des personnes dont l’une est présumée avoir tué d’un coup de couteau, lors d’un bal, le jeune Thomas à Crépol (Drôme).

Ce groupe d’extrême droite s’est comporté comme une sorte de milice réalisant une expédition punitive. La LDH (Ligue des droits de l’Homme) le rappelle avec force : nulle personne n’a le droit de faire justice en dehors de la justice. Remettre en cause ce principe c’est menacer le fonctionnement de toute notre société.

Dans le même temps, des défilés étaient organisés par des groupes d’extrême droite dans différentes villes du pays, aux cris notamment de « Thomas, plus jamais ça » et « Français réveille-toi, tu es ici chez toi » en s’en prenant pêle-mêle à la justice, à l’Etat, aux médias.

Des responsables locaux et nationaux du Rassemblement national (RN) ou de Reconquête ont participé à certains de ces défilés, attisant le feu par leurs propos haineux.

Une nouvelle fois, les extrêmes droites instrumentalisent le meurtre d’une personne en établissant un lien entre immigration et insécurité.

Comme toutes les personnes qui vivent dans notre pays et toutes celles qui ont participé à la marche blanche à Romans-sur-Isère en refusant toute récupération ou instrumentalisation « politique », la LDH demande « justice pour Thomas » et attend que la ou les personnes responsables de ce meurtre soient identifiées et poursuivies en justice.

Nous appelons à la vigilance et à l’action pour que notre société soit pleinement protectrice de toutes les personnes résidentes dans notre pays en égalité des droits, contre les idées des extrêmes droites.

Paris, le 28 novembre 2023

TÉLÉCHARGER LE COMMUNIQUÉ “LES EXTRÊMES DROITES SONT DANGEREUSES POUR LA DÉMOCRATIE” EN FORMAT PDF

Ile-de-France : Des centaines de travailleurs sans-papiers en grève contre leur « surexploitation »

Publié sur 20 minutes le 18 octobre 2023

Environ 500 travailleurs et travailleuses sans-papiers dénoncent leur « surexploitation » et réclament leur régularisation

Ils et elles viennent du bâtiment, de la logistique, du nettoyage ou encore de la distribution… Des centaines de travailleurs sans-papiers ont enclenché ce mardi matin un mouvement de grève coordonné dans plus de 30 entreprises en Ile-de-France pour dénoncer leur « surexploitation » et réclamer leur régularisation, a-t-on appris auprès de la CGT, qui les accompagne.

Au total, environ 500 personnes, essentiellement originaires d’Afrique, occupent ce mardi 33 entreprises où ils sont employés, principalement à Paris et en Seine-Saint-Denis. Chronopost, Veolia, Suez, GLS, DPD, FedEx, Carrefour, Sépur, Franprix, Onet… Les salariés et salariées de ces grands noms affirment subir « de multiples discriminations » et des conditions de travail « dégradées » dans un tract diffusé par la CGT.

Salaires inférieurs au smic

35 sites sont occupés sur toute l’Ile-de-France, selon Gérard Ré, secrétaire confédéral de la CGT, chargé des questions de travailleurs migrants, contacté par 20 Minutes. « Il s’agit pour les travailleurs de dénoncer les conditions de travail, la majorité des entreprises sont des sociétés d’intérim qui sont utilisées pour les surexploiter et profiter du fait qu’ils n’ont pas de papiers. Chez Sépur, par exemple, ils ne reçoivent pas d’équipements de sécurité, ils viennent avec leur propre équipement. Dans le secteur du nettoyage, les femmes peuvent travailler encore moins que la durée conventionnelle à des salaires inférieurs au smic », explique le syndicaliste.

« Nous faisons partie intégrante de la classe ouvrière de ce pays. Nous créons des richesses et du développement comme nos collègues. Nous cotisons et contribuons comme vous au système de solidarité nationale de sécurité sociale. Nous refusons de continuer à être méprisés et ignorés », énonce le tract diffusé par la CGT.

Occupation de locaux

L’objectif est selon l’organisation syndicale d’obtenir des documents pour prouver que ces hommes et ces femmes travaillent bien pour ces entreprises, et ensuite obtenir leur régularisation.

A quelques pas du Stade de France, 34 d’entre eux se sont introduits au siège d’une entreprise d’intérim à Saint-Denis, pour le compte de laquelle ils sont employés comme éboueurs ou ouvriers du bâtiment, notamment sur les chantiers des Jeux olympiques et du Grand Paris, a constaté un journaliste de l’AFP. Accompagnés par des militants syndicaux, ils ont déployé une banderole de la CGT et promis d’occuper les locaux jusqu’à leur « régularisation ».

Près des deux tiers des ouvriers du bâtiment sont immigrés

Entre 7.000 et 10.000 travailleurs sont régularisés chaque année. Insuffisant pour la CGT, qui estime cette main d’œuvre à plusieurs centaines de milliers de personnes.

En Ile-de-France, les immigrés (avec ou sans papiers) représentent près de deux tiers de la main-d’œuvre totale (60,8 %) des ouvriers du gros œuvre du bâtiment et des travaux publics. Un cuisinier francilien sur deux était immigré et plus de quatre sur dix exerçaient comme agents de gardiennage et de sécurité (47 %), agents d’entretien (45 %) ou assistantes maternelles (43 %).