Appel à manifester contre la Sécurité Globale, en hommage à Zineb Redouane

Pour un autre choix de société
Tou-tes ensemble, manifestons Samedi 5 décembre 2O2O,
14h, Vieux-Port, Marseille

Pour exiger le retrait total de la loi dite de Sécurité Globale,
Pour mettre fin à la technopolice et à cette surveillance globale qui envahit nos villes et nos vies,
Contre les violences policières,
En hommage à Zineb Redouane,
Contre la précarité,
Pour exiger un autre choix de société,
Pour le progrès social et écologique,


Premiers signataires,

Ligue des Droits de l’Homme Marseille, La Quadrature du Net,

Marseille contre les violences policières, CGT 13, FSU13,

Gilets Jaunes – Marseille Centre, MRAP13, SNUipp13, La Cimade Marseille, Solidaires 13, SUD Éducation 13, Solidaires Étudiant-e-s Aix-Marseille,

UNL 13, Place Publique 13, Collectif du 5 Novembre, BDS Marseille,

CNT-SO 13, Marseille Révoltée, Extinction Rébellion Marseille,

UNEF AIX-MARSEILLE, FSE Marseille, SNES-FSU AIX MARSEILLE,

PARTI DE GAUCHE 13, LP13, PCF 13, UL CNT 13, NPA 13, Confluences

DÉTRESSE ALIMENTAIRE A MARSEILLE

« Les associations tirent le signal d’alarme et demandent la mise en place d’une aide alimentaire inconditionnelle et adaptée »

Communiqué de presse du 26 mai 2020

L’alerte a été lancée à de multiples reprises : la crise liée au COVID exacerbe les inégalités et impacte avec une grande violence le quotidien des personnes les plus vulnérables.

Toutes celles et ceux qui dépendent des économies informelles, qui travaillent de manière précaire, ou qui n’ont pas accès aux aides légales du fait de leur situation administrative ou faute d’un accompagnement social adapté, ont été fortement impacté.e.s par une baisse drastique de leurs moyens de subsistance.

De trop nombreuses personnes survivent à Marseille dans des conditions d’extrême dénuement et les bouleversements actuels amplifient et agissent comme un coup de projecteur sur les difficultés à répondre aux besoins élémentaires y compris celui de se nourrir.

C’est pourquoi il est demandé aux pouvoirs publics, depuis le début de l’état d’urgence sanitaire, de mettre en œuvre un dispositif permettant un accès inconditionnel à des aides alimentaires suffisantes, adaptées et facilement accessibles à toutes personnes en ayant besoin.

La question de l’accès à l’alimentation préexistait à la crise, mais les besoins ont été démultipliés et vont perdurer bien au-delà de la sortie du confinement. L’aide publique engagée à Marseille n’est pas à la hauteur des enjeux et les actions mises en place par l’État et les collectivités locales ont immédiatement été saturées.

Si des actions d’urgence coordonnées entre associations nationales et locales, des initiatives autonomes et solidaires, ont permis provisoirement d’aider des milliers de familles, cela se révèle encore largement insuffisant.

La disproportion entre les besoins et les réponses institutionnelles est abyssale.

Les associations préconisent des mesures concrètes.

Des engagements doivent être pris par les pouvoirs publics pour apporter des solutions coordonnées et adaptées aux différents contextes de vie des personnes concernées et a minima :

  • Des restaurants sociaux dans tous les quartiers ;
  • Des colis alimentaires facilement accessibles sur tout le territoire ;
  • Une garantie d’inconditionnalité d’accès aux aides publiques.

En tout état de cause, l’aide alimentaire se doit d’être respectueuse des choix et de la dignité des personnes.

Associations, réseaux, syndicats et collectifs signataires :
 
Association l’île de la ligne –  Association Mot à Mot – Association des usagers de la pada Marseille – Association Contacts – Association BALLON ROUGE – Association de Solidarité avec les Travailleurs Immigrés ( ASTI d’Aix) – Association Katilla – Association des usagers des bibliothèques municipales de Marseille – Association Marhaban – Association SOS Femmes 13 – Attac Marseille – CCFD-TS Marseille – Centre Social Malpassé – CFDT des Bouches du Rhône  – Collectif 59 Saint Just – Collectif des écoles de Marseille – Collectif Agir du Pays d’Aix et du Pays d’Aigues – Collectif Coup de pouce aux migrants de la gare Saint-Charles – Collectif des Rosiers – Collectif 13 Droits des Femmes – Collectif Organisé.es du 3ème arrondissement (CHO 3) – ESPACE – Fédération des Acteurs de la Solidarité (FAS) PACA – Fondation Abbé Pierre – Forum Femmes Méditerranée – Fraternité de la Belle de Mai  – Groupe d’entraide entre habitants du 3ième à Marseille – IMAJE Santé – Habitat Alternatif Social – La Cimade, groupe local de Marseille – la Confédération paysanne 13 – La Ligue des Droits de l’Homme de Marseille – La Maison de la jeune fille Centre Jane Pannier – L’ADPEI – l’APCARS Marseille – l’AITE d’Aix (Accueil Information de Tous les Etrangers) – Le château en santé  –  Le Comede – le  MRAP 13 (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples) – l’Observatoire Asile Marseille – MMF 13 PACA (Marche Mondiale des femmes 13 PACA) – OSIRIS – Paroles vives – Réseau Hospitalité – RESF – RUSF – Secours catholique de Marseille –  Sgen-CFDT Provence Alpes.


 
 

 

Pendant que tout le monde se mobilise, à juste titre, pour faire face au coronavirus, nous alertons une fois encore sur les conditions d’existences de celles et ceux contraints de survivre dans des squats.

Communiqué de presse

Pendant que tout le monde se mobilise, à juste titre, pour faire face au coronavirus, nous alertons une fois encore sur les conditions d’existences de celles et ceux contraints de survivre dans des squats.

Aucun média n’en a parlé, pas même dans la rubrique des faits divers ! À Marseille, le 19 février, un enfant de deux ans est décédé des complications d’une grippe. Si nous ne sommes pas tous égaux face à la maladie, il y a des facteurs aggravants qui relèvent d’une véritable injustice sociale. Nous ne pouvons ignorer les conditions d’existence de centaines de familles contraintes à rechercher un abri de fortune, dans un squat ou au coin d’une rue, et pour les moins pauvres à accepter un logis indigne ou à payer au prix fort un toit à un marchand de sommeil.

Il est peut-être temps que les Marseillais et ceux qui demain gouverneront Marseille, ouvrent les yeux et s’interrogent sur ce qui doit être au cœur de nos actes et de nos décisions politiques, à savoir notre commune humanité.

Ne nous résignons pas et exigeons que dans notre ville plus personne ne dorme à la rue.

Que les parents de ce petit enfant soient assurés de toute notre fraternité et solidarité.

Premiers signataires…

LDH Marseille. La Cimade Marseille.Rencontres Tsiganes. Médecin du Monde. Emmaüs pointe rouge. L’école au présent. Collectif Agir. ATD Quart Monde. RESF 13.

Pastorale des migrants. Hospitalité psychique. SOS Voyageurs. Solidarité Provence Afghanistan. Katilla. Coups de pouce migrants. Collectif 59 Saint-Just.

