Pour la journée internationale des migrant.es le 18 décembre 2024 : un communiqué fondé sur le texte national « Né.es ici ou venu.es d’ailleurs,l’égalité des droits, c’est pour toutes et tous » signé par un ensemble d’associations et organisations partenaires de nos combats.
Le 20 novembre 2024 : Intervention pour le 35ème anniversaire de la Convention Internationale des droits de l’Enfant (CIDE), en partenariat avec la Ville du Creusot, la Médiathèque Christian Bobin, la Maison des Parents
Le 19 octobre 2024, dans le cadre de la Journée mondiale du refus de la misère, en partenariat avec la Ville du Creusot et l’association Solidarité Saint-François, la section a tenu un stand d’information avec le souci de bien montrer à quel point la misère (et pas seulement conçue comme une donnée économique, mais aussi l’isolement social et culturel) est une atteinte à la dignité des personnes et à l’effectivité de leurs droits. Il était question aussi de faire réfléchir à la maltraitance institutionnelle et sociale.
Moment d’hommage à Samuel Paty et Dominique Bernard
Intervention section LDH Le Creusot 16 octobre 2024:
Mesdames, Messieurs,
Très grand merci d’être présentes et présents pour ce moment que porte notre section locale LDH en hommage aux deux professeurs assassinés par des terroristes islamistes, Samuel Paty et Dominique Bernard.
Très grand merci à nouveau à l’ensemble de la municipalité d’avoir répondu en 2023 à notre demande associative de ne pas laisser dans l’ombre l’assassinat de Samuel Paty, tragiquement renouvelé par le meurtre de Dominique Bernard.
Nous devons à cet assentiment l’édification de la stèle mémorielle qui marque l’esplanade du centre universitaire de notre ville, ce qui permet de ne pas limiter l’hommage à la minute de silence organisée dans le cénacle des établissements d’enseignement.
En tant que militantes et militants de la LDH nous avons besoin de dire publiquement que la défense des principes de l’École publique tels que fixés par la loi (une école gratuite, obligatoire et laïque) doit être portée par l’ensemble des citoyens et des citoyennes pour que n’incombe pas uniquement aux personnels de l’Éducation nationale la charge de mettre en œuvre un idéal éducatif défini par la loi, c’est-à-dire par notre volonté collective, et cela au péril de leur vie.
Les assassinats de Samuel Paty et de Dominique Bernard constituent des crimes contre l’éducation publique. Malgré ses défauts, notre système doit être défendu, soutenu.
L’école publique accueille tous les enfants sans aucune distinction et cela dès l’âge de trois ans.
La laïcité en vigueur dans notre système scolaire est la condition de la construction du commun : l’éducation laïque ne dépossède pas. Elle fonde l’accomplissement personnel et l’émancipation par une formation pluridisciplinaire qui permet à chaque élève de se frotter à la diversité des expériences de l’humanité, d’être au contact de l’altérité.
Le monde scolaire est durement frappé par les tensions multiples de notre monde contemporain, par les interrogations sur le rapport du religieux à l’école, par la violence qui s’exerce contre elle comme le montrent ces assassinats, les attaques de divers mouvements réactionnaires mais aussi par les décisions de nos dirigeants et dirigeantes depuis de nombreuses années.
En cette fin d’année 2024, l’école est présentée comme une priorité absolue mais la réalité est tout autre : nous savons que 4000 suppressions de postes sont à l’ordre du jour sur fond de compression budgétaire.
Soyons déterminé.e.s à exiger de nos dirigeants et dirigeantes les moyens nécessaires à notre système éducatif afin qu’il soit à la hauteur de nos besoins collectifs dans un climat de confiance entre élèves, personnels de l’éducation, parents, citoyens/citoyennes.
N’oublions jamais que repose sur l’ensemble des citoyennes et des citoyens, donc sur nous toutes et tous, la défense des principes fondamentaux du système éducatif et au-delà de notre société démocratique.
16 octobre 2024 : Hommage public à Samuel Paty et Dominique Bernard
L’école républicaine a été très durement frappée par le terrorisme les 16 octobre 2020 et 13 octobre 2023.
