3 juin. La Halde cannibalisée. Jeannette Bougrab nommée nouvelle présidente de la Halde en avril ne comprend pas que l’on remette en cause une institution qui fonctionne (14 000 réclamations par an sont traitées). La Halde est en effet également concernée par l’intégration dans la fonction de défenseur des droits. Celui-ci aura moins de temps à consacrer à la lutte contre les discriminations et ne sera pas obligé de suivre les délibérations de son collège.
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1er juin 2010. Suppression de la CNDS et du défenseur des enfants.
1er juin. Suppression de la CNDS et du défenseur des enfants. Dans une tribune du journal Le Monde, Lionel Jospin dénonce la suppression de ces 2 institutions créées par son gouvernement. Il souligne que le défenseur des droits censé intégrer leurs rôles sera moins collégial et disposera de moins de pouvoir d’enquête. Il s’agit selon lui de « régressions inacceptables« .
20 mai 2010. Déontologie de la police.
La commission nationale de déontologie et de sécurité remet son dernier rapport. Elle sera en effet remplacée par le défenseur des droits. Le président de cette commission parle d’un vrai recul démocratique car le défenseur des droits n’aura pas la possibilité de conduire des investigations et pourra se voir opposer le secret de l’instruction.
14 mai 2010. Baisse du travail des enfants au Brésil.
Grâce aux aides financières versées aux familles pauvres et très pauvres quand les enfants vont à l’école (au moins 85 % des cours), le nombre d’enfants de 5 à 14 ans contraints à travailler a diminué de 50 % de 1992 à 2008.
13 mai 2010. La Cour des Comptes tacle l’école.
Un rapport de la Cour des Comptes souligne que c’est en France que l’impact de l’origine sociale sur les résultats scolaires est le plus grand. Il propose de mettre fin à un égalitarisme des moyens pour renforcer les financements au bénéfice des élèves qui ont le plus besoin. Aujourd’hui « dans son organisation, le système tend à favoriser les élèves sans difficultés particulières« .
6 mai 2010 : carte scolaire assouplie, mixité sociale affaiblie.
L’assouplissement de la carte scolaire ne provoque pas un regain de mixité sociale. Une enquête du syndicat des chefs d’établissement montre au contraire un renforcement de l’homogénéité sociale des établissements, une chute du nombre d’élèves dans les ZEP, une déstabilisation de certains collèges ou lycées par la logique de concurrence au bénéfice des lycées les plus cotés.
6 mai 2010. Un internat pour les perturbateurs ?
Nicolas Sarkozy a annoncé la création d’internats destinés aux « élèves exclus au moins une fois ». Un encadrement serré d’enseignants, d’éducateurs et de jeunes en service civique pour les élèves qui rendant la vie impossible au sein de leur établissement. Est-ce que la mixité (avec des élèves lambda) n’est pas une condition pour changer de comportement ? Comme le dit un syndicaliste « Est-ce qu’un système qui isole des individus aux mêmes caractéristiques ne crée pas un ghetto ? »
5 mai 2010. Manifeste pour une société accessible aux handicapés mentaux
L’Unapei lance ce manifeste et des actions de sensibilisation. Elle demande plus d’informations détaillées dans les services et davantage d’accompagnement. Avec d’autres associations, elle se bat pour les auxiliaires de vie scolaire obtiennent un véritable statut et une formation spécifique au handicap reçu.
27 avril. Démission du médiateur de pôle emploi.
Il explique dans Le Monde que son rôle et ses remarques n’étaient pas prises en compte. Il précise aussi que « Pôle emploi donne très peu d’explications, prend rarement la peine de justifier ses décisions ce qui accroit le sentiment d’arbitraire et d’injustice fréquent chez les chômeurs« . Il ajoute que » les conseillers qui abattent un travail considérable n’ont aucune marge de manœuvre et ils sont très frustrés de voir la qualité de service se dégrader« .
27 avril. Escalade anti burqa et amalgames.
Une femme a été verbalisée car elle conduisait avec un niqab tenue jugée malaisée pour conduire. Le Ministre de l’Intérieur en rajoute en critiquant le mari de la conductrice pour une fraude aux allocations familiales en raison d’une polygamie et souhaite le déchoir de la nationalité française. Ce n’est pas juridiquement un motif pour perdre sa nationalité. Qu’à cela ne tienne, le ministre demande à ce qu’on fasse évoluer la loi ! Tout cela est très léger, très démagogique et très irresponsable. Après le débat sur l’identité nationale, nous voilà dans la chasse aux mauvais Français !