Réseau Hospitalité. CCFD Terre Solidaire. FAS PACA. Fondation Abbé Pierre

Marseille le 12 mars 2020

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L’égalité, rien que l’égalité

Communiqué LDH à l’occasion du 8 mars, journée des droits des femmes

Alors que l’onde de choc planétaire provoquée par l’affaire Harvey Weinstein continue de se propager, tandis que l’omerta qui entourait le harcèlement sexuel et les violences envers les femmes n’en finit plus de se fissurer, la journée du 8 mars est l’occasion de mesurer les progrès qui ont été accomplis mais aussi la force des dénis qu’ils suscitent.

Disons-le d’emblée : la prise de conscience actuelle est à mettre entièrement au crédit des luttes des femmes, au courage individuel de celles qui ont su dénoncer ces violences et au courage collectif de toutes celles et ceux qui se sont mobilisés.

Force est de constater que si le discours en faveur de l’égalité femmes/hommes semble faire aujourd’hui consensus, la réalité montre que nos sociétés, France comprise, restent porteuses dans les rapports sociaux, le langage et les pratiques quotidiennes de l’héritage millénaire d’une vision patriarcale et genrée des rôles masculins et féminins.

A quelques jours de scrutins municipaux importants, la LDH rappelle aussi qu’un long chemin reste à parcourir pour que les femmes trouvent toute leur place dans la vie de la cité. Certes, la loi impose aujourd’hui la parité des listes dans les communes de plus de mille habitants, mais le constat à l’échelon national est sans appel : il n’y a que 16% de femmes maires et elles ne sont que 7,5% à se retrouver à la tête de structures intercommunales. Il montre bien que, contrairement à certaines affirmations, les femmes ne sont pas « les grandes gagnantes » des évolutions constatées au cours des dernières années et que le chemin pour une égalité réelle paraît encore long.

Enfin, à un moment où le projet gouvernemental de réformes des retraites continue de susciter le rejet d’une large part de l’opinion publique, toutes les mesures qui contribueraient à creuser davantage l’écart de pensions entre les femmes et les hommes ou modifieraient, aux détriments des femmes, les conditions d’attribution des droits familiaux ou des pensions de réversion doivent être combattues.

La question des droits des femmes et de leurs luttes ne renvoie pas à une seule discrimination mais à un faisceau d’injustices et d’inégalités qui font d’elles les premières victimes de politiques qui, depuis des décennies, n’ont fait que creuser les inégalités sociales au sein même de notre société.

La LDH appelle à se mobiliser et à participer aux rassemblements prévus partout en France le 8 mars à l’occasion de la Journée des droits des femmes. Afin de faire cesser les violences sexuelles et sexistes, les pratiques discriminantes ou la permanence de certains stéréotypes, il est plus que jamais nécessaire et urgent de mettre en place des politiques volontaristes de lutte contre le sexisme.

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Paris, le 4 mars 2020

Pour un logement décent pour tous

Une trentaine d’associations s’engagent, au côté de la Fondation Abbé Pierre, pour porter 14 engagements et 60 mesures pour un logement décent pour tous.

Ce dossier, mis à disposition de tous les candidats, servira aussi de balise et d’outils, dans une démarche la plus unitaire qu’il soit, pour agir et obtenir des mesures concrètes en matière de lutte contre l’habitat indigne, l’offre de logements pour les plus démunis, la résorption des bidonvilles et du sans abrisme, garantir l’accès et maintien dans le logement.

Lire le rapport :

14 engagements et 60 mesures pour un logement décent pour tous

 

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J’y suis, j’y vote ! Pour une citoyenneté de résidence

La vie locale est un lieu essentiel de la vie démocratique, les élections en sont des moments importants. Chaque citoyen doit pouvoir contribuer aux décisions prises au nom de l’intérêt général et choisir les personnes qui le représentent. Les organisations réunies dans le collectif « J’y suis j’y vote » ne peuvent accepter qu’une partie de nos concitoyens, parce qu’ils sont étrangers, n’aient pas la possibilité de participer aux élections communales.

La citoyenneté de résidence
La citoyenneté n’est pas liée uniquement à la nationalité. Certes en France, le droit de vote a été longtemps lié à la nationalité puisque celle-ci définit l’appartenance juridique à un Etat souverain. Mais, depuis 1992 et le traité de Maastricht, des étrangers, ceux de l’Union européenne, ont le droit de vote et d’éligibilité aux élections municipales et européennes, sans condition d’assimilation ou de naturalisation.
La citoyenneté est aussi liée à la résidence, elle est une manière de vivre ensemble sur un même territoire. Dans les villes et les quartiers, les habitants, quelle que soit leur nationalité, sont soumis aux mêmes règles et doivent toutes et tous pouvoir participer à la vie commune. D’ailleurs, dans de nombreux pays, tous les étrangers peuvent participer aux élections locales, leur participation est considérée comme un moyen privilégié d’intégrer la communauté locale.
La citoyenneté ne se limite pas à une élection tous les six ans. De plus en plus souvent, entre deux scrutins, pour des projets d’aménagement, des budgets participatifs…, des communes sollicitent la participation de tous les habitants, étrangers comme Français : consultations citoyennes, référendums locaux…

L’opinion publique française est favorable !
Alors qu’il y a 25 ans les sondages donnaient au maximum un tiers d’avis favorables au droit de vote des étrangers aux élections municipales et européennes, l’opinion publique a progressivement évolué dans un sens favorable et, depuis 2006, cette opinion est majoritaire (sondages annuels de la lettre de la citoyenneté qui portent sur l’égalité des droits entre résidents étrangers européens et non européens).
Retrouvez le dossier du collectif « j’y suis, j’y vote »

Campagne_DDVE_2020_VADEMECUM

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Les élus locaux face à la résorption des squats et bidonvilles

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Elus locaux, vous pouvez agir efficacement !
Près de 18 000 personnes vivent toujours en bidonville ou squat en France, dans des conditions parfaitement indignes. Les politiques publiques ont jusqu’à présent échoué à résorber durablement ces habitats et à assurer aux personnes qui y survivent des conditions d’insertion correctes. Les chiffres ne bougent guère. Le recours à l’expulsion, trop souvent utilisé, s’est avéré une solution de facilité, vaine et violente pour les familles, faute de s’attaquer au vrai problème : la grande précarité et la pauvreté des personnes.
Mais l’État a changé d’optique, désireux d’impulser des stratégies porteuses de résultats au niveau local. Il entend régler la question d’ici à 2022, volontarisme appuyé par le doublement du budget dédié de la Délégation interministérielle à l’hébergement et l’accès au logement (Dihal).
Mais le succès dépendra étroitement de l’implication des élus locaux. 2020, année d’élections municipales. Année de l’efficacité ?
Retrouvez l’intégralité du rapport du Collectif National Droits de l’Homme Romeurope :
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Municipales : Notre Affaire !