La section LDH Le Creusot rendra hommage aux deux professeurs assassinés
Mercredi 16 octobre 2024 à 17h30
Elle vous invite à vous associer à ce moment devant la stèle dédiée à Samuel Paty, avenue de l’Europe, face au Centre Universitaire Condorcet et, si vous le souhaitez, à déposer une fleur en hommage.
14h – OUVERTURE Avec David MARTI, Maire du Creusot et président de la Communauté Urbaine Creusot Montceau, un.e représentant.e du Gouvernement, Laurence ROSSIGNOL, présidente de l’Assemblée des Femmes
14h40 – Table ronde n° 1 : L’intelligence artificielle est-elle un vieux mâle blanc misogyne ? Avec Thaima SAMMAN et Corinne HIRSCH – Animée par Yasmine El Jaï
15h30 – Table ronde n° 2 : Les femmes dans les bassins industrialisés et reconvertis Avec Amandine TABUTAUD et Bénédicte GANIVET – Animée par Laure Skoutelsky
16h30 – Table ronde n° 3 : Femmes des petites villes et femmes des campagnes Avec Yaëlle AMSELLEM-MAINGUY, Marie-Pierre MONIER, Emilie AGNOUX et Clémentine HUGOL-GENTIAL (sous réserve) – Animée par Elisabeth Richard
18h – Restitution de l’enquête menée en partenariat avec la Fondation Jean Jaurès et Ipsos « Le vote des femmes » Avec Amandine Clavaud et Christèle Lagier
19h30 – Remise de l’ordre du mérite à Claire DONZEL (Château de la Verrerie)
20h SOIREE DANSANTE : dîner et karaoke (Château de la Verrerie)
Dimanche 13 octobre
10h00 – Table ronde n° 5 : Violences conjugales et violences sexuelles et sexistes Avec Dominique VERIEN, Andrea GRUEZ-VINTILA, Alice GERAUD, Gwenola JOLY-COZ – Animée parYseline Fourtic Dutarde
12h30 – Pause déjeuner
14h15 – Carte blanche : La gestation pour autrui Avec Ana DERAM – Animée par Otilia Fereira
15h – Focus : L’accueil des femmes migrantes dans une petite ville : l’exemple creusotin Animée par Laetitia Martinez
15h45 – CLÔTURE par Laurence Rossignol, Présidente de l’Assemblée des Femmes
Deux journées passionnantes à laquelle notre section a assisté et a participé, en partenariat avec le comité local Femmes Solidaires via un stand de documentation LDH sur les combats en faveur des femmes.
La section a déposé une gerbe sur l’esplanade des droits de l’Homme au Creusot à l’occasion du 14 juillet afin de rappeler dans notre contexte politique que la fête nationale est aussi celle du combat pour les droits et les libertés.
Rassemblement 3 juillet 2024 Esplanade des droits de l’Homme Le Creusot
NOTRE ATTACHEMENT AUX DROITS DE L’HOMME
Photos Creusot-Infos 3 juillet 2024
C’est avec cette expression, directement reprise de la première ligne du préambule de notre Constitution, que notre section Ligue des droits de l’Homme vous a invité.es à participer à ce nouveau rassemblement, au moment de la possible arrivée au pouvoir du Rassemblement National.
De quoi parlons-nous ?
Ce préambule de notre loi fondamentale (la Constitution de notre Ve République), comprend la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, dont l’article 1 proclame : « Les hommes (entendre les « êtres humains) naissent et demeurent libres et égaux en droits ».
Ensuite la liberté, la propriété, la sûreté, la résistance à l’oppression sont affirmées comme les quatre droits « naturels, inaliénables et sacrés ». Avec la devise républicaine, nous avons ici notre idéal collectif et un ensemble de garanties pour vivre ensemble de manière aussi satisfaisante que possible.
Tout cela s’applique aux dirigeants comme aux citoyens. Ainsi vivons-nous dans un Etat de droit, un pays où les libertés individuelles et collectives sont fixées et délimitées par la loi, ce qui crée aussi des obligations pour celles et ceux qui nous gouvernent.
