La LDH reste fidèle à la défense du modèle laïque fondé en 1905 par la loi de séparation des Églises et de l’État. Préserver ce modèle, c’est défendre une société qui garantisse un accès égal et effectif aux droits et libertés pour toutes et tous!
La section Le Creusot organise ce 9 décembre une conférence publique, gratuite à l’occasion du 120è anniversaire de la loi :
La LDH reste fidèle à la défense du modèle laïque fondé en 1905 par la loi de séparation des Églises et de l’État. Préserver ce modèle, c’est défendre une société qui garantisse un accès égal et effectif aux droits et libertés pour toutes et tous!
La section du Creusot organise à l’occasion de ce 120ème anniversaire une conférence publique mardi 9 décembre à 18h30:
Forum des associations 7 sept 2025 Photo LDHHommage à Samuel Paty et Dominique Bernard 16 octobre 2025 Photo LDHJournée mondiale du refus de la misère 18 octobre 2025 Photo LDH
Le texte de l’intervention de la section LDH Le Creusot :
FACE À TOUTES LES RÉGRESSIONS, FAISONS VIVRE NOTRE DE VISE : LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ
Comme chaque année maintenant, en ce 14 juillet 2025, jour de soulèvement populaire devenu fête nationale, nous honorons la mémoire de celles et ceux qui, en 1789, ont brisé les chaînes d’un régime d’oppression pour fonder ce qui allait devenir notre devise : Liberté, Égalité, Fraternité.
Mais aujourd’hui, ces trois mots sont en danger. Ils vacillent sous les coups d’un monde qui glisse, lentement mais sûrement, vers l’autoritarisme, le repli, et la haine.
Liberté ?
Elle recule sous nos yeux.
Ici même, en France, nous sommes l’objet de fichage systématique, sous le contrôle de la vidéo surveillance, des lois liberticides sont votées au prétexte de la sécurité. Des violences policières sont impunies, des journalistes perquisitionnés, des lanceurs d’alerte poursuivis, des manifestants éborgnés…
D’autres démocraties connaissent des reculs similaires :
Aux États-Unis, la Cour suprême a, ces dernières années, démantelé des décennies de progrès sociaux : droit à l’avortement restreint, droits des minorités menacés, syndicats affaiblis, livres interdits dans les écoles.
En Israël, la démocratie est rongée de l’intérieur. Le pouvoir judiciaire est affaibli, les voix dissidentes criminalisées, et un peuple – le peuple palestinien – privé de toute liberté depuis des décennies, désormais écrasé sous les bombes et l’indifférence.
Nous disons non. La liberté ne se divise pas, elle ne se négocie pas. Elle est notre droit inaliénable. Et elle meurt, quand nous restons silencieux face à ceux qui la piétinent.
Égalité ?
C’est devenu un mot creux pour celles et ceux qui vivent la discrimination au quotidien.
En France, les lois s’accumulent pour trier les êtres humains : les sans-papiers, les demandeurs d’asile, les musulmans, les pauvres sont stigmatisés, contrôlés, exclus. Et pendant ce temps, l’école de la République devient l’école du tri social.
Dans plusieurs États de l’UE, des gouvernements d’extrême droite s’en prennent ouvertement aux femmes, aux personnes LGBTQIA+, aux étrangers, aux Roms. L’égalité devient une menace à leurs yeux, parce qu’elle remet en cause leur ordre patriarcal, raciste et nationaliste.
On nous parle d’égalité, mais on construit des murs : entre les classes, entre les origines, entre les quartiers.
Nous, Ligue des droits de l’homme, disons : l’égalité n’est pas une faveur. Elle est le fondement d’un peuple libre. Elle est la condition de la paix. Elle est la promesse de la République.
Fraternité ?
C’est elle que l’extrême droite assassine, chaque jour, avec ses discours de haine. Elle divise les gens entre « bons Français » et « étrangers suspects », entre « méritants » et « assistés », entre « nationaux » et « ennemis intérieurs ».
Mais que reste-t-il d’une société quand elle désigne des boucs émissaires au lieu de construire des solidarités ?
Que reste-t-il d’une nation quand elle préfère la peur de l’autre à l’entraide ?
Que reste-t-il d’un peuple quand la méfiance devient la norme, quand l’indifférence devient la règle ?
La fraternité, ce n’est pas un supplément d’âme. C’est ce qui nous rend humains. Ce qui nous lie, ce qui nous élève, ce qui nous sauve.
Alors, en ce 14 juillet 2025, nous lançons un cri d’alerte, mais aussi un appel à l’action. Le fascisme ne surgit pas du jour au lendemain. Il s’installe dans les esprits, il s’habille en costume-cravate, il gagne des élections, il prend le pouvoir avec les habits de la légalité. Et quand on s’en rend compte, il est souvent trop tard.
Mais il n’est pas trop tard. Nous avons le pouvoir d’agir. Nous avons le devoir de résister. Et nous avons l’honneur d’être les héritiers d’un combat séculaire pour la dignité humaine.
C’est pourquoi nous vous appelons, vous toutes et tous, à défendre sans relâche :
La Liberté, contre la censure, le contrôle et la peur.
L’Égalité, contre les privilèges, les hiérarchies de race, de sexe, de richesse.
La Fraternité, contre la haine, l’isolement, l’inhumanité.
Nous sommes là pour faire barrage, pour faire front, pour redonner de l’élan à une citoyenneté portée par les exigences démocratiques et républicaines.
Pour cela, refusons tous les mécanismes de la propagande qui fabriquent de l’ennemi, qui exploitent la peur et le ressentiment.
Et dans ce combat, Liberté, Égalité, Fraternité ne sont pas des reliques du passé. Ce sont nos armes, ce sont nos boussoles, ce sont nos raisons de vivre.
Vive la résistance démocratique. Vive la solidarité internationale. Vive la République sociale, laïque, et fraternelle.
Trois classes du lycée Léon Blum (Le Creusot) ont participé à la 33ème session du concours national consacrée au thème des frontières.
Les productions sont très variées : trois cahiers rassemblent les réalisations écrites ou graphiques ou photographiées, un podcast et deux vidéos à découvrir ci-dessous :
Podcast réalisé par Erora GARNIER, Chadha EL METAOUA, Lou LECAT, Chiara BELEY, élèves de Terminale 2, Lycée Léon Blum, Le CreusotVidéo réalisée par Maeva FESTAS, Romane SELLENET, Zoé FAUVEAUX, Marylou TRAVERS, élèves de Terminale 4, Lycée Léon Blum, Le CreusotVidéo réalisée par Jules DUREUIL, Syann ESCUDERO, Inès BOUTABOUT, élèves de 1ère 2, Lycée Léon Blum
Ci-dessous, les trois livrets rassemblant les réalisations des élèves ayant participé au concours :