Une évolution de l’organisation territoriale depuis les élections municipales de 2014.
La loi NOTRe1 de 2015, acte III de la décentralisation, a transféré des compétences administratives de l’Etat vers les collectivités territoriales, particulièrement aux régions, a redéfini celles déjà attribuées, et dissout davantage la commune dans des intercommunalités aux pouvoirs renforcés, avec le risque d’aggraver l’éloignement entre les populations et leurs élu-e-s. 4 échelons administratifs locaux se partagent compétences et financements : 34 968 communes (au 1er mars 2019), 2510 intercommunalités, 101 départements et 13 régions. Cet empilement, qualifié de « millefeuille territorial », est illisible pour beaucoup.
La commune, née de la Révolution de 1789, reste le premier échelon de proximité, celui où peut s’exercer au mieux la citoyenneté. Les élections municipales sont donc importantes, avec leurs conséquences sur les intercommunalités et sur la composition du Sénat (les élu-e-s votant pour les sénatrices et sénateurs).
Ouvrons de larges débats pour le scrutin des 15 et 22 mars 2020 !
C’est par le débat contradictoire avec les équipes candidates que les citoyennes et les citoyens peuvent confronter leurs interrogations, leurs problèmes et leurs analyses des maux qui traversent la société et peser sur les programmes qui seront soumis à leurs suffrages. Pour que vive la démocratie, toutes ces paroles doivent être prises en compte.
La campagne électorale est l’occasion de réfléchir ensemble aux solutions à proposer face aux difficultés connues et aux attentes, comme répondre à la nécessaire transition écologique, démocratique et sociale, à construire sur des droits effectifs conformes aux valeurs républicaines.
Bien que les enjeux de la vie quotidienne soient déterminés par les choix politiques nationaux et internationaux, c’est aussi à l’échelle des villes et des villages qu’ils peuvent être repensés et que peuvent être corrigés le déficit croissant de représentation, l’insuffisante diversité et renforcée la place des femmes.
Il dépend de chacune et de chacun qu’une conception humaniste et démocratique prévale lors de ces élections, que la conception haineuse portée par les extrêmes droites d’un « tous contre tous » soit mise hors débat, hors jeu électoral. Quelles que soient ses convictions sur l’emploi, la protection sociale, l’éducation, le logement, les transports ou l’environnement, construire un destin commun impose de refuser que ces sujets soient instrumentalisés par les extrêmes droites et que des boucs émissaires soient désignés.
Sachons débattre du « vivre ensemble » dans lequel nous voulons inscrire notre avenir.
Sachons, ensemble, prévenir et dénoncer toutes les agressions racistes, antisémites, sexistes, homophobes, xénophobes qui ébranlent à chaque fois le pacte républicain fondé sur nos valeurs communes rappelées sur tous les frontons des mairies :
liberté, égalité, fraternité.
1 Loi portant sur la Nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRe) promulguée le 7 août 2015

Ma vie, ma ville, je la veux accueillante et ouverte ! Tract “Accueillante et ouverte”

Ma vie, ma ville, je la veux démocratique ! Tract “Démocratique”

Ma vie, ma ville, je la veux écologique durable ! Tract “Ecologique et durable”

Ma vie, ma ville, je la veux fraternelle et solidaire ! Tract “Fraternelle et solidaire”

Ma vie, ma ville, je la veux juste ! Tract “Juste”

Ma vie, ma ville, je la veux libre et cybercitoyenne ! Tract “Libre et cybercitoyenne”

 

 
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Le Conseil d’État valide sans sourciller le fichage des mineur-e-s non accompagné-e-s

Communiqué commun

Le Conseil d’État, dans une décision du 5 février, rejette le recours porté par nos organisations contre le décret du 30 janvier 2019 sur le fichier d’appui à l’évaluation de la minorité (AEM), refuse de reconnaître les atteintes portées aux droits des mineur-es non accompagné-es et fait ainsi primer la lutte contre l’immigration irrégulière sur les droits de l’enfant.

Un risque accru d’expulsions illégales de mineurs

En ne prenant pas en compte les principes essentiels de présomption de minorité et de droit au recours effectif, le Conseil d’État laisse toute latitude aux préfectures pour expulser des personnes qui devraient être présumées mineures tant que le juge des enfants ne s’est pas prononcé sur leur situation. Il considère que la protection des enfants étrangers contre les mesures d’éloignement prévue par la loi « ne fait pas obstacle à ce qu’une mesure d’éloignement soit prise par l’autorité administrative à l’égard d’une personne dont elle estime, au terme de l’examen de sa situation, qu’elle est majeure, alors même qu’elle allèguerait être mineure ».

Il entérine ainsi la possibilité pour l’administration d’expulser un-e jeune qui demande protection en raison de sa minorité et de son isolement dès lors qu’un département l’a considéré-e comme majeur-e, le plus souvent à l’issue d’une procédure d’évaluation sommaire fondée sur des critères subjectifs. Et peu importe au Conseil d’État que le ou la jeune n’ait pas pu exercer de recours devant le juge des enfants. On sait pourtant que – dans certains départements – la moitié des mineur∙es qui saisissent ce juge voient finalement leur minorité reconnue.

Tout au plus, le Conseil d’État consent-il à évoquer la possibilité pour le juge administratif saisi d’un recours contre la mesure d’éloignement de surseoir à statuer quand il a connaissance d’une saisine préalable du juge des enfants mais seulement « si une telle mesure est utile à la bonne administration de la justice ». De même, il peut aussi décider de poser une question préjudicielle à l’autorité judiciaire mais uniquement « en cas de difficulté sérieuse ». Ces précisions ne constituent en rien des garanties contre le risque d’expulsion d’enfants en danger par l’administration.

Contrôler avant de protéger

Nos organisations constatent que – dans de nombreux territoires – l’application du décret a pour effet de laisser à la rue des enfants en demande de protection pendant toute la procédure en préfecture. Le Conseil d’État prend acte de cette réalité et rappelle à juste titre qu’« il incombe aux autorités du département de mettre en place un accueil provisoire d’urgence pour toute personne se déclarant [MNA], sans pouvoir subordonner le bénéfice de cet accueil [à la mise en œuvre de la procédure prévue par le décret] ».

Il vide toutefois de tout son sens le principe de l’inconditionnalité de l’accueil provisoire en précisant qu’une telle obligation s’applique « sous réserve des cas où la condition de minorité ne serait à l’évidence pas remplie ».

Des pseudo-garanties qui ne suffiront pas

Le Conseil d’État précise que « la majorité de l’intéressé ne saurait être déduite de son seul refus de communiquer les informations » aux agents de la préfecture. Il rappelle également qu’il ne suffit pas qu’un-e jeune apparaisse comme majeur-e dans l’une des bases de données consultées en préfecture pour qu’il ou elle soit évalué-e comme majeur-e. Aussi utiles qu’elles soient, ces précisions ne suffiront malheureusement pas à préserver les mineur-es d’un refus de protection arbitraire de la part de certains départements. Pour preuve, alors que le Conseil constitutionnel avait déjà pris soin de préciser ce point, nombreux sont les protocoles signés entre les conseils départementaux et les préfectures qui mentionnent « l’impossibilité [pour le jeune] de refuser de communiquer [ses données personnelles] à l’agent de préfecture habilité ». La notice d’information actuellement distribuée aux jeunes reprend cet énoncé contraire aux textes.

Alors qu’environ 70 départements mettent déjà en œuvre ce dispositif et qu’un mécanisme d’incitation financière a été annoncé par le premier ministre, nos organisations sont extrêmement inquiètes du sort réservé à ces enfants en situation de grande vulnérabilité.

Nous constatons qu’ils sont de moins en moins nombreux à se rendre dans nos permanences. Globalement, leur état de santé se dégrade et les suspicions de cas d’exploitation augmentent. Autant de signes qui confirment nos craintes que ces enfants et adolescent-es, dissuadé-es de demander une protection par un tel dispositif, restent exposé-es à tous les dangers. Nos organisations persistent à demander le retrait de ce décret et appellent tous les départements, chefs de file de la protection de l’enfance, à renoncer à participer à ce dispositif.