Mais il y a loin des principes à la réalité : pour des millions de personnes les droits sont totalement malmenés, voire bafoués. La promesse républicaine est profondément en panne. Et face à l’ensemble des difficultés quotidiennes, pour répondre à l’urgence, aux injustices, au délabrement de tous nos services publics, citer les grands textes constitutionnels n’est pas d’un grand secours !
Il ne faut pas s’étonner que dix millions de Français et de Françaises aient voté pour le Rassemblement National en considérant que ce parti est peut-être à « essayer » car devenu « normal » et semblant proposer des solutions à la crise multiforme que nous vivons.
Cependant, « Essayer l’extrême-droite », c’est prendre de gros risques
Face à l’ensemble de nos problèmes, dont les plus vitaux, se nourrir, se loger, se soigner, recevoir un enseignement de qualité, être convenablement protégé, vivre dans un environnement sain, le RN répond par un projet politique raciste et violent, celui de la destruction progressive des libertés et plus généralement de la République, qui a toujours été sa cible première.
Il s’agit de l’arrivée au pouvoir d’un parti dont le programme est construit autour de la négation de l’égalité en droit des êtres humains proclamée par l’ONU en 1948. C’est à cette égalité que nous, syndicats et associations, travaillons jour après jour, pour que chacune, chacun, ait accès à un service, à un droit, une réponse à ses besoins.
Mais, depuis des mois, le racisme le plus décomplexé se donne à lire et écouter sur les ondes, dans les journaux et réseaux sociaux qui portent une très lourde responsabilité dans le délitement de notre conscience civique, délitement aggravé par les discours de femmes et d’hommes politiques qui se sont acharné.es à entretenir la confusion en déclarant qu’extrême-droite et extrême-gauche sont deux épouvantails équivalents.
Nous sommes collectivement et au sens propre « déboussolé.es », désorienté.es
Alors, que faire de nos colères et insatisfactions ?
Nous devons reprendre les choses en main et résister à partir de nos fondamentaux collectifs, tels qu’exprimés par la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen :
« L’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de l’Homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des Gouvernements. »
Cette phrase nous éclaire… sur les erreurs et les fautes commises depuis de nombreuses années par nos gouvernants successifs.
Et il faut aussi « que les réclamations des citoyens, fondées […] sur des principes simples et incontestables, tournent toujours […] au bonheur de tous. »
Donc notre responsabilité et notre pouvoir citoyen sont engagés
À titre individuel :
Faire de l’article 1 de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen l’exigence centrale, ce qu’aurait dû rappeler notre président de la République : « Les Hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits ». Cette phrase, qui confirmait l’abolition des privilèges décidée le 4 août 1789, constitue la base de la paix civile.
À titre collectif
Tout faire pour éviter l’arrivée au pouvoir du Rassemblement National dans quelques jours. Pour cela, voter pour la candidature la mieux placée et la plus susceptible de faire échec à l’extrême-droite.
Nous connaissons tous les freins qui peuvent bloquer le respect de cette consigne. Ce peut être le rejet des député-e-s sortant-e-s d’une majorité qui a mené des politiques ayant, dans les faits, renforcé l’extrême droite. Ce peut être un rejet de partis politiques dont on ne partage pas l’ensemble des priorités, les méthodes, des orientations programmatiques.
Mais ce qui se joue dimanche dépasse radicalement ce qui nous divise. Ce n’est pas une question de droite ou de gauche. C’est une question encore plus essentielle qui est en cause, celle de la possibilité de vivre toutes et tous ensemble en France.
Et celles et ceux qui appellent nos voix pour préserver la démocratie et la République prennent de fait un engagement solennel : agir vraiment pour prendre en compte les aspirations légitimes à du mieux-être individuel et collectif.
La LDH prend toute sa part dans le combat contre l’extrême droite, et pour convaincre les abstentionnistes. Elle a travaillé à des rapprochements entre associations et syndicats pour faire front commun et a signé le programme de la Coalition 2024.
Et il ne s’agit pas de donner un blanc-seing aux forces politiques. La société civile doit rester mobilisée pour exiger une réelle alternance démocratique, écologique et sociale au bénéfice de toutes et tous.
