Sauvage agression d’un membre de Roya citoyenne

Sauvage agression d’un membre de Roya citoyenne

En pleine nuit, de samedi à dimanche 14 avril, un membre actif de Roya citoyenne qui héberge et accompagne en toute légalité des demandeurs d’asile dans leurs démarches administratives, s’est sauvagement fait agresser à son domicile à Contes par une quinzaine de jeunes, certains munis d’armes blanches. Ils ont entièrement détruit son véhicule, brisé toutes les vitres de son appartement, saccagé par des objets lancés depuis l’extérieur. Notre ami a dû être hospitalisé en urgence avec perte de connaissance, traumatisme crânien et de nombreuses contusions avec points de suture causés par les projectiles. Les demandeurs d’asile qu’il accueillait et lui-même sont gravement traumatisés psychologiquement, et ce d’autant plus que cet acte prolongeait une première agression subie à son domicile il y a quelques semaines…

Avec rage, amertume, et une profonde inquiétude pour l’avenir, nous dénonçons les cyniques stratégies de politiciens telles, par exemple, les récentes déclarations du ministre de l’intérieur qui s’autorise à reprendre des allégations de politiciens de l’extrême droite italienne associant des ONG aux passeurs… Elles visent ces mêmes voix dans notre pays et, en banalisant ces idées nauséabondes et dangereuses de funeste mémoire, alimentent la haine de l’Autre, et légitiment les pires actes comme à Contes.

Nous attendons du Procureur le même acharnement à trouver et poursuivre ces agresseurs barbares que celui qu’il met dans la poursuite des citoyens engagés dans la solidarité envers les personnes migrantes dans les Alpes-Maritimes !

Le 17/4/2019,

Roya citoyenne, LDH 06, LDH comité régional Paca, MRAP 06, Habitat et Citoyenneté

Mineur∙e∙s non accompagné∙e∙s : les examens osseux doivent être déclarés contraires aux droits fondamentaux des enfants

Le 21 décembre dernier, une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) a été transmise au Conseil Constitutionnel par la Cour de Cassation, afin de déterminer si les examens radiologiques utilisés pour déterminer la minorité des jeunes se présentant comme mineur∙e∙s non accompagné∙e∙s sont conformes à la Constitution. 9 organisations se portent intervenants volontaires à l’appui de cette QPC.

Voir et écouter les plaidoiries des avocats lors de l’audience devant les « sages » du Conseil constitutionnel.

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La fraternité n’a pas de frontière

Ce vendredi 6 juillet 2016, le Conseil Constitutionnel à consacré un nouveau principe constitutionnel: la Fraternité.

Ce principe de Fraternité a motivé la censure partielle de l’article L.622-4 du CESEDA, disposition qui détermine les conditions d’exemption de poursuite pour « l’aide à l’entrée et au séjour irrégulier » (plus connu comme le « délit de solidarité« ).

Aujourd’hui, l’aide apportée à un étranger n’est plus sanctionnable, dès lors qu’elle est désintéressée.

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AQUARIUS

Communiqué de l’AEDH

(association européenne des droits de l’Homme)

Bruxelles, le 13 juin 2018


AQUARIUS : L’UNION EUROPÉENNE ET LES ETATS MEMBRES DOIVENT CESSER DE TRAITER LES MIGRANTS COMME « DES PATATES CHAUDES »

Stupéfaits et inquiets de ce moderne Exodus, on voit se profiler à l’horizon le cabotage infini de ce bateau qui passe du statut de sauveteur à celui de fardeau. Le nouveau gouvernement italien, en large partie acquis aux idées xénophobes et racistes de Matéo Salvini, montre ses muscles et refuse de laisser mouiller l’Aquarius dans ses ports. Dont acte, l’AEDH savait ne rien devoir attendre d’un gouvernement dont les partenaires avaient annoncé pendant la campagne électorale qu’il ne respecterait pas les droits de l’Homme.

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Pour un accueil digne et le respect des droits des étrangers.

La France ne fait pas face à une crise de l’asile, ni de l’immigration mais à une crise de ses politiques.

Le SAMEDI 16 JUIN de 11h à 13h sur le VIEUX PORT, la LDH et de nombreuses association a appelé à un rassemblement pour dénoncer le projet de loi « Asile – immigration ». Ce projet de loi inutile et néfaste déjà dénoncé par des institutions indépendantes, est débattu par les sénateurs depuis le 19 juin (Tract de la manifestation).

A cette occasion, nous avons dressé un mur, symbole des politiques migratoires inutiles et meurtrières. Mur symbolique qui a été abattu par les manifestants.

 

 

 

Pour le respect des droits des Mineurs Non Accompagnés

Communiqué de presse – Marseille le 01er juin 2018

Le 24 mai, 6 mineurs avec une Ordonnance de placement provisoire sont envoyés à Marseille par un centre de mise à l’abri provisoire pour mineurs de Privas (07), avec promesse d’hébergement à l’hôtel. Arrivés à destination, ils n’ont pas été pris en charge à l’endroit convenu. Ils ont ensuite été dirigés à l’hôtel du département par leur référente. Réponse : « on ne peut rien faire pour vous ». Envoyés au commissariat du premier arrondissement, ils s’entendent dire « il y a eu trop d’abus, vous n’avez qu’à aller ailleurs ». La travailleuse sociale hésite alors à saisir le procureur de garde à Marseille. Hélas, pour se faire, il faut passer par le dit-commissariat. Les 6 jeunes ressortent, rencontrent une passante qui prend contact avec une paroisse catholique de Marseille et réussit à les faire héberger temporairement.

Depuis mardi 29 mai, les 6 jeunes sont hébergés à l’hôtel et ce jusqu’à l’accueil dans un foyer. C’est la mobilisation large de tous pour le respect du droit qui a permis d’obtenir cette réponse qui n’est ni durable ni pérenne ; c’est la mobilisation des citoyens qui les hébergeaient et qui sont restés avec les jeunes devant le service départemental, quai d’Arenc, pendant deux jours, mais aussi celle les professionnels de Privas, de Marseille, la presse, des militants politiques, etc.

Il y a d’autres manches à gagner : pour les autres mineurs dans la même situation, mais aussi pour le respect des autres droits de ces 6 mineurs et d’autres ; car à Privas et à Rodez, ils étaient scolarisés.

Nous dénonçons cette situation qui est emblématique : chaque jour des mineurs arrivent munis d’une ordonnance de placement pour les Bouches-du-Rhône mais se retrouvent dans l’obligation afin de faire valoir leurs droits et d’éviter l’expérience traumatique de la rue de devoir lever une mobilisation.

Nous appelons solennellement le Conseil Départemental 13, en charge de la protection de l’enfance, à prendre toutes ses responsabilités.

Signataires : ‌Association des juristes pour la reconnaissance des droits fondamentaux des immigrés, Cimade Marseille, ENSEMBLE, FSU 13, LDH, Marche Mondiale des Femmes13, Generation.s, MRAP, PCF, RESF, RUSF, Sgen-CFDT, Solidaire 13 et Sud-Education.

 

 

Lettre à un agent républicain des forces de l’ordre

« Quand le prochain est atteint dans ses droits, on atteint le droit qui est aussi le droit qui nous protège et donc on sait immédiatement que c’est l’ensemble de la société qui n’est plus protégée et c’est cet espace de réciprocité qui constitue le sentiment fraternel et c’est l’absence de sensibilité, l’apathie, qui empêche qu’il y ait fraternité ». Sophie Wahnich (janvier 2016) aux « Agoras de l’Humanité » . Musée de l’histoire de l’immigration Paris

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