Paris, le 6 février 2020

Signataires : Avocats pour la défense des droits des étrangers (ADDE), Association nationale des assistants de service social (Anas), Armée du salut, CNAPE, DEI France, Fédération des acteurs de la solidarité, Fasti, Fédération entraide protestante, FEHAP, Gisti, Hors la rue, la Cimade, la Ligue des droits de l’Homme (LDH), Médecins du monde, Médecins sans frontières, Mrap, Secours catholique, Solidaires, Syndicat des avocats de France (Saf), Syndicat de la magistrature, Unicef France, Uniopss.

Justice des Enfants : Protection et Éducation !

Retrouvons nous le vendredi 31 janvier à 18h au Barreau de Marseille, 51 rue Grignan.

soiree débat

« La France n’est pas assez riche d’enfants pour qu’elle ait le droit de négliger tout ce qui peut en faire des êtres sains »

Parce qu’en 1945, après la seconde guerre mondiale, la France prend conscience qu’il faut éduquer ses enfants, orphelins, livrés à eux même, délinquants et victimes de guerre, une ordonnance voit le jour pour l’éducation avant la sanction.

L’ordonnance du 2 février 1945 a été à maintes reprises modifiée et depuis longtemps nos organisations dénoncent le dévoiement des principes fondateurs de l’ordonnance au profit d’une justice enfants de plus en plus calquée sur celle des majeur.e.s et par conséquent de plus en plus répressive, de moins en moins éducative.

En guise de réforme de l’ordonnance de 45 annoncée par le gouvernement, il s’agit de son abrogation et d’un projet de Code de Justice Pénale des Mineurs qui réduit l’enfant à son acte délinquant ; un projet non respectueux de la spécificité de la justice des enfants prévoyant des dispositions plus restrictives pour ces dernier.ère.s que pour les majeur.e.s ; un projet revenant sur le principe de la primauté de l’éducatif en mélangeant probation et suivi éducatif dans une mesure à l’intitulé pour le moins équivoque de « mise à l’épreuve éducative ».

Enfin, et surtout, un projet, sans ambition et sans âme dans son contenu, et qui n’a pas pu, du fait de la méthode être soumis au débat démocratique, une ordonnance du 11 septembre 2019 a été publiée au JO qui n’attend que la ratification par le parlement, le code de justice pénale des mineurs est créée.

A l’occasion des 75 ans de l’ordonnance de 45, le collectif des Bouches du Rhône composé de :

Syndicat de la Magistrature du 13, Syndicat des Avocats de France du 13, SNPES-PJJ/FSU 13, Ligue des Droits de l’Homme PACA, Observatoire International des Prisons du 13, Solidaires 13, CGT-PJJ 13 et FSU13

Propose une soirée débat :

  • Projection d’un documentaire sur l’Ordonnance de 45
  • Débat avec Magistrat.e.s, Avocat.e.s et Éducateur.rice.s sur les conséquences du Code de Justice Pénale des Mineurs

Venez nombreux pour comprendre les enjeux sur la jeunesse de notre pays, il s’agit d’une question qui nous concerne tous !

 

Procès de la rue d’Aubagne : le problème de l’habitat indigne est toujours là.

Tribune européenne 31 octobre 2024

« Que s’est-il passé à Marseille le 5 novembre 2018 ? L’effondrement de deux immeubles, dans la très populaire et centrale rue d’Aubagne, a provoqué une onde de choc dans la seconde ville de France et des marches importantes ont rassemblé les marseillais·es bien au-delà des frontières urbaines et sociales qui fragmentent la ville. Les 8 personnes victimes de ce drame restent pour les marseillais·es les victimes de trop, la marque indélébile de la déliquescence de la gestion municipale sous l’ère Gaudin. Si certaines mémoires s’effilochent, le problème de l’habitat indigne, lui, est toujours là.

Six ans et deux jours après, le procès des mis·es en cause s’ouvrira le 7 novembre 2024 et durera six semaines avec, sur le banc des accusé·es, un panel très significatif de la systémie du mal-logement : propriétaires indignes, bailleur social, élu de la Ville, syndic, expert … Nous, acteurs et actrices de la lutte pour un logement digne, la justice sociale et l’écologie populaire, en France et en Europe, nous nous tiendrons aux côtés des familles de victimes et des marseillais·es mobilisé·es ces prochaines semaines pour réclamer justice et dignité.

De nombreux médias et responsables politiques de l’époque et d’aujourd’hui ont tenté de faire croire à une situation « particulière » à la cité phocéenne. Le procédé est classique mais fallacieux : la soi-disant exagération méditerranéenne ne masque que bien mal ce que les faits n’ont pas tardé à rappeler : l’indignité du logement est un problème aux multiples facettes, répandu dans la France entière. 

Quatre ans plus tard, l’effondrement de Lille faisait à nouveau un mort et d’autres, à Bordeaux ou Toulouse par exemple, nous alertaient du danger, heureusement sans faire de victimes. L’incendie de Vaulx-en-Velin et ses 10 mort·es, pour ne citer que celui-ci, viendra encore une fois plonger des centaines de voisin·es et de proches dans le deuil. A ces événements spectaculaires, il faut ajouter la dégradation lente mais sûre d’habitats anciens ou semi-récents, privés ou sociaux, où l’insalubrité détruit à petit feu la santé de leurs occupant·es. En France et selon la Fondation Abbé Pierre, ce seraient 600 000 logements et 1,3 millions de personnes qui seraient directement concernées par l’habitat indigne (l’insécurité, l’insalubrité, l’inconfort…), 4,1 millions qui seraient plus globalement mal-logées ou non-logées, 12 millions vivant en situation de précarité énergétique … Les situations ailleurs en Europe font enfin écho à celle française : 19,2 millions de personnes vivent dans un habitat indigne selon Eurostat et, d’après l’Organisation Mondiale de la Santé, l’insalubrité des logements entraîne plus de 100 000 décès chaque année en Europe. 

Plus les loyers et la précarité grimpent, plus des propriétaires indignes en profitent pour exploiter la misère ; plus l’inaction politique continue, plus le problème est mis sous le tapis ; plus la justice souffre, plus les marchands de sommeil sont tranquilles ; plus les personnes étrangères voient leurs droits bafoués, plus les réseaux criminels profitent de la situation ; plus les inégalités salariales perdurent et le service public dysfonctionne, plus les mères isolées se retrouvent en difficulté ; plus le dérèglement climatique se fait sentir, plus nos habitats se révèlent insuffisamment entretenus pour nous protéger : l’habitat indigne fonctionne ainsi comme un révélateur de notre incapacité à assurer à chacun·e l’accès à une vie digne. 

Nous ne manquons pourtant pas de propositions. Les associations et collectifs marseillais ont par exemple rédigé une « proposition citoyenne de loi « rue d’Aubagne » » pour mettre leur expérience au pot commun de la Nation : protection des habitant·es, mécanismes de contrôle et d’anticipation, aide aux petits propriétaires, nouveaux outils administratifs et judiciaires… Nous plaidons par ailleurs de longue date pour une régulation conséquente du marché et la création de nouveaux logements sociaux, afin de permettre à chacun·e de se loger. Si quelques efforts obtenus par nos organisations peuvent être soulignés, tel que le subventionnement de la rénovation énergétique ou le renforcement des peines contre les marchands de sommeil, les précédents gouvernements sont depuis trop longtemps restés immobiles. L’Etat laisse ainsi les collectivités territoriales seules au front de l’habitat indigne, avec des résultats mitigés selon leurs volontés politiques et leurs moyens.