Quels que soient les résultats des élections, il faudra poursuivre la vigilance, se montrer exigeants, exigeantes pour obtenir de nos dirigeants et dirigeantes qu’ils et elles travaillent vraiment à l’effectivité des droits, pour que soient revues, corrigées, supprimées les décisions qui affectent un si grand nombre d’entre nous et génèrent autant de souffrances. Mettre un bulletin dans l’urne ne vaut pas totale délégation de pouvoir.
Ayons en mémoire les propos de Martin Niemöller, pasteur allemand au temps du nazisme, arrêté en 1937.
« Quand les nazis sont venus chercher les communistes je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste
Quand ils ont jeté en prison les sociaux-démocrates je n’ai rien dit, je n’étais pas social-démocrate
Quand ils sont venus chercher les catholiques je n’ai pas protesté, je n’étais pas catholique
Quand ils sont venus me chercher il n’y avait plus personne pour protester. »
Mais, selon Paul Eluard, « La nuit n’est jamais complète ».
La section LDH Le Creusot vous invite à nouveau à nous rassembler
Mercredi 3 juillet 2024
Esplanade des droits de l’Homme
(devant la mairie), au Creusot, à 17h30
Ce qui se joue dimanche 7 juillet dépasse radicalement ce qui nous divise. Ce n’est pas une question de droite ou de gauche. C’est une question encore plus essentielle qui va se jouer, celle de la possibilité de vivre toutes et tous ensemble en France.
Il s’agit de l’arrivée au pouvoir d’un parti héritier d’un régime que la France a connu durant les heures sombres de l’Occupation par l’Allemagne nazie. Il s’agit de l’arrivée au pouvoir d’un parti dont le programme est fondé sur la négation de l’égalité en droit des êtres humains proclamée par l’ONU en 1948, après la défaite de la barbarie nazie.
C’est à cette égalité que nous, associations et syndicats, travaillons jour après jour, pour que chacune, chacun, ait accès à un service, à un droit, une réponse à ses besoins.
Faire en sorte que les droits universels et indivisibles soient effectifs est un idéal commun fondamental.
Accéder aux droits est souvent difficile et insuffisant mais face à la société de la division que nous annonce l’extrême-droite rappelons-nous tous et toutes le Préambule de notre Constitution : « Le peuple français proclame solennellement son attachement aux Droits de l’homme ».
Le 7 juillet, pas une voix ne doit manquer à la défaite du RN !
Venez nombreuses et nombreux, rejoignez-nous, pour exprimer votre attachement aux droits de l’Homme en vue d’assurer la défaite de l’extrême-droite.
Comme tous les ans, le 18 juin 2024 sera la « Journée nationale commémorative de l’appel historique du général de Gaulle à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l’ennemi », selon les termes du décret du 10 mars 2006.
Geneviève de Gaulle-Anthonioz, nièce du Général de Gaulle, Résistante dès 1940 et entrée au Panthéon en mai 2015 aux côtés d’autres grandes figures de la Résistance comme Germaine Tillion, Pierre Brossolette et Jean Zay, s’exprimait ainsi en juin 1980 pour le quarantième anniversaire de la proclamation : « L’esprit du 18 juin c’est d’abord le choix de l’essentiel, quels que soient les obstacles et les circonstances et quoiqu’il puisse en coûter. C’est un choix de « passion et de raison », le contraire de la résignation et de la peur ».
La section LDH Le Creusot exprime le vœu que nous soyons à la hauteur de cet héritage collectif qui nous honore et nous oblige.
Participer, être présents, présentes cette année à la commémoration de l’Appel du 18 juin prend un sens fort dans le contexte politique qui est le nôtre. C’est exprimer « l’essentiel » : notre volonté de continuer à vivre dans un pays où perdurent effectivement nos idéaux communs pour lesquels les Résistants et les Résistantes ont tant fait. Soyons dignes de leurs engagements.
Le moment intersyndical, devant l’ALTO au Creusot, en présence de la section LDH Le Creusot, qui a donné lecture du communiqué national (voir ci-dessous)