De haute lutte, les mobilisations populaires marseillaises qui ont fait suite au drame de la rue d’Aubagne ont prouvé qu’il était possible d’arracher certaines victoires : protection des habitant·es délogé·es, plan de rénovation, mise en œuvre du permis de louer … Il n’y a donc pas de fatalité : l’entraide mise en place entre citoyen·nes et leur intelligence collective ont fait avancer les choses. 

Les 2 et 3 novembre, à l’appel d’un collectif de 55 organisations marseillaises, nous dirons donc au pays et à l’Europe que nous sommes tous et toutes concernées par l’habitat indigne et par ce procès historique qui s’ouvrira. Nous nous retrouverons lors d’une première Journée nationale de lutte contre l’habitat indigne le samedi 2 novembre* et participerons à la “Marche pour la justice et un logement digne” le dimanche 3 novembre. »

Liste complète des signataires : 

Signataires de la tribune européenne : 

  • Marie-Hélène Baqué, sociologue, Université Paris Nanterre
  • Zad El Bacha, membre de London Renters Union (Grande Bretagne)
  • Joao Bulas Cruz, membre de Habita ! (Portugal)
  • Sabrina Bresson, sociologue, ENSA Paris Val de Seine, CNRS LAVUE
  • Nathalie Bazire, secrétaire confédérale de la CGT en charge des politiques publiques
  • Laurence De Cock, historienne et enseignante
  • Antonio Delfini, président de l’Atelier populaire d’urbanisme du Vieux-Lille
  • Sue Ellen Demestre, directrice de l’association “Collectif des femmes Dasovas” – Métropole de Lille
  • Amel Doghmane, présidente de l’Alliance Citoyenne – Justice Ensemble 
  • René Dutrey, Secrétaire général du Haut Comité pour le Droit au logement
  • Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du DAL
  • Camille François, sociologue, spécialiste des expulsions locatives, Université Panthéon-Sorbonne
  • Magali Fricaudet et Lilia Santana, Co-présidentes de l’AITEC
  • Romain Gallart, réseau APPUII
  • Thibault Godin, porte parole d’Alda – Pays Basque
  • Robert Guédiguian, cinéaste
  • Murielle Guilbert et Julie Ferrua, co-déléguées de l’Union Syndicale Solidaires
  • Pedro Martin Heras, membre de la Plataforma de Afectados por la Hipoteca-PAH (Espagne);
  • Cédric Herrou, Emmaüs Roya
  • Eddy Jacquemart, Président de la CNL
  • Paul Lacoste, membre de HALEM (Association d’Habitants de Logements Ephémères ou Mobiles)
  • Khedidja Mamou, architecte, sociologue, ENSA Montpellier, APPUII
  • Valérie Manteau, écrivaine
  • Mohamed Mechmache, co-président de la Coordination Pas Sans Nous
  • Oskar Mieczkowski, Cyprian Kraszewski et Maciej Pieńkowski, membres de Pomorska Akcja Lokatorska (Pomeranian Tenants Action, Pologne)
  • Stela Muci, membre de l’European Action Coalition for the Right to Housing and to the City
  • Emmanuel Patris, urbaniste, co-président d’Un Centre-Ville Pour Tous
  • Magali Payen, fondatrice d’On Est Prêt
  • Philippe Pujol, journaliste
  • Sebastian Schipper, membre de City for All Frankfurt (Allemagne);
  • Nathalie Tehio, présidente de la Ligue des Droits de l’Homme
  • Benoit Teste, Secrétaire général de la FSU
  • Djangou Traoré, Collectif des habitants du Franc Moisin, St Denis
  • Laurent d’Ursel, membre du Syndicat des Immenses (Belgique);
  • Kevin Vacher, sociologue, membre du collectif du 5 novembre
  • Florian Vertriest, collectif Alma-Gare, Roubaix
  • Nikolaos Vrantsis, membre de HARTA (Grèce)
  • Katia Yakoubi, association Adelphi Cité
  • Youlie Yamamoto, porte-parole d’ATTAC France
  • George I. Zamfir, membre de l’European Action Coalition for the Right to Housing and to the City

Nos alertes sur le Projet de Loi sur l’habitat dégradé et indigne.

Marseille le 23 février 2024

Le 8 février, une vingtaine de marseillais·es, militant·es associatif·ves, avocat·es et personnes concernées interpellaient le Sénat sur le Projet de Loi « habitat dégradé » proposé par le gouvernement, pour porter 20 propositions2 issues de leurs expériences dans une ville particulièrement touchée par une crise des périls qui dure depuis cinq ans. Au même moment, la fédération DAL proposait ses propres amendements aux parlementaires. Nous faisons toutes et tous le constat d’un texte insuffisant en ce qui concerne la protection des occupant·es : une « occasion manquée » et des débats qui venaient jusqu’à valider des points que nous considérons dangereux comme la réglementation de la hauteur sous plafond autorisée, légalisant la location de dizaines de milliers de taudis.

Alors que le Sénat aura à se prononcer ces mardi et mercredi prochains sur le texte, nous souhaitons alerter les parlementaires et citoyen·nes et ce, même si ce texte prévoit quelques avancées techniques sur les procédures permettant la résorption de l’habitat dégradé. Nous appelons toutes celles et ceux qui se sentent concerné·es, à Marseille ou ailleurs, à interpeller les parlementaires en signant notre tribune du 8 février : https://bit.ly/lettreouverteLHI .

Des occasions à ne pas manquer

  • Pour l’heure, le texte instaure un contrôle technique des bâtiments uniquement. Si cette avancée n’est pas négligeable, nous encourageons les parlementaires à agir au niveau du logement (par exemple via un contrôle technique du logement et un suivi ; voir nos propositions), afin de pouvoir anticiper des dégradations en cours et protéger les occupant·es de problèmes de décence et d’insalubrité ;
  • Aucune mesure n’est prévue pour protéger les occupant·es du logement social, alors qu’ils et elles sont tout autant en première ligne que ceux et celles du parc privé ;
  • Aucune mesure n’est non plus prévue pour renforcer la protection des occupant·es de bonne foi ou les propriétaires occupant·es, deux catégories très fragilisées et pour lesquelles les victoires que nous avons obtenues à Marseille pourraient inspirer des évolutions de la loi ;Les mesures actuelles permettant d’éviter les délogements forcés et illégaux sont très insuffisantes.

Des rejets d’amendements incompréhensibles

Aussi, des amendements que nous avions proposés ont été rejetés en commission alors qu’ils nous semblent relever de l’urgence :

  • Définir dans la loi la notion de « logement adapté » pour le relogement après des évacuations d’habitats indignes, pour éviter les éloignements et l’isolement des ménages ;
  • Obliger à ce qu’aucune réintégration dans un logement évacué ne puisse se faire sans respect des règles de décence et d’hygiène.

Nous ne comprenons pas pourquoi ces mesures de bon sens peuvent être rejetées.

Des alertes importantes

Nous sommes enfin très inquiets concernant :

  • Le refus de définir la limite de la hauteur sous plafond à 2,2m : la Ministre Marie Lebec ayant même ironisé pendant les débats sur le fait qu’à 1,8m « [elle] passe ».
  • Le retour en arrière en cours au Sénat qui restreint le délit de location d’un bien indigne aux seules situations où vulnérabilité des occupant·es est connue. A quel moment peut-on considérer que louer un bien indigne à quiconque est acceptable ?
  • L’amendement adopté en commission au Sénat prévoyant la fin du « droit au retour » : les occupant·es délogé·es seront obligé·es d’accepter un relogement définitif au bout de 3 ans, perdant ainsi leurs droits à revenir dans leurs logements s’ils et elles le souhaitent, risquant ainsi d’être éloigné·es de leurs quotidiens (école, travail, vie sociale, soins, transports), des centres-villes, d’être confronté·es à des hausses de loyers…
  • La possibilité facilitée de construire des ALGECOs pour pallier au manque de logements disponibles en cas de délogement. Si cette mesure peut être utile en cas de grandes catastrophes (comme des inondations), elle ne peut en aucun cas remplacer une véritable stratégie de relogement digne et adapté. Le texte actuel, levant l’obligation de permis de construire pour des constructions pouvant durer pendant cinq ans (!), pourrait conduire à parquer les populations les plus précaires dans des friches urbaines polluées, éloignées des services publics, transports, commerces, sans limitation de durée de relogement dans de telles conditions.

Sur l’ensemble de ces points, nous encourageons les sénateurs et sénatrices, ainsi que les député·es qui participeront à la Commission Mixte Paritaire, à étudier sérieusement ce sujet et à rencontrer les personnes concernées et leurs soutiens. Sans protection des occupant·es, aucune lutte contre les marchands de sommeil n’est possible : la peur du lendemain, de l’éloignement, d’une plus grande précarité resteront les atouts maitres des propriétaires indignes.

Sur les quatre derniers points évoqués, nous appelons particulièrement à un réveil : les citoyen·nes et médias doivent et peuvent s’en saisir pour alerter les parlementaires. Nous proposons à toutes et à tous de signer notre tribune du 8 février adressée aux parlementaires : https://bit.ly/lettreouverteLHI . Nous refusons que l’habitat dégradé et indigné soit renvoyé à des stratégies uniquement immobilières et techniques : ne pas protéger les occupant·es actuel·les, c’est vouloir rénover les logements sans nous, voire contre nous.

1 Liliana Lalonde, mère de Julien Lalonde, victime de l’effondrement de la rue d’Aubagne ; Jean-Baptiste Eyrauld, porte-parole de la fédération DAL , Kevin Vacher, membre du Collectif du 5 novembre – Noailles en colère ; Antonin Sopena, Ludivine Feral et Aurélien Leroux, avocats, Syndicat des Avocats de France ; Chantal Bourglan, avocate honoraire ; Fathi Bouaroua, co-président de l’Association Méditerranéenne pour l’Insertion par le Logement (AMPIL) ; AlizéeCoustets-Girardot, médiatrice sociale ; Sharon Tulloch, délogée pendant 1523 jours, autrice de “Un Voyage accidentel” ; Alieu Jalloh, association des usagers de la PADA ; Bernard Eynaud, co-président de la LDH Marseille ; Karima Berriche, Syndicat des Quartiers Populaires de Marseille ; Jérôme Mazas, paysagiste, mouvement citoyen “Nos Vies, Nos Voix” ; Haouache Djamila, Présidente de l’association de défense de locataires et membre du collectif d’Air-Bel, Conseil Citoyen 11/12 ; Charles Réveillère et Camille François, sociologues, membres du collectif d’Air-Bel ; Emmanuel Patris et Alima El Bajnouni, co-président·es d’Un Centre-Ville Pour Tous, Badra Delhoum, militante du SNAS CGT, Kader Attia, citoyen et militant associatif de l’insertion par le logement FUIQP Marseille, Association Droits et Habitats Marseille.

Non à l’extradition de Julian Assange

RASSEMBLEMENT MARDI 20 FÉVRIER 2024 -18h  VIEUX-PORT MARSEILLE

Communiqué des 55 signataires de l’Appel de Paris pour Julian Assange

Les 20-21 février, la Haute Cour britannique examinera la recevabilité de l’ultime appel de Julian Assange au Royaume-Uni pour empêcher son extradition vers les États-Unis, où il risque jusqu’à 175 années de prison. À l’issue de ces deux jours d’audience, ou bien les deux juges de la Haute Cour autoriseront le fondateur de WikiLeaks à présenter formellement cet appel, ou bien ils le lui refuseront et il pourrait être extradé dans la foulée, sous 48 heures selon Stella Assange.

Dans ce second cas de figure, Julian Assange aura la possibilité de présenter un recours auprès de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) mais celui-ci ne sera pas suspensif et on ignore à ce stade si le Royaume-Uni respectera cette procédure et surseoira à l’extradition. C’est pourquoi les avocats présenteront parallèlement une demande de suspension de celle-ci.

L’urgence est donc immense en ce mois de février. Il importe d’informer et de mobiliser comme jamais sur le sort du journaliste australien, persécuté depuis bientôt 14 ans par Washington et certains de ses alliés pour avoir notamment révélé, grâce à la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, des crimes de guerre commis en Irak et Afghanistan par l’armée états-unienne.

Le risque imminent d’extradition a conduit à l’organisation de l’opération nommée « Day X » : le 20 et/ou le 21 février, des rassemblements pour demander la libération de Julian Assange auront lieu un peu partout dans le monde, le principal rendez-vous se tenant bien sûr à Londres, où le journaliste le plus primé du XXIe siècle est emprisonné depuis cinq ans dans la prison de haute sécurité de Belmarsh.

En France, il y a sept villes participantes (pour l’instant) : Ajaccio, Bordeaux, Marseille, Metz, Nice, Paris et Strasbourg. Les rassemblements auront tous lieu le mardi 20 à 18h. D’autres villes devraient rejoindre le mouvement.

Lors de ces rassemblements, des journalistes, des responsables syndicaux et associatifs, des élus, des représentants des collectifs de soutien, des artistes et acteurs culturels, prendront la parole.

Merci de faire connaître ce rendez-vous important, nous devons être nombreux le 20 février à

envoyer un message clair : libération immédiate de Julian Assange ! Sauvons le droit d’informer et

d’être informé.

Paris, le 13 février 2024 Signataires :Acrimed • Alertes.me • Altermidi • Alternatiba Montpellier • Anticor • ANV-COP21 Montpellier • Assange, l’ultime combat • Association d’ex-prisonniers politiques chiliens en France • Association nationale des communistes (ANC) • Attac France • Au poste • Blast, le souffle de l’info • Le Canard réfractaire • CAPJPO-EuroPalestine • Centre mosellan des droits de l’homme (CMDH) • Cercle Manouchian • CGT Énergie Paris • Le Chiffon • Citoyens résistants d’hier et d’aujourd’hui (CRHA) • Collectif d’actions culturelles de La Ciotat/La Culture ça urge • Comité Free Assange Belgium • Compagnie Erinna • Convergence nationale des collectifs de défense et développement des services publics • Delphi Initiative for the Defense of Democracy • Demain Le Grand Soir • Élucid média • Fakir • Fédération internationale des journalistes (FIJ) • Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) • Fédération de la libre pensée de Paris • Fédération nationale de la libre pensée • Free Assange Wave • Le Grand Soir • Guilde des auteurs-réalisateurs de reportages et documentaires (GARRD) • Halte au contrôle numérique • L’Humanité • Institut homme total (IHT) • Là-bas si j’y suis • Librairie Résistances • Ligue des droits de l’Homme (LDH) • Maison des lanceurs d’alerte • Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP) • Mouvement de la paix • Les Mutins de Pangée • Per a Pace/Pour la Paix • Pourlecinema.com •Rencontres annuelles des lanceurs d’alerte • Robin des lois • Siné Mensuel • Syndicat national des journalistes (SNJ) • Syndicat national des journalistes CGT (SNJ-CGT) • Terre et Liberté pour Arauco • Toute la France avec Assange – Unity4JFrance • Vegan Corporation • Le Vent Se Lève (LVSL) •

VIOLENCES POLICIERES : L’ETAT HORS LA LOI.

Après un Eté marseillais marqué par la mort de Mohammed tué par la police, la mutilation d’Abdelkarim par un tir de LBD, l’amputation d’une partie du crâne d’Hedi dans le sillage des soulèvements urbains à la suite de la mort de Nahel. la LDH, en partenariat avec la librairie Transit vous invitent à une rencontre pour débattre des logiques des violences policières:

Retrouvons-nous le samedi 3 février à 18h

À SOLIDAIRES 13, 29 Bd Longchamp Marseille 13001

En présence d’Arié ALIMI

Arié Alimi, avocat et membre du bureau national de la Ligue des Droits de l’Homme, défend les victimes de violences policières depuis vingt ans. Fondé sur l’analyse de dossiers judiciaires auxquels il a eu accès, l’auteur revient dans son ouvrage intitulé l’Etat Hors-la-loi sur les différentes fonctions de la Police. Il pose la question fondamentale : 

la violence est-elle constitutive du pouvoir, un moyen de son exercice ou une condition de sa possibilité ? 

Kurdistan : ne laissons pas un massacre en cacher un autre

Alors que l’armée turque intensifie ses frappes dans la quasi-indifférence, plus d’une centaine de personnalités se réuniront à Marseille, le 13 janvier, pour empêcher l’anéantissement du peuple kurde et soutenir les voix de paix.

A Marseille, le 13 janvier 2024, nous nous réunirons pour rendre plus forte la voix des appels à la paix venant de Turquie. Récemment, 78 journalistes, artistes, intellectuel·les, défenseur·es des droits humains kurdes et turc·ques ont lancé un appel pour attirer l’attention sur l’urgence d’une solution pacifique. Nous reconnaissons leur courage, alors que la situation au Kurdistan ne cesse de se tendre, et que le précédent appel pour la paix («Nous ne serons pas complices de ce crime», en 2016) a été qualifié de propagande terroriste par le gouvernement turc et a causé la persécution de ses signataires. Nous entendons relayer, protéger et amplifier leur voix.

Dans un contexte marqué par les politiques militaristes, par la banalisation de toutes les horreurs, les foyers de violence extrême ne cessent de se multiplier au Moyen-Orient. Après le nettoyage ethnique de la population arménienne du Haut-Karabakh dans l’indifférence de la communauté internationale, nous assistons impuissant·es au déchaînement de violences et au massacre par des pouvoirs militaristes des populations israéliennes et palestiniennes.

Briser le cercle vicieux de la violence et de la haine

Les foyers de violences extrêmes qui embrasent le Moyen-Orient ne sont pas isolés, ni les uns des autres ni du reste du monde. Ils sont pris dans les filets d’un militarisme mondialisé et sont les maillons d’une chaîne d’idéologies nationalistes qui se ressemblent désespérément. Ne laissons pas la chaîne s’agrandir et se refermer. Ne laissons pas un massacre en cacher un autre. Il nous faut tout mettre en œuvre pour briser le cercle vicieux de la violence et de la haine, avant qu’il ne soit trop tard. Avant que l’horreur ne s’ajoute à l’horreur. En résonance avec d’autres voix qui s’élèvent dans le monde entier pour en appeler au cessez-le-feu et à la paix en Israël et en Palestine, nous élevons les nôtres pour que le peuple kurde ne soit pas oublié.

Aujourd’hui, l’Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie (AANES) relate qu’entre le 5 et le 9 octobre l’armée turque a mené des opérations massives dans ces régions – 580 frappes aériennes et terrestres ont été dénombrées –, faisant des dizaines de morts dans la population civile et détruisant systématiquement non seulement les infrastructures qui permettent d’alimenter en eau et en électricité des millions de personnes, mais aussi des écoles et des bâtiments administratifs.

Etouffer toute voix de paix

L’AANES «exhorte toutes les parties prenantes en Syrie, les institutions des Nations unies, le Conseil de sécurité des Nations unies et les organisations de défense des droits de l’homme à adopter une position ferme contre les actions menées par la Turquie». Chaque jour les Kurdes comptent leurs victimes. Pendant ce temps, de l’autre côté de la frontière, plusieurs dizaines de milliers d’opposant·es politiques, surtout kurdes, et principalement des femmes – dont des députées et des mairesses –, sont enfermé·es dans les prisons du régime autoritaire turc qui veut étouffer toute voix de paix. Le gouvernement turc alimente volontairement la colère des Kurdes en maintenant Abdullah Ocalan, leader du mouvement kurde qui avait joué un rôle capital dans les négociations de paix en 2013 et 2015, en prison dans un isolement total, sans signe de vie depuis trente mois.

Le 13 janvier (1), en prenant au sérieux les signaux alarmants d’une autre guerre qui risque de prendre une ampleur incontrôlable, nous nous réunirons pour dire qu’il n’est pas trop tard. Nous nous réunirons pour empêcher l’anéantissement d’un peuple et pour porter haut et fort les voix de paix qui nous viennent de Turquie et du monde entier.

(1) RDV le 13 janvier, à 14 heures à la bibliothèque de l’Alcazar, 58 cours Belsunce à Marseille.

Signataires

Joseph Andras écrivain Ariane Ascaride artiste Patrick Baudouin avocat, président de la Ligue des droits de l’homme Rony Brauman médecin, ex-président de Médecins sans frontières Gérard Chaliand écrivain, journaliste Patrick Chamoiseau écrivain Sylvestre Clancier président d’honneur du PEN Club de France Grégory Doucet maire de Lyon Annie Ernaux écrivaine Sepideh Farsi réalisatrice Didier Fassin anthropologue et médecin Robert Guédiguian réalisateur Elie Guillou écrivain, metteur en scène, musicien Valérie Manteau écrivaine Gilbert Mitterrand président de la Fondation Danielle-Mitterrand Alice Mogwe présidente de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme Edgar Morin sociologue, écrivain Ernest Pignon-Ernest artiste plasticien Michèle Rubirola soignante, première adjointe au maire de Marseille Olivier Weber écrivain, réalisateur Jean Ziegler ancien rapporteur spécial des Nations unies…

La LDH Marseille et le SAF créent l’Observatoire méditerranéen des pratiques policières

L’actualité en France et notamment à Marseille met de plus en plus en lumière des usages disproportionnés et dangereux de la force publique (de l’utilisation d’armes et de techniques dites non-létales mais dangereuses, dérives et violences des forces de l’ordre…), notamment pour réprimer des mouvements sociaux.

Ces répressions violentes peuvent prendre différentes formes – à la fois physiques, entraînant des blessures et traumatismes, et administratives et juridiques, avec la multiplication des arrestations, parfois à titre préventif – et ont des conséquences dramatiques sur celles et ceux qu’elles touchent. Chacune et chacun est susceptible de les subir.

Observer, analyser, rapporter

Dans ce contexte, la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et le Syndicat des avocats de France (SAF) se sont engagés dans des démarches d’observation citoyenne dans le cadre d’observatoires des libertés publiques et des pratiques policières et on créé l’Observatoire méditerranéen des pratiques policières (OM-PP)

Des équipes d’observateurs et d’observatrices sont actuellement formées et commencent à être déployées sur les manifestations à Marseille et dans toute la région PACA.

Vous souhaitez participer à cette action ? Rejoignez nous !

L’OM-PP recherche des militant-e-s de tous horizons notamment à Marseille, Aix, et dans la région.
Ecrivez-nous : obsmed-pp[@]proton.me

MOBILISATION GÉNÉRALE POUR LA JUSTICE

MERCREDI 15 DÉCEMBRE 13H PALAIS MONTHYON MARSEILLE

La publication d’une tribune dans le journal Le Monde le 24 novembre 2021 a été suivie d’une mobilisation spontanée inédite des professionnels de justice, avocats, fonctionnaires de greffe, contractuels, magistrats et partenaires des juridictions.

Tous dénoncent les conditions indignes dans lesquelles ils exercent leurs missions. Indignes car il en va de leur santé, indignes car elles compromettent le rôle de l’institution judiciaire.

Les décisions rendues au nom du peuple français interviennent après un processus judiciaire insatisfaisant pour le justiciable : une justice à la fois chronométrée, trop lente pour répondre aux besoins et parfois sans effets réels, faute de fonctionnaires de greffe pour notifier les décisions, et faute d’éducateurs et de personnels suffisants dans les services publics pour en assurer le suivi.

Cette expression a été soutenue par les organisations syndicales de fonctionnaires de greffe, d’avocats, et de magistrats puis par les chefs de juridiction, par la conférence des directeurs de greffe, les associations professionnelles de magistrats et greffiers, et par les partenaires ou organisations veillant à la défense des droits.

Les organisations professionnelles et syndicales d’avocats, qui ont également apporté leur soutien dressent le même constat : l’état actuel de la justice ne leur permet pas non plus d’exercer convenablement leurs missions de défense et d’accompagnement des justiciables dans l’exercice de leurs droits.

Pour montrer notre détermination commune à obtenir enfin les moyens propres à ce que la justice soit rendue dignement, nous appelons l’ensemble des magistrats du Tribunal judiciaire de Marseille au renvoi des audiences le mercredi 15 décembre prochain, et l’ensemble des professionnels de justice, avocats, fonctionnaires de greffe, contractuels, magistrats à participer au rassemblement marseillais.

Journée internationale des migrants(ONU). journée mondiale contre le racisme et pour les droits des personnes migrantes, réfugiées et déplacées. Soutien au village de Riace symbole mondial de l’hospitalité.

SAMEDI 18 DÉCEMBRE 2021 14h :

RdV dans la zone piétonne de La Canebière

Collectif : Association des Usagers de la PADA, ATTAC, CCFD-TS, Collectif des Demandeur.ses de Papiers, Coup de Pouce Migrants, Ensemble Marseille, Groupe des Informels, La Cimade, Ligue des Droits de l’Homme, RESF, RUSF, Réseau HospitalitéAvec la participation de la réalisatrice du film : Shu Aiello  Et du Forum Femmes Méditerranée.

Au programme :

14h : RdV dans la zone piétonne de La Canebière :

Récits de vie de personnes exilées sur leur parcours, leur vie à Marseille, les actions de solidarité, les espoirs et revendications

Chants avec la chorale « La lutte enchantée » Cérémonie de baptême du lieu « Place Riace »

16h30 : Cortège jusqu’au musée d’histoire de Marseille (au rez-de-chaussée du Centre Bourse)

17h : Présentation et débat sur le « modèle Riace »
18h : Projection du film de Shu Aiello et Catherine Cattella

sur Riace « Un paese di Calabria »
Suivi d’un débat et d’une collation italienne

Explications :

Cette journée internationale est la date anniversaire de la signature de la
« Convention sur les droits des travailleur.ses migrant.es et des membres de leur famille ». Elle est actuellement la charte la plus protectrice, mais aucun pays européen ne veut la signer, reconnaissant ainsi qu’ils la bafouent.

C’est également l’anniversaire de la publication de la Charte Mondiale des Migrant.es initiée à Marseille, la seule charte ayant été écrite par des migrant.es de tous les continents. Les deux mettent l’accent sur le respect de tous leurs droits fondamentaux, à commencer par la reconnaissance de l’humanité première de ces personnes.

Cette année, nous centrons notre célébration sur le « procès de Riace », cette petite ville du sud de l’Italie, devenue « modèle » et symbole probant de l’hospitalité à grande échelle, à l’oeuvre dans une économie « sociale et solidaire » et une politique pleinement participative. Parce qu’elle est une alternative à la xénophobie d’Etat liée aux mafias, elle est attaquée depuis une dizaine d’année et son ancien maire, Domenico Lucano, destitué de ses fonctions, vient d’être condamné à 13 ans de prison, en compagnie de 25 autres membres de son association, dans une parodie de procès éminemment politique.

RENCONTRE PUBLIQUE SUR LA LAÏCITÉ

SAMEDI 20 NOVEMBRE 2O21

Avec la participation de Mr JEAN LOUIS BIANCO, ancien ministre, ancien président de l’Observatoire de la Laïcité.

La laïcité, tout le monde en parle et s’en réclame, bien précieux de nos institutions, héritage de notre histoire, elle est pourtant dévoyée par celles et ceux qui l’ont longtemps combattue avant de s’y rallier en apparence. Plus que jamais, elle permet l’émancipation et contribue au vivre-ensemble en séparant les cultes de l’État et en s’opposant à toute tutelle religieuse sur la vie publique. Elle rejette avec force l’exclusion et la discrimination et contribue à la construction d’une société inclusive.

(Rencontre à l’initiative de l’association Réinventer la Gauche Marseille)

MOURIR POUR UN TICKET DE METRO !

Au lendemain de la mort tragique survenue dans le métro à l’occasion d’une opération de contrôle de titre de transports, la LDH tient à exprimer toute sa solidarité à la famille de la victime et à réaffirmer son engagement contre toutes les formes de violences lors de telles opérations de contrôle. 

Une enquête est ouverte pour violences volontaires et nous espérons qu’elle permettra d’établir la vérité sur les faits ayant entrainé le décès par asphyxie de  Saïd, un homme de 37 ans.

Ces violences ne peuvent être ni tolérées ni banalisées et interrogent sur les missions, la formation, l’encadrement de ces agents assermentés pour prévenir des réactions disproportionnées.

Ces questions doivent être replacées dans un cadre plus large, celui de la loi «sécurité globale» et du contrôle généralisé venant légitimer les stratégies de maintien de l’ordre, de violences systémiques, celles de la police et par extension celles d’agents assermentés et d’entreprises privées. 

 Marseille le 24 septembre 